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OLD PAPERS & AUTOGRAPHS

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Lot 2
CARTES GEOGRAPHIQUES.
Recueil factice grand in-folio (550 X 375 mm) de 35 cartes géographiques XVIIIème, en coloris du temps, la plupart tirées par Dezauche. Les cartes ont été encollées au recto des feuilles ouvertes, mesurant donc environ 550 X 750 mm.
1/2 basane du milieu du XIXème siècle. (Reliure endommagée ; rousseurs et défauts divers).

1) Planisphère physique. Carte de Buache (1700-1773) publiée par Dezauche (1745-1824), son neveu, successeur de Delisle.
2) Europe. Delisle, augmentée par Dezauche. 1789.
3) France . Delisle et Buache, revue par Dezauxhe. 1788.
4) Carte physique de la France. Publiée par Dezauche en 1770.
5) Carte de France suivant sa nouvelle division et ses départements. Dezauche, 1798
6) Plan de Paris. Vers 1760. (Incomplet)
7) Carte de la Prévosté et Vicomté de Paris. Dezauche. 1782.
8) Carte des Pays-Bas Catholiques. Buache et Dezauche, 1780.
9) Provinces Unies des Pays-Bas. Dezauche. 1788.
10) Les ïles Britanniques. Chez Dezauche, 1772.
11) Royaume de Danemarc. Delisle. Publié par Dezauche, vers 1780
12) (Première) Carte des Couronnes du Nord. Delisle. Publiée par Dezauche en 1788.
13) (Deuxième partie des Couronnes du Nord. 1788)
14) Carte de Moscovie par Delisle. Publiée par Dezauche en 1780.
15) (Deuxième partie de Moscovie. 1780)
16) Pologne dressée par Delisle. Chez l'auteur. 1796
17) Allemagne. Delisle. Dezauche 1788
18) Carte de la Suisse. Dezauche, vers 1785.
19) La Savoie par le P. Placide, revue, corrigée et augmentée d'après les cartes de Delisle par Dezauche. Vers 1785
20) Carte du Pièmont et Moferrat. Delisle, revue par Ph. Buache en 1789
21) Golfe de Gênes, chez Dezauche (Vers 1785)
22) Italie. Chez Dezauche, 1788.
23) Espagne : "Se distribue à Paris chez Dezauche. 1789"
24) Hongrie : Chez Dezauche. 1780.
25) Carte de la Grèce. Chez Dezauche. 1780.
26) Carte d'Asie. dressée pour l'instructionsur ce que les Arabes nous ont laissé de plus exact des pays orientaux. Augmentée par Dezauche. Chez l'auteur. 1798.
27) Carte de la Turquie, de l'Arabie et de la Perse. Dezauche, 1780.
28) Carte des Indes et de la Chine. Delisle. Chez Dezauche. 1782 (Mesure 700 X 720 mm). Déchirure sans manque dans un pli)
29) Carte d'Afrique. Delisle. Rvu et augmentée par Dezauche. 1797
30) Carte d'Amérique. Delisle et Buache. Revue, augmentée et assujetti aux nouvelles observations astronomiques par Dezauche. 1790.
31) Carte du Canada qui comprend la partie Septentrionale des Etats-Unis. Chez Dezauche. 1783
32) Carte du Mexique et des Etats Unis d'Amérique, partie Méridionale. Delisle, Buache. Chez Dezauche. 1783
33) Carte du Golfe du Mexique ets Isles Antilles. Delisle, augmentée par Buache. Chez Dezauche (Manque une bande d'environ 5 cm sur le côté gauche).
34) Theatrum historicum. Pars Occidentalis. Chez Dezauche. 1780
35) Theatrum historicum. Pars Orientalis. Chez Dezauche. 1780.
Sold: 800 €
CARTES GEOGRAPHIQUES. 
Recueil factice grand in-folio (550 X 375 mm)...
Lot 2
Lot 10
GASTRONOMIE ET OENOLOGIE.
Réunion de 3 ouvrages :
1) A. Jullien : Manuel du sommelier, ou instruction pratique sur la manière de soigner les vins ; contenant la théorie de la Dégustation, de la Clarification, du Collage et de la Fermentation secondaire des vins...Dédié à M. le Comte Chaptal .. par A. Jullien marchand de vin en gros ...avec trois planches. Troisième édition.
Paris, chez l'auteur, chez L. Colas, et chez Madame Huzard. 1822.
In-8,XVI et 349 pages. Plein veau havane, décor doré et à froid. Toutes tranches dorées. Elégante reliure du temps. (Le corps d'ouvrage a légèrement gonflé, en raison d'une trop grande humidité -mais n'a pas de mouillures. Légère marque cependant sur le premier plat).
Bien complet des 3 planches dépliantes, et d'un tableau dépliant.
2) Collingwood et Woolams : Le cuisinier anglais universel, ou le nec plus ultra de la gourmandise.... orné de 14 planches.
Paris, Henri Tardieu, 1810.
In-8, X et 284 pages, plus catalogue de Tardieu.1/2 basane légèrement postérieur. (Reliure un peu frottée. Les pages 278 à 284 et les planches I, VIII et IX ont été souillées, et nécessitent un lavage).
« Admirons le courage de l'éditeur Tardieu, qui, en 1810, à une époque où nous n'avions pas d'ennemis plus détestés que les Anglais, osa faire traduire un livre chantant les fastes culinaires de la perfide Albion » (Gérard Oberlé).
3) Un livre de cuisine in-8, 440 pages, auxquelles manquent les 4 premières, et avec mouillures sur les 15 dernières.
Sold: 100 €
GASTRONOMIE ET OENOLOGIE. 
Réunion de 3 ouvrages :
1) A. Jullien...
Lot 10
Lot 11
GOMBERVILLE, Marin LEROY de (1600-1674).
La Doctrine des Moeurs tirée de la philosophie des Stoïques, représentée en cent tableaux et expliquée en cent discours pour l'instruction de la jeunesse. .
Paris, .Louis Sevestre pour Pierre Daret. 1646
Grand in-folio. Veau du temps. (16 feuillets), 105 feuillets chiffrés. (Reliure endommagée : coiffes, coins et dos à restaurer. Mouillures saines et salissures sur les 4 premiers et les 5 derniers feuillets. Les figures en face des dédicaces à la Reine et à Mazarin sont partiellement déchirées et froissées, mais sans manque.).

Un des plus beaux livres d'emblème du XVIIème siècle, complet - mais dans une condition modeste.

Les exemplaires complets ne sont pas si fréquents : l'exemplaire Roger Paultre (vente R. Paultre, 1993, n°128) n'avait que 15 feuillets liminaires ; et les figures des dédicaces sont souvent manquantes.

Pierre Daret était le graveur ordinaire de Louis XIV.
Gomberville destine l'ouvrage au Roi, alors âgé de huit ans :
"Louis, le miracle des Cieux
Montre qu'estant du sang des Dieux
Tu n'es point sujet à l'Enfance".
Ex-libris manuscrit XVIIème sur la garde volante et sur le titre : Antoine Goudin.
Antoine Goudin (Limoges 1639 - Paris 1695), prieur du Couvent Dominicain de Brive avant de l'être du Couvent Saint-Jacques à Paris, est un théologien et philosophe. Ses cours de philosophie thomiste furent souvent édités jusqu'au XIXème siècle.
(Landwehr, Romanic emblems, N°476 ; R. Paultre, Les images du livre, p. 143).
Sold: 320 €
GOMBERVILLE, Marin LEROY de (1600-1674). 
La Doctrine des Moeurs tirée...
Lot 11
Lot 23
PEINTURE & LITTERATURE.
1) Du Bos : Réflexions critiques sur la poésie et la peinture.
Paris, Pierre-Jean Mariette, 1740.
3 volumes in-8. Veau du temps. (Défauts aux coiffes et aux coins)

2) Joseph de La Porte et J.M.B. Clément : Anecdotes dramatiques contenant toutes les pièces de théâtre, tragédies, comédies, pastorales, drames, opéra, opéra-comiques, parades, proverbes qui ont été joués à Paris ou en province sur des théâtres publics ou dans des sociétés particulières depuis l'origine des spectacles en France jusqu'à l'année 1775 ; tous les ouvrages dramatiques qui n'ont été représentés sur aucun théâtre mais qui sont imprimés ou conservés en manuscrit dans les bibliothèques ; un recueil de tout ce qu'on a pu rassembler d'anecdotes imprimées, manuscrites, verbales connues ou peu connues ...; les noms de tous les auteurs, poètes ou musiciens qui ont travaillé pour tous nos théâtres, de tous les acteurs et actrices célèbres...
Paris, Veuve Duchesne, 1775.
3 tomes en 2 volumes in-8, 2 ff , 590 pages, (1 f) ; et 576 pages. 1/2 veau du temps. (Dos frottés. Manque le dernier feuillet de l'avertissement du tome I).
Impressionnant travail, qui se termine pa les noms des personnes qui composent l'Académie Royale de Musique, l'Ecole de chant, l'Ecole de danse, les noms des acteurs et actrices, des choristes, des comédiens ordinaires du Roi, des acteurs et actrices à pension, des comédiens italiens ordinaires du Roi-et même des noms des figurants et des souffleurs...

3) Louis Racine : Remarques sur les tragédies de Jean Racine, suivies d'un Traité sur la poésie dramatique ancienne et moderne par Louis Racine.
Amsterdam et Paris,1752.
3 volumes in-8, plein veau raciné du temps.
Bel exemplaire de l'édition originale.

Soit en tout : 8 volumes.
Sold: 100 €
PEINTURE & LITTERATURE. 
1) Du Bos : Réflexions critiques sur...
Lot 23
Lot 44
LOT DE LIVRES RELIES ET BROCHES, FORMATS ET ETATS DIVERS
2 cartons, + de 50 vol.

Titi Petronii Arbitri eqvitis Romani Satyricon, cum Fragmento nuper Tragurii reperto. Accedunt diversorum poetarum Lusus in Priapum, Pervigilium Veneris, Ausonii cento nuptialis, Cupido crucifixus, Epistolae de Cleopatra, & alia nonnulla. Omnia commentariis, & notis doctorum virorum illustrata. Concinnante Michaele Hadrianide. Amstelodami, typis Ioannis Blaeu, 1669 ;
Abrégé de l’histoire grecque , 1724 ;
D’Estry Stephen, Histoire d’Alger depuis les temps reculés 1851 ;
Scott Walter, The Waterley Novel’s. 4 volumes. 1867 ;
Drioux et Leroy, Atlas universel et classique de géographie ancienne, romaine, du moyen age, moderne et contemporaine. Paris, 1872 ;
De Maupassant Guy, Melle Fifi. Bruxelles, 1881 ;
Oexmelin, Histoire des flibustiers-aventuriers américains au XVIIe siècle. Paris, 1886 ;
Dumas, Paris, ses vues, places, monuments, théâtres. Paris, 1889 ;
Duchesse d’Uzès, Le voyage de mon fils au Congo, ill. de Riou. Paris, 1894 ;
Goudareau G., Excursions au Japon, ill. de Notor. 4e édit. Librairie de l’Education nationale, Paris ;
Hettinger Philippe, Travail et progrès au XXe siècle exposant les inventions et applications industrielles. Paris, 1907 ;
Capus Alfred, L’aventurier Un ange. Modern Théâtre, Fayard, Paris ;
Courteline Georges, Un client sérieux ; Le gendarmes est sans pitié Modern Théâtre, Fayard, Paris ;
Manufacture générale d’instruments de musique la plus importante au monde, 1915 ;
Salmain Albert, Hyalis, petit faune aux yeux bleus. A. Ferroud, Paris, 1918 ;
Les amours pastorales de Daphnis et Chloé, dessins sur bois par Carlègle. Impr. Léon Pichon, Paris, 1919 ;
Cendrars Blaise, Dix-neuf poèmes élastiques. Paris, 1919 ;
Bernard Tristan, L’Anglais tel qu’on le parle ;
Denis Maurice, Théories, 1890-1910; du symbolisme et de gauguin vers un nouvel ordre classique. 4e dit. Rouart et Watelin, 1920 ;
Jarry Alfred, Ubu Roi. Edit. Fasquelle, Paris, 23e mille ;
Wilde Oscar, Salomé. Edit. Grès, 1922 ;
Aveline Claude, Les ouvrages de Georges Duhamel. Paris, 1925 ;
Mauriac François, Le baiser au lépreux, 37 bois originaux de Roger Grillon. Le Livre de Demain, Paris, 1926 ;
Société du Salon d’automne, catalogue 1928 ;
Bastien Emile, Notes sur l’origine de l’hopital militaire thermal de Boubonne-les-Bains. Bourbonne-les-Bains, 1931 ;
Kipling Rudyard, Histoires comme ça pour les petits. Delagrave, Paris, 1931 ;
Faivre Louis, Les jeunes vagabondes prostituées en prison. Paris, 1931 ;
Favre Lucienne, Tout l’inconnu de la casbah d’Alger. Ed. Baconnier, Alger, 1933 ;
Loti Pierre, Matelot. Ill. de Ch. Fouqueray. Calmann Lévy, 1936 ;
Histoire du livre et d’une librairie moderne. 2 ex. A. Quillet, Paris, 1927 et 1937 ;
Bailly Auguste, La carcasse et le tord-cou. 33 bois originaux de Louis William Graux. Le Livre de Demain, Paris, 1935 ;
88 lithographies illustrant les œuvres complètes de Georges Courteline, ill. de Dignimont, Jean Oberlé , emboitage ;
11 croquis de l’Oflag XVIIA par le prisonnier n°14.127. Feuilles volantes sous enveloppe verte. Gayot H. La Rochelle/Samié René édit.-impr. Bordeaux ;
Eluard Paul, Au rendez-vous allemand. Les éditions de Minuit, 1945 ;
Mérimée Prosper, Colomba. Edit. Guillot, Paris, 1946 ;
Verve, revue artistique et littéraire, Couleur de Bonnard, vol. V n°17 et 18, 1947 ;
Villon œuvres. Le Fleuve étincelant, 1947 ;
Sand Georges, Histoire de ma vie. Stock, 1949 ;
Chauvet Maurice, La route du vin. Edit. des arceaux, 1950 ;
Ex-libris créés par Geneviève Granger et présentés par Pierre Descaves, 1952 ;
Jarry A lfred, Le Surmale. Fasquelle édit., 1953 ;
Boller Willy, Hokusaï, un maitre de l’estampe japonaise. Lausanne, 1955 ;
De Saint Exupéry, Antoine, Le Petit Prince. Nrf Gallimard, 2 ex. 1955 et 1968 ;
4 vol. édit. >Fermiers Généraux (Monte-Carlo) : Apollinaire, Le bestiaire ou cortège d’Orphée ; Osacar Wilde, Salomé (3 ex.) ; Aristide Bruant, Dans la rue ;
Hajek/Forman, Les estampes d’Osaka. Artia, 1959 ;
Revue La Reliure, 1962 n°12 ;
France Anatole, L’affaire Crainquebille, ill. de Steinlen. 1901 (réédit. Moderne) ;
Besançon Julien, Ne pas dételer, ill. de Jean Dratz. Edit. Terres Latines ;
Prévert Jacques, Arbres. Gallimard, 1982.
Estimate: 100 € ~ 200 €
LOT DE LIVRES RELIES ET BROCHES, FORMATS ET ETATS DIVERS
2...
Lot 44
Lot 46
ALBERT, B.
In-8, VIII et 454 pages. Frontispice et 3 planches hors-texte. Pleine percaline bleue. Reliure du XXème siècle. (Rousseurs éparses)..

L'auteur était, comme il l'indique sur le titre, "ex-chef de cuisine de S.E. le Cardinal Fesch".
Joseph Fesch (1763-1839), oncle de Napoléon, est ordonné prêtre en 1785. En 1795 il renonce à l'état ecclésiastique et devient garde-magasin auprès de l'Armée des Alpes. Il s'enrichit rapidement, et commence une importante collection de tableaux -achetés ou récupérés. En 1800, il acquiert à Paris le superbe hôtel Hocquart de Montfermeil, et mène grand train : un chef de cuisine lui est indispensable.
Il revient à l'état ecclésiastique à la fin de 1801 : il est nommé Cardinal en 1803, puis Grand Aumônier de l'Empire, et ambassadeur à Rome. C'est lui qui négocie la venue du pape Pie VII pour le couronnement de Napoléon le 2 décembre 1804.

Les recettes culinaires d'Albert sont numérotées de 1 à 952. Suivent les chapitres sur la Conduite de la Cave, les Recettes économiques, les Prpriétés diététiques des aliments, et la Description des fourneaux (953 à 1149).

A noter la recette pour cuisiner le rouge-gorge ("Il est excellent en automne"),
"En tête du Cuisinier Parisien se trouve une gravure représentant l'intérieur d'une cuisine bien ordonnée : un cuisinier debout près de son fourneau goûte une sauce, tandis qu'assise dans le fond de la cuisine, la cuisinière [Madame Albert?]plume une volaille que guettent avec anxiété un chien et un chat". (Vicaire)
(Vicaire Gastronomique, colonne 9. Manque à Oberlé).
Estimate: 80 € ~ 120 €
Lot 46
Lot 60
BOYVIN, Jean (1575-1650).
Le siège de la ville de Dole, capitale de la Franche-Comté, et son heureuse délivrance ; descrits par M. Jean Boyvin, conseiller de Sa Majesté en son souverain Parlement à Dole.
(A la suite :) Relation de tout ce qui s'est passé au siège et prise de Breme par les armes du Roy Catholique Philippe IV, sous la conduite du Marquis de LMeganez, Gouverneur et Capitaine général pour S.M. en l'Estat de Milan, le 27 mars 1638..
Anvers, En l'Imprimerie Plantinienne de Balthasr Moretus . 1638
2 ouvrages en 1 volume petit in-4°. Titre-frontispice grvé de Cornelis Galle, (7 ff), 313 pages, (14 ff). Titre et 22 pages. Veau raciné du temps. (Accident à un mors ; mouillure marginale à peine visible dans le second ouvrage)..

Bel exemplaire, nonobstant les défauts signalés.
Chaque ouvrage est précédé d'une belle planche dépliante : "Plan des fortifications et du siège de la ville de Dole assiégée le 27 may et délivrée le 15 aoust 1636" ; et "Plant [sic]du siège de la forteresse royale de Breme, construite par les François à la rive du Po, en dedans de la frontière de l'Estat de Milan". (NB : il s'agit bien du village fortifié de Breme, près de Pavie, aujourd'hui peuplé d'environ 800 habitants.)
Ces descriptions très précises de sièges victorieux des troupes de Philippe IV, très intéressantes pour l'histoire (elles permettent de comparer avec les sources françaises) et la poliorcétique, sont aussi des ouvrages de propagande pour l'Espagne, comme l'indiquent bien les deux approbations enthousiastes du censeur Gaspar Estrix pour "cet ouvrage que nous jugeons très utile au public, et très digne d'estre réimprimé plusieurs fois, voire publié en toutes langues pour estre distribué dans toutes les villes qui sont sous l'obéissance de Sa Majesté".
Sold: 650 €
BOYVIN, Jean (1575-1650). 
Le siège de la ville de Dole,...
Lot 60
Lot 62
FIGURES DE LA BIBLE.
Figures de la Bible, illustrées de huictains françoys, pour l'intelligence et l'interprétation d'icelles. Lyon, Guillaume Rouille, 1565.

(A la suite :)
Figures du Nouveau Testament, illustrées de huictains françoys, pour l'interprétation et intelligence d'icelles. Lyon, Guillaume Rouille, 1570.
2 ouvrages en 1 volume petit in-8, (140 feuillets) le dernier blanc ; (83 ff), manque le (84) qui est blanc. Reliure ancienne. (Quelques taches et salissures dans les deux ouvrages. Auréole de mouillure saine dans l'angle inférieur de 20 feuillets du premier ouvrage. Dernier feuillet du second ouvrage doublé. Le second ouvrage est rogné court en tête, avec atteinte à quelques lettres des titres courants. Gardes renouvelées au XIXème siècle).

1) Figures de la Bible, Lyon, 1565. (Baudrier, IX, page 302).
Seconde édition, peu courante, strictement identique à la première (sauf la date) datée 1564, qui n'était connue qu'à un exemplaire par Baudrier.
L'auteur des "huictains" est Guillaume Gueroult (Rouen 1507- Lyon 1569), correcteur d'imprimerie, éditeur et poète reconnu, passé à la Réforme en 1540. Sa vie, très active, se passe désormais entre Lyon, Genève, Nyon, Vienne ..
5ème tirage de la suite des 269 vignettes (60 X 84 mm) gravées sur bois de Pierre Eskrich, alias Pierre Vase (Paris vers 1518 - Lyon vers 1590).
Citoyen de Genève, né à Paris, d'origine allemande, le protestant Pierre Eskrich partage sa vie entre Genève et Lyon, dont il est un des plus importants xylographes.

2) Figures du Nouveau Testament. Lyon, 1570. (Baudrier, IX, page 331).
Edition originale; Les "huictains" sont attribués à Claude Pontoux (Chalon, vers 1530-1579), poète et médecin.
Très beau tirage des 160 vignettes (60 X 84 mm) de Pierre Vase.
Avis "Aux lecteurs"de Guillaume Rouille : "A peine eus-je le loisir de faire poutraire et tailler (les figures) de la Bible, que survenant en cette ville une peste si grande et tant contagieuse qu'il n'est mémoire de semblable, non seulement je ne pus venir à bout de parachever les figures du Nouveau Testament comme je l'avois entrepris, mais aussi fus contraint de reculer pour lors plusieurs autres bons livres qui importaient beaucoup. Depuis, et comme le temps s'est rendu calme ...."
Sold: 600 €
FIGURES DE LA BIBLE. 
Figures de la Bible, illustrées de...
Lot 62
Lot 67
TYARD, Pontus de, Seigneur de BISSY (1521-1605).
Les Discours philosophiques de Pontus de Tyard, seigneur de Bissy, et depuis Evesque de Chalon.. Paris, Abel L'Angelier. 1587
In-4°, (3 ff), 368 feuillets, (12 ff) de table. Vélin souple du temps à petits recouvrements. (Gardes volantes froissées. L'angle inférieur des 10 premiers feuillets est corné. Le portrait et la figure dépliante, entre K3 et K4, manque. Corps d'ouvrage tendant à se déboîter.).

Exemplaire grand de marges : hauteur 235 mm
Edition collective des traités scientifiques de Pontus de Tyard, parus depuis 1552 à Lyon et à Paris : Premier Solitaire (Discours des Muses et de la fureur poétique), Second Solitaire (Discours de la Musique), Mantice (Discours de la vérité de Divination par Astrologie), Le Premier Curieux (Premier discours de la nature du Monde et de ses parties), Le Second Curieux (Second discours de la nature du Monde et de ses parties, traitant des choses intellectuelles), Scève ou Discours du temps, de l'An et de ses parties.
Nombreux schémas dans le texte du Second Solitaire, certains à pleine page.

Tchemerzine ne cite que l'exemplaire De Backer, incomplet lui aussi du portrait. A ce propos, J. Balsamo et M. Simonin notent que "le portrait de l'auteur manque dans la plupart des exemplaires".(Catalogue des ouvrages publiés par Abel L'Angelier et Françoise de Louvain, n°184, pages 228-229).
Le premier cahier n'est composé ici que de 2 feuillets : le titre, avec la table au verso, et le poème latin de Jean Dorat, sous un bandeau au visage de Diane, avec au verso la dédicace à Henri III, imprimée en grands caractères majuscules. Il manque donc (peut-être) le portrait de Pontus de Tyard et le feuillet signé a2, portant la devise "Nec turbae, nec inturbam".
A été ajouté, simplement glissé dans le premier cahier, un autre feuillet avec le même poème de Jean Dorat, sous le même bandeau : mais au verso, la dédicace à Henri III, imprimée en majuscules de petit format, est placée dans un large encadrement de rinceau. Cette variante n'est nulle part signalée.

J.P. Barbier-Mueller (Ceux de la Pleiade) précise qu'il existe différents états de l'édition de 1587, certains sans le portrait -et parfois même sans la planche dépliante du Monocorde (par exemple l'exemplaire de la Mazarine).
Ex-libris Claude Thorelot, chanoine à Troyes (XVII ou XVIIIème). Ex-libris Sr. Alexander Strachan (XVIIème ?). Ce propriétaire (écossais?) a écrit six vers en anglais sur les gardes volantes -dont la traduction a été faite par le dernier propriétaire de l'ouvrage.
(Tchemerzine, X, 396, page 396 : "Recueil rare". Barbier-Mueller, Ma bibliothèque poétique, III, Ceux de la Pleiade, pages 286-287, ne possède que l'édition de 1599).
Sold: 700 €
TYARD, Pontus de, Seigneur de BISSY (1521-1605). 
 Les Discours...
Lot 67
Lot 68
TYARD, Pontus de, Seigneur de BISSY (1521-1605).
Discours du temps, de l'an, et de ses parties. Par Pontus de Tyard, Seigneur de Bissy.
A Paris, par Mamert Patisson, Imprimeur du Roy, au logis de Robert Estienne. 1578.

(A la suite :)
Solitaire Premier, ou Dialogue de la fureur poétique. Par Pontus de Tyard, Seigneur de Bissy. Seconde édition, augmentée.
A Paris, chez Galiot du Pré, rue Sainct Iacques, à l'enseigne de la Galère d'or. (1575).

2 ouvrages en 1 vol. petit in-4°, 1/2 veau fauve du milieu XIXème..

1) Discours du temps. 1578. (4 ff), 32 feuillets. (Exemplaire court de marge (200 X142 mm) avec légères atteintes aux signatures. Titre sali. Auréoles de mouillure saine dans la partie inférieure des cahiers.)
Conformément à la description de J. P. Barbier, les deux feuillets signés I sont intercalés entre le titre et le feuillet a2.
Seconde édition, publiée 22 ans avec la première. Elle présente de nombreuses modifications significatives, toutes relevées et commentées par le savant bibliographe.
(J.P. B., Ma bibliothèque poétique, III, pages 273 à 278)
Ex-libris : "Collegii Divionensis Societ. Ies. catal. inscript. an 1607" [L'ancien Collège des Jésuites des Godrans est devenu aujourd'hui la Bibliothèque Municipale de Dijon].

2) Solitaire premier : [1575]. (2 ff), 68 pages. 210 X 148 mm. (Les pages 65 et 68 sont chiffrées 63 et 98 par erreur).
Très beau titre encadré. Deuxième édition de ce discours philosophique .. "Avec cet essai sur la fureur poétique, Tyard abandonne en 1555, et pour une vingtaine d'années, la poésie amoureuse et même la poésie tout court."
(J.P. B., Ma bibliothèque poétique, III, pages 263 à 266)
Sold: 750 €
TYARD, Pontus de, Seigneur de BISSY (1521-1605). 
Discours du temps,...
Lot 68
Lot 97
GUILLERAGUES, Gabriel Joseph de Lavergne, Comte de
Valantins, Questions d'amour & autres pièces galantes..
Paris, Claude Barbin. 1669

In-12, (2 ff), 125 pages, (1 f) pour le Privilège et l'Achevé d'imprimer du 20 août 1669. Veau du temps. (Mors fendus, coins et coiffes frottés. Petite tache d'encre sur le titre)..

Seule édition de ce bel ouvrage resté anonyme jusqu'à 2019, quand il fut attribué à Gabriel de Guilleragues, qui publia la même année son chef-d'oeuvre, les Lettres Portugaises. (Article de A. Viala, "Corpus galant jusqu'à la Révolution Française", in Dossier du Grihl; Janvier 2019).
L'ouvrage est complet, mais le relieur a par erreur relié 2 fois le cahier K : les pages 109 à 120 sont donc en double.

Le Jeu des Valentins, ou Valantins, était très en vogue au milieu du XVIIème siècle. En voici le déroulement, décrit dans l'Avis au lecteur :
"Il y a longtemps que l'on a inventé le Jeu des Valentins ; mais on les a faicts depuis peu en vers....Il faut pour bien composer le Jeu de ces Valentins mettre le nom de trente hommes et celuy de trente femmes, dans soixante morceaux de papier séparés, et copier séparément aussi les soixante madrigaux. Après avoir tiré le nom d'un homme et celuy d'une femme, on tire deux madrigaux, pour voir ce qu'ils disent l'un à l'autre.... Les effets différens du hazard peuvent estre quelquefois assez agréables..."
Les madrigaux en vers vont de la page 1 à la page 72, chaque page étant ornée d'un ou deux bois gravés, bandeaux, culs de lampe.

(Viollet le Duc, pages 534-535. " Ce petit volume est assez joli, et je le crois rare". L'auteur était alors inconnu).
Sold: 110 €
GUILLERAGUES, Gabriel Joseph de Lavergne, Comte de
Valantins, Questions d'amour &...
Lot 97
Lot 110
PELTIERS, Jean-Gabriel (1760-1825).
Les Actes des Apôtres commencés le Jour des Morts et finis le jour de la Purification. Version première : l'an de la Liberté 0. Version seconde : l'an de la Liberté sanctionnée. Version troisième : l'an de l'Anarchie Ier. Version quatrième : l'an des Municipalités. Version cinquième : l'an de la Fédération. Version sixième : l'an des Assignats. Version septième : l'an du Schisme. .
Paris, 1789-1791

7 volumes in-8, 1/2 chagrin rouge, armes en queue. Reliure fin XIXème. (Auréole de mouillures claires en queue, parfaitement stabilisées. .

Cette feuille pamphlétaire royaliste, paraissant plusieurs fois par semaine, a été créée en novembre 1789 par Peltier. Elle cessa de paraître en octobre 1791. Si les noms des contributeurs ne sont pas tous connus ; Rivarol, Bergasse, le Vicomte de Ségur, Champcenetz, Peltier y participèrent à coup sûr.
Les rédacteurs faisaient ordinairement leur journal chez le restaurateur Beauvilliers, au Palais Royal. Dans ces dîners, dits évangéliques, les « apôtres » écoutaient attentivement les initiés, seuls admis, et transcrivaient leurs conversations sur un coin de table. Ainsi se trouvait rédigé le numéro du journal avant de passer chez François-Charles Gattey, libraire et imprimeur, dont l’atelier était voisin de l’établissement de Beauvilliers.
La collection complète se compose de 311 numéros, chaque ensemble de 30 numéros formant une "version". La série présentée ici est constituée de 7 "versions", soit 210 numéros. Elle se termine par l'Epilogue de la Version septième, publié à la fin décembre 1790.
Sold: 150 €
PELTIERS, Jean-Gabriel (1760-1825). 
Les Actes des Apôtres commencés le Jour...
Lot 110
Lot 117
RACOT DE GRANDVAL, Nicolas (1676-1753).
Le vice puni ou Cartouche. Poème. Nouvelle édition. Plus belle, plus correcte et augmentée par l'auteur. Avec des figures convenables à chaque chantn dont les dessins ont été faits sur les lieux où Cartouche s'est le plus signalé.
Imprimé à Anvers et se vend à Paris chez Pierre Prault..
Sans lieu, . 1726
In-8. (4 ff), 119 pages. Plein veau du temps. (Un coin légèrement frotté)..

17 planches hors-texte dont le frontispice.
Bel exemplaire.
Louis Dominique Garthausen dit Cartouche (1693 - 1721), chef d'une bande d'une centaine de brigands, se rend célèbre et populaire en cambriolant des bijouteries et des hôtels particuliers, ou en dévalisant les riches passagers des carrosses qui se rendant à Versailles. Un de ses hauts faits en 1720 est le vol d'un million 300000 livres d'actions du système de Law -dont la liquidation aura lieu d'octobre 1720 à janvier 1722.
Un très intéressant dictionnaire argot-français et français-argot se trouve à la suite de ce poème épique sur la vie et les exploits de Cartouche, divisé en 13 chants "homériques" ("Je chante les combats de ce fameux voleur / Qui par sa vigilance et sa rare valeur / Fit trembler tout Paris, arrêta maint carosse / Vola, frappa, tua, fit par tout playe et bosse".) s.
Le succès du "Vice puni" est tel qu'on connait au moins 10 éditions ou contrefaçons de 1723 à 1726 ; et que la mode, dans la haute société, est de s'initier à l'argot.

Le 28 novembre 1721, Cartouche est soumis à la question et écartelé en Place de Grève.

L'auteur, Racot de Grandval, est l'auteur de nombreuses petites comédies sans grand succès. Il est surtout musicien et compositeur ; c'est lui qui accompagne qu clqvecin la plupart des divertissements de Versailles en 1695 et 1696.

(On joint :)

(Chéreau Ollivier) Le Jargon ou langage de l'argot réformé, à l'usage des merciers, porte-balles et autres. Tiré et recueilli des plus fameux argotiers de ce temps. Par MBHDS, archi-suppôt de l'argot.
Epinal, chez Pellerin, s.d. (vers 1835)
In-16, 48 pages. Percaline du temps.

Les premières éditions, publiées à Troyes entre 1630 et 1650, attribuaient cet ouvrage à "un pillier de boutanche qui maquille en molache en la vergne de Tours".L'auteur, Chéreau Ollivier, né vers 1600, tenait une boutique de laine à Tours.
Sold: 100 €
RACOT DE GRANDVAL, Nicolas (1676-1753). 
 Le vice puni ou...
Lot 117
Lot 118
ROSSET, François de (1571-1619).
Histoires tragiques de nostre temps. Où sont descrites les morts funestes, déplorables et sésastreuses de plusieurs personnes arrivées par leur ambition, amours déreglez, sortilèges, vols, rapines, abus de faveurs et amitiez des Princes, et autres divers et mémorables accidents. Composées par François de Rosset.Augmentées en ceste dernière édition des morts tragiques arrivées à aucuns personnages de France, Espagne et autres lieux de l'Europe depuis l'an 1620 jusques à présent..
Paris, Arnould Cottinet. 1639

Fort in-8, (2 ff), 696 pages et (2 ff ) de table. Veau du temps, double filet doré d'encadrement. Etiquette de la librairie Claudin sur le premier contre-plat.(Coins frottés. Petits manques de papier marginaux aux feuillets Ciiiiet Giiii)..

Crimes, trahisons, sorcelleries ... Bien avant nos journalistes à scandales, il y avait François de Rosset, écrivain à succès, poète, novelliste baroque et traducteur prolixe.
"Ce sont des histoires autant véritables que tristes et funestes. Les noms de la pluspart des personnages sont seulement déguisez en ce théâtre".... Souvent déguisés -mais sans doute reconnaissables... Un lecteur ancien (XIXème?) s'est appliqué à noter quelques noms dans les marges. :
Quelques chapitres : "Des amours incestueuses d'un frère et d'une soeur, et de leur fin malheureuse et tragique ...De l'orrible et espouventable sorceleries de Louys Goffredi, prestre de Marseille ... D'un démon qui apparait sous forme de Damoiselle au lieutenant du Chevalier du Guet de la Ville de Lyon, de leur accointance charnelle et de la fin malheureuse qui en succéda.... Des barbaries estranges et inouyes d'une mère dénaturée ... Des horribles excès commis par une jeune religieuse à l'instigation du diable... »
(Caillet, 9605)
Sold: 140 €
ROSSET, François de (1571-1619). 
Histoires tragiques de nostre temps. Où...
Lot 118
Lot 127
NOUVEAU TESTAMENT GREC D'HENRI ESTIENNE.
Iesu Christi D.N. Novum testamentum, sive Novum foedus. Cuius Graeco textui respondent interpretationes duae : una, vetus : altera, nova, [Theodori Bezae] diligenter ab eo recognita. Eiusdem [Theodori Bezae] annotationes..
(Genève) Henri Estienne, illustris viri Huldrici Fuggeri typographus, 1565

In-folio, (6 ff), 450 pages, 662 pages, (1 f. blanc), (22 feuillets) d'index. Reliure établie vers 1650, avec 1/2 gardes peignées. Ex-dono frappé sur le plat supérieur : "ex-dono Domini Ambrosii Manier Peronensis". Le nom de Théodore de Bèze a été cancelé sur le titre.
(Le corps d'ouvrage est solide, mais la reliure est en très mauvais état.)

Exemplaire réglé. Edition importante : c’est la première édition du Nouveau Testament grec établie par Théodore de Bèze, et la première édition du Nouveau Testament grec donnée par Henri Estienne, « Huldrici Fuggeri typographus »..
Le texte est imprimé sur 3 colonnes : dans la première colonne se trouve le texte grec établi par Théodore de Bèze ; la deuxième colonne donne la traduction latine de Théodore de Bèze ; la troisième colonne est le texte de la Vulgate.
Seconde édition de la traduction latine de Théodore de Bèze, et de ses Annotationes qui figurent en bas de page : elles avaient été imprimées pour la première fois par Robert Estienne, père d'Henri, en 1556.
Longue dédicace de Théodore de Bèze à la Reine d'Angleterre Elizabeth, dans laquelle il rend hommage à Valla, Lefèvre d'Etaples, Erasme, ainsi qu'à Robert et Henri Estienne.
(Schreiber, 155 ; Renouard, 124, n°2 ; Brunet, V, 737).
Ex-libris manuscrits : Bibliotheca Theologor. Regiae Navarrae 1718.
Amb. Manier Peron 1660.
Cachet XIXème : Bibliothèque du Grand Séminaire de Tours.
Sold: 340 €
NOUVEAU TESTAMENT GREC D'HENRI ESTIENNE. 
Iesu Christi D.N. Novum testamentum,...
Lot 127
Lot 135
BIBLIOPHILIE.
Réunion de 6 ouvrages. (En tout 16 volumes).
1) - BERANGER, P. J. de.
Oeuvres complètes de Béranger. Edition unique revue par l'auteur, ornée de 104 vignettes en taille-douce dessinées par les peintres les plus célèbres.
Paris, Perrotin, 1834.
4 volumes in-8, 1/2 veau rouge cerise du temps, dos sans nerf orné en son centre d'un délicat fer représentant un enfant jouant de la harpe. (2 volumes légèrement frottés en queue. Rousseurs).
2) - FEYDEAU, Ernest.
Fanny. Précédé de Histoire et Fortune de Fanny. Par Jacques Crépet. Lithographies originales de Grau Sala.
[Paris] 1947. Typographie de l'Imprimerie Union. Lithographies par E. et J. Desjobert.
In-4°, en feuilles, couvertures rempliées. Chemise et étui (Etui frotté).
Couvertures doubles lithographiées, et 12 lithographies in-texte.
Tirage à 350 exemplaires, tous sur vélin de Lana, les 40 premiers avec des suites. Exemplaire n°108. (Monod), 4592)
.3) - LA FONTAINE, Jean de.
Contes et Nouvelles en vers de Jean de La Fontaine, illustrés par Honoré Fragonard.
Paris, Club Bibliophile de France pour l'Union Littéraire et Artistique. (Circa 1950)
2 volumes petit in-folio (332 X 245 mm), plein chagrin bordeaux, plats ornés d'une plaque avec décor à la dentelle dans le goût du XVIIIème siècle, tranches dorées. Etuis bordés de chagrin bordeaux.
57 dessins sépia de Fragonard à pleine page.
Tirage à 3500 exemplaires, tous sur vélin de Renage, celui-ci n°275.
4) - NOUVEAU TESTAMENT.
Le Nouveau Testament. Traduction et notes de François Amiot, professeur au Séminaire de Saint Sulpice. Illustré par Edy Legrand.
Paris, Club Bibliophile de France. Imprimerie Draeger.
In-4°. Plein maroquin à gros grains marron, décor à froid, avec croix de laiton au centre. Tête dorée. Coffret de l'éditeur, doublé de daim.
5) - RABELAIS, François.
Oeuvres complètes adaptées au français moderne par Maurice Rat. Présentées avec les gouaches d'Yves Brayer. Paris, Union Latine d'Editions, 1947.
3 vol. in-8 carré; plein vélin estampé à froid. Couvertures conservées. Tête dorée.
Illustrations hors-texte en couleurs d'Yves Brayer. Exemplaire n° 271 sur pur fil Byblis.
6) - SHAKESPEARE.
Les Tragédies de Shakespeare, traduites par Suzanne Bing et Jacques Copeau. Illustrées par Edy-Legrand. Paris, Union Latine d'Edition, 1939.
5 forts et grands in-8, plein veau vert, tête dorée. Etuis. (Six nerfs frottés à reteinter. Epidermures sur les coupes des étuis)
Un des 80 exemplaires de tête (70 numérotés et 10 Hors-Commerce -celui-ci un des dix HC) tirés sur un très beau Japon nacré.
Les 242 dessins hors-texte d'Edy-Legrand, protégés par des serpentes, sont remarquablement reproduits par Daniel Jacomet, inventeur du "procédé Jacomet".
Sold: 100 €
BIBLIOPHILIE. 
Réunion de 6 ouvrages. (En tout 16 volumes).
1) -...
Lot 135
Lot 137
FORREST, Thomas (1729-1802).
Voyage aux Moluques et à la Nouvelle-Guinée, fait sur la galère la Tartare en 1774, 1775 et 1776 par ordre de la Compagnie Anglaise, par le Capitaine Forrest, orné de planches et cartes.. Paris, Hôtel de Thou. 1780
In-4°. (3 ff), 470 pages, (1 f), carte géographique dépliante et 28 planches gravées hors-texte, certaines dépliantes. 1/2 veau du temps, dos orné. (Coins émoussés.).

Bon exemplaire de la première édition de la traduction française (par Demeunier).
Forrest est missionné par la Compagnie Anglaise (East India Company) pour trouver de nouvelles îles riches en épices, permettant de concurrencer dans ce commerce la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales. Il comprend que "les Hollandais ont jusqu'ici induit volontairement en erreur, relativement à la position des Moluques, aux bancs de sable et aux autres difficultés de la navigation de ces parages ; ils ont fait, de propos délibéré de fausses cartes."
Quant au traducteur, juste retour des choses, il met en garde, dans son Avertissement, contre les Anglais :"Il est essentiel aujourd'hui d'être instruit en détail de tout ce que les Anglois entreprennent pour s'approprier le commerce de toutes les nations, établir des comptoirs, et fonder des Colonies dans tous les pays du monde".
(Chadenat 571)

Ex-libris vers 1800 : "Veritas omnia vincit", devise de l'abbé André Morellet, économiste, contributeur à l'Encyclopédie, traducteur de l'italien (Beccaria) et de l'anglais (Ann Radcliffe, Lewis, etc...), philosophe...
Sold: 520 €
FORREST, Thomas (1729-1802). 
Voyage aux Moluques et à la Nouvelle-Guinée,...
Lot 137
Lot 143
SONNERAT, Pierre (1748-1814).
Voyage aux Indes Orientales et à la Chine fait par ordre du Roi depuis 1774 jusqu'à 1781 : dans lequel on traite des Moeurs, de la Religion, des Sciences et des Arts des Indiens, des Chinois, des Pégouisns et des Madégasses, suivi d'observations sur le Cap de Bonne Esérance, les Isles de France et de Bourbon, les Maldives, Ceylan, Malacca, les Philippines et les Moluques, & de recherches sur l'histoire naturelle de ces pays..
Paris, Chez l'Auteur, Froulé, Nyon et Barrois. 1782
2 volumes in-4°. XV pages, (4 ff) pour les souscripteurs, 317 pp, (1 p) ; VIII pages, 298 pages. 140 planches gravées hors-texte, certaines dépliantes. Veau raciné du temps, triple filet droit sur les plats. (Fortes mouillures dans les deux volumes, ayant laissé une auréole très marquée à mi-page, dans pratiquement tout l'ouvrage. Traces de moisissures n'ayant pas encore délité le papier. Le mors du tome I est largement fendu, le corps d'ouvrage ayant gonflé. Mors du tome II fendillés. Défauts divers aux reliures). .

Passionnant ouvrage, remarquablement illustré. Pierre Sonnerat, naturaliste et explorateur, est un excellent dessinateur : toutes les illustrations sont de sa main. A noter (Tome II, livre IV, page 82, ses remarques sur l'esclavage sur l'Isle de France (Ile Maurice) : "J'ai connu des maîtres humains et compatissants qui ne maltraitaient point [leurs esclaves], adoucissaient leur servitude, mais ils sont en très petit nombre. Les autres exercent sur leurs nègres une tyrannie cruelle et révoltante. L'esclave après avoir travaillé toute la journée se voit obligé de chercher sa nourriture dans les bois et ne vit que de racines malfaisantes. Ils meurent de misère et de mauvais traitement ... aussi ne laissent-ils pas échapper l'occasion de briser leurs fers pour aller chercher dans les forêts l'indépendance ..."

Vendu sans retour.
Sold: 600 €
SONNERAT, Pierre (1748-1814). 
Voyage aux Indes Orientales et à la...
Lot 143
Lot 159
SAINT-VICTOR, J. B. de.
Tableau historique et pittoresque de Paris, depuis les Gaulois jusqu'à nos jours.
A Paris, chez H. Nicolle et chez Le Normant. De l'Imprimerie des Frères Mame. 1808-1812

4 volumes grand in-4° (315 X 235 mm) dont 1 volume d'atlas. 1/2 basane mouchetée, coins de vélin vert ; reliure du temps. Exemplaire non rogné.)..
Collation :
Tome I : faux-titre, titre sans nom d'auteur, titre ajouté avec nom d'auteur, (2 ff) de dédicace à Louis XVIII datés su 1er juin 1814 ; 532 et 34 pages, (1 f) d'errata.
Tome II : faux-titre, titre ajouté avec nom d'auteur, titre sans nom d'auteur ; 5-768 pages.
Tome III : faux-titre, titre sans nom d'auteur, titre ajouté avec nom d'auteur . 5-872 pages.
Atlas : (60 + 51 + 71) = 182 plans et planches gravées à l'aquatinte certaines avec plusieurs sujets. Les serpentes de Chine ont été supprimées. (2 coins écrasés ; basane un peu sèche. Quelques légères rousseurs. Déchirure marginale sans manque pages 283-284, tome I. Mouillures sur une quarantaine de planches, plus marquées à la fin de l'atlas

Les volumes de texte sont illustrés de plusieurs dizaines de vignettes à l'aquatinte, protégés par des serpentes de Chine.
L'impression s'acheva en 1812, pendant la campagne de Russie ; certains exemplaires furent aussitôt vendus, sans nom d'auteur sur le titre. Les titres avec nom d'auteur, ainsi que la dédicace élogieuse à Louis XVIII, furent ajoutés aux invendus, qui furent proposés pendant la première Restauration.
(Tourneux, Histoire de Paris pendant la Révolution française, 12049)
Sold: 100 €
SAINT-VICTOR, J. B. de. 
 Tableau historique et pittoresque de...
Lot 159
Lot 204
[Navigation - Commerce] 1000-2000
PRATIQUE DU DROIT DE HANSE DES MARCHANDS DE L’EAU A MANTES-LA-JOLIE, MILIEU DU 16E SIECLE
« Pancarte des acquits », petit manuscrit sur parchemin, vers 1540-1550, 15 x 11 cm, 35 pp. ; une première partie écrit en lettrines à l’encre rouge et noire, une seconde partie une écriture minuscule à l’encre brune. En haut de la première page, cachet tampon « E. GRAVE / Mantes (Seine) ».
Collation manuscrite des articles composant le tarif du péage des ponts de Mantes situé sur la Seine. Depuis au moins le XIIe siècle, les marchands, mariniers, voituriers par eau, étaient tenus de payer des droits d’acquits à partager entre la communauté de la ville de Mantes, le seigneur de la baronnie de Maffliers et le roi. La petite dimension du manuscrit relié sous forme d’un petit carnet, facile à manier et à transporter, a dû probablement servir à un marchand/négociant faisant du commerce sur la Seine, à une époque (1540) où les bourgeois de Mantes avaient révisé les tarifs des acquits.
La première partie débute par ces mots : « Ensuivent les acqits qui appartiennent à la ville et communauté de Mante. Et au sieur de Mafliers appartenir entre eux. C’est à savoir pour les sept portions dont les neuf font le tout qui appartiennent à la dite ville et comm. de Mante. Et deux autres portions qui sont les huit et neuvième qui appartiennent aud. Sr de Mafliers ( ) sur toutes et chacune les denrées et marchandises passant, entrant, chargeant et déchargeant en l’acquit par eau de ladite ville, aval la rivière jusqu’au lieu la Folle Goiart étant sur icelle rivière auprès de la prise du boelx de Roulleboise. Et depuis icelle ville en montant ladite rivière jusques au lieudit Blanc Soleil à cet endroit une bourne près Montalet en la forme et manière qui ensuit : Et premièrement du droict de prendre sur chcun tonneau », suivi du tarif appliqué pour chaque type de marchandises, arrêté par le conclave des marchands bourgeois de la ville de Mantes le 15 juillet 1540.
La 2e partie débute par ces mots : « Ensuivent les acquits qui appartiennent au Roy notre Sire et le droit des parsonniers que le droict d’acquit appartenant à la ville » et finissant par « Chacun juif ou juifve passant par cet endroict de ladite ville doict au roy iiii d.p. (denier parisiis), à la ville vi d.p. »
Ce rarissime document provient de la collection d’Eugène Grave (1841-1916), pharmacien de son métier, mais plus connu comme historien du Mantois qui a publié entre autres la fameuse chronique de Mantes à partir de plusieurs sources en y adjoignant des recherches personnelles. Dans son article « Un tarif du péage de Mantes au XIIIe siècle, publié dans le bulletin de la commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise, Eugène Grave mentionne à la page 100 « M. Guilmoto (..) a surtout eu en vue un tarif de 1532. J’en possède un en original de 1540, déjà un peu différent. »
Sold: 4 300 €
[Navigation - Commerce]       ...
Lot 204
Lot 206
[Ancien Régime]
Lot de 7 documents manuscrits, 15e au 18e siècle

Testament, 15 mars 1474, de noble Raymond-Bernard de Tuzaguet seigneur de Saint-Lanne, Cahuzac, Moudelous et Sinzos, époux d’Agnès de Larée, père de 10 enfants, instituant son fils Géraud (second fils) comme héritier principal, grand parchemin, 102 x 61 cm, avec signet du notaire de Cahuzac (Gers) ;
Collation sur papier, 15 mai 1531, du contrat de mariage passé entre Pierre Pasquier de Franclieu, écuyer, sieur de Franclieu et de Villaines, homme d’armes de la compagnie des armées du roi, et Madeleine Bonnot, fille de jacques Bonnot, commissaire au Châtelet de Paris, 2 pages in-4 ;
Contrat de prêt d’argent et affermage fait par Pierre de Caussade seigneur dudit lieu (Tarn-et-Garonne), 30 août 1597, parchemin oblong, 25 x 45 cm ;
P.A.S., Lille, 23 mai 1744, « Louis » et contresignée par Phélypeaux, parchemin, 3 pages in-4, avec reste de sceau de cire jaune ; lettres patentes accordées à François de Runel payeur ancien triennal et alternatif quatriennal pour continuer de faire la recette et paiement de la quatrième partie des rentes de l’hôtel de ville + collation de l’acte d’enregistrement, parchemin, 3 pages in-4 ;
Collation du testament de novice, 19 octobre 1755, Thérèse Angélique Pasquier de Franclieu, novice au couvent de l’abbaye de Chelles, 2 pages in-4 ;
Rolle de la monstre et revue faite en robe à Brezolles près Verneuil au Perche le deuxième jour de mai 1572, collation manuscrite signées par deux religieux du monastère royal de Saint Martin des Champs authentifiant la copie conforme à l’original sur parchemin conservé au monastère, Paris, 4 avril 1778, avec beau cachet de cire rouge, 2 pages ½ in-4.
Sold: 320 €
[Ancien Régime]
Lot de 7 documents manuscrits, 15e au 18e siècle

...
Lot 206
Lot 207
[Lorraine]
THIERRY ALIX DE VERONCOURT (1530 ou 1531-1594)

Dénombrement du duché de Lorraine
Copie manuscrite à la plume, papier vergé, 234 pp. in-12, fin du 16e - 1ère moitié du 17e siècle ; comprenant les parties : Epilogue à la louange du duché de Lorraine Blason des armes des sérénissimes ducs de Lorraine Epitre dédicatoire Discours de l’antiquité et origine du duché de Lorraine Description sommaire des singularités du duché de Lorraine De quelles provinces et bailliages est composé le duché de Lorraine avec le dénombrement des villes, bourgs, châteaux et village, rangés respectivement sous leurs bailliages, châtellenies et prévôtés Lorraine et païs adjacents.
Thierry Alix y fait l'inventaire des terres, fiefs, partagées ou possédées par le clergé, le domaine ducal et les possesseurs de fiefs ; ce qui en fait une trace des anciennes divisions et subdivisions du duché de Lorraine.
Le manuscrit débute par un sonnet-dédicace portant une signature à identifier en 2e page (accdts) : « Vous voyant né d’une ame généreuse / plein de faconde et de mémoire heureuse / ayant la face et le naturel bon / j’ay donné ce livre au sieur G . / qui sans faveur d’un plus superbe nom / comme une aurore annonce votre lumière »
Rarissime.

Thierry Alix, dit Thierry Alix de Véroncourt, mort en 1594 à Nancy, est un érudit lorrain, proche confident et conseiller de Charles III de Lorraine. Anobli en 1554 seigneur de Véroncourt et de Forcelles-Saint-Gorgon, il devient président de la Chambre des comptes de Lorraine de 1569 à 1593. Thierry Alix est considéré comme l'un des premiers géographes lorrains. Il dresse un cartulaire de 89 volumes qui constitue une grande partie des titres du trésor des Cartes. Il est également considéré comme un des plus anciens historiens lorrains. Ce livre est une copie ancienne du manuscrit que Thierry Alix a offert le 1er janvier 1594 au duc Charles III sur les subdivisions du duché de Lorraine.
Sold: 800 €
[Lorraine]
THIERRY ALIX DE VERONCOURT (1530 ou 1531-1594)

Dénombrement du duché de...
Lot 207
Lot 210
[Royauté Seine-et-Marne]
FAVEUR DU ROI LOUIS XIII A SON HOMME DE CONFIANCE, MICHEL LUCAS
P.S. « Louis », Fontainebleau, 26 mai 1631, contresignée par Antoine de Loménie de la Ville-aux-Clercs, ministre en charge de la maison du roi, 24,5 x 30,5 cm, sous cadre ; commandement de gratification accordée par Louis XIII à Michel Lucas, secrétaire du cabinet du roi : « désirant gratifier favorablement traiter Michel Lucas secrétaire de son cabinet Sa Majesté lui a permis de faire enclore dans le jardin du logis qu’il possède en ce lieu joignant d’un bout à la grande rue d’une part, par derrière à la rue tendant de l’hôtel de Ferrare au marché et des deux côtes aux hôtels de Retz et de Fleury, un espace d’environ deux toises de large et sept à huit de longueur joignant et attenant ledit jardin duquel il a par ledit espace son issue dans la rue de Ferrare et a pour l’embellissement d’icelle à ôter les incommodités des immondices qui s’y jettent journellement ( ) brevet qu’elle a voulu signer de sa main et fait contresigné par moi son conseiller et secrétaire d’état »
Fils d'un mercier de Loudun, Michel Lucas était depuis 1599 secrétaire du roi du collège des 54, dont il fut le doyen. Il servit comme principal commis de Loménie, sieur de La Ville-aux-Clercs, secrétaire d'Etat, avant d'obtenir en 1626 la charge de secrétaire de la chambre et du cabinet du roi, qu'il exerça jusqu'à sa mort en 1639. En 1633, il devient intendant des maisons royales de Chantilly, Versailles et Dammartin. Homme de confiance du roi, Louis XIII avait l'habitude de l'appeler « son petit bonhomme Lucas », à cause de sa petite taille.
Estimate: 200 € ~ 400 €
[Royauté   Seine-et-Marne]      ...
Lot 210
Lot 212
[Famille parisienne]
FAMILLE LE CAMUS, OFFICIERS DU ROI ET PRELAT
Lot de 3 classeurs et 1 pièce encadrée
1 classeur contenant 20 pièces manuscrites et imprimées, parchemin et papier, formats divers, 15e siècle - 18e siècle, relatives à des membres de la famille Le Camus, originaire de la région parisienne, la plupart officiers du roi, dont : Aveu féodal, 1er mars 1478, rendu par Thomas Le Camus à noble et puissant seigneur Guillaume de Bigars de la Londe ; Procuration faite par Antoine Le Camus chevalier conseiller d’état du roi seigneur de Jambville (1602) ; Quittance reçue par Nicolas Le Camus, notaire du roi et scripteur de l’Université de Paris (1605) ; Aveu rendu par Antoine Le Camus chevalier conseiller du roi et président en la cour de parlement de sa seigneurie de Jambville Séraincourt avec description du domaine seigneurial et des tenanciers (1610) ; Quittance, Paris, 14 mars 1631, de 500 livres reçues par François Le Camus l’un des ingénieurs ordinaires du roi pour son voyage de Paris à Mantoue au Piémont auprès de Jean de Saint Bonnet de Toiras, maréchal de France ; Quittance reçue par Marie de Rubentel veuve Henri Le Camus seigneur de Romainville (1637) ; Quittance, Saint Germain en Laye, 2 mars 1649, de 700 livres reçues par Jean Le Camus « à la cour et suite de Sa Majesté » « pour ses frais et dépenses de voyages faits de Saint Germain en Laye à Nancy, delà à Saint Dyé et à Badonvilliers » ; Quittance reçue par André Gérard Le Camus chevalier conseiller ordinaire du roi et secrétaire de Colbert (1650) ; 2 quittances reçues par Nicolas Le Camus procureur général puis président de la cour des aydes (1652, 1677) ; Nomination d’un chapelain, 7 septembre 1688, signée par Etienne Le Camus (1632-1707), évêque de Grenoble puis cardinal en 1686, beau cachet de cire rouge ; 2 quittances reçues par Jean Le Camus, lieutenant de la prévôté et vicomté de Paris (1689 et 1693) ; Mémoire imprimé concernant le procès contre Etienne Le Camus, chevalier seigneur de Thouars marquis de Montaudier, accusé de rapt (1734) ; etc.
Plusieurs documents provenant de la collection du Collège héraldique de France.
2 classeurs : notes de recherche manuscrites et tapuscrites sur la famille Le Camus, reconstitution de généalogies, actes notariés et divers, 19e et 20e siècles ;
Portrait du cardinal Le Camus, gravure à rehauts de couleurs d’époque, « se vend en la ville de Cologne chez F. Jollain », fin du 17e siècle, 31 x 21 cm (à vue), sous cadre.
Sold: 800 €
[Famille parisienne]        ...
Lot 212
Lot 213
[Marne - Héraldisme]
REFORMATION DE LA NOBLESSE EN LA PROVINCE DE CHAMPAGNE, 1668
Confirmation de noblesse, grand parchemin, 64,5 x 53 cm, Châlons-en-Champagne, 15 juin 1668, en partie imprimée et manuscrite, titré « Généalogie de la maison de Hames, Seigrs de Merval, en Champagne, puisnée des Comtes de Guines », suivi des armoiries dessinées à la plume et rehaussées à la gouache : Vairé d’or et d’azur, et en impression de la généalogie ascendante de Charles de Hames, seigneur de Merval, demeurant à Coureville, bailliage de Fismes et élection de Reims, validée par Charles d’Hozier juge d’armes du roi.
Sur la partie droite, ordonnance manuscrite confirmant l’inscription dans le catalogue des véritables gentilshommes du royaume, signée par Louis François Lefèvre de Caumartin, intendant de la province de Champagne et commissaire député pour la recherche des usurpateurs de noblesse en sa province.
Rarissime document.
Cette pièce justificative témoigne de la politique de recherches et réformation de la noblesse intégrant le grand programme de redressement des finances du royaume de France voulu par Colbert, ministre de Louis XIV. Les sujets prétendus nobles devaient prouver leur noblesse sur plusieurs générations en produisant leurs généalogies accompagnées de pièces justificatives probantes. En cas de manquement, elles étaient taxées et se voyaient perdre leurs privilèges « fiscaux ». De 1664 à 1668, 27 textes législatifs fixent pour chaque provinces les modalités de ces recherches, menés par les intendants (sauf en Bretagne, où ce travail fut assuré par une Chambre du Parlement).
Sold: 580 €
[Marne - Héraldisme]       ...
Lot 213
Lot 214
ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES
(Blondel, Nicolas-Francois ; Picard, Jean ; Mariotte, Edme ; Frenicle de Bessy, Bernard).
Recueil de plusieurs traitez de mathématique de l'Académie Royale des Sciences.
Paris : Sébastien Mabre-Cramoisy pour l’Imprimerie Royale, 1676.
6 parties en 1 vol. in-folio (55,5 x 40 cm), en l’état (mouillures, plis et accdts en marges)
1ère partie : Blondel, Nicolas-François. Résolution des quatre principaux problèmes d'architecture, 1673. [10], 86 pp., Frontispice gravé par Goyton d’après Sébastien le Clerc, Vignette de titre aux armes de Louis XIV. 5 bandeaux allégoriques, 5 lettrines, 3 culs-de-lampe allégoriques ;
2e partie : Picard, Jean. Mesure de la Terre, 1671. [2], 30 pp., 1 bandeau allégorique, 1 lettrine, 5 planches hors-texte (la seconde planche présente deux fois).
3e partie : Mariotte, Edme. Traité de la percussion ou choq des Corps, 1676. [2], 67 pp., 1 bandeau allégorique, 1 lettrine, 2 culs-de-lampe allégoriques, figures dans le texte, 8 planches ht de diagrammes par de la Boissière ;
4e partie : Mariotte, Edme. Lettres écrites par Mme Mariotte, Pecquet et Perrault, sur le sujet d'une nouvelle découverte touchant la veuë faite, 1676. [2], 26 pp ;
5e partie : Mariotte, Edme. Traité du nivellement avec la description de quelques niveaux nouvellement inventez, 1677. [2], 16 pp., 4 figures dans le texte ;
6e partie : Frenicle de Bessy, Bernard. Traité des triangles rectangles en nombres, 1677. [2], 42 pp.
Reliure de l’époque en veau en très mauvais état (manques, épidermures, en l’état), plats aux armes de Louis XIV au centre.
Sold: 580 €
ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES
(Blondel, Nicolas-Francois ; Picard, Jean ; Mariotte,...
Lot 214
Lot 216
[Editions blésoises]
DROIT DU COMMERCE, XVIIIe SIECLE
Lot de 5 ouvrages
Instruction sur les lettres de change, et sur les billets négociables ; suivant l’édit du commerce, les déclarations & arrêts rendus depuis 1673, jusqu’à présent, et les usages des places et des négocians, Blois, Philibert Joseph Masson, 1736, 1ère édition, in-12, 209 pp., rel. plein veau d’époque (en l’état, manque) ;
Plusieurs fois réédité au cours du XVIIIe s., ce manuel fixe l'état du droit qui réglemente le commerce. Précisions sur les banquiers, agents de change, femmes de négociants, sociétés, registres, virements, escomptes, créanciers... On trouve à la fin de l'ouvrage des formules de lettres de change et de billets négociables.
Instruction des négocians, tirée des ordonnances, édits, déclarations & arrêts, et des usages reçus, 2 parties en un volume, Blois, Philibert-Joseph Masson, 1744, in-8, 115-183 pp., rel. veau moucheté (défauts d’usage à la couv.) ;
Instruction des négocians, tirée des ordonnances, édits, déclarations & arrêts, et des usages reçus, Nouvelle édition augmentée, 2 parties en un vol., Blois, Philibert-Joseph Masson, 1748, in-8, 383 pp., rel. veau moucheté (défauts d’usage à la couv.) ;
Instruction des négocians, ouvrage utile aux juges & consuls, & à tous ceux qui font le commerce, Nouvelle édition augmentée, Blois, P.J. Masson, 1760, in-12, 367 pp., rel. veau moucheté (défauts d’usage à la couv.), frontispice gravé ;
Instruction des négocians, ouvrage utile aux juges & consuls, & à tous ceux qui font le commerce, Nouvelle édition, Blois, P.J. Masson, 1769, in-12, 208 pp., rel. veau d’époque (en l’état).
Sold: 350 €
[Editions blésoises]
DROIT DU COMMERCE, XVIIIe SIECLE
Lot de 5 ouvrages
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Lot 216
Lot 218
[Haute-Savoie]
CERTIFICAT D’HONORABILITE DELIVRE PAR LES ECHEVINS DE NANCY-SUR-CLUSES (DUCHE DE SAVOIE), 1739
Pièce manuscrite sur parchemin, 49 x 57 cm (roulé), écrit à l’encre noire, brune et d’or, à encadrement d’entrelacs et filets d’or, signés par les échevins de la paroisse de Nancy-sur-Cluses (Jean Baptiste Hugard châtelain, Pierre Violland syndic ; Jacques Violland conseiller, etc) et par Joseph Rambert, juge-maje de la province de Faucigny et sénateur au Sénat de Savoie. Timbre cachet fiscal aux armes de Savoie. 2 sceaux de cire rouge contenus chacun dans leur boite de métal et attaché par un cordon de soie bleu et blanc, dont un représentant les armoiries du duché de Savoie.
Rarissime attestation délivrée par les autorités civiles de la paroisse de Nancy-sur-Cluses à Pierre-François (1694-1775), Jean François (1689-1768), Michel (1703-1756), Jacques (1711-1777), enfants d’égrège François Hugard, et à François fils de Me Antoine Hugard notaire, « tous natifs de ladite paroisse de Nancy et bourgeois de la ville de Cluses, ont toujours vécu aussi bien que leurs prédécesseurs dans la religion catholique, apostolique et romaine en gens d’honneur et de probité, sans jamais avoir été accusés en jugement ni dehors ni même soupçonnés d’aucun crime, étant libres, francs et exempts de toutes conditions serviles de taillaibilité ». Cette attestation fut délivrée aux frères Hugard, tous marchands bourgeois draps et de soie de Cluses en vue de leur émigration et installation dans la ville de Lunéville, résidence des ducs de Lorraine et de Bar.
Beau document.
Sold: 900 €
[Haute-Savoie]         
CERTIFICAT...
Lot 218
Lot 219
[Ancien régime]
VICTOR RIQUETTI DE MIRABEAU, MARQUIS DE MIRABEAU, DIT « L'AMI DES HOMMES » (1715-1789) ECONOMISTE ET PHILOSOPHE, COFONDATEUR DU MOUVEMENT PHYSIOCRATE
L.A.S., Paris, 31 janvier 1759, adressée à Jacques Le Brigant (1720-1804), avocat au parlement de Bretagne et philologue celtomane, à Pontrieux en Basse-Bretagne, 3 pages in-8, sous cadre ;
Belle et longue lettre dans laquelle il ironise sur son portrait gravé publié dans son ouvrage à succès L’Ami des hommes, et rend un hommage appuyé au maréchal Maurice de Saxe, sous lequel il avait fait la campagne de Bavière en 1741-1742.
« Je fais remettre Monsieur au bureau de la correspondance générale, un exemplaire de la dernière édition in 4° de L’Ami des hommes, et une estampe du sieur [Antoine] de Marcenay ; je vous avertis qu’elle est peu ou point ressemblante ; on m’y donne l’air d’un philosophe très sérieux, je ne suis ni l’un ni l’autre ; je souris toujours à mes amis, et je suis communément plus gai qu’il ne faudrait si j’étais sage ; de tous les attributs enfin de l’extrême et vicieuse vivacité l’âge ne m’en ont ôté aucun que la colère dont je ne répondrais pas encore toutes les fois que je suis indigné subitement, c’est-à-dire par l’oppression du faible. Voilà ce qui s’appelle singer Montaigne comme on me l’a reproché à moi qui ne l’ai lu qu’une fois en ma vie il y a 22 ans, c’est parler de soi et se définir ; vous ne trouverez pas de cela dans les lettres du grand homme dont vous me parlez.
Je n’ai point connu le célèbre comte de Saxe ; j’ai servi sous lui avant les temps de son éclat et je ne l’ai vu que comme un officier particulier qui a trop de sentiments pour se familiariser ( ) mais je l’ai cherché dans les faits et dans les brouillards de l’envie ; c’était un grand homme et vous n’en trouverez jamais vraiment de tel en aucun genre dont le cœur soit entiché d’aucun vice bas. On l’a calomnié sur le point de la ? et il a trop méprisé ces viles accusations ; peu d’ordre dans sa maison, peu de choix dans ses confidents ont pu le faire autoriser sans le savoir bien des désordres en ce genre, mais il était généreux et noble, qualités incompatibles avec la rapine. Une origine scandaleuse et une éducation, plus vicieuse encore l’avaient familiarisé avec un genre de désordre dans lequel son tempérament l’avait confirmé et qui était devenu en lui une seconde nature ; il n’appartient qu’à la basse malice humaine de recruter l’intérieur des hommes célèbres sur cet article, quand ils savent d’ailleurs se faire justice et se montrer de profil au public ; il faut avouer que ce héros ayant dédaigné d rendre à la vertu cet hommage a mérité sur cela la censure des honnêtes gens ( ) je sais sur cela des anecdotes de sa vie que d’autres ont dédaigné de distraire de la foule de ses égarements trop publics. Mais pourquoi l’ont-ils été ? ce n’est pas que cette âme noble ait jamais prétendu se faire un mérite de ses désordres dans lesquels tant d’imaginations fausses, basses et frivoles constituent les titres de leur présomptions ; un tel délire et cependant si commun était bien au-dessous de lui ; c’est sa propre célébrité c’est cette élévation de caractère indépendante de celle de sa fortune qui tint toujours les regards du public attachés sur lui ; je vins à l’académie en 1732 c’était un temps bien éloigné de celui de son brillant, je n’ai point oublié combien le public avait déjà les yeux sur lui. En un mot je le répète c’était un grand homme dont l’âme fut très élevée, le jugement et l’instinct très sûr en toutes les choses grandes qui seules étaient de sa compétence ; quelque chose de romanesque dans les écarts ( ) je ne connais pas de plus réel ami des hommes qu’un grand général ; comparez la consommation de l’espèce dans les années 1741-1742 et 43 avec ce qui lui ont couté les suivantes ; si Maurice de Saxe eut vécu nous n’aurions pas la guerre d’aujourd’hui ( ) pardon Monsieur de cette sorte de dissertation. Je n’ai pas plus le temps qu’un autre de me livrer à ce genre de passetemps mais celle-ci a coulé de ma plume et vous doit être une preuve du cas que je fais de vos jugements »
Sold: 500 €
[Ancien régime]        ...
Lot 219
Lot 224
[Révolution 1789]
Jeu de l’oie sous la Révolution Française, 1791-1792

Jeu national et instructif ou leçons exemplaires et amusantes : données aux bons citoyens, par Henri IV et le Père Gérard. A Paris, chez Basset, rue Saint Jacques. Vers 1791-1792. Gravure en taille douce à rehauts de couleurs d’époque, 53 x 79, 5 cm à vue (sous cadre, 57 x 83 cm).
Rarissime estampe représentant un jeu de l’oie créé au début de la Révolution française, vendue par les colporteurs dans les campagnes, le but étant de diffuser les idées révolutionnaires partout en France dans les classes populaires.
Véritable outil de propagande, et afin de sensibiliser le public, deux figures emblématiques de cette période sont utilisées pour en faire la promotion : Le père Gérard et le bon roi Henri.
Michel Gérard (1735-1815) surnommé le « Père Gérard », député et paysan breton, rendu célèbre tant par les royalistes que les Républicains qui ont su tirer parti du symbole du « Bon sens paysan » qu’il représente. Ce député de l’Assemblée Constituante, issu du monde rural, s’y fit remarquer par son franc-parler, son apparente naïveté et son costume breton. Sa popularité est telle qu’on retrouve sa figure dans l’Almanach qui porte son nom.
Le jeu est constitué de 83 anneaux entrelacés et disposés en spirale qui conduisent le joueur de la case Liberté jusqu’à la vignette centrale figurant une corne d’abondance intitulée La Nouvelle convention (promulguée en septembre 1791) ainsi que Le Génie de la liberté éclairant les Français. Les cases habituellement occupées par l’oie sont ici réservées à la poule : la poule au pot d’Henri IV symbole de prospérité. On retrouve également les cases de la fin du despotisme, on abolit les lettres de cachet, on démolit la Bastille, les droits de l’homme sont déclarés, c’est la Révolution, se réunit l’Assemblée nationale, etc. Ainsi le joueur est instruit ludiquement des bienfaits de la Révolution.
Sold: 3 200 €
[Révolution 1789]        ...
Lot 224
Lot 228
[Militaria - Révolution]
CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS LA TERREUR ET REHABILITE SOUS LE DIRECTOIRE

Registre manuscrit in-folio 160 pages, an III-an IV (1794-1796), ayant appartenu à Charles-Alexis Alexandre, commissaire des guerres à l’armée des Alpes en 1792, nommé ministre de la Guerre durant seulement un jour le 21 juin 1793 ayant été désavoué même jour, conserve sa fonction de commissaire général des armées de la République, suspendu par le comité de Salut Public à la fin de 1794 puis réhabilité par la Convention nationale au printemps 1795. Charles-Alexis Alexandre a laissé à la postérité ses mémoires souvenirs constitués de 252 cahiers conservés à la bibliothèque Thiers dont une partie fut publiée par Jacques Godechot en 1952.
Rarissime recueil de la copie de la correspondance active écrite par Charles-Alexis Alexandre du 3 nivôse (23 déc. 1794) au 18 pluviôse an III (6 févr. 1795), du 15 prairial (3 juin 1795) au 12 messidor an III (30 juin 1795), et du 22 frimaire (3 déc. 1795) au 11 floréal an IV (30 avril 1796), adressée à ses proches, amis, famille et confrères (commissaires de guerre, généraux).

Intéressant témoignage de première main, confidences d’un administrateur désavoué puis réhabilité dans ses fonctions, sur le rôle majeur de son réseau d’influence au sein de l’armée, ses sorties parisiennes et auprès de la gente féminine, de la vie politique et de la situation militaire, etc.
Extraits : « Paris 3 nivôse an III (…) Voici en deux mots ce qui me concerne : je n’ai pas encore vu la commission parce que comme disait le chevalier de Forbin à Louis XIV, il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints. Hier Dumas m’a présenté au comité de Salut public. L’explication a été courte, mais énergique, j’ai déclaré avec la franchise que vous me connaissez que je ne voulais point aller à l’Armée de l’Ouest (…) Je n’ai point encore entamé le projet de diplomatie, je l’ai remis à après-demain, jour auquel je dois diner avec tous les membres influents chez le beau-frère de Sauterre. Décadi dernier je me suis présenté à l’assemblée générale de la section où j’eus lieu de me convaincre que je n’avais rien perdu de l’estime de mes concitoyens. L’opinion publique parait toujours fortement prononcée contre les Septembriseurs… » « 14 nivôse (…) tu sais que j’ai été remplacé par Berthier, mais tu dois savoir qu’à peine installé dans ses fonctions, il a reçu l’ordre d’aller comme commissaire ordonnateur à Bordeaux, que l’on m’avait galamment destiné dans le principe. Tu as peut-être entendu dire que l’on m’avait expédié le brevet de commissaire général à l’Armée de l’Ouest, mais ce que tu ne peux pas savoir c’est que j’ai refusé nettement et sans détour cette brillante destination. Enfin je t’apprendrai que Dennié est destiné et nommé pour me remplacer à l’armée des Alpes. Voilà l’état où j’ai trouvé les choses en arrivant à Paris, et tout cela comme tu t’en doutes bien est le produit de l’intrigue des vivriers qui craignaient ma présence comme dit-on les filous craignent les réverbères… » « 17 nivôse coup d’œil sur l’état passé et présent du service des transports de l’Armée des Alpes et sur les améliorations dont il est susceptible. Depuis le mois de novembre 1792 époque de ma nomination à la place de commissaire général de l’Armée des Alpes j’ai constamment tenu le précédent ministère et les différentes autorités avec lesquelles je devais correspondre au courant de tout ce qui pouvait concerner la partie du service dont il s’agit. Plusieurs fois j’ai fait remarquer ses vices, proposer les moyens d’y remédier, indiqué quelques vues qui n’étaient pas sans utilité, on n’a jamais fait la plus légère attention à tout ce que j’ai pu dire. (…) c’est donc pour la mettre à même de parvenir à ce but que je vais jeter ici quelques idées… » « 20 floréal an III au Comité de Salut Public J’apprends que le citoyen Gillet est enfin à Paris : c’est donc pour moi l’instant d’obtenir justice. Je demande à être admis dans votre sein et entendu contradictoirement avec Gillet ou au moins en sa présence… » « Au républicain Gillet Vous m’avez suspendu de mes fonctions par un quiproquo que j’ai suffisamment éclairci en mettant sur le bureau les pièces originales qui le prouvent et dont vous ne pouvez constater la lucidité. Ma réintégration devrait être prononcée… » « 15 prairial Ma chère tante (…) je vous rendrai un compte succinct de ce que j’ai fait depuis que nous ne nous sommes écrit. Je suis entré au service en 17899 et depuis lors jusqu’en 1792 j’ai été successivement officier, capitaine d’artillerie, lieutenant-colonel et officier général à Paris où j’ai commandé une division et l’arrondissement du midi (…) A la fin de 1792 j’ai été nommé commissaire général ou intendant de l’Armée des Alpes où j’ai acheté la campagne de cette même année 1792 et fait celles de 1793 et 1794. En juin 1793 j’ai été nommé ministre de la Guerre mais je n’ai pas accepté. A la fin de 1794 on m’a fait passer en la même qualité de commissaire général à l’Armée de Sambre et Meuse (…) Enfin je vais passer toujours avec le même titre à l’Armée d’Italie et faire la guerre à l’Empereur et au roi de Sardaigne. (…) En 1789 j’ai eu la douleur de perdre ma femme et en 1790 ma respectable mère. En octobre 1792 je me suis remarié avec la sœur de ma première femme. J’ai eu un fils qui n’a pas vécu et ma femme est grosse de mon second enfant. (…) On espère que la paix générale ne tardera pas à être signée. A cette époque, je dois entrer dans le corps diplomatique, où je devrais être déjà, ayant été nommé deux fois, la première à l’ambassade de Stockholm et la seconde à celle des États-Unis de l’Amérique, places dont j’ai été écarté par des intrigues… » « Paris 11 floréal an IV Le gouvernement mon cher ami vient de me nommer son commissaire auprès de l’Armée de Sambre et Meuse et du Nord. Je vais partir incessamment pour ma destination… » etc.
Estimate: 1 000 € ~ 2 000 €
[Militaria - Révolution]							
CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS...
Lot 228
Lot 240
[Ancien Régime]
Armes d’apparat et la haute joaillerie française à la fin du 18e siècle

Réunion de 6 dessins, à l’encre, crayon, lavis et rehauts aquarellés, sur papier vergé, contrecollés sur feuillet bleuté (44 x 33 cm), provenant du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard, vers 1770-1790.
Dont :
- 4 dessins de montures d’épées de cour pavées de pierres précieuses, env. 22 x 18 cm et env. 30 x 16 cm ;
- Dessin de poignard type Kard, poignée dite « en crosse de pistolet », et son fourreau, ornés de motifs floraux multicolores à la manière du travail d’émail polychrome connu en persan sous le nom de minakari, typique des arts décoratifs Qadjar, 35 x 15 cm ;
- Croquis d’une monture de dague à tête d’aigle, 24 x 17 cm.

Ce rare ensemble de dessins reflète une étape cruciale dans le processus de commande d'un objet de luxe. Ils étaient soumis à l'approbation d'un commanditaire de haut rang, permettant de valider l'esthétique, les motifs et la complexité de l'œuvre avant que des matériaux précieux ne soient engagés. Ces feuilles sont donc des documents de première main inestimables, nous offrant une fenêtre sur la genèse de la création au sein de l'écosystème artisanal complexe du luxe parisien.

La création d'une épée de cour de haute joaillerie mobilisait les compétences de plusieurs corps de métiers hautement spécialisés. Les dessins ne sont que la première étape, le point de départ conceptuel d'une chaîne de production sophistiquée. La fabrication d'une épée impliquait au minimum trois artisans distincts :
- le joaillier-orfèvre, concepteur principal de la monture, il était l'artiste qui définissait le style, dessinait les motifs et choisissait l'agencement des matériaux précieux. Son rôle était avant tout créatif et décoratif. Il pouvait réaliser lui-même les parties en or, ciseler les motifs et sertir les pierres, ou sous-traiter ces tâches à des artisans spécialisés de son réseau ;
- le fourbisseur, maître d'œuvre du projet. Son rôle était celui d'un assembleur et d'un finisseur de très haute technicité. Il ne forgeait généralement pas les lames ni ne créait les montures les plus luxueuses, mais il les commandait auprès des meilleurs spécialistes. Sa responsabilité était de s'assurer que tous les éléments lame, garde, fusée, pommeau s'ajustent parfaitement, que l'équilibre de l'arme soit impeccable et que le montage soit solide et durable. C'est lui qui, souvent, apposait sa signature sur l'arme finie ;
- le lamelier, ou forgeron de lames, était l'artisan qui forgeait la partie la plus essentielle de l'arme d'un point de vue fonctionnel.

Ces dessins de joaillerie, véritables objets d’art, soulignent la qualité du travail, du goût raffiné et de l’élégance des artisans parisiens sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI.
L’un des modèles se rapproche d’un dessin pour une épée, réalisé par Juste-Aurèle Meissonnier, vers 1750, conservé au Cooper Hewitt Smithsonian Design Museum à New York. Ou bien encore à rapprocher de l’épée de diamants de Louis XVI, dessinée par le joaillier Bretet et disparue en 1792.

Le livre-journal du joaillier Henri Gibert fils (coll. part.) indique qu’il est dû le 19 brumaire an X au citoyen Nicolas-Noël Boutet, propriétaire de la manufacture d’armes de Versailles la somme de 1012 francs pour la façon de la monture de diamants qui sont entrés dans la confection d’une épée.

Remerciements à Arnaud Gouvion Saint-Cyr pour son avis précieux.
Sold: 3 000 €
[Ancien Régime]
Armes d’apparat et la haute joaillerie française à la...
Lot 240
Lot 241
[Joaillerie]
DESSINS DE LA MAISON GIBERT JOAILLIER-ORFEVRE A PARIS, DE LA FIN DU 18E SIECLE A LA RESTAURATION
Réunion de + de 300 dessins au crayon, encre, certains à rehauts aquarellés, en majorité sur papier vergé, et quelques estampes, formats divers, la plupart contrecollés sur des feuillets bleutés (44 x 33 cm)
Exceptionnel et rarissime ensemble inédit de dessins provenant du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard, conservé par la famille depuis l’origine.
Les dessins les plus anciens, datant des années 1780-1790, représentent des bijoux, parures et ferrets de haute joaillerie pavés de pierres précieuses dans le goût néoclassique : devants de corsage, nœuds en broche, broches de boutonnière et de corsage, châtelaines, pampilles, etc.

S’ensuivent des modèles de bagues et de broches révolutionnaires, dessinés vers 1791-1792.

Les modèles du Consulat et de l’Empire sont abondamment représentés, Gibert père et fils étant fournisseurs de la cour impériale : parure à l’égyptienne (collier, boucles d'oreilles et bracelet) ; peignes ; diadèmes ; boucles de jarretière et de ceinture ; coques de montres, dont un modèle ayant pour légende à l’encre rouge « Hilaire Bassereau [horloger parisien, 1773-1806] veut pour la mécanique 25 louis, 2 mois et 2 lignes de hauteur, pour les ressorts 2 lignes, pour le tableau et la calotte d’or 1 ligne, pour le portrait 1 ligne » ; tabatières, dont de nombreux modèles au chiffre « N » ou « N.B. » [Napoléon Bonaparte] et un modèle au portrait choisi par Jean Dupont (1737-1819), maire d’arrondissement de Paris et comte de l’Empire ; broches ; « Peigne en brillant exécuté pour le mariage de S.M. Marie Louise, impératrice chez M. Guinegagne [metteur en œuvre] », etc. Le fonds comprend également le modèle du diadème commandé en 1817 pour Sophie de Fagan, princesse Coronini Cromberg (1792-1857).

L'état de conservation, la quantité et l'ancienneté de ces documents rendent leur préservation d'autant plus remarquable que, à titre de comparaison, les plus anciens dessins conservés dans les archives de la maison Chaumet (successeur de Nitot) ne datent que de 1810.A l’origine ces dessins de haute joaillerie sont des épreuves intermédiaires rendant compte de la progression de la pensée et du processus créatif de l’artisan joaillier, avec leurs annotations et corrections, et ont longtemps été considérés comme de simples croquis préparatoires sans grand intérêt, trop fragiles pour être conservés et souvent jetés à la poubelle en même temps qu'une idée.
Aujourd’hui ces documents sont devenus des archives précieuses voire des œuvres d’art et patrimoniales à part entière, constituant une source essentielle d’enrichissement de la connaissance de l’histoire de la bijouterie parisienne. Certains fonds connus (Chaumet, Cartier) qui ont été préservés par leur transmission à des confrères, ont été incorporés dans leur propre patrimoine, depuis jalousement gardé, inspirant les créations contemporaines.

Ce fonds d’archives provient de l’atelier de Louis-Armand Gibert et d’Henri Gibert son fils, maîtres joailliers orfèvres parisiens.
Reçu maître à Paris en 1777, Louis-Armand Gibert (1749-1834) rachète au milieu des années 1780 l’atelier et la boutique de joaillerie, installés rue du Harlay cour neuve du Palais, ayant appartenu à Nicolas Cordier, bijoutier joaillier ordinaire de Monsieur frère du roi le comte d’Artois. Fournisseur de la famille royale, Louis-Armand Gibert maintient son activité de joaillier pendant la Révolution et devient sous le Consulat et l’Empire, au n°17 quai Voltaire, fournisseur officiel du ministère des affaires extérieures, et l’un des pourvoyeurs en bagues, tabatières, diamants, boites de la famille impériale. Dans les comptes du Consul Napoléon, on retrouve notamment un paiement à Gibert de 31.000 francs daté du 16 brumaire an XII (8 novembre 1803) et enregistré pour « meubles et façon de divers objets de joaillerie, prévus en présentes » et le même jour un paiement de 5.500 francs a été fait à M. Isabey pour « ses petits portraits de l'empereur, pour le service des présents ».
Ami de Martin-Guillaume Biennais orfèvre officiel de Napoléon Ier, Louis-Armand Gibert participe en novembre 1801 à la sélection et au montage des diamants nécessaires à la réalisation de l’épée du sacre de Napoléon Ier, ornée de 42 diamants dont la pièce maîtresse était le Régent.
Le 8 floréal an X (28 août 1802), Gibert doit choisir, expertiser et estimer parmi les diamants du Trésor public (anciennement de la Couronne) 10 pierres précieuses (dont i saphir et 8 rubis) pour être employées à la confection de 10 bagues destinées à être offertes au cardinal-légat et aux archevêques de France.
Son fils Louis Henry Gibert (1784-1857) collabore très tôt avec son père et épouse le 25 novembre 1809 à Paris Adrienne Rosalie Biennais, fille de Martin-Guillaume, en présence de l’Impératrice, la reine de Hollande, la princesse Pauline, l’Archichancelier de l’Empire, Jean-Jacques Régis de Cambacérès, Charles-Maurice Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent, le Grand chambellan, comte de Montesquiou, le ministre des Relations extérieures du royaume d’Italie, Marescalchi, le comte Regnaud de Saint-Jean d’Angely, le comte Estève, le comte de Remusat et de son épouse et madame de Caoro, dame d’honneur de la princesse Pauline.
Au lendemain de son mariage, Henry Gibert reprend officiellement l’atelier paternel, conservant l’estime de la famille impériale, et ainsi livrant régulièrement parures de diamants, peignes, riches tabatières, bagues et autres joyaux, à l’instar de Madame Mère Laetitia Bonaparte, du roi et de la reine de Wesphalie ou encore celle de Naples. En 1811, aidé de son père devenu juge suppléant au tribunal de commerce de la Seine, Henry Gibert reçut l’ordre par la Maison de l’Empereur d’expertiser des bijoux du Trésor de la Couronne.
La bonne réputation de la maison Gibert perdure sous la Restauration, fournissant en joaillerie la duchesse d’Angoulême, le duc d’Orléans ou encore le ministère des Affaires étrangères.
Sold: 7 500 €
[Joaillerie]
DESSINS DE LA MAISON GIBERT JOAILLIER-ORFEVRE A PARIS, DE LA...
Lot 241
Lot 242
[Premier Empire]
LE GLAIVE IMPERIAL DE 1812, UN SYMBOLE PERDU DE LA SPLENDEUR NAPOLEONIENNE, ET LE DIADEME DE L’IMPERATRICE MARIE-LOUISE
Deux feuillets, papier bleuté, env. 34 x 44 cm, sur lesquels sont contrecollés des dessins au crayon et à la plume, des empreintes et des estampes sur papier et calque, de formats divers, en majorité légendés à l’encre brune, vers 1810-1812.
Ces deux feuillets uniques et inédits proviennent du fonds d’archives de l’ancienne maison parisienne en joaillerie Gibert/Martial Bernard, conservés par leur descendance jusqu’à ce jour.

Sur la 1ère planche : au centre un dessin au crayon, 33,5 x 22 cm, représentant la poignée, le pommeau et la garde du glaive impérial commandé en 1811 par l’Empereur Napoléon Ier à François-Regnault Nitot, ainsi que l’un des décors d’enroulements situé au bout du fourreau (revers), avec mention manuscrite à la plume « Sabre de S.M. l’empereur exécuté en 1812 chez M. Fossin fils. Au haut est placé le Régent, grandeur juste de la sertissure et au milieu du susdit n°1. La grandeur des autres brillants sont sur diverses cartes ».
A gauche, dessin sur calque de l’aigle déployée enserrant des foudres ornant le milieu de la garde ; empreintes de la taille des diamants apposées sur le glaive ; détails d’ornements ; enroulement orné de trois diamants situé à l’extrémité du fourreau (avers).
A droite, détail du foudre ailé ornant le fourreau, empreinte de l’enroulement du bout du fourreau (revers) et projet de décor au crayon.

Sur la 2e planche figure : au centre deux dessins à la plume, vue toutes faces du diamant dit Orlov [vendu aux enchères à Amsterdam en 1767] ayant pour légende à l’encre brune : « Description d’un diamant de vieille mine Laborat des Indes, première eau et extrêmement beau, ladite pierre pesant à présent (…) Hollande, ce diamant appartenant au sieur Grégorio Saffraz de la famille de Gogio Minazian, né à Ispahan Juffa, demeurant actuellement à Amsterdam. La pierre a été vendue deux millions cinq cent cinquante mille livres et 120 mille livres de rentes viagères sur la tête du vendeur » [diamant de 189 carats au comte Grigori Orlov (1734-1783), qui en fit don à sa maîtresse, l'impératrice Catherine II de Russie (1729-1796), aujourd’hui conservé au Kremlin].
En-dessous trois petits cartons rectangulaires portant les empreintes des tailles des diamants ornant le glaive, sur chacune d’elles une inscription manuscrite à l’encre brune : « grandeur de 2 Bts (brillants) qui se trouve au milieu de la poignée du glaive de S.M. l’empereur, chez Fossin fils » « Roses qui se trouve au milieu des pièces qui sont en bas du baudrier de S.M. l’empereur, exécuté chez Fossin fils » « grandeur de deux Bts (brillants) pendeloque qui sont au sabre de S.M. l’empereur placé à la suite des loriers sortant de dessus l’aigle, et celui ovale n°2 en bas du fourreau. Fossin fils »
A gauche : trois petits cartons avec empreintes des tailles des diamants, avec sur chacune mentions manuscrites à l’encre brune : « Saphir qui est au milieu du diadème de Sa Majesté Marie Louise. Celui-ci est placé au-dessous du grand ovale dont j’ai pris la grandeur sur une carte. Fossin père » « Saphir qui est au milieu du diadème de S.M. Marie Louise exécuté chez Fossin père » « Milieu d’un bandeau, opale. M. Fossin père. Valeur 6000 » ; annonce de vente de deux diamants chez Me Colin notaire à Paris, place Baudoyer [de 1789 à l’an IV], estampe à taille-douce. L’un des cartons servant de support, porte au recto, la carte de visite de « Fossin père et fils – Joailliers – rue de Richelieu, n°10 – A Paris »
A droite : vues dessinées et imprimée de différentes façons de taille de diamants ; rare petite estampe en taille douce dessinée et gravée par Cochin fils en 1740 « Prime d’émeraude et sa grandeur avec les caractères qui sont dessus – M. le Chevalier de Fourques à Montpelier possède cette pierre » ; rare annonce de vente d’un rubis appartenant au sieur Calmer négociant à la Haye, estampe en taille-douce, fin du 18e siècle.

Ces croquis et documents sont particulièrement rares et précieux pour deux raisons : d’une part, véritables documents de travail, ils témoignent de la première étape du processus de création d’une pièce de joaillerie, et plus spécifiquement du travail de préparation du sertissage réalisé par le metteur en oeuvre ou le joaillier, représentant les pierres précieuses à l’échelle pour mieux en distinguer les volumes, les montures, les sertissures. D’autre part, ils concernent deux objets de haute joaillerie disparus, commandés par l’empereur Napoléon Ier à son joaillier officiel, François-Régnault Nitot : le glaive impérial et le diadème de l’impératrice Marie-Louise.

La création du glaive impérial fut commandée au joaillier François-Régnault Nitot (1779-1853). Fils de Marie-Étienne Nitot, joaillier de la première épée du Sacre, François-Régnault reprit en 1809 la direction de l'entreprise familiale, qui allait devenir la célèbre maison Chaumet. Il est cependant probable que d'autres artisans de renom aient contribué à la confection des éléments de base du glaive. La réalisation d’une telle pièce d'exception impliquait très souvent une collaboration étroite entre plusieurs corps de métier hautement spécialisés : l'armurier pour la qualité et la finition de la lame, l'orfèvre pour la ciselure et la dorure de la monture, et le joaillier pour le sertissage délicat des pierres précieuses.

Les documents présentés, datés vers 1810-1812, confirment ce travail collectif. Ainsi les annotations manuscrites, corroborées par la carte de visite de la maison Fossin ayant servi à la prise d’empreinte d’un saphir, nous renseignent sur l’identité des joailliers qui ont mené les travaux de sertissage : Jean-François Fossin (1761-1845) et son fils Jean-Baptiste Fossin (1786-1848). Collaborant avec son père installé depuis 1809 au n°10 rue de Richelieu à Paris, Jean-Baptiste Fossin était également devenu le chef d’atelier de François-Régnault Nitot. Les Fossin reprirent la maison Nitot en 1815 (actuellement maison Chaumet).

En 1811, Napoléon Ier prit la décision de remplacer son épée du Sacre – une pièce somptueuse commandée à Marie-Étienne Nitot en 1801 et ornée du célèbre diamant Régent – par un regalia, un glaive impérial. Ce dernier réutilisait le Régent, considéré comme le principal diamant de la Couronne de France, ainsi que d'autres pierres précieuses provenant du Trésor royal. D’après la facture du glaive livré par le joaillier François-Regnault Nitot en 1812, conservée aux Archives nationales sous la cote O/2/551, on apprend ainsi que la poignée, le fourreau et le baudrier furent ornés de pierres précieuses démontées de l’épée du Sacre, ainsi que de pierres provenant de l’ancienne épée de Louis XVI et d’une ceinture de l’impératrice.
Au lendemain de son mariage avec Marie-Louise d’Autriche et de la naissance de son fils, le Roi de Rome, en mars 1811, l’empereur Napoléon Ier eut le désir d’affirmer la légitimité de sa nouvelle dynastie impériale. L'utilisation du Régent et des autres diamants de la Couronne sur ce nouveau glaive revêtait alors une symbolique puissante, inscrivant Napoléon dans la continuité des souverains français en s'appropriant ainsi les insignes les plus précieux de l'ancienne monarchie. Cette stratégie de légitimation était cruciale pour un régime issu de la Révolution. Tandis que les motifs classiques et les emblèmes impériaux qui ornaient l'arme renforçaient l'image de Napoléon en tant qu'héritier des grands empires de l'Antiquité et en tant que figure tutélaire d'un Empire français restauré dans sa grandeur et sa richesse. La commande de cette arme d’apparat somptueuse en 1811-1812, alors que l'Empire atteignait son extension territoriale maximale avec 130 départements et de nombreux États vassaux – comme en témoigne la commande par Girodet en 1812 de trente-six portraits de l'Empereur destinés aux cours d'appel –, coïncidait avec une volonté d'afficher une puissance et une stabilité qui semblaient alors à leur apogée.

Dans ses mémoires, Joseph Chaumet décrit minutieusement le glaive : « Le Régent, cette fois, a pris place au pommeau du glaive. De grosses roses qui ornaient le baudrier, brodé de lauriers et d'abeilles d'or, provenaient de l'épée du sacre de Louis XVI. La fusée n'était qu'une mosaïque de diamants disposés en palmettes autour de deux brillants, un sur chaque face. La garde rappelait la forme du glaive que l'Empereur portait le 2 décembre 1804 à Notre-Dame et que David a reproduit, avec, sur la face, une aigle éployée et couronnée, enserrant des foudres, au-dessus d'un écusson blasonné de l"N" majestueuse. Elle se terminait aux extrémités par deux motifs de diamants. Au revers, les mêmes palmettes sur la fusée et, sur la garde, une guirlande de lauriers ; à l'écusson, les armes de l'Empire.
Le fourreau portait une sobre décoration à compartiments géométriques, cercles encadrant des étoiles alternées avec des abeilles, hexagones allongés cernant des foudres, le tout endiamanté å l'avers, ciselé au revers. Le briquet était d'or ciselé au revers et rehaussé de diamants å la face. La lame, enfin, latte å gouttières, était damasquinée au droit de lauriers et d'aigles et, au revers, de la devise << Honneur et Patrie >>. La facture de Nitot, datée du 16 novembre 1812, conservée aux Archives Nationales, s'élève, pour le glaive et son fourreau, å 74.036 fr. 69, et pour le baudrier à 8.874 fr 32, soit ensemble 82.91 1 fr 01, -les pierres ayant été fournies par la Couronne. »

Une partie du glaive est représentée dans le Portrait officiel de Napoléon Ier en souverain justicier montrant le Code Civil peint par Anne-Louis Girodet. Une étude en pierre noire et à rehauts de blanc sur papier dessinée par Girodet, représentant en détail le pommeau, la poignée, la garde et une partie du fourreau, est conservée au musée du Louvre.

À la lecture des Souvenirs historiques du baron Méneval, on apprend qu’en 1814, alors que l’impératrice Marie-Louise et son fils fuyaient devant l’avancée de l’armée des Coalisés, emportant une partie des joyaux de la Couronne, le baron Méneval brisa la lame du glaive pour en détacher la poignée ornée du Régent, afin d'en faciliter la dissimulation lors du transport. François Ier, empereur d'Autriche et père de Marie-Louise, restitua ensuite le Régent au roi de France Louis XVIII.
Sold: 20 000 €
[Premier Empire]
LE GLAIVE IMPERIAL DE 1812, UN SYMBOLE PERDU DE...
Lot 242
Lot 243
[Premier Empire]
Les décorations et artefacts honorifiques du prince Jérôme Bonaparte (1784-1860), roi de Westphalie

Planche de dessins, sur papier vergé, 59 x 38 cm, représentant neuf pièces de haute joaillerie et de phaléristique, à la plume, crayon et aquarelle, découpées et contrecollées sur fond de lavis à l’encre grise et noire, vers 1810 (Petits plis et petites déchirures en marge).
Sont représentés de haut en bas :
Grande plaque de grand-croix de l’ordre de l’Aigle Noir de Prusse ; châtelaine portant des sceaux, sertie de pierres précieuses et ornée de fleurs de lotus ; plaque inachevée de l’ordre de la Couronne de Westphalie ;
Plaque de Grand Aigle de la Légion d’honneur encadrée par deux bijoux de haute joaillerie à décor de perles ou de brillants ;
Croix de l’ordre de l’Aigle d’or ; poignée et garde d’une épée d’apparat serties de pierres précieuses ; croix de l’ordre de la Couronne de Westphalie.

Cette planche inédite de dessins non signés provient du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard.
Elle regroupe l’ensemble des décorations portées par Jérôme Bonaparte (1784-1860), le plus jeune des frères de Napoléon, qui a épousé en 1807 la princesse Catherine de Wurtemberg, fille de Frédéric Ier de Wurtemberg et fait roi de Westphalie sous le nom de Jérôme-Napoléon Ier entre 1807 et 1813.
Le roi Jérôme était réputé pour son goût du faste et ses dépenses somptueuses, qui lui valurent le surnom de « roi drôle ». Sa cour en