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29ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 52

Atelier BRUXELLOIS, dernier quart du XVe.La Descente de Croix.Fragment d'un...
Atelier BRUXELLOIS, dernier quart du XVe.La Descente de Croix.Fragment d'un...
Atelier BRUXELLOIS, dernier quart du XVe.La Descente de Croix.Fragment d'un...
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Atelier BRUXELLOIS, dernier quart du XVe.La Descente de Croix.Fragment d'un...

Atelier BRUXELLOIS, dernier quart du XVe.
La Descente de Croix.

Fragment d'un retable taillé.
Chêne teinté et ciré.

Haut. 59, Larg. 45, Prof. 14,5 cm.
Marque : maillet bruxellois frappé à froid au dos.
Petits accidents et manques (la croix sculptée manquante), bras de Joseph d'Arimathie fragilisé.

Provenance : propriété du Val de Loire.

A oak group figuring the DESCENT of the CROSS by a Brussel workshop in the late 15th century.

Littérature en rapport :
- Ss dir. Antoinette Huysmans, La sculpture des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège, Musées royaux d'art et d'histoire de Bruxelles, Barcelone, 1999.
- Ss dir.Brigitte d'Hainaut-Zveny, Miroirs du sacré. Les retables sculptés à Bruxelles XVe-XVIème siècles : production, formes et usages, CFC-Editions 2005.

Ce fragment de retable en chêne illustre une scène à huit personnages de la Descente de Croix. Dans la seconde moitié du XVème siècle de nombreux retables brabançons représentent la Passion du Christ en plusieurs scènes : cette iconographie centrée sur la souffrance du Christ est destinée à encourager la compassion du fidèle et accroître sa dévotion intime et intense fondée sur l'imitation du Sauveur. Les personnages disposés en escalier rappellent le moment où le Fils de Dieu est détaché de la Croix avant sa mise au Tombeau : si la Croix est absente, l'échelle, anecdotique, sur laquelle se tient Nicodème, contextualise la scène. Le Pharisien, entouré de Marie-Madeleine reconnaissable à son pot d'onguent et d'une autre femme voilée, descend le Christ de la Croix, tandis que Joseph d'Arimathie et une femme éplorée le soutiennent tout en l'enveloppant dans son linceul.
La pleureuse, désespérée comme indique la position de sa tête jetée en arrière, pose la main sur le flanc blessé du mort, d'après un modèle iconographique assez répandu (cf. fragment de retable anversois au début du XVIe, conservé aux Musées royaux de Belgique à Bruxelles, n°inv. V. 160). Sur le côté droit du Christ, Marie et saint Jean forment un groupe, presqu'en marge de la scène : la Vierge en pâmoison, la main portée au cœur, tant la douleur de la perte de son fils est insoutenable, tourne le dos à la scène. L'attitude de la Mère - le parallélisme de son bras avec celui sans vie du Christ - et la position en diagonale du corps du Crucifié présentent une incontestable relation avec le travail de l'artiste Rogier Van der Weyden.

L'auteur de la géniale Descente de Croix réalisée vers 1436 (Musée du Prado, Madrid) fut lié à la réalisation de retables sculptés dans la ville de Bruxelles au début des années 1460 et son influence sur la production de la ville fut considérable. Outre cette influence iconographique, la présence au revers de la marque de garantie du bois mise en place en 1454 - un petit maillet frappé à froid - et la qualité de l'exécution du fragment permettent d'identifier l'œuvre comme une production d'un atelier bruxellois dans le dernier quart du XVème siècle.
La perte de la polychromie d'origine laisse apparaître l'état d'achèvement de la taille des statuettes : les vêtements sont composés de drapés profonds et les détails des gestes et des expressions, sans fioritures, soulignent avec justesse la dramatisation de la scène. Le sol est quant à lui traité en "tremolierungen", un décor exécuté par des entailles d'une gouge déplacée en zigzag, pour réaliser un sol herbeux.

Adjugé : 10 000 €

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