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24ème VENTE AUX ENCHÈRES À CHEVERNY

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Lot 308
Abel GRIMMER (Anvers, 1570 - Anvers, avant 1619)
L'Eté.
L'Automne.

Paire de panneaux parquetés.

50,5 x 65,5 cm. (restaurations).

Un certificat d'authenticité de Madame Reine de Bertier de Sauvigny, auteur du catalogue raisonné de Jacob et Abel Grimmer sera remis pour chacune des oeuvres.

Provenance :
- Galerie Xavier Goyet, Biennale des Antiquaires, Paris, 1998,
- Collection privée, Touraine.

Peintre anversois connu pour ses scènes champêtres, Abel Grimmer inscrit sa peinture dans la droite lignée des primitifs flamands. Fils du paysagiste Jacob Grimmer, il est reçu Maître de la Guilde de Saint-Luc en 1592. Il réalise, cette même année, son chef d'œuvre des douze mois pour la chapelle Notre-Dame de Montfaucon-en-Velay. Les activités saisonnières de l'homme sont le cadre, dans des paysages en mouvement de paraboles christiques. Il puise son inspiration dans les gravures de Bruegel et d'Hans Bol. Les Saisons et les Mois de l'année sont l'un de ses thèmes les plus répandus dans les musées et collections privées. Abel Grimmer partage, avec son père, la schématisation des figures et des paysages, l'harmonie des couleurs à partir d'une palette douce et une composition linéaire. Le rendu méticuleux des architectures et des perspectives distingue l'œuvre du fils de celle du père. Abel a en effet suivi une formation d'architecte dans sa jeunesse. Ses recherches sur ce thème inspirent une nouvelle génération de peintres comme Pieter Saenredam, célèbre pour ses intérieurs d'églises. Charmante, naïve et subtile, l'œuvre de Grimmer fils puise ses qualités dans les fondements de la peinture flamande. Elle marque un tournant vers le XVIIème siècle, le Siècle d'Or.

Estimation : 30 000 € ~ 40 000 €
Abel GRIMMER (Anvers, 1570 - Anvers, avant 1619)L'Eté.L'Automne.Paire de panneaux...
Lot 308
Lot 316
"LE JARDIN DE TOURAINE"
Portrait des quatre premières générations de Bretonneau, médecins en Touraine.

" La plupart des grands médecins ont été ou sont d'excellents écrivains " confiait le Professeur Émile Aron, décédé l'an dernier à l'âge de 103 ans, lui même auteur de plus de 350 publications. Il relève que c'est un médecin qui inventa l'expression " Jardin de Touraine ", et se demandait avec humour "si La Touraine n'était pas à la fois le Jardin de la France et le Jardin de la Santé ? " Ces quatre tableaux, conservés par un descendant du grand médecin tourangeau Pierre-Fidèle Bretonneau (1778-1862) rappelle que ce praticien descendait de huit générations de médecins, qui exercèrent, tous, en Touraine pendant trois siècles. Les quatre premières générations ici représentées : René, Théodore (I), Théodore (II) et Louis, forgèrent le désormais célèbre " Jardin de Touraine " !

Provenance :
- Collection du docteur Pierre-Fidèle Bretonneau, Tours.
- Par descendance, collection particulière, Tours.

École FRANCAISE du XIXème siècle.
Portrait du médecin René Bretonneau.
Sur sa toile d'origine. Inscrit en haut à gauche ANAGRAME / A NAITRE / OU BIEN ETRE . / ANNO AET. / SUAE. 52. Inscrit en haut à droite APOLLINIS / AESCULAPIO.
68,5 x 56 cm

René Bretonneau (né à Vernantes en Anjou): Écuyer, conseiller, médecin ordinaire du roi sous les derniers Valois, " gentilhomme à la droite de la cour " est l'auteur célébré d'un traité de médecine en vers français intitulé " La génération de l'homme et le temple de l'âme " publié avec plusieurs autres poèmes en 1583. Sur son portrait figurent les armes de la famille Bretonneau : d'or à un saule de sinople aux serpents en caducée. La devise de cet écuyer royal est : " à naitre ou bien être ".

École FRANCAISE du XIXème siècle.
Portrait du médecin Théodore (I) Bretonneau.
Sur sa toile d'origine. Inscrit en haut à gauche 1628. / INTERIORA . NON . SEQQUUTUS T. B.
Inscrit en haut à droite RONUS ODOR / DOCTOR MEDICUS . / ANNO / AETATIS SUAE 62.
69 x 57 cm.

Théodore (I) Bretonneau (Beaulieu les Loches, 1566 - Chartreuse du Liget, 1636) : Docteur en médecine de la paroisse de Saint-Laurent de Beaulieu- les-Loches, auteur d'une complainte en vers français sur le " Trépas de Jean Edouard du Monin, poète et philosophe ", publiée lors de ses études en 1586. Fils de René Bretonneau, le Professeur Aron le juge moins brillant que son père. Il est également l'auteur d'un " Traité de la maladie pestilentielle qui sévit à Loches en l'an 1597 ". Il est représenté tenant dans la main une fleur de pavot, avec des armes dans un cartouche.

École FRANCAISE du XVIIème siècle.
Portrait du médecin Théodore (II) Bretonneau.
Sur sa toile d'origine. Inscrit en haut THEODORE BRETONNEAU / AETATIS SUAE 65 . / 1662
69 x 57 cm.

Théodore (II) Bretonneau (1597- Ligueil, 1665) : Fils de Théodore (I) Bretonneau, iI s'installe à Ligueil comme apothicaire en 1619. Il s'associe avec le chirurgien Bertrand Bonneau, qui lui dispense sa formation libérale en chirurgie lui permettant d'être admis comme maître chirurgien en 1630. Ligueil compte alors neuf chirurgiens-apothicaire, tous parents ! Face à une telle concurrence Théodore (II) renonce à cette profession et se fait nommer en 1640 fermier général de la baronnie de Ligueil, situation plus lucrative pour subvenir aux besoins de ses quinze enfants.

École FRANCAISE du XVIIème siècle.
Portrait du médecin Louis Bretonneau.
Sur sa toile d'origine. Inscrit en haut Louis Bretonneau / AETATIS SUAE 30.
69 x 57 cm.

Louis Bretonneau de la Bissonaye, (né à Ligueil en 1629 - ) : Écuyer et docteur en médecine, il est le fils de Théodore (II). Il envoie en 1662 à son frère Pierre, médecin à Amboise, " un petit livre manuscrit de notre père sur le jardin de santé ". Le professeur Émile Aron s'interroge : " Cette oeuvre manuscrite et introuvable évoquait-elle la Touraine ou plus probablement le jardin où l'apothicaire Théodore Bretonneau cultivait à Ligueil les plantes médicinales qui représentaient alors l'essentiel de la thérapeutique ? "

Bibliographie :
- Émile Aron, " La médecine en Touraine des origines à nos jours ", éd. C.L.D., Chambraye les Tours, 1992.
Adjugé : 2 000 €
"LE JARDIN DE TOURAINE"Portrait des quatre premières générations de Bretonneau,...
Lot 316
Lot 323
Étienne-Charles LE GUAY (Sèvres, 1762 - Paris, 1846)
Le roi Charles IV d'Espagne et la reine Marie-Louise.

Paire de miniatures sur ivoire.

10,5 x 8,5 cm à vue.
Dans leurs riches cadres dorés Empire à palmettes. 25 x 22,5 cm.

Provenance :
- Offertes par les souverains espagnols à Madame Minette, lingère des Enfants de France, du Roi de Rome.
- Conservées depuis l'origine dans la descendance de Mme Minette, château de Touraine.

Madame Minette lingère de Joséphine, est envoyée en mission par le Premier Consul pour apporter à Charles IV des cadeaux à Madrid, en remerciement de six magnifiques chevaux bais offerts à Bonaparte. Reçue par les souverains à l'occasion d'une grande cérémonie, on lui offrit plusieurs cadeaux et elle fut élevée au rang de fournisseur officiel du Palais. Rentrée en France avec d'immenses commandes, ambassadrice de la Haute couture, Madame Minette continua d'entretenir des relations d'affaires suivies - tant à Madrid, que lors de l'exil des souverains espagnols en France - notamment à Compiègne. Marchandes de beaux linges et dentelles comme d'effets précieux, elle fut appréciée des souverains espagnols, qui mirent néanmoins quelques difficultés à la régler rapidement... Ces miniatures en sont un gage de reconnaissance.

