Georges Jouve à Paris

La Gazette Drouot, Caroline Legrand

Datée vers 1953 et connue à quelques rares exemplaires, cette lampe anthropomorphe témoigne de l’évolution du céramiste installé dans la capitale, rue de la Tombe-Issoire, depuis la fin de la guerre. Ainsi, à partir de 1950 environ, il élabore un style novateur, plus personnel, donnant naissance à des pièces plus épurées et organiques, inspirées de la nature, qui s’adaptent plus aisément aux décors et meubles de cette époque. Il faudra envisager 40 000/60 000 €, le dimanche 27 novembre à Tours (Rouillac OVV), pour cette lampe modelée telle une sculpture en céramique émaillée blanc et oxydes noirs, de 45 cm de hauteur, qui fut acquise avant 1954 puis offerte en 1983 pour son mariage à son actuelle propriétaire.

TOURS

49, boulevard Preuilly - Dimanche 27 novembre à 14 h 30 - Tableaux modernes et contemporains, design, arts décoratifs du XXe , art nouveau, art déco - Rouillac OVV, 02.54.80.24.24. Voir Gazette nos 30, 39, 41.

L’ancienne imprimerie tourangelle Mame sera le théâtre d’une vente dédiée au XXe siècle. Pablo Picasso s’y distinguera avec plusieurs créations dont une gravure, Minotaure aveugle guidé par une fillette dans la nuit étoilée, appartenant à la suite Vollard et offerte à son ami le photographe américain Duncan (60 000/80 000 €), et le bronze Tête de picador au nez cassé, fondu vers 1960 d’après un modèle de 1903 (40 000/60 000 €). Mais Raoul Dufy leur grillera la priorité avec l’estimation de 80 000/120 000 € annoncée à l’endroit de sa toile de 1928 Les Marronniers. Incontournable à Tours, Olivier Debré sera lui aussi présent avec une toile datée vers 1973 (20 000/30 000 €). La section des arts décoratifs comprendra pour finir une paire de fauteuils garnis de parchemin de Carlo Bugatti (15 000/25 000 €) et une lampe réalisée vers 1953 par Georges Jouve, une pièce anthropomorphe en céramique émaillée blanc et oxydes noirs, acquise avant 1954 et offerte en 1983 comme cadeau de mariage à l’actuelle propriétaire (40 000/60 000 €)