Lot 66

L’ECLIPSE, HEBDOMADAIRE POLITIQUE ET SATIRIQUE ILLUSTRE
3 vol. rel. grand in-fol., 1868-1871

Comportent les numéros censurés et recomposés :

(1 vol.) : n°1 (26 janvier 1868) au n° 49 (27 décembre 1868) y compris n°29bis, 37bis, 44bis, 46 bis et 49 bis. T.B.E. (légères rouss., qqs plis, petits mques en coin) (couv. en l’état, plats. dérel.) ;
(1 vol.) : n°50 (3 janvier 1869) au n° 101 (26 décembre 1869) (mque n°58 et 59) y compris n°51bis, 53 bis, 55bis, 71 bis, 87 bis, 99bis. T.B.E. (qqs rouss. éparses) ;
(1 vol.) : n°102 (2 janvier 1870) au n° 139 (18 septembre 1870) suivi des suppl. n°1 à 5 (du 18 septembre 1870 à juin 1871, l’Eclipse ne parut pas, mais elle publia durant ces neuf mois d’interruption, 5 feuilles supplémentaires) ; du n°140 (juin 1871) au n°166 (31 décembre 1871) y compris suppl. du n°119, n°103bis, 105bis, 106bis, 114bis, 116bis, 128bis, 129bis, 132bis, 133bis, 134bis, 149bis, 151bis, 156bis, 158bis, 160bis et 164bis. Couv. et pages de titre de l’éditeur. T.B.E. (légères rousseurs, qqs déchirures et petits mques en marge).

Chaque numéro est constitué de 4 pages et présente la Une en couleurs, le plus souvent réalisée par André Gill mais aussi par Draner, Job, Bocquin, Pépin, Durandeau, Ladreyt, Moloch, Pilotell, Mobb, etc.
Dirigée par François Polo, « L’Eclipse » forme la continuation de « La Lune », interdit par la censure en décembre 1867. La boutade « La Lune devra subir une éclipse » détermine le nom du successeur de « La Lune » : « L’Eclipse ».
Le premier numéro paraît le 26 janvier 1868. Illustré essentiellement par André Gill, « L’Eclipse » connut de nombreuses censures et interdictions de publication : du 4 octobre 1868 au 14 août 1870, l’administration n’interdit pas moins de 22 numéros de l’Eclipse. Cette censure réagissait souvent au dernier moment, si bien qu’il fallait composer une nouvelle caricature dans la hâte. Les exemplaires recomposés portent en général le numéro du fascicule suivi de la lettre « b » pour bis. Les caricatures touchaient aussi bien des personnages de la vie politique que ceux de la vie artistique et littéraire. En 1876, deux ans après la mort de François Polo, la vente du journal s’essoufflant, il fut décidé d’en réduire le format. Gill n’y trouvant pas son compte et rêvant de grandes compositions, commença une nouvelle aventure avec « La Lune rousse » dont le premier numéro parut le 10 décembre 1876.

Adjugé : 100 €