FR
EN

Nouvelle incursion dans le monde de Chomo

Jeudi 23 mars 2017

La Gazette Drouot, Caroline Legrand


Roger Chomeaux, dit Chomo (1907-1999), La Corde à sauter, 1984, sculpture en grillage peint, 220 x 104 cm.
Mise à prix : 500 €


Après le succès d’une première vente aux enchères, le 7 juin 2010 à Cheverny, et celui de l’exposition, du 5 décembre 2015 au 14 février 2016, au château de Tours, aura lieu ce lundi dans cette même ville une nouvelle dispersion d’une centaine d’œuvres provenant directement de la succession de l’artiste Chomo, toutes mises à prix à 500 €. Une nouvelle occasion de découvrir cet artiste hors norme, qui resta à l’écart du monde durant la plus grande partie de sa vie. Bien que connu grâce à des documentaires et plusieurs expositions, organisées notamment en 1960 à la galerie parisienne Jean Camoin puis, en 1991, à Milly-la-Forêt, l’artiste met- tait un point d’honneur à rester en dehors des sentiers officiels des galeries et du marché de l’art.

Artiste entier et marginal, Roger Cho- meaux a pourtant appris la peinture et la sculpture de façon académique,
notamment aux beaux-arts de Valen- ciennes et de Paris. Mais il va finale- ment se retirer et tout quitter, famille et vie sociale, dès le début des années 1960, vivant tel un ermite dans la forêt de Fontainebleau. Il imagine, dès lors, à l’écart du monde, des œuvres totale- ment uniques et novatrices, des créa- tures animistes s’invitant dans notre monde. Proche à la fois de l’art brut et des nouveaux réalistes, par ses œuvres à l’aspect primitif et son utilisation de matériaux recyclés, l’artiste s’en détache pourtant par sa vision totale- ment personnelle. Bois brûlé, grillage à poules, tôle, fer et jouets ont droit à une seconde vie entre ses mains. « L’art, c’est concrétiser du rêve. »
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :