Vente Gondouin à Poitiers : le total des enchères a atteint les 206.000 euros

La Nouvelle République, Loïc Lejay

Les Rouillac père et fils, commissaires-priseurs renommés de la région Centre, ont mené tambour battant la vente de la maison Gondouin, rue de la Marne à Poitiers.

Les Rouillac père et fils ne sont pas nés de la dernière vente aux enchères exceptionnelle. Philippe et Aymeric, les commissaires-priseurs renommés du Loir-et-Cher, étaient chargés hier de la dispersion des trésors de la maison Gondouin, un discret hôtel particulier du 11, rue de la Marne à Poitiers. Les descendants de cette famille issue de la grande bourgeoisie française du 19e siècle mettaient hier aux enchères les objets, les meubles et les tableaux, divers et précieux, de cette bâtisse du centre-ville.

« Les descendants de la famille Gondouin, dont plusieurs membres dirigèrent la célèbre manufacture de Gien dans le Loiret, rappelait maître Philippe Rouillac. C’est pour cela que nous avons pu réunir des pièces importantes parfois uniques provenant des expositions universelles. »

Après les expositions in situ du week-end, c’est sur photos que les enchères se sont déroulées, tout l’après-midi de ce dimanche d’élections, au centre de conférence de la gare de Poitiers.

Une première qui fut une réussite à l’instar de ce verre à grelot extrêmement rare de la fin du 16e siècle qui a donné lieu à une belle bataille pour finir au marteau à la somme record de 34.000 € (42.160 € TTC avec les frais). « Ce vase de 35 cm de haut avec des grelots en argent avait été offert comme coupe de récompense. Il y en a six au monde : trois dans des musées, deux dans des collections privées et celui-ci. » Philippe Rouillac avait prophétisé : « il va y avoir de la concurrence entre des Anglais, des Hollandais, des Français et même un Chinois. »

« Une pièce rarissime, il y en a six au monde »

Estimé 8.000-12.000 €, ce verre à grelot a donc vu ses enchères s’envoler. Mais d’autres lots ont donné lieu à de belles surprises.

Ainsi une micromosaïque sur fond bleu du 19e estimée une centaine d’euros a vu les enchérisseurs monter jusqu’à 10.600 € ! Un tapis Ouchak estimé 800 € est parti pour 10.500 €. Estimées 800 € également, huit petites miniatures, signées Singry et Boudin, réunies dans un encadrement ont vu leurs enchères culminer à 8.500 €.

Le total des enchères a atteint 206.000 €.