FR
EN

ARCHIVES DE CHÂTEAUX, AUTOGRAPHES DOCUMENTS HISTORIQUES

 
Consulter les détails de la vente

Lot 275A

TEXTE PRESENTATION (à mettre avant lot requi 53)

La Commune de Paris (26/3/1871 - 28/05/1871)

La Commune de Paris du 26 mars 1871 jusqu'à la semaine sanglante (21-28 mai), désigne une période révolutionnaire à Paris, qui, contre le gouvernement issu de l'Assemblée nationale qui vient d'être élue, établit une organisation ouvrière comme organisatrice de la ville, et gouvernement prolétarien.
De 1804 à 1871, la France ayant vécu principalement sous des régimes monarchiques ou impériaux, le régime républicain n'avait fonctionné que très peu d'années. En juillet 1870, Napoléon III entreprend une guerre contre la Prusse qui, mal préparée, le conduit rapidement à la défaite. La Troisième République est proclamée le 4 septembre 1870, mais la guerre continue. Paris est assiégé et connaît une grave famine au cours de l'hiver 70-71. Le ministre des affaires étrangères du gouvernement de la défense nationale signe un armistice avec Bismarck. Celui-ci, prévoit outre la fin des hostilités pour une période de 15 jours renouvelables, la convocation d'une Assemblée nationale, chargée de décider de la poursuite de la guerre ou de la paix. Les élections du 8 février envoient une forte proportion de monarchistes l'Assemblée nationale. Tous les élus de Paris sont des républicains souvent extrémistes. Le gouvernement de la République se réunit à Bordeaux, puis à Versailles, pour ne pas tomber sous les révoltes parisiennes.
Depuis le 17 février, le gouvernement de la République est dirigé par Adolphe Thiers chef du pouvoir exécutif ; il cherche à conclure un traité de paix avec la Prusse. Les parisiens, qui ont supporté un siège très dur, veulent protéger Paris des Prussiens et ouvrir une nouvelle ère politique et sociale. Ils refusent de se laisser désarmer. C'est donc l'épreuve de force entre les royalistes, grands bourgeois et conservateurs provinciaux, tous favorables à une paix rapide avec l'Allemagne, retirés à Versailles et la population parisienne.
Le déclenchement : le 17 mars 1871, Thiers envoie la troupe au cours de la nuit s'emparer des canons de la butte Montmartre. Ce même jour, il prend soin de faire arrêter Auguste Blanqui surnommé l'Enfermé qui se reposait chez un médecin dans le Lot. De là, il le fait transférer en Bretagne.
Le 18 mars, le peuple parisien s'oppose à la troupe venue chercher les canons, puis, rapidement, celle-ci fraternise avec lui. Partout dans Paris la population s'en prend aux représentants supposés du gouvernement, élève des barricades et fraternise avec la troupe. Deux généraux, Lecomte et Thomas qui avaient donné ordre de tirer sur la foule, sont fusillés rue des Rosiers. C'est le début de l'insurrection. Thiers gagne Versailles suivi par 100 000 parisiens.
Les élections sont organisées le 26 mars pour désigner les 92 membres du Conseil de la Commune. Les représentants de la classe populaire dominent le nouveau conseil. Toutes les tendances politiques républicaines et socialistes sont représentées. Jacobins admirateurs de la révolution de 1789 et centralisateurs (Charles Delescluze, Félix Pyat, Charles Ferdinand Gambon, Pascal Grousset), radicaux partisans de l'autonomie municipale et d'une république démocratique et sociale (Arthur Arnould, Charles Amouroux, Victor Clément, Jules Bergeret), blanquistes adeptes de l'insurrection avant-gardistes (Jean Baptiste Chardon, Emile Eudes, Théophile Ferré, Raoul Rigault, Gabriel Ranvier), indépendants (Jules Vallès, Gustave Courbet).
La Commune va administrer Paris jusqu'au 20 mai.
Les " Versaillais " pénètrent dans Paris le 21 mai, grâce à la trahison de Ducatel, par la porte de Saint Cloud. Les derniers combats se dérouleront au cimetière du Père Lachaise le 28 mai. La Commune est vaincue durant cette semaine dite sanglante. On évoque de nombreuses exécutions sommaires de la part des troupes versaillaises, de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d'ouvriers communards. En contrepartie les Communards détruisirent une partie de Paris en incendiant volontairement plusieurs monuments publics historiques : Palais des Tuileries, Palais de Justice, Palais de la Légion d'Honneur, l'Hôtel de Ville.
La répression contre les communards fut féroce : près de 10 000 condamnations à mort, 4 000 déportations au bagne de Nouvelle Calédonie, etc. Les lois d'amnistie totale d'interviendront qu'en juillet 1880.

Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :