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CARICATURES & JOURNAUX SATIRIQUES

 
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Lot 59

LA LANTERNE, JOURNAL HEBDOMADAIRE SATIRIQUE CLANDESTIN DIRIGE PAR HENRI ROCHEFORT
Paris,...
LA LANTERNE, JOURNAL HEBDOMADAIRE SATIRIQUE CLANDESTIN DIRIGE PAR HENRI ROCHEFORT
Paris,...

LA LANTERNE, JOURNAL HEBDOMADAIRE SATIRIQUE CLANDESTIN DIRIGE PAR HENRI ROCHEFORT
Paris, Bruxelles, Londres, Genève, 1868-1876.

1ère série 1 : n° 1 au n°77, mai 1868 - novembre 1869, tête de collection ;
2e série : n°1 au n°86, juillet 1874 - février 1876 (mque n°57).

Soit rare réunion de 162 numéros. Ceux de la 1ère série reliés en 7 volumes in-12 (rel. de l’époque ½ maroquin, en l’état, nbx défauts, mques dos, plats dérel.), sans les couv. orangées. Ceux de la 2e série broch. conservant la couverture d’origine orangée.

B.E. à T.B.E.

Joint : « La propagande républicaine Napoléon dernier Les lanternes de l’Empire » par Henri Rochefort, ill. André Gill. Librairie anti-cléricale, Paris, [1880]. En l’état, débroch.

Républicain et polémiste virulent ardent, Henri de Rochefort-Luçay (1831-1913) débute comme journaliste au Charivari puis au Figaro. En mai 1868 est créée La Lanterne avec l’appui d’Hippolyte de Villemessant, qui souhaite éloigner du Figaro Henri Rochefort aux positions trop radicales qui déplaisaient au pouvoir.
Lors de son lancement, le choix est de publier sous le format d’une brochure à la couverture vermillon, de petit format (14,5 x 10 cm) afin de pouvoir facilement être dissimulé et être lu le plus discrètement. Son premier numéro, paru à Paris le 31 mai 1868, est tiré à 15 000 exemplaires. Rencontrant immédiatement un grand succès, il sera plusieurs fois tiré de nouveau et le nombre total d’exemplaires s’élèvera finalement à 120 000. L’éditorial de ce premier numéro débutait par une formule restée célèbre : « La France contient [ ] trente-six millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement. »
Par les attaques virulentes de son rédacteur contre le pouvoir impérial, surnommé le prince du pamphlet, et par le succès rencontré, les 11e et 12e numéros sont saisis (11 et 18 août 1868). Henri Rochefort est condamné à treize mois de prison et 10 000 francs d'amende. Le chemin de l'exil s'impose alors. Il se réfugie à Bruxelles où il retrouve un autre ennemi de « Napoléon-le-Petit », Victor Hugo, qui l’héberge plusieurs mois. En exil, Rochefort poursuit la rédaction de son journal et renouvelle ses critiques contre le régime de Napoléon III. En France, les lecteurs continuent de se délecter de La Lanterne, vendue clandestinement. Le style est léger, le calembour et la blague sont abondamment utilisés. Condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie, sa spectaculaire évasion du bateau-prison fit les gros titres de la presse européenne. Rochefort met un terme en 1876 à la parution pour donner naissance à un nouveau journal, La Marseillaise.

Adjugé : 320 €

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