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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - FONDS ROCHAMBEAU

 
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Lot 180

Succession familiale - Correspondances - 29 pièces.Jean Baptiste Donatien de...
Succession familiale - Correspondances - 29 pièces.Jean Baptiste Donatien de...
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Succession familiale - Correspondances - 29 pièces.
Jean Baptiste Donatien de Vimeur, comte de ROCHAMBEAU. 14 L.A., Rochambeau 10 janvier-15 décembre 1806 ; 18 pages in-4.
Minutes autographes de correspondances adressées à son fils, à sa belle-fille et autres, relatives aux difficultés financières que sa belle-fille rencontre par la captivité du général Rochambeau en Angleterre, au contentieux entre le maréchal et sa belle-fille au sujet de la vente du château de Renay et ses terres, aux affaires relatives à la succession.
10 janvier 1806. Je vous avoue, ma chère fille que j'ai été confondu en recevant votre lettre du 7 de ce mois d'y trouver nue demande pour vos étrennes à laquelle je devais d'autant moins m'attendre que je suis dans l'impossibilité absolue de pouvoir y adhérer. Vous connaissez les bienfaits que j'ai reçu du gouvernement sans les avoir demandés après 60 ans de service, l'une est une pension de retraite de 6 000 ll, l'autre est une grand croix de la légion d'honneur que je n'ai cessé de demander pour mon fils et qu'on n'a jamais voulu accorder avant son retour et qu'on m'a forcé d'accepter. Ces deux grâces me sont nécessaires et me font vivre à présent lorsque les bleds et les vins ne se vendent pas comme il arrive depuis le début de la guerre (…) Nous avons fait tous les sacrifices qui étaient en notre pouvoir l'établissement de vos filles (…) Vous dites qu'il vous est impossible de tenir votre maison à Paris pour leur nourriture à laquelle vous vous êtes engagé. Mais dès qu'il est question de renverser une marmite, il est plus naturel que c'était la vôtre que nous à notre âge de renverser la nôtre pour aller vous demander la soupe. (…) J'ai été près d'un an à la Conciergerie, je me suis contenté de la nourriture que j'y recevais, et je n'ai jamais tiré une seule lettre de change sur ma femme qui était elle-même ici dans la peine. Votre mari est sobre mais soyez sure que tout l'argent qu'il y dépense est pour les autres, et pour faire les honneurs de la prison de Norman Cross, à tous ses camarades de malheur. Vos enfants sont aujourd'hui des créanciers privilégiés à qui vous vous devez. Les Anglais ne demandent pas mieux que de faciliter ce commerce de lettre de change pour tirer l'argent de France, et vous en êtes la dupe. Je ne vous répéterai pas tous les reproches que je vous ai déjà fait sur les dépenses de votre maison…
24 avril 1806. (…) Berthier dans la conversation que j'eus avec lui est bien porté pour mon fils et méprisait toutes les intrigues contre lui (...) Il a fait ce qu'il a pu auprès de l'empereur pour l'échange de mon fils. Mais les Anglais n'ont pas voulu entendre de cette oreille là, et ne font nul cas des prisonniers de leurs alliés. Il parait que cette affaire d'échange, soit en masse, soit par individus est à présent entre les mains de M. de Talleyrand. Je l'ai toujours vu bien disposé pour nous…

Estimation : 1 200 € ~ 1 500 €

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