FR
EN

UN PRIX DE ROME POUR LA MÉDAILLE DE SAINT-MARTIN

Dimanche 17 janvier 2016

La Nouvelle République, Delphine Coutier

Le maître graveur Jacques Devigne, à Tours, hier.


Tout au long du week-end, l'Hôtel Goüin, à Tours, a accueilli des visiteurs pour les ventes aux enchères de pièces de monnaie et bijoux des commissaires-priseurs Rouillac. L'occasion aussi d'écouter Jacques Devigne, maître graveur, parler de son art et de son implication dans le projet du joaillier tourangeau Emmanuel Lecerf : la médaille de Saint-Martin. Le joaillier qui, depuis trois ans, est installé au pied de la tour de l'Horloge a expliqué son envie de créer une médaille pour l'année de Saint-Martin, l'achat d'une presse à balancier trouvée à Paris et montée pièce par pièce à l'étage de la tour de l'Horloge, la découverte à l'hôtel des ventes Drouot d'un sceau datant du XIVe siècle représentant saint Martin à cheval donnant une partie de son manteau et le travail avec Jacques Devigne, qui a obtenu le premier grand prix de Rome en médaille en 1954 et pensionnaire de la Villa Médicis de 1955 à 1958.

« Ce qui est difficile, a expliqué le maître médailleur, c'est de graver un acier en creux. Nous avons fait des essais mais, pour le premier, l'acier était trop dur. Alors, on a recommencé. » La toute première médaille en argent a été pressée avec succès. Mille sept cents médailles en or, numérotées, vont à leur tour voir le jour. La première sera donnée au pape François.
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :