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Une page se tourne à la Girarderie

Jeudi 15 avril 2021

La Nouvelle République - Indre-et-Loire

Après 42 ans dans cette maison du XVIIe siècle, les Bonnemazou quitteront les lieux le 20 avril. Une vente aux enchères du mobilier avait lieu cette semaine.


Après la maison l’hiver dernier, les derniers meubles ont été vendus cette semaine et auront disparu avant dimanche. Dans quelques jours, les Bonnemazou clôtureront un chapitre de 42 ans à la Girarderie, cette belle maison du XVIIe siècle, située à proximité de la ZAC de la Liodière à Joué-lès-Tours.

« Nous sommes ici depuis 1979, cela fait forcément quelque chose. On a beaucoup de souvenirs dans cette propriété. Nous vendons tout car ça devient trop lourd à porter. Nous sommes retraités et une maison pareille, ce sont des investissements constants, quand ce n’est pas le toit qui demande de l’entretien, c’est l’extérieur », souffle André Bonnemazou.

C’est un couple de hauts fonctionnaires qui a acquis le bien, pour un montant resté secret. « On constate une ruée des gens de la ville vers des biens à la campagne en ce moment », ajoute le vieil homme avant la vente aux enchères du mobilier de la maison.

Une vente à 6.000 euros


Miroirs, tableaux, fauteuils, pots, vaisselle, lustre, vases, etc. Voici, pêle-mêle, ce qui était proposé à la vente en un lot et un coup de marteau, lundi dernier, sous la direction d’Aymeric Rouillac, commissaire-priseur. « C’est une jolie maison de Touraine, estime-t-il. Depuis le confinement de l’an dernier, on fait de plus en plus de ventes de ce type, en un seul lot. Les gens prennent plus soin de leur jardin, de leur intérieur et cherchent donc des meubles. »

C’est le cas de François et sa compagne. « Il y a quelques années, nous avons racheté un petit château à Pocé-sur-Cisse. Nous arrivions d’un bien totalement différent et après une grosse rénovation, nous cherchons maintenant à le meubler avec des biens du XVIIIe siècle », expose-t-il avant la vente. « Il y a deux ou trois choses intéressantes, parmi les tableaux ou les fauteuils ou chaises », remarque-t-il.

Quelques objets dont un joli secrétaire en bois, d’abord proposés à la vente, n’étaient finalement plus disponibles lundi. « On a gardé le mobilier le plus intéressant dans un garde-meubles, avant une vente prévue en juin au château d’Artigny », ajoute André Bonnemazou. Au grand dam d’un antiquaire tourangeau ayant fait le déplacement. « Tout ce qui était beau, et facilement revendable, sur l’annonce avait disparu », regrette-t-il en tournant les talons. D’autres, comme Jacques et son épouse, espéraient pouvoir racheter un lot ou deux à celui qui a finalement acquis le tout pour 6.000 euros. Il s’agit d’un médecin de Touraine, absent physiquement mais qui avait formulé une offre d’achat à Aymeric Rouillac en amont de la vente aux enchères.

Juste après les trois coups de marteau, André Bonnemazou estimait que « 6.000 euros, ce n’est pas très élevé… Mais les meubles les plus intéressants seront proposés à la vente au mois de juin. Il ne faut les oublier ».
En attendant, le couple de personnes âgées, très fatiguées par l’effervescence des derniers jours, aura déménagé dans une nouvelle habitation. En début de semaine, ils ne savaient pas encore où ils allaient atterrir. Pourtant le temps presse. La maison doit être libérée le 20 avril.
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