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Le médaillon royal d’un corsaire malouin aux enchères

Mercredi 16 septembre 2020

Le Télégramme, Philippe Delaclotte

Philippe et Aymeric Rouillac, commissaires-priseurs, ont présenté le médaillon dans l’ancien domaine d’Alain Porée, à Saint-Méloir-des-Ondes. (Photo Philippe Delacotte)
Philippe et Aymeric Rouillac, commissaires-priseurs, ont présenté le médaillon dans l’ancien domaine d’Alain Porée, à Saint-Méloir-des-Ondes. (Photo Philippe Delacotte)

Le 4 octobre, lors d’une prestigieuse vente aux enchères, sera proposé un médaillon royal ayant appartenu au corsaire malouin Alain Porée. Il a été présenté, ce mercredi, dans son ancien domaine, à Saint-Méloir-des-Ondes (35).

Moins connu que Duguay-Trouin ou Surcouf, Alain Porée (1655-1730) reste cependant une figure de proue du panthéon malouin. La preuve : en quatre ans, il livre 27 combats victorieux contre les marines anglaise et hollandaise. Ce qui lui vaudra deux épées de la part de Louis XIV et de Louis XV. Et surtout un fameux médaillon où d’un côté, apparaît le portrait de profil du Roi-Soleil et de l’autre, sur fond d’émail bleuté, deux « L » entrelacés, symbole royal. Le tout sur une monture en or et ornée de 20 diamants, issus des fameuses mines de Golconde (Inde).

C’est la troisième « relique » connue au monde. Une se trouve au Louvre, la deuxième au musée de Bologne, en Italie. « La différence, c’est ce que celle-ci possède une histoire, une traçabilité parfaite et aucune usure. Elle appartient à la famille depuis 1695 » insiste Me Philippe Rouillac, commisaire-priseur.

Revanche anglaise ?

« La mise à prix a été fixée à 50 000 euros », annoncent Mes Philippe et Aymeric Rouillac qui conduiront, le 4 octobre prochain, la prestigieuse 32e vente aux enchères au château d’Artigny à Montbazon (37). Le Ministère de la Culture a délivré un « passeport », autrement dit une autorisation de sortie du territoire. Sans atteindre la dimension de Christie’s ou Sotheby’s, l’étude de Touraine compte déjà treize enchères millionnaires. Le médaillon royal en fera-t-il partie ? Mystère ! Tout comme l’endroit où se trouvait le bijou ou les motivations de ses propriétaires de s’en détacher.

« Les Anglais se souviennent d’Alain Porée et aimeraient prendre leur revanche », glisse, mystérieux, Me Philippe Rouillac.
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