Rappelons qu'à Cheverny en 2010 a été présentée une précieuse montre offerte par l'Impératrice Marie-Louise à la fille de Madame Minette.

Napoléon confiait "Le roi Charles est un brave homme. Je ne sais si c'est sa position ou les circonstances, il a l'air d'un patriarche franc et bon". La Reine Marie-Louise de Bourbon-Parme (1754-1819) fille du duc de Parme, marié a treize ans, maîtresse du trop fameux Godoy, fut la cause de tous les malheurs de Charles IV.

Roi d'Espagne de 1788 à 1808, Charles IV (1748-1819) porte, au cou, la Toison d'Or, dont il était grand-maître, en tant que duc de Bourgogne, et l'écharpe de grand-croix de l'ordre de Charles III, ordre créé par son père. Les plaques brodées sont celles des ordres :
- de Charles III, en haut,
- de Saint-Janvier des Deux-Siciles, au milieu la plus à gauche, (ordre également fondé par son père, alors roi des Deux- Siciles sous le nom de Charles VII),
- du Saint-Esprit, au milieu en partie masquée,
- et de l'ordre des Trois Ordres de Portugal, en bas (ordre combinant les ordres du Christ, de Saint-Benoît d'Avis et de Santiago).

La reine Marie-Louise porte sur la poitrine à un noeud de ruban noir l'ordre autrichien de la Croix Étoilée, et l'écharpe de l'ordre féminin qu'elle fonda en 1792 sous le titre de "Real Orden de Damas Nobles de la Reina Maria Luisa".

Remerciements à Jean-Christophe Palthey pour ces précisions quant aux décorations.
Adjugé : 28 000 €
Étienne-Charles LE GUAY (Sèvres, 1762 - Paris, 1846)Le roi Charles...
Lot 323
Lot 324
Pauline Desmarquêts AUZOU (Paris, 1775 - Paris, 1835)
Monsieur Picard et sa famille.

Toile signée et datée 1807. Inscription sur la lettre "Nous n'offrons que ses traits et tu nous rends son cœur".

95 x 114 cm.

Beau cadre doré ancien à palmettes.

Exposition :
- Salon de 1808, Paris.

Provenance :
- Conservée dans la famille Picard depuis l'origine, transmis par Madame Blache, née Guersant : le bébé dans les bras de sa maman.
- Collection particulière, vallée de l'Eure.

Bibliographie :
- Vivian Penney Cameron, "Portrait of a musician by Pauline Auzou", The Currier Gallery of Art, Bulletin n°2, Machester, 1974, oeuvre reproduite page 9.
- Charles Gabet, "Dictionnaire des Artistes", chez Madame Vergné, libraire à Paris, 1831.

Peintre de genre et de portrait, Pauline Auzou, née Desmarquets, expose au salon sans discontinuer, de 1793 jusqu'en 1820. Elle y obtient, en 1806, une médaille de première classe pour le portrait de Picard l'Ainé, cité ici au centre de la toile. Élève de Regnault, elle anime, plus de vingt ans, un atelier de jeunes personnes et publie "Têtes d'études" chez Didot à Paris. Ses toiles ont été conservées dans la galerie de la duchesse de Berry. Cameron lui consacre un long article, étudiant notamment en détail notre tableau, à l'occasion de l'acquisition d'un "Portrait de musicien" par la Currier Gallery of Art de Manchester. C'est en effet avec notre toile qu'elle est remarquée par l'entourage des Bonaparte qui lui commande deux œuvres où figure la seconde épouse de l'Empereur. "L'Arrivée de S.M. l'Impératrice, dans la galerie du château de Compiègne" (salon de 1810) et "S.M. l'Impératrice, avant son mariage" (1812), aujourd'hui conservées au Musée National du Château de Versailles.

Ce portrait de famille réunit symboliquement trois générations autour du dramaturge Louis-Benoit Picard (1769-1828). Comédien, poète, romancier, puis auteur dramatique, Picard est élu en 1807 à l'Académie Française où il est reçu par Bernardin de Saint-Pierre. Il dirige alors l'Académie impériale (puis royale) de musique avant de prendre la tête de l'Odéon, de 1816 à 1821. S'il est représenté en pied, debout, sur la façade arrière de l'Hôtel de Ville de Paris, on le trouve ici alité, en homme de lettres avec une table d'accouchée posée à ses pieds et une écritoire en acajou comme celle du Marat assassiné, de David. Des manuscrits de travail, un livre relié en cours de lecture, une plume, de l'encre et une tabatière composent l'immédiat du dramaturge. Assise contre lui, à l'extrême droite, se tient son épouse Victoria de Longchamps. De l'autre côté, à gauche, sa sœur, Adèle Picard, et son frère Latour Picard. Ils lui offrent, avec leur autre sœur, Madame Guersant, de l'autre côté, le portrait de leur père, par Pauline Auzou. Ce portrait de "Monsieur Picard Ainé, ancien avocat et parlementaire" a valu au salon de 1806 une médaille d'honneur au peintre. L'enfant en veste rouge, neveu de Picard, légende cette scène d'un compliment : "Nous n'offrons que ses Traits et tu nous rends son Cœur". Cet enfant est le futur médecin Paul Louis Benoît Guersant (1800-1869), frère du bébé debout sur le lit, Madame Blache, par la descendance de laquelle ce tableau a été conservé. Madame Guersant, sœur de Louis-Benoit Picard, en robe bleue et hermine, tient d'un côté sa fille dans les bras et de l'autre le portrait de son père. Son mari pose sur son épaule une main protectrice. Il s'agit du docteur Louis-Benoit Guersant (1777-1848), qui se fit connaitre par ses travaux sur les maladies de l'enfance. En 1813, il vint à bout d'une épidémie de typhus qui tuait des enfants par centaines en Bourgogne. Sous la Monarchie de Juillet il est le médecin des enfants royaux. La belle sœur de Picard, épouse de Latour Picard, est assise à l'extrême gauche en robe noire et châle rouge. Les murs sombres et vides mettent en valeur chacun des personnages. La petite cheminée en marbre à gauche, le tapis à alvéoles vert en bas, et le montant du lit en acajou surmonté d'une figure féminine en ébène marquent un intérieur raffiné et discret. La composition rayonne autour du portrait de Picard l'ainé, mais les regards joyeux sont tournés vers celui à qui en est fait le présent, jour de sa fête, à la Saint-Louis. Pauline Auzou immortalise brillamment la réception d'une de ses toiles dans la confiance et l'intimité de la famille commanditaire, mêlant scène de genre et art du portrait.
Estimation : 5 000 €
Pauline Desmarquêts AUZOU (Paris, 1775 - Paris, 1835)Monsieur Picard et...
Lot 324
Lot 326
École ANGLAISE vers 1820-30.
Portrait d'un jeune garçon.

Toile.

54,5 x 46 cm (restauration).

Provenance : château du Chinonais, Touraine.

Selon la tradition familiale de ses propriétaires, ce portrait d'un jeune garçon serait un portrait d'Honoré de Balzac. En effet, cet enfant évoque par certains traits physiques le célèbre écrivain.
Le docteur Benoît, pédiatre, interrogé à propos de ce portrait indique qu'il s'agit d'un enfant âgé d'environ une douzaine d'années (entre 11 et 12 ans), pas encore entré dans l'adolescence. Il semble issu d'un milieu favorisé, bien portant et représenté dans un costume bourgeois.
Si nous nous référons à la biographie de Balzac, ce portrait aurait été réalisé après son retour du collège des Oratoriens de Vendôme en 1813. Balzac est alors âgé de 14 ans et donc plus vieux que l'âge supposé de l'enfant sur le portrait. Il semble peu probable que le portrait ait pu être réalisé entre temps puisque les élèves n'étaient pas autorisés à sortir du collège, même pendant les vacances. Néanmoins, ils pouvaient recevoir plusieurs visites de leurs parents et aller en ville.
Un second problème est à soulever ici. En effet, lorsque Balzac revient, à Tours en 1813, il souffre d'une maladie inconnue : c'est pour cette raison que le directeur du collège demande aux parents du jeune adolescent de venir le chercher à Vendôme. À cette époque, Balzac est apparemment très chétif, son physique ne correspondant certainement pas à l'enfant bien portant représenté ici.

Une source précieuse pour l'étude de ce portrait réside dans les différentes descriptions de Balzac, écrites ou artistiques (dossier à télécharger sur rouillac.com). Pour les plus intéressantes descriptions écrites, nous pouvons citer celle que décrit Balzac lui-même dans Louis Lambert (1832-1836). Dans ce roman, l'écrivain dresse son propre portrait à travers celui du collégien vendômois :
" Ses cheveux d'un beau noir et bouclés par masses prêtaient une grâce indicible à son front, dont les dimensions avaient quelque chose d'extraordinaire, même pour nous, insouciants, comme on peut le croire, des pronostics de la phrénologie, science alors au berceau. La beauté de son front prophétique provenait surtout de la coupe extrêmement pure des deux arcades sous lesquelles brillait son oeil noir, qui semblaient taillées dans l'albâtre, et dont les lignes, par un attrait assez rare, se trouvaient d'un parallélisme parfait en se rejoignant à la naissance du nez. "

Si ce portrait ne peut bien sûr avoir une valeur scientifique, nous pouvons le confronter aux autres descriptions de l'écrivain par ses contemporains, notamment celle de Théophile Gautier en 1835 : " Le nez, carré de bout, partagé en deux, aux narines bien ouvertes, avait un caractère particulier. […] Le front était beau, vaste, noble, sensiblement plus blanc que le reste du masque, sans autre pli qu'un sillon vertical à la racine du nez […] les cheveux abondants, drus et noirs, se rebroussaient en arrière comme une crinière de lion. Quant aux yeux, il n'en exista jamais de pareils. Ils avaient une vie, une lumière, un magnétisme inconcevables. Malgré les veilles, la sclérotique en était pure et bleuâtre et enchâssait deux diamants noirs qu'éclairaient par instants de riches reflets d'or. "

De manière générale, dans toutes les descriptions physiques de Balzac, les observateurs insistent sur sa carrure imposante, son front haut, sa chevelure épaisse et noire, sa large bouche et enfin ses yeux bruns. Ces caractéristiques physiques sont présentes dans la majorité des portraits de Balzac réalisés au cours de sa vie.

Si dans le portrait supposé de Balzac enfant, nous pouvons retrouver sans difficulté la chevelure épaisse et désordonnée de l'écrivain et la rondeur des traits qui vont le caractériser, un élément contredit cette identification. L'enfant portraituré a en effet les yeux bleus et non les yeux bruns de l'écrivain, comme nous l'a judicieusement fait remarquer, Paul Métadier, consulté à ce sujet.

Enfin, un indice de datation se trouve dans le costume que porte l'enfant. Il s'agit d'un costume " à la mode des adultes " composé d'une chemise blanche, d'un gilet et d'une redingote noirs. Selon Mme Alexandra Bosc, conservatrice du patrimoine au Musée de la Mode de la Ville de Paris, il s'agit d'un costume anglais, caractéristique des années 1830. Si cette datation est confirmée, il sera certain qu'il ne s'agit pas ici d'un portrait d'Honoré de Balzac.

Cette étude a été réalisée en partenariat avec des étudiants de
l'Université François- Rabelais de Tours.
Adjugé : 2 000 €
École ANGLAISE vers 1820-30.Portrait d'un jeune garçon.Toile.54,5 x 46 cm...
Lot 326
Lot 351
PENDULE RELIGIEUSE de forme rectangulaire en marquetterie d'écaille, de laiton, d'étain et ornements de bronze dorés.
La partie haute, amovible, recèle le timbre. Elle est ornée de sept pots à feu (un manquant), d'une ballustrade ajourée, de rangs de perles et est marquettée de rinceaux et feuillages.
La caisse est flanquée de part et d'autre de colonnes, marquettées en lambrequins et surmontées de chapiteaux corinthiens. Un visage est centré sur la façade. Ajourée d'une vitre, ceinte d'un rang de perles, sur les côtés et en façade, elle ouvre par une porte à serrure en façade et sur le côté droit.
Le cadran en laiton est gravé des heures en chiffres romains et graduée des minutes en chiffres arabes. De forme circulaire, il repose sur une console et une terrasse de laiton appliqué en enroulements signé "Louis Baronneau AParis". Les aiguilles de laiton (accidentées) sont ciselées et ajourées.
La partie basse se termine en une draperie tombante marquettée. Elle repose sur quatre pieds toupies.
La platine arrière du mouvement est signé "Louis baronneau A Paris".

Dernier quart du XVIIème siècle.

Haut. 47, Larg. 28, Prof. 13,5 cm.
(accidents, manques).

Provenance : château du Blésois.

Bibliographie :
- Tardy, "Dictionnaire des horlogers français", p. 31.

Reçu maître en 1653, Louis Baronneau est horloger du roi Louis XIV à ses début,s puis officier et horloger de la Reine Marie-Thérèse en 1661. Son atelier est sis rue de la Calandre à Paris, dès 1660 . Le musée du Louvre conserve de lui une montre de carosse. Il est à l'origine d'une dynastite d'artisans et d'artistes : son fils, Jean-Louis, est également horloger de la Reine, sa fille, Marie, épouse Jean Jouvenet, peintre et directeur de l'Académie des Beaux-Arts. Ses petits enfants seront horloger ou orfèvre. André-Charles Boulle est réputé avoir fournit certaines de ses caisses.
Adjugé : 5 500 €
PENDULE RELIGIEUSE de forme rectangulaire en marquetterie d'écaille, de laiton,...
Lot 351
Lot 352
CHÈVRE et BACCHANTE.
PENDULE en bronze ciselé, doré à deux tons - et patiné figurant une bacchante étendue sur une peau de bête, dénudée, tenant, d'une main, une coupe et, de l'autre, une grappe de raisin. À ses pieds gît une aiguière servant d'appui à un putto élancé, son sac empli de raisins. Le cadran est entouré de pampres de vigne sur lesquels évolue une chèvre acrobate.
Le socle de marbre blanc est de forme rectangulaire, à ressaut central. Il est incrusté d'une plaque en bronze doré figurant une procession de putti buvant, jouant de la musique et entraînant une chèvre. Flanqué de deux niches circulaires garnies d'une coupe de raisins, il repose sur dix pieds toupie.

Le cadran émaillé blanc indiquant les heures et les minutes en chiffres arabes est signé "Léchopié à Paris".

Louis XVI, fin XVIIIème siècle.

Haut. 47, Larg. 42, Prof. 11cm.
Parfait état de marche.

Provenance : château du Chinonais, Touraine.

Adam LÉCHOPIÉ, maître en 1758, est apprécié pour la grande qualité des caisses abritant ses mouvements. Elles sont réalisées par les plus grands bronziers de son temps, comme Thomire, les Saint-Germain, Vion ou encore Osmond. Parmi ses clients figurent MM. Sollier, Beaujon et le marquis de Brunoy.

La différence de patine, noire pour la bacchante, et dorée pour la chèvre, de cette caisse est la marque d'un bronzier talentueux. Il n'est pas rare, dans la mythologie, de voir la vigne et la chèvre associées. En effet, Zeus transforme son fils illégitime Dionysos/Bacchus en chevreau, pour le protéger de la jalousie d'Héra. Les caprinés comptent, ainsi, parmi les animaux les plus souvent sacrifiés à ce dieu, ou associés à ses cortèges de bacchantes.

Cependant, l'histoire des Arts décoratifs ne retient que peu de pièces présentant cette association :
- Seul un chenet, attribué à Pierre Gouthière provenant du mobilier de la Reine Marie- Antoinette à Trianon, présente deux chèvres affrontées mangeant du raisin. Il est aujourd'hui conservé au Museum of Fine Arts de Boston.
- Une autre paire de vases de Sèvres, montés " à anses en béliers " par Thomire en 1784 pour l'appartement du Roi à Versailles, est conservée par la Couronne britannique.

Bibliographie :
- Pierre VERLET, "Les Bronzes Dorés Français du XVIIIe siècle", éd. Picard, 1987, p. 44 et p.125 (reproduits).
- Jean-Dominique AUGARDE, "Les Ouvriers du Temps", éd. Antiquorum, Genève, 1996, p. 343.
Adjugé : 6 000 €
CHÈVRE et BACCHANTE. PENDULE en bronze ciselé, doré à deux...
Lot 352
Lot 354
CAïUS SCAEVOLA.
PENDULE en laiton et bronze ciselé et doré figurant : à droite, Caius Mucius Scaevola, introduisant sa main dans le feu, face, à gauche, au roi Porsenna brandissant son bâton de commandement.
Le socle de forme rectangulaire à ressaut est en marbre blanc. Il repose sur quatre pieds toupies ornés de deux médaillons de forme ronde, encadrés de palmes et figurant des visages à l'antique. Le ressaut est incrusté d'une plaque de bronze doré.
Le cadran émaillé blanc est encadré par une couronne de laurier indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes ainsi que les jours de la semaine et la date. Signé Mercier à Paris.

Louis XVI.
Date relevée sur les ressorts : 1788. Si le cadran de face est signé Mercier, établit rue de Sèvres à Paris en 1788-1789, derrière le cadran signature dans la porcelaine de Batrez.

Haut. 48, Larg. 38, Prof. 16 cm.
Parait état de marche.

Provenance : collection particulière, Orléans.

À peine instaurée, la République romaine, assiégée par l'armée étrusque, menace d'être vaincue. Caius Mucius, vaillant soldat, décide d'assassiner Porsenna, Roi des Étrusques, durant son sommeil. Pris dans la tente du roi, le Romain est menacé d'être soumis au feu s'il ne révèle pas la stratégie des Romains. Il plonge alors sa main droite dans un brasero et déclare : "Le corps est peu de chose, pour ceux qui voient une grande gloire" (Tite-Live, Décades). Porsenna, admiratif, lui laisse la vie sauve. Caius Mucius, feignant de lui être reconnaissant, se résout à révéler au Roi ce que, de force il n'aurait jamais avoué : des dizaines de jeunes soldats encerclent le camp étrusque, prêts à attaquer. Prêtant foi à cette invention du Romain et craignant qu'il ne s'agisse de braves aussi courageux que celui-ci, Porsenna retire ses troupes et met fin à la guerre.
Adjugé : 4 000 €
CAïUS SCAEVOLA.PENDULE en laiton et bronze ciselé et doré figurant...
Lot 354
Lot 355
PENDULE BAROMÈTRE RÉGULATEUR, DITE SQUELETTE, À QUATRE CADRANS ET GRIFFONS en bronze doré, laiton, acier, émail et console de marbre noir posée sur quatre boules aplaties.
L'armature, soutenue par quatre griffons adossés, accueille, en enroulement, sur sa façade, deux serpents. Elle est fixée par de larges vis en acier bleuie.
Le balancier compensé est composé de neuf tubes alternant acier et laiton. Il tombe à l'aplomb des griffons, séparant leurs ailes. Formant baromètre, il reçoit une plaque émaillée graduée de trente degrés, variant de chaud à froid, en passant par tempéré.
Le cadran principal, de forme circulaire, est évidé, laissant apercevoir, en son centre, la complexité du mécanisme avec ses rouages dentelés ou étoilés. Il est cerclé de deux disques : à l'extérieur avec une frise de fleurs de lotus et guilloché à l'intérieur. Son décor est émaillé, indiquant les douze heures de la journée en chiffres romains, les 60 minutes de l'heure par une graduation 15/30/45/60, les sept jours de la semaine par leurs abréviations et, en regard, leurs divinités associées, et les 31 jours du mois en chiffres arabes. Il est décoré d'une fine guirlande stylisée et de rehauts d'or.
Le cadran supérieur, de forme circulaire, indique les phases de la Lune avec une graduation en chiffres arabes allant de 1 à 29 1/2. Il est cerclé par une frise de fleurs de lotus. Il présente en son centre un disque émaillé avec des représentations lunaires tournant au dessus d'une scène nocturne figurant un pêcheur dans un paysage de rivières et de moulin. Les astres sont rehaussés à l'or.
Deux plus petits cadrans de forme circulaire, de part et d'autre des deux premiers, présentent, à gauche, les solstices d'été et d'hiver et les équinoxes de printemps et d'automne et, à droite, les mois de l'année par leurs abréviations et le nombre de jours qui les composent. Ils sont évidés, montrant, en leur centre, une étoile à douze branches, et finement montés dans deux disques de frises d'oves et de lauriers.

Paris, circa 1795-1805. Directoire, Empire.

Haut. totale : 70,3, Larg. 40, Prof. 15,5 cm.

Provenance : collection orléanaise.

L'engouement pour les pendules squelettes apparaît dans la dernière décennie du XVIIIème siècle. Il procède du double mouvement de l'admiration pour les progrès technique et d'une volonté d'épure esthétique. Le rejet des pendules à sujets ornées de figures mythologiques trouve un écho dans la découverte de la beauté et de la complexité des mécanismes horlogers, avec leurs fines tiges et rouages, auxquels le roi Louis XVI lui même était sensible. Enfin, la pénurie de matières premières, liée aux troubles révolutionnaire, puis aux campagnes napoléoniennes, oblige les créateurs à concevoir des structures dépouillées de toute ornementation superflue. Ici, seuls les quatre profils de griffons en bronzes finement ciselés et dorés, et le cadran délicatement peint des phases de la lune, viennent en ornementation. Associé à de nombreuses divinités pendant l'antiquité, le griffon est réputé vivre dans un désert riche en or, dont il fait son nid. Il détiendrait la force de cent aigles ou de huit lions. Associé au serpent, ils se fait gardien farouche, du temps et de l'activité des hommes influencé par la Lune. Même non signés, les quatre cadrans émaillés de notre pendule, son balancier compensé de régulateur et la fonction de baromètre sont la marque d'un des horlogers les plus rares. Si des pendules signées de Boucher, de Ridel ou de Paratte, aux cadrans décorés pas Cotteau, sont déjà passées en vente publique, elles ne comportaient pas autant de combinaisons que la notre. L'anonymat de l'horloger n'est pas atypique. Ainsi, un modèle comparable, également anonyme, avec quatre cadrans mais sans fonction baromètre, d'époque et de style Louis XVI, est conservé dans les collections royales espagnoles.

Bibliographie :
- Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française, éd. de l'Amateur, Paris, 1997. Une pendule squelette aux griffons à deux cadrans seulement, reproduite page 331.
- J. Ramon Colon de Carvajal, Catalogo de Relogjes del Patrimonio Nacional, ed. Patrimonio Nacional, Madrid, 1987. Une pendule à quatre cadrans disposés différemment, sans baromètre, reproduite page 95 sous le numéro 78.
Adjugé : 40 000 €
PENDULE BAROMÈTRE RÉGULATEUR, DITE SQUELETTE, À QUATRE CADRANS ET GRIFFONS...
Lot 355
Lot 369
François JOUFFROY (Dijon, 1806 - Laval, 1882)
Le Maréchal Reille.

Buste en bronze signé et daté 1859 sous l'épaule gauche.
Signé E. GRUET Jne Fondeur. Paris.

Haut. 56 cm.

Provenance : descendance du Maréchal, Touraine.

Oeuvre en rapport :
Un plâtre de ce buste est conservé à Saint-Amans-Soult dans le château de Soultberg. Intitulé "Général Reille aide de camp du Maréchal Soult", il a été classé monument historique en février 1997.

Honoré Charles, comte Reille (Antibes, 1775 - Paris, 1860), s'engage dans l'armée en 1791. Il est de toutes les campagnes, de Lodi à Waterloo. Simple soldat de la République devenu général d'Empire, il épouse épouse en 1814 Victoire Thècle Masséna, la fille du Maréchal. Il est élevé à la digniité de maréchal de France par Louis-Philippe en 1847.

Représenté à l'âge de 84 ans, un an avant sa mort, il porte les plaques de la Légion d'honneur dont il était grand-croix depuis le 14 février 1815, avec le cordon - et de l'ordre des Séraphins de Suède, dont il était chevalier depuis le 30 mars 1810. Les quatre décorations pendantes sont : la Légion d'honneur (France), l'ordre militaire de Saint-Henri (Saxe), l'ordre de Maximilien Joseph (Bavière) et l'ordre de la Couronne de Fer, dont il était chevalier depuis le 23 décembre 1807 (Italie). Il était également grand-croix de l'ordre de la Réunion (3 avril 1813) mais l'ordre ne se portait plus.

Remerciements à Jean-Christophe Palthey pour ces précisions quant aux décorations.
Estimation : 1 000 €
François JOUFFROY (Dijon, 1806 - Laval, 1882)Le Maréchal Reille. Buste...
Lot 369
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