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Bibliothèque du docteur Tardif et à divers

 
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Lot 678

HUGO, Victor. Notre-Dame de Paris.Paris, Eugène Renduel, 1836..In-8, faux-titre, frontispice,...
HUGO, Victor. Notre-Dame de Paris.Paris, Eugène Renduel, 1836..In-8, faux-titre, frontispice,...
HUGO, Victor. Notre-Dame de Paris.Paris, Eugène Renduel, 1836..In-8, faux-titre, frontispice,...
HUGO, Victor. Notre-Dame de Paris.Paris, Eugène Renduel, 1836..In-8, faux-titre, frontispice,...

HUGO, Victor.
Notre-Dame de Paris.
Paris, Eugène Renduel, 1836.
.
In-8, faux-titre, frontispice, titre et 631 pages. 10 planches hors-texte. Plein veau fauve; décor à la cathédrale frappé à froid, avec au centre du premier plat le titre frappé à froid. Toutes tranches dorées. (Petite usure à 2 coins. Rousseurs éparses).

Premier tirage. Le frontispice et les hors-texte (par Finden, Raffet, T. et A. Johannot, etc...) sont tirés sur Chine appliqué. La planche "De l'utilité des fenêtres" ne figure pas dans cet exemplaire. Décrite comme "fort rare" par Carteret, elle existe à très peu d'exemplaires sur Chine appliqué, et a généralement été prise sur la 2ème édition (1836, 3 volumes in-8) où elle est sur blanc.
Précieux exemplaire dans la belle reliure éditeur en veau fauve frappé à froid, attribuée à Boutigny par Carteret,
"Ce livre-keepsake est le modèle du genre, il eut un vif succès et fut souvent très bien habillé à l'époque par Boutigny, avec le motif dit à la cathédrale." (Carteret, III, 300).

Provenance :
Envoi de Victor Hugo à "M. Léon Masson, son ami".
Le tout jeune Léon Masson, âgé de 21 ans, venait de publier en cette même année 1836, dans la Revue du XIXème siècle, deux "fiches de lecture", la première sur les "Critiques et portraits littéraires" de Sainte-Beuve, dont le premier volume (avec l'article sur Hugo) avait été publié en 1832, la seconde sur les "Portraits littéraires" de Gustave Planche, publiés en juillet 1836.

Dans ses articles Léon Masson plaçait Gustave Planche bien au-dessus de Sainte-Beuve, ce qui ne pouvait que plaire à Victor Hugo, dont les relations amicales avec celui-ci s'étaient éteintes dans la douleur depuis 1831, quand l'auteur de Volupté (1834) avait entamé une liaison passionnée avec Adèle Hugo.
Certes, Hugo n'était pas tendre avec Gustave Planche dont il disait :"c'est un chien, un mendiant exécrable" et celui-ci le lui rendait bien, professant une véritable hugophobie... Mais il était sans aucun doute agréable au poète que Léon Masson préférât "le critique crasseux" pour qui il n'éprouvait que mépris, à Sainte-Beuve, dont la trahison lui était insupportable.

Ces articles sont-ils à l'origine de l'amitié durable entre Léon Masson et Hugo? Léon Masson, qui dès 1832 (âgé de 17 ans) avait publié quelques nouvelles et critiques dans le Momus Normand, revue dirigée par Léon d'Aurevilly, frère de Jules Barbey d'Aurevilly, quitta peu à peu le monde littéraire, fut attaché au cabinet de Rémusat, sous-secrétaire d'état, puis préfet, tout en restant dans le cercle des proches de Victor Hugo.

Hugo cite Léon Masson dans sa Correspondance ("Notre excellent ami"..). On connait au moins un autre ouvrage de Hugo qui lui est dédicacé (Ruy Blas, 1838).
Une lettre de Juliette Drouet datée du 16 juillet 1837 (BNF, Mss, Naf 16331) indique que l'épouse de Léon Masson gardait à l'occasion les enfants de Hugo, les "goistapious", confirmant ainsi une intimité durable.

Ex-libris gravé XIXème Gusrave Nadaud. Gustave Nadaud (1820-1893), poète et chansonnier, fut président d'honneur, avec Victor Hugo, du "Caveau Stéphanois".

Adjugé : 5 700 €

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