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Orangerie de Cheverny pour la 17ème année - Hippomobilia - Tableaux - Bel ameublement

 
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Lot 54B

Étienne BIGNOU (1891-1950)

En négociant entreprenant, Étienne Bignou, devient le premier marchand d'art français à s'embarquer avec ses tableaux sur un vol transatlantique. Il s'envole vers New York, peu de temps après l'exploit de Charles Lindbergh à bord de son Spirit of Saint Louis en 1927.

Une fois arrivé à bon port avec son stock, Bignou ouvre une galerie à New York en 1935 et, du même coup, établit un fructueux circuit international : il emporte ses pièces de Paris à New York, se rend ensuite avec les invendus à Montréal, et finalement embarque les oeuvres restantes pour Londres où elles sont soldées à des marchands venus du continent.

Né en 1891, Étienne Bignou fait ses études à Londres, où il brille... comme capitaine d'une équipe anglaise de football. Après l'école, les affaires. Il place en Angleterre des manteaux de fourrure. Dans ce métier comme dans d'autres, il faut déployer perspicacité et opiniâtreté, pour ne pas être évincé par le concurrent anglais.

Changement de parcours : son beau-père Bonjean, marchand d'art rue Laffitte, l'appelle à Paris en 1909.
Jusqu'en 1914, il s'occupe de vente de tableaux anciens - XIVème et XVème italien et flamand développant ses connaissances, son goût et son sens de l'observation. Vient l'après-guerre : en 1918, Boudin, Fantin-Latour ; 1920-1921, école impressionniste ; 1923, école moderne.

Sa petite galerie de la rue La Boétie, tendue de damas rouge, a vu défiler "Les Poseuses" de Seurat, les Terres rouges et L'Homme à la pipe de Cézanne, le Wagon de troisième classe de Daumier et des Corot très rares, ainsi que des Redon, Degas, Renoir et des Braque, des Léger, des Derain, des Picasso, des Utrillo, et même une danseuse de Matisse. Bignou cherche l'oeuvre de qualité, l'oeuvre qu'il lui serait loisible de racheter un jour plus cher qu'il ne l'a vendue. Son ambition ? Faire de sa galerie l'antichambre des musées.

En Angleterre, il sait intelligemment concilier ses intérêts avec ceux de l'art français. Il y fait une propagande intense et fructueuse en faveur de nos artistes. Grâce à lui, Daumier et Monet entrent à la National Gallery of Scotland (Édimbourg), Toulouse-Lautrec, Monet et Utrillo, à la Tate Gallery de Londres, Monet encore à l'Aberdeen Gallery. Bignou est le premier, après la guerre, à organiser des expositions d'art français à Londres et à Glasgow. (...) Bignou, proche de Picasso et de Matisse, sait se montrer assez entreprenant pour faire de l'exigeant docteur Barnes un client.

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