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33ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 60

GEORGES JACOB (Cheny, 1739 - Paris, 1814) 
Rare suite de...
GEORGES JACOB (Cheny, 1739 - Paris, 1814) 
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GEORGES JACOB (Cheny, 1739 - Paris, 1814) 
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GEORGES JACOB (Cheny, 1739 - Paris, 1814)
Rare suite de deux fauteuils et deux chaises pour le comte d’Artois au château de Maisons, c. 1777-1779

Les fauteuils à assises rondes reposent sur des pieds cambrés en console à cannelures. Les accotoirs à manchettes reposent sur des consoles à enroulements.
Les chaises présentent des assises et des dossiers dits « fer à cheval ».
Décor de rosaces dans les dés de raccordements.

Marques au fer chaud "GM" et "AT" pour le Garde meuble du comte d'Artois.
Estampille partielle « I. Jacob » pour Georges Jacob (1739-1814), reçu maître en 1765.
Traces d’emplacements d’étiquettes.

Époque Louis XVI.

Fauteuils : Haut. 90,5 Larg. 61,4 Prof. 53 cm.
Chaises : Haut. 91,4 Larg. 48 Prof. 45 cm.
(Équerres sur une des chaises, laque postérieure, et ceintures intérieures décapées).

Provenance : ces sièges ont été livrés par Georges Jacob pour le service du comte d’Artois au château de Maisons entre 1777 et 1779. Ils ont été dispersés lors des vents révolutionnaire en 1792-1793.

A Louis XVI set of four seats (two armchairs and two chairs) having belonged to the count of Artois, by Georges Jacob. Branded GM and AT and stamped "I. Jacob".

Bibliographie :
- Archives Nationales code R1 315 et R1 314.
- Pascal Dauphin « A propos du mobilier du comte d’Artois au château de Maisons », in Les cahiers de Maisons, Société des Amis du château de Maison, n°23 été 1994 .
- Les cahiers de Maisons, « Acquisition de 12 chaises Jacob, crées pour le Comte d’Artois », n°29 décembre 2000.
- Le château de Maisons, éditions du Patrimoine, centre des Monuments Nationaux 2020.

LES SIÈGES DE JACOB POUR ARTOIS À MAISONS

Petit fils de Louis XV et de Marie Leszcynska, le comte Charles Philippe d’Artois succède à ses deux frères Louis XVI et Louis XVIII et devient roi sous le nom de Charles X le 16 septembre 1824. Il est le dernier souverain sacré à Reims, le 29 mai 1825. Il acquiert le château de Maisons en 1777. C’est le premier nom donné au château de Maisons-Laffitte dans les Yvelines.

Le comte d’Artois confie alors à son architecte François-Joseph Bellanger les nombreux travaux, dont la création de la salle-à-manger, au plafond à caisson, toujours en place au château. Cette pièce, dite aussi Deuxième Antichambre dans les archives, est une pièce nouvelle en cette fin du XVIIIe siècle. Le château de Maisons y conserve à ce jour une suite de treize chaises laquées blanc et garnies en bleue du même modèle.

Un inventaire du mobilier de Maisons est dressé le 4 mai 1777 par Pierre-Thomas Jubault contrôleur général des meubles de Monseigneur, avant l’acquisition par le comte d’Artois. L’ameublement est ensuite complété par l’entremise du même Pierre-Thomas Jubault entre 1777 et 1781, en passant commande à des ébénistes, à des marchands et à des menuisiers. La commande à G. Jacob en 1777 serait une des premières.

Les Archives nationales (R 1315) conservent en effet un mémoire de Georges Jacob daté de 1777 pour le service de Monseigneur le comte d’Artois : « commande de 30 chaises, réparties entre le salon, la salle de billard, et la salle à manger, et de 12 chaises cannées », « en bois de noyer, cintrés en plan et en évolution, les dossiers débillardés et creusés en dedans, ornées de double profils de moulures, les pieds en consoles, des rosaces dans toutes les cazes, à 24 livres pièce ».

Un autre mémoire du Sieu Plou, peintre pour le service du Garde-Meuble de Mgr le Comte d’Artois au château de Maison, (Arch. Nat. R 1314) fait état de leur décor - « trente bois de chaises à l’huile et vernis : 3 livres/pièce ». Les chaises étaient garnies de crin et recouvertes de damas bleu, avec dessins de nids d’oiseaux, ornées de crêtes de soie bleue et blanche.

En 1778 et 1779, Jacob fournit d'autres sièges : dont "10 fauteuils à la reine faits à l'antique d'une forme nouvelle ornés et profilés de double moulures, les accotoirs en bateaux ajustés et entaillés dans les montants régnants ensemble, des feuilles d'ornement sur la face des consoles, une astragale au-dessus avec des triglyphes, des pieds tournés en gaine et cannelés, des rosaces dans les cases", une bergère, 2 chaises et 6 chaises en cabriolet, le tout assorti aux 10 fauteuils.

Pendant la période révolutionnaire Monsieur Ragaiez, régisseur du château, présente au receveur de l'enregistrement du District de Saint-Germain-en-Laye le 18 mai 1792 "un état de ce qui est dû au domaine de Maisons jusqu'au 1er mai 1792". L’inventaire note que dix-huit des trente chaises damassées en bleu sont passées dans le Salon, actuel Salon des Capéfi.

Suite au décret du 2 septembre 1792 qui ordonne la vente des biens des émigrés, des affiches sont placardées pour annoncer la dispersion aux enchères "le 25 novembre et jours suivants, sans interruption, de superbes meubles et effets provenant du château de Maisons-sur-Seine". La vente effective du mobilier, des objets restés au château est réalisée en 1793.

On alors perd totalement la trace de ces sièges, jusqu’à la réapparition d’une chaise dans la collection de Monsieur Eugène Becker. Elle est achetée par la Société des Amis du Château de Maisons le 5 août 1991. Le 18 juin 1999, douze autres chaises sont achetées pour le château dans une vente Sotheby’s Monaco (n°127).

Les fauteuils sont quant à eux totalement inédits et ne sont pas apparus sur le marché de l’Art depuis les ventes révolutionnaires en 1792-93.

Estimation : 20 000 € ~ 30 000 €

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