La chapelle à "emporter" s’en ira vers la Sologne
Mardi 23 janvier 2018
La Nouvelle République, Alexis Couturier
Aymeric et Philippe Rouillac, commissaires-priseurs, en compagnie de la nouvelle propriétaire Monique Pozzo di Borgo, et du vendeur, le sexologue Jacques Waynberg.
© Photo NR Sébastien Gaudard
© Photo NR Sébastien Gaudard
La chapelle du château de Moncé à Saint-Firmin-des-Prés, mise aux enchères car son propriétaire ne peut financer sa restauration, a trouvé preneur. La nouvelle propriétaire fera migrer le bâtiment vers la Sologne.
Vingt-mille euros. C'est à ce prix qu'a été adjugée la chapelle néo-gothique datant de la fin du XIXe siècle, du château de Moncé sur la commune de Saint-Firmin-des-Prés. " Plus 4000 € pour les frais ", précise Maître Philippe Rouillac, commissaire-priseur vendômois qui a conduit la séance avec son fils Aymeric vers 14 h 30 ce lundi 22 janvier.
De Saint-Firmin-des-Prés à Vouzon
Situé dans une propriété privée de la commune de Saint-Firmin-des-Prés, cet édifice religieux désacralisé et non classé, avait été mis à vendre aux enchères par son propriétaire, le sexologue reconnu Jacques Waynberg. Avec quelques conditions pour ne pas démembrer la chapelle : la vente devait se faire en un seul lot à un acquéreur s'engageant à reconstruire le bâtiment à l'identique dans un autre lieu.
Malgré ces critères spéciaux, quelques personnes se sont montrées intéressées. Et c'est Monique Pozzo di Borgo, collectionneuse d'art religieux et passionnée de patrimoine, qui a proposé l'enchère la plus haute. Désormais nouvelle propriétaire de la chapelle, elle compte la faire transférer dans sa propriété de Vouzon, en Sologne. En principe, elle ne dispose que d'un mois pour " ôter " l'édifice de chez Jacques Waynberg. " Mais elle aura le temps qu'elle voudra ", glissait le désormais ancien propriétaire, après une vente qu'il considère comme " inespérée ". Un joli cadeau, pour celui qui par ailleurs fêtait ses 77 ans aujourd'hui même.
A noter que le côté insolite de la vente a attiré de nombreux curieux. On comptait parmi le public une dizaine de journalistes, et une trentaine de personnes dont le maire de Saint-Firmin-des-Prés, Benoît Rousselet.