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MANUSCRITS & LIVRES

 
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Lot 359

[Bagne - Cayenne]       ...
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[Bagne - Cayenne]
MANUSCRITS DE RENE BELBENOIT (1899-1959), LE PLUS CELEBRE DES BAGNARDS EVADES DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES
Manuscrit « N° Matricule 46 635 », + de 350 pages en majorité in-4, dédié « A lady Blair Niles auteur de « Condamned of Devil’s Island » en gage d’une éternelle reconnaissance » et signé « R.B. », divisé en 4 parties : Des assises au Maroni ; Le forçat au Maroni ; Les îles de l’Enfer ; Tafiatown (Cayenne) ; brouillons et copies en partie de la main de l’auteur, avec quelques illustrations dessinées, en vue probablement d’une publication ; récit autobiographique relatant ses péripéties vécues au bagne de Cayenne durant douze années et ses cinq tentatives d’évasions, avant de se faire définitivement la Belle en 1935.
L.A.S., Saint-Laurent-du-Maroni, 2 mai 1935, adressée à « Monsieur le rédacteur en chef de Police Magazine », 1 page in-4 ; lettre envoyée à la veille de s’évader définitivement de Guyane : « Cher monsieur je vous expédie ci-joint 1/ Les évadés de Pariacabo La semaine dernière le tribunal maritime spécial a prononcé 6 condamnations à mort. C’est la première fois en Guyane et cela n’a du peut-être jamais se voir en France. Car 6 têtes vont tomber, l’ordre d’exécution ayant été demandé par câble au département. 2/ La Réforme du Bagne vue par un forçat et 3/ La suite de l’affaire Lanio. Ne m’écrivez plus en Guyane car je pars après demain par mer, la vie étant impossible en Guyane et n’ayant aucune chance d’aboutir à quelque chose ici. Je vous écrirai de la Trinidad où je compte faire escale vers le 12 mai. Nous partons à 6 libérés. Je vous ferai un article sur l’évasion détaillé. Ne croyez pas à un coup de tête. Mais j’ai 36 ans, puis espérer refaire ma vie et redevenir un homme. Ici je ne suis qu’un matricule malgré que ma peine soit terminée et n’ai rien à attendre d’une administration pourrie », accompagnée des brouillons manuscrits des trois articles cités dans la lettre : « Les évadés de Pariacabo », 26 avril 1935, 10 pages in-4 ; « La réforme du bagne et la suppression du doublage vues par un forçat », 15 pages in-4 ; « La suite de l’affaire Lanio », 29 avril 1935, 8 pages in-4 ; le 3 novembre 1934, Belbenoît est à nouveau un forçat libre, libre de vivre comme un ancien bagnard, démuni de tout et prisonnier de l’île. Les grandes villes de la Guyane lui sont interdites. La forêt devient son unique résidence. En guenilles, il y chasse les papillons, les plus beaux du monde, les fameux marbrés. Un soir, dans cet enfer, il rencontre un cinéaste américain venu se documenter sur le bagne. Les deux hommes parlent une nuit entière. Belbenoît conte ce qu'il a vu ou ce qu'on lui a conté, puis l’Américain lui laisse une liasse de billets : 200 dollars, plus qu'il n'en fallait pour tenter une évasion. René Belbenoît choisit cinq compagnons, s'embarquent sur une pirogue qu'ils ont tant bien que mal équipée pour affronter la mer. Débute alors une cavale de 22 mois à travers l’Amérique Centrale avant de parvenir à rejoindre les Etats-Unis en 1937.
2 manuscrits : « Ma dernière chance De Saint Laurent-du-Maroni à Barranquilla », 64 pages in-4 ; et l’autre non titré, 110 pages in-4, daté et signé « Lorica, 14 mars 1936, chez Carlos Rodriguez » ; récit autobiographique de sa cavale de Guyane jusqu’en Colombie où il est de nouveau emprisonné, mais finit par y gagner enfin sa liberté après une lutte acharnée afin de ne pas retourner au bagne de Cayenne.
Joint coupures de presse.

Adjugé : 8 100 €

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