FR
EN

36ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
Consulter les détails de la vente

Lot 25

Dans le goût du XVIIIe siècle 
Douze petits pots à...
Dans le goût du XVIIIe siècle 
Douze petits pots à...
Dans le goût du XVIIIe siècle 
Douze petits pots à...
Dans le goût du XVIIIe siècle 
Douze petits pots à...
Dans le goût du XVIIIe siècle 
Douze petits pots à...

Dans le goût du XVIIIe siècle
Douze petits pots à bouchée, dits "marmites"

en argent, munis d'une anse mobile et d’un couvercle circulaire à double filets avec poignée. Ils reposent sur trois pieds ciselés de feuilles d'acanthe en enroulement. Quatre sont gravées aux armes du duc d’Orléans, une autre porte un blason tranché surmonté d’un tortil de baron, les autres sont vierges.

Poinçons apocryphes dits des Fermiers Généraux.

Haut. 6 Diam. 6,5 cm.
Poids 1.559 g.
(petits enfoncements)

18th C. style. A set of twelve silver pots, four of which bear the coat of arms of Louis Philippe II, Duke of Orléans.

Ces marmites sont une évocation de l'une des tables les plus raffinée de son temps, celle de Louis Philippe, duc de Chartres (1725-1785), premier prince de sang, petit-fils du Régent. En 1743, il épouse Marie-Louise de Bourbon-Conti (1726-1759) et devient duc d’Orléans en 1752. En 1773, il épouse morganatiquement la Marquise de Montesson, qui ne prend pas le titre de duchesse d’Orléans. Le couple quitte le Palais-Royal et celui de Saint-Cloud afin de vivre plus discrètement au château du Raincy et à celui de Sainte-Assise. Alexandre Dumas, dans ses mémoires, relève : « Madame de Montesson rétablit dans cette maison le bon ton, la dignité, rouvrit la porte aux plaisirs délicats et ranima le goût des arts et le bel esprit, la gaieté et la bonhomie ».

Ces marmites sont prévues pour une table de douze couverts et permettent de proposer aux convives de petites entrées chaudes. Leurs faux poinçons évoquent les grands noms de l’orfèvrerie française du XVIIIe siècle, tels que Jean-François Nicolas Carron, Guillaume Jean-Baptiste Gouffé ou encore Jacques Nicolas Roëttiers. Ce dernier réalise le service Orloff acquis par Catherine II de Russie.
Le musée du Louvre conserve une marmite par Robert Joseph Auguste en 1784 du service de George III d’Angleterre et de Hanovre (OA 12884), tandis qu'un modèle de Jean-François Nicolas Carron est reproduit dans l'ouvrage de Gérard Mabille, "Orfèvrerie française des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles", Musée des Arts Décoratifs, Flammarion, Paris, 1984, p. 44. Ces pièces d’orfèvrerie, conçues dans un style rocaille assagi, illustrent le raffinement prêté aux grandes tables françaises, donnant alors le ton à toutes les cours européennes.

Dès la Régence, la table du duc d’Orléans est célébrée pour la richesse de ses mets et la qualité des conversations qui s’y tiennent. François Massialot (1660-1733), officier de bouche du Régent, connu pour être l’inventeur de la crème brûlée et avoir laissé plusieurs traités de gastronomie, est à l’origine de son succès. Dans son "Dictionnaire de la cuisine française", Alexandre Dumas explique le succès de la table du Régent : "C’est à ses petits soupers, c’est aux cuisiniers qu’il forma, qu’il paya et traita si royalement et si poliment, que nous devons l’excellente cuisine du XVIIIe siècle. Cette cuisine tout à la fois savante et simple, que nous possédons aujourd’hui perfectionnée et complète."

Adjugé : 3 000 €

Pour aller plus loin
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :