Les bonnets de Geneviève aux enchères

La Nouvelle République, Evelyne Bellenger

Ce sont des enchères qui vont décoiffer que celles du petit musée de Geneviève, dédié essentiellement aux bonnets traditionnels, qui se tiendront samedi 14 mai à Noizay-en-Touraine. En tout cas, une vente atypique et un petit événement dans le coin.

Parce que la vente se fera chez la collectionneuse Geneviève Arsicaud, qui a ouvert au public depuis 2005 sa vaste salle à manger pleine à craquer de vitrines avec les précieux bonnets en dentelle mais aussi de landaus, de baigneurs, d’obus sculptés, de saucières… « J’ai commencé la collection en 2002, après la vente du Musée de la coiffe de Rochecorbon, j’en avais acheté 300 d’un coup à un petit grand-père. »

Parce que les enchères seront menées par le réputé commissaire-priseur Aymeric Rouillac, de Tours, qui a décidé « de vendre les 230 coiffes, dans un état de conservation remarquable, en un seul lot afin que la collection ne soit pas dispersée ».
Enfin, parce que Geneviève Arsicaud, 83 ans, ancienne agricultrice, est un personnage haut en couleur qui, depuis vingt ans, fait visiter son musée avec la même passion qu’au premier jour. « J’ai fait mon propre musée, gratuit, sans pancarte, sans pub. Il en est passé des cars venant même de Bretagne », confie l’accueillante Tourangelle au franc-parler, qui n’hésite jamais à revêtir le costume traditionnel pour mettre de l’ambiance.

Cette collection clé en main et patrimoniale trouvera-t-elle preneur ? Prix de départ : 10.000 €, sachant que le prix d’une coiffe se situe entre 50 et 200 €.

Samedi 14 mai. Visite de 10 h 30 à 12 h, exposition de 14 h à 15 h, vente à 15 h. Au 18, rue de Crène, à Noizay.

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