ARTS+DESIGN #9
Lot 330
Stanislav Kolibal (Tchèque, né en 1925)
Construction, c. 1992
Carton et matériau composite laqués noir.
Haut. 14 Larg. 14 Prof. 15,5 cm.
(un élément à recoller)
Provenance : maquette offerte par l'artiste à Christian Quenault, chaudronnier, lors de sa résidence à l'atelier Calder en 1992.
Oeuvre en rapport : Une maquette en carton reproduite in Frédéric Migayrou, Isabelle Vierget, Alain Julien-Laferrière et alii., « Stanislav Kolibal », Saché, Atelier Calder, 1992, p. 53.
Si "la production de Stanislav Kolibal forme une totalité qu'il est bien difficile de diviser", on note en revanche une rupture à partir des années 1960. Après avoir joué sur la tension fragile de l'équilibre, il s'oriente davantage vers "un langage de la géométrie" retrouvant en elle "la vérité". S'il retient Malevitch comme figure tutélaire, il s'en éloigne toutefois dans la conception mystique, préférant la poésie de Brancusi, l'équilibre de Vermeer ou le minimalisme de Calder (ibid., p. 54). Installé en résidence à Saché en 1992 dans l'atelier du maître américain, Kolibal conçoit de nombreuses maquettes qu'il dispose dans le séjour de la maison ou le long du mur de l'atelier. Toutes ses réflexions ne sont pas traduites dans le fer ou le contre-plaqué. Une dizaine de "Bau" (constructions) sont réalisées notamment par Christian Quenault, sans l'intervention directe de Kolibal. "J'indique les places, je donne les proportions, je corrige, j'invente, j'interviens lorsqu'il y a des problèmes". De grandes différences peuvent apparaitre entre la maquette et le résultat final. Notre oeuvre est à rapprocher d'un autre travail préparatoire réalisé par Kolibal à Saché et d'une oeuvre en fer visible dans le film "Constructions" de Guillaume Blanc.
Adjugé : 2 600 €







