FR
EN

LE LIVRE DE LEUR VIE

Dimanche 14 août 2016

la Nouvelle République, Olivier Pouvreau

La NR a demandé à tout un éventail de personnalités tourangelles quel est le livre qui a marqué, et peut-être même changé, leur vie. Deuxième volet.

Des « figures » tourangelles de la politique,du monde économique, sportif, culturel,nous parlent en quelques mots du livre de leur vie, et ainsi un peu d’elles-mêmes. Deuxième volet de notre quête littéraire. Et peut-être des idées de lectures...



“ Plume nerveuse et flamboyante ”

« Le Lys dans la vallée »,d’Honoré de Balzac, pour Gonzague Saint-Bris. « Ce livre est à la fois le premier roman écologique mais aussi un manifeste : “ Je veux aborder dans ce livre la grande question du paysage en littérature ”, clame son auteur.C’est entre 1827 et 1839, qu’au château de Saché, Balzac connaît la période la plus féconde de sa création littéraire avec l’écriture du“ Père Goriot ” et celle du “ Lys dans la vallée ”, mes deux romans préférés chez le grand Honoré. Et puis, il y a cette phrase de lui qui est pour moi une immortelle devise :“ J’appartiens à ce parti d’opposition qui s’appelle la vie ” ! », explique Gonzague Saint-Bris. Tout est dit !

« La Voix royale », d’André Malraux, pour PHILIPPE ROUILLAC, le commissaire priseur vedette du Val de Loire : « Ce livre a bercé mon adolescence, a forgé mes convictions.Un roman vrai, vécu par son auteur de 30 ans : réaliser un rêve entre l’aventure en terre asiatique, découvrir des chefs d’oeuvre abandonnés… et risquer sa vie dans un environnement hostile, la jungle, tout en compromettant sa liberté. Livre ardent, à la plume nerveuse,flamboyante, avec les trois thèmes de ce voyage initiatique :la mort, l’érotisme, l’anticonformisme.J’ai découvert à 18 ans cette réflexion métaphysique,puis, à 25 ans, de retour de Chine, j’ai eu le privilège de la prolonger directement, longuement avec André Malraux. »

« La Grève », de Ayn Rand, journaliste américaine (traduit récemment en français), pour HERVÉ NOVELLI, maire de Richelieu, ancien ministre et député : « Ce roman dans l’Amérique du début du XXe siecle raconte l’histoire d’entrepreneurs tentés par la grève,c’est-à-dire le refus de continuer à porter la société sur leurs épaules. Prémonitoire, il annonce la montée de l’individualisme comme moteur du progrès collectif. Ce livre m’a conforté dans l’idée que la liberté est la valeur suprême, qu’il convient donc de préserver et de promouvoir.»

« Parce que je t’aime » de Guillaume Musso, pour GWENOLA BAUDOUIN, libraire,en CDD, à La Boîte à livres à Tours, 22 ans, créatrice du blog du Prix de la BAL : « Je l’ai lu quand j’avais 14 ans, sur les conseils de ma soeur. C’était la première fois que j’étais totalement transportée dans l’univers de l’auteur, une histoire touchante et très bien écrite. Cela m’avait bouleversée à l’époque. J’avais trouvé ce livre sublime. Il a changé ma vision de la lecture. »

« La Fée carabine », de Danie lPennac, pour PHILIPPE SEPTIER,l’un des fondateurs et responsables du festival de bande dessinée A Tours de bulles, qui précise : « Le livre commence par une scène absolument incroyable où une vieille dame tue un policier, dans la rue, à Belleville, et on pénètre dans l’univers de Pennac directement.Malgré la violence du geste, il y a une tranquillité et une douceur dans la scène où les flaques de sang ressemblent à des continents… Lecture jubilatoire,grande humanité dans le récit, tendresse dans les relations entre les personnages…Rien que d’y penser, j’ai envie de le relire ! »
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :