FR
EN

33ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
Consulter les détails de la vente

Lot 72

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)et RICHARD GUINO (Gérone,...

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
et RICHARD GUINO (Gérone, 1890 - Antony, 1973)
"Maternité", modèle créé en 1916

Plâtre de fonderie, patiné.

Haut. 54,5 cm.
(Sauts de patine).

Provenance :
- Succession Marguerite Bignou, qui la tenait selon ses dires de la galerie Bignou, et elle-même d’Ambroise Vollard par son frère Lucien.
- Vente Me Rouillac, château de Cheverny, 5 juin 2005, n°56.

The foundry plaster by Renoir and Guino entitled "Maternity", the model created in 1916.

Bibliographie :
- Paul Haessaerts, "Renoir Sculpteur", éditions Hermès. Plâtre reproduit planche XXXII, n°17 : "Madame Renoir assise allaite son fils aîné, Pierre".
- Emmanuelle Héran, "Renoir sculpteur ?", in "Renoir au XXe siècle", Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Cat. Ed. Paris RMN, 2009, pp. 70 à 81.

Certificat bien culturel de libre sortie du territoire.

Lors de la vente aux enchères de cette œuvre en 2005, le conseil de la Succession Richard Guino a précisé que l'éventuelle édition de ce plâtre est limitée aux ayants droit des artistes. Ainsi, cette œuvre est protégée et sa reproduction interdite.

RENOIR ET GUINO SCULPTEURS

Au décès de son épouse Aline en 1915, Renoir imagine un monument funéraire destiné à sa tombe dans le cimetière de Nice. Avec le sculpteur Richard Guino, il réinterprète son chef-d'œuvre de 1885 la représentant allaitant leur fils ainé Pierre (Musée d'Orsay, RF 1998 35). Les deux hommes travaillent à deux sculptures, cette "Maternité" et son "Buste", pendant l'été 1916 à Essoyes puis à Paris. C’est un agrandissement du buste qui sera finalement coulé dans le bronze.

Entre 1913 et 1918, le marchand Ambroise Vollard "trouve des mains" pour Renoir en la personne du jeune sculpteur catalan Richard Guino, qui a auparavant assisté Maillol pour la création des nus monumentaux du Cycle des Saisons. Il n'existe pas de contrat entre Renoir et Guino, mais un accord arrangé par Vollard : le marchand rémunère le sculpteur à la tâche et achète au peintre les œuvres ainsi que le droit de les reproduire. Renoir, gagné par la paralysie, signe avec le manche de son pinceau une plaquette de cire ou d’argile insérée dans la sculpture avant son moulage. Guino tire les plâtres, qui sont transportés à Paris et fondus sous sa supervision pour le compte de Vollard, principalement chez Florentin Godard.

Les deux artistes s’attachent d’abord à la création d’un cycle de sculptures d’inspiration mythologique, qui aboutit à la monumentale Venus Victrix, au haut-relief Jugement de Pâris et au Buste de Pâris. Une pendule, Hymne à la vie, symbolise le passage du temps à travers la figure d’un enfant porté aux nues. Les portraits en médaillon de Cézanne, Monet, Rodin, Delacroix, Ingres et Corot représentent les artistes compagnons de Renoir ou admirés par le peintre. Enfin des allégories de l’Eau et du Feu, incarnés à travers Laveuses et Forgerons, magnifient la noblesse des gestes du quotidien, ainsi de la Grande Laveuse (ou Eau), dernière œuvre de la collaboration.
Notre sculpture, réalisée entre juillet et septembre 1916, n'est pas une commande de Vollard, mais une initiative du peintre avec le sculpteur, en hommage à son épouse décédée. Après la mort du peintre, les galeries Flechtheim, à Berlin, et Barbazanges-Hodebert, à Paris, éditent en accord avec sa famille cette Maternité (Haut. 54 cm). Des tirages en bronze fondus par Valsuani pour ces marchands sont notamment conservés à la Tate de Londres (n°inv. N04435, n°10/20) et au musée des Beaux-Arts de Lyon (n° inv. 1974-62). C’est également avec Valsuani que travaille la galerie Bignou, éditrice de bronzes de Renoir à partir du milieu des années 1930. D’autres épreuves seront réalisées par Rudier (Haut. 53,7), ainsi qu’au moins deux en terre cuite ou terre de Saline par d’autres éditeurs (Haut. 50 et 52 cm). La dernière édition originale de l’œuvre Maternité et de son Étude est réalisée par la succession de Richard Guino dans les années 1980 (Haut. 54 cm et 31 cm).

Quatre plâtres sont à ce jour référencés pour cette sculpture, dont celui-ci. Deux provenant de la fonderie Susse et antérieurement de la fonderie Valsuani sont aujourd’hui déposés par les successions Renoir et Guino au musée Renoir à Cagnes-sur-Mer (Haut. 56 cm). Un dernier, provenant de la famille Renoir, a été présenté aux enchères aux États-Unis : vente Heritage, « The Unknown Renoir: The Man, The Husband, The Father, The Artist Signature », New York, 19 septembre 2013, Lot 89113, Haut. 55,9 cm.

Entre 2003 et 2007 nous avons dispersé de nombreuses œuvres provenant de cette même provenance, la collection Bignou, notamment par Maillol, Dufy, Cézanne, Lurçat ou Renoir. Certaines étaient parfaitement documentées et d’autres non. Retirée en Vendômois, Marguerite Bignou était l’épouse de Michel Bignou et la belle-fille de son père Étienne Bignou (1891-1950), marchand actif entre P

Adjugé : 38 000 €

Pour aller plus loin
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :