Lot 30

JOURNAL POUR RIRE, PUIS LE JOURNAL POUR RIRE, HEBDOMADAIRE ILLUSTRE SATIRIQUE, SECONDE REPUBLIQUE
Paris, chez Philipon.

2 vol. et numéros en feuillets

1 vol. grand in-fol rel. (en l’état), rarissime recueil contenant du n°1 (février 1848) au 21 (juin 1848) complet ; n°22 (1er juillet 1848) au 100 (29 déc. 1849) (mque n°40). Excellent état (qqs rousseurs).
1 vol. grand in-fol rel. (en l’état), du n°101 (5 janv. 1850) au n°196 (26 septembre 1851) complet ; B.E. à T.B.E. (rousseurs).

Joint : 60 numéros en feuillets : 5 ex. 1848 ; 64 ex. 1849 (qqs doubles) ; 2 ex. 1850 ; 1 ex. 1851. Etat moyen à T.B.E.

Journal d’images, journal comique, critique, satirique et moqueur. Un numéro tous les samedis. Illustré par Bertall, Morin, Gustave Doré, Emy, Nadar, Bordes, Forest, Vernier, De Beaumont, Lefils, Lorentz, Janet, Fossari, Pastelot, Provost, Thiroux, Monta, Chandellier, etc
Publication illustrée humoristique créée par Charles Philipon le 5 février 1848 et disparu en 1855, remplacé par le Journal amusant et Le Petit Journal pour rire, qui en est la version populaire.
Le Journal pour rire naît au moment des journées révolutionnaires de février 1848., publié par Aubert & Cie en quatre pages grand-in-folio, dans lequel Gustave Doré livre dès 1848 ses premiers dessins.
« Les fondateurs de ce périodique revendiquent ainsi l’émergence d’une nouvelle presse satirique, capable de susciter le rire, de divertir essentiellement au moyen de la satire culturelle et sociale. Le défi lancé par le journal est ambitieux : « Essayer [d’] être gai sans méchanceté, et faire un peu d’esprit sans faire de mal à personne ». Considéré souvent comme le complément amusant et mondain du Charivari, Le Journal pour rire évolue au rythme des changements politiques dictés par la Révolution de 1848. En profitant des mesures moins restrictives concernant la presse et introduites les 5 et 6 mars de la même année, qui suppriment le timbre et le cautionnement et rétablissaient le jury, le journal s’achemine progressivement vers la caricature politique. Le comité de rédaction s’oriente vers la critique réfléchie du pouvoir, inspirée par le nouveau contexte déterminé par la première élection présidentielle au suffrage universel masculin et par l’ascension rapide de Louis-Napoléon Bonaparte. Moins agressif et grossier que la Revue comique, Le Journal pour rire essaie néanmoins d’élaborer un code graphique autour du personnage du Président, tout en traçant un parcours qui va de l’échec de la République à l’avènement du Second Empire ». (Michela Lo Feudo, De président à empereur : Louis-Napoléon Bonaparte dans Le Journal pour rire, 2013)

Adjugé : 200 €