Le Micral N, l'ancètre de l'ordinateur
Vendredi 12 mai 2017
La Nouvelle République, Pascal Landré
Le premier micro-ordinateur du monde, « made in France », daté de 1972, était présenté hier au site Mame. Notez à droite, l'énorme bloc qui correspondrait à une petite clé USB d'aujourd'hui…
Le 11 juin, au château d’Artigny, la maison de vente Rouillac mettra aux enchères un Micral N, le premier micro-ordinateur produit dans le monde.
L'an dernier, il s'est vendu 260 millions de micro-ordinateurs dans le monde. Et chacun des milliards d'ordinateurs produits depuis près d'un demi-siècle a un ancêtre désigné : le Micral N, élaboré par une petite société française, R2E. C'est pour répondre à une commande de l'Inra que ce premier PC fut imaginé en 1972, par l'ingénieur français François Gernelle, et conçu avec un microprocesseur américain d'IBM. La « bête » était vendue à l'époque l'équivalent de 7.400 euros pièce, avec une taille bien moins encombrante que ses concurrents, une vitesse et une mémoire record (16 Ko !) L'année suivante, le mot « microcomputer » était inventé aux États-Unis. Le micro-ordinateur était né ! 90.000 unités de Micral furent vendues. Il en subsiste cinq connues en France, dont quatre sont déjà dans des musées ou des collections privées.
Le cinquième a été proposé à la maison de vente aux enchères Rouillac. Avec leur partenaire, l'université François-Rabelais, Philippe et Aymeric Rouillac ont mené une longue enquête pour retracer l'origine de cet exemplaire que leur a confié un ancien ingénieur informaticien.
Ce rarissime Micral N sera proposé à la prochaine grande vente aux enchères de la maison Rouillac au château d'Artigny. Mise à prix : 20.000 euros.
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Un bronze de Camille Claudel
La 29e grande vente aux enchères annuelle de la maison Rouillac aura lieu au château d'Artigny, dimanche 11 juin. Hormis l'ancêtre du micro-ordinateur qui pourrait intéresser les plus grands musées de l'innovation, voire des collectionneurs privés du monde entier, les commissaires priseurs installés à Tours et Vendôme proposeront encore plusieurs centaines de lots prestigieux, parmi lesquels des sculptures, de la joaillerie, des arts d'Asie, des meubles, de l'argenterie, des toiles de maîtres (Utrillo, Signac, Laurencin, Chagall, Marquet…), un piano-forte de 1788, qui aurait été l'un de ceux de la reine Marie-Antoinette à Versailles, mais aussi un plâtre signé d'Auguste Rodin et, ce qui devrait être le clou de la vente, un bronze de 47 cm, « La Valse », de Camille Claudel, épreuve signée réalisée en 1905, accompagnée d'une lettre dédicacée de l'artiste. Estimation : 500.000 euros.
P.L.