Roman : comédie policière à la sauce anglaise en Touraine

La Nouvelle République, Pascal Landré

L’auteure tourangelle Élisabeth Segard publie un nouveau roman, un polar « à l’anglaise », avec la Touraine en toile de fond, des meurtres, des bijoux disparus, une histoire autour de Wallis Simpson (et d’Édouard VIII) au château de Candé.

C’est ce qu’on appelle dans le jargon des polars, des « cosy mysteries »… Des enquêtes policières à la sauce anglaise, dont le personnage principal est souvent une femme, souvent étrangère à la police, et qui évolue dans le huis clos d’un environnement « cosy », un village, une famille, où des personnages récurrents reviennent d’un tome à l’autre.

Perfides règlements de comptes dans la campagne tourangelle

Avec « une certaine idée du paradis » (Calmann-Lévy, 2020), , Élisabeth Segard nous avait immergés dans l’univers de Mouy-sur-Loire, un village (imaginaire) de Touraine. Nous retrouvons son héroïne, la sémillante octogénaire Violette Laguille, dans ce nouvel opus, où la vieille dame aussi digne que discrète est confrontée à une histoire de vente aux enchères de bijoux princiers cachés, de règlements de comptes politiques et d’assassinats. Élisabeth Segard a le don de mêler les intrigues et de dérouter le lecteur, avec autant de talent que d’humour, dans des comédies policières réjouissantes.

Un travail de recherche important

L’auteure a mené un vrai travail de recherches en amont de ce nouveau tome, notamment autour de la vie du couple princier anglo-américain le duc de Windsor, ex-Édouard VIII d’Angleterre et Wallis Simpson, qui défraya la chronique dans les années d’avant-guerre, et jusque dans les années 70. Il est bien sûr question de leur union au château de Candé, à Monts, en 1937. Un mariage que Winston Churchill qualifia à l’époque de « plus belle histoire d’amour du siècle ».

L’intrigue de ce nouveau roman débute par la découverte d’un bijou de grande valeur, qui avait appartenu à Wallis Simpson et qui est mis en vente aux enchères au château de Candé. Pourquoi une intrigue policière sur fond de bijoux disparus ? « Parce que les bijoux font toujours rêver, que beaucoup de bijoux à la valeur inestimable ont des histoires incroyables, et sont liés à des destins humains fantastiques », sourit l’auteure.

Une intrigue autour des « vrais » bijoux

Si ses personnages et les lieux sont fictifs, les décors géographiques et historiques sont tout à fait réalistes dans les romans d’Élisabeth Segard. « Les bijoux de Wallis Simpson ont réellement été vendus plusieurs fois aux enchères à sa mort et sont la propriété de collectionneurs privés pour la plupart inconnus. Il y a quelques années, lors d’une grande vente en Suisse sont réapparus quelques-uns de ces bijoux, dont une bague de fiançailles avec un diamant de 20 carats et une broche avec un saphir de 152 carats », souffle la romancière. « Elle possédait également le fameux collier de perles de la Queen Mary et les bijoux de la cassette personnelle du roi Édouard VIII ».

L’auteure de 44 ans, journaliste à La Nouvelle République à Tours, a déjà publié une demi-douzaine de romans et d’essais salués par la critique, chez Calmann-Lévy, aux éditions du Rocher et chez Eyrolles, la célèbre maison d’édition parisienne au sein de laquelle Élisabeth est désormais directrice de collection.

Élisabeth Segard animera une conférence sur les bijoux de Wallis Simpson, samedi 11 février, à 15 h 30 à l’Hôtel de l’Univers à Tours, en marge de la grande vente de bijoux de la Maison d’enchères Rouillac organisée le lendemain, dimanche 12 février.

> Un futur presque parfait, roman, d’Élisabeth Segard, éd. Calmann-Lévy, 300 pages, 19,90 €.
> Grande vente aux enchères de bijoux et de montres par la Maison Rouillac, dimanche 13 février 2022 à 14 h, à l’Hôtel de l’Univers, 5, boulevard Heurteloup à Tours. Lundi 14 février, à 14 h, vente de belle argenterie et cristaux. Expositions publiques samedi 12 février de 14 h à 17 h et dimanche 13 février de 10 h à 12 heures.
Site : rouillac.com