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25ème VENTE AUX ENCHÈRES À CHEVERNY

 
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Lot 220

BROCHE en cristal de roche et or, composée d'un élement...
BROCHE en cristal de roche et or, composée d'un élement...

BROCHE en cristal de roche et or, composée d'un élement circulaire ajouré coupé d'une barette à quatre godrons sur laquelle est fixée une citrine rectangulaire à angles vifs, montée en chaton à griffes. Système broche et sécurité à vis.

Travail de René BOIVIN. 1934. Dessin de Suzanne Belperron.
Dans son écrin d'origine à la forme de la maison BOIVIN.

Poids brut : 29,8 g.
Dimensions : 4,3 x 4,6 cm.

Un modèle comparable carré est représenté dans F. Cailes "René Boivin Joaillier". Éditions de l'Amateur. Paris, 1994. p. 66.

Un certificat d'authentificité de Françoise Cailles sera remis à l'acquéreur.

En 1890, René Boivin fonde la maison Boivin. Il épouse Jeanne Poiret, la soeur du couturier Paul Poiret, en 1893. René trouve en Jeanne la partenaire idéale. La précision et la qualité de son travail de joaillier sont transcendées par le goût de sa jeune épouse qui l'introduit au sein de l'élite de la mode parisienne. La maison Boivin se détourne de la très populaire mode Art Nouveau et s'inspire de motifs égyptiens ou perses, à l'instar de Paul Poiret, mais aussi archéologiques avec la ligne de bijoux dits "barbares" et ses bagues à motifs celtes. Ces bijoux originaux, aux lignes pures et géométriques, annoncent déjà l'Art Déco. Dès le début du XXe siècle, le succès est total et René Boivin ne crée plus de pièces que pour sa seule clientèle, élitiste et avant-gardiste, composée d'intellectuels et d'artistes. Lors de la disparition de René Boivin en 1917, Jeanne et sa fille Germaine reprennent les rênes de la prestigieuse maison et s'entourent d'autres femmes pour la conception des bijoux. Juliette Moutard, Suzanne Belperron et Germaine Boivin elle-même poursuivent le travail innovant de René Boivin. Pendant cette période, les créations se parent de matériaux et de formes exotiques. Aux incontournables saphirs, rubis et émeraudes, on préfère les pierres semi-précieuses telles que lapis-lazuli, aigue-marine et citrine qui, savamment mariées dans de complexes combinaisons offrent à l'oeil une explosion inédite de couleurs. Les bijoux de la maison Boivin sont exposés dans les plus grandes manifestations internationales comme l'Exposition Universelle de Paris en 1937. Fort d'une telle renommée, l'élitiste joaillerie se passe de toute publicité et même de vitrines dans ses locaux. Les curieux bijoux, ainsi cachés, s'habillent de mystère pour le plus grand bonheur de futurs acquéreurs à la recherche de l'exclusivité. Après la disparition de Germaine, la maison Boivin passe aux mains de Jacques Bernard dans les années 1970 puis à celles de la grande firme américaine Asprey en 1991. L'esprit Boivin y est aujourd'hui encore célébré.

Adjugé : 9 000 €

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