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34ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 42

Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
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Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
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Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...
Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècleCoffre, dit "Petaca", aux...

Travail de la Nouvelle-Espagne du XVIIIe siècle
Coffre, dit "Petaca", aux lions héraldiques

en bandes de cuirs ajourées, assemblées en différents motifs ornementaux brodés de fils d'agave, suivant la technique hispano-mexicaine du piteado. Le décor des quatre faces et du couvercle du coffre présente des lions couronnés entre des rinceaux, fleurs de lys et fleurs de pavot. Cette décoration dense, parfaitement maîtrisée, suggère que le décor reprend un modèle textile, probablement inspiré des couvre-lits indo-portugais.
L'ossature en lamelles de bois est protégée par une armature en fer forgé et le couvercle est renforcé de trois barres de fers décorées de lion, lièvre, chien et animaux exotiques.
La serrure à moraillon, richement ouvragée, est ornée de deux médaillons avec lion et phénix, gravée de chiens courant. Serrure et clé en état de fonctionnement. Poignée sur un côté.

Haut. 41 Larg. 70 Prof. 44 cm.
(Manque une poignée, petits arrachements et enfoncements, clé tordue, reste de velours sous les ferrures, baguettes de socle rapportées en partie basse).

Provenance : ancienne collection de l'Isère.

A 17th century New-Spain "Petaca" leather chest decorated with heraldic lions.

Bibliographie :
- Mary Caroline Montano, "Tradiciones Nuevomexicanas : Hispano Arts and Culture of New Mexico", University of New Mexico Press, 2001, p. 103.
- Bernal Díaz del Castillo, "Historia verdadera de la conquista de la Nueva España", édition Guillermo Serés, Madrid, Real Academia Española, 2011, p. 963.
- Luis Torres de Mendoza, "Información hecha en México sobre averiguar si los indios de Nueva España regalaron al Marqués del Valle joyas u otras alhajas cuando volvió allí de España", "Colección de documentos inéditos relativos al descubrimiento, conquista y organización de las antiguas posesiones españolas de América y Oceanía", tome XII, Madrid, 1869, p. 532.
- Marion Oettinger, "San Antonio 1718. Art from Mexico", éditions Marion Oettinger Jr, Texas : Trinity University Press, San Antonio Museum of Art, p. 113.
- María Paz Aguiló Alonso, "El mueble en España. Siglos XVI-XVII", Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Ediciones Antiqvaria, 1993, p. 84-85.

Les petacas sont parfaitement référencées dans les codex et chroniques du Nouveau Monde, qui décrivent ces malles que les peuples indigènes méso-américains utilisaient pour conserver et transporter des marchandises. L'association de ce meuble de rangement et de transport avec un contenu précieux se reflète clairement dans un dessin du codex de Mendoza, daté vers 1541, qui représente un voleur ouvrant furtivement une petaca. On le voit soulever le couvercle, élément fonctionnel qui protégeait ce qui était conservé et symbolisait la sphère privée.

Les objets de valeur conservés dans les petacas pouvaient être des couvertures en coton, des plumes rares, des vêtements, des objets religieux ou encore des friandises, comme le cacao. Bernal Díaz del Castillo témoigne d'une autre utilisation des petacas, déplorant l'idolâtrie indigène : "ils gardaient dans des coffres en bois et d'autres qu'ils appellent petacas ce qu'ils avaient dans leurs autels domestiques : des idoles de différentes tailles, mais également des cailloux, des silex ou des livrets dans lesquels ils écrivaient leurs faits et leurs histoires."

Les conquistadors font un usage particulier des petites petacas : ils y transportent le chocolat et les ustensiles nécessaires pour en boire hors de la sphère domestique. Une petaca adaptée au transport du chocolat est relevée dans l'inventaire d'un certain Don Antonio Sedano y Mendoza. La division tripartite permettait de garder dans ses compartiments les verseuses et les tasses pour servir le chocolat lors des voyages. Cet exemplaire est aujourd’hui conservé au musée Archéologique de Mexico.

Tout laisse à penser que cette petaca s'inscrit dans la même production que celles conservées au musée de Cluny et au Metropolitan Museum of Art de New York. Elles sont issues de la création de bagages pour l'élite espagnole de la Nouvelle-Espagne, qui se réservait l'utilisation des chevaux comme moyen de transport. Un document conservé aux Archives des Indes à Séville, daté de 1532, raconte d'ailleurs le transfert, sur les épaules d'indigènes au service d'Hernán Cortés, d’une petaca chargée de bijoux en or, que le marquis del Valle avait tenté d'envoyer clandestinement en Espagne depuis le port de Veracruz....

Malles luxueuses au cœur des échanges transatlantiques, ces petacas, parfois mal identifiées, réunissent les plus habiles techniques des artisans précolombiens aux savantes iconographies des grands aristocrates du Vieux Continent. Chaque apparition de ces meubles d'exception est un évènement, participant à l'affirmation d'une économie mondialisée.

Adjugé : 29 000 €

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