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Triptyque de l'Adoration des mages

Lundi 01 juin 2020

par l'atelier de Pieter COECK VAN AELST

Triptyque

École ANVERSOISE vers 1540,
atelier de Pieter COECK VAN AELST (Alost, 1502 - Bruxelles, 1550)

Adoration des mages entourée de l'Annonciation et du Repos pendant la fuite en Egypte

Panneaux, triptyque.

Haut. 88, Larg. 131 cm.
(restaurations anciennes).

Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rotschild.

Triptych to the Adoration of the Magi. Workshop of Pieter Coeck Van Aelst, Antwerp school around 1540.

D'après l'historien et biographe Carel Van Mander, Pieter Coeck van Aelst étudia dans l'atelier de Bernard van Orley à Bruxelles avant d'effectuer le traditionnel voyage à Rome où il s'imprégna des modèles de la Haute Renaissance. Reçu maître à la Guilde d'Anvers en 1527, il séjourna à Constantinople vers 1533-1534 où il dessina les costumes orientaux dont dériveront certains détails exotiques des rois mages dans ses tableaux. Après avoir passé dix années à Anvers, il s'installa à Bruxelles en 1546 et fut nommé peintre de cour du roi Charles Quint quatre ans plus tard, soit l'année de sa mort.

Pieter Coeck et son atelier ont réalisé un certain nombre de triptyques pour la dévotion privée. Dans celui-ci, l'alternance des trois mêmes scènes évangéliques est similaire à deux autres conservés au Palazzo Bianco à Gênes (Georges Marlier, La Renaissance flamande, Pierre Coeck d'Alost, 1966, p.122, fig.46, 93 x 109 cm) et à l'Université de Princeton (Marlier, op.cit., p.125, fig.49, 99.5 × 137.5 cm) avec à chaque fois quelques variantes. Dans le panneau de gauche, l'Annonciation, le visage de la Vierge est tourné différemment vers la gauche. Les détails du paysage de la Fuite en Egypte varient aussi à chaque fois, et la composition centrale de notre œuvre intervertie la place de chaque roi mage par rapport aux deux autres triptyques cités.

Dans le panneau central, l'œil peut retrouver le goût du détail caractéristique de la tradition picturale flamande dans les riches brocarts, rehaussés de motifs de fils d'or et argent, les bijoux, les pièces d'orfèvrerie, les armes et armures aux ornements ciselés, l'étroit et lumineux liseré qui borde les manteaux, ainsi que dans les paysages rustiques au second plan. Les draperies souples et monumentales dénotent l'influence de la Renaissance italienne.
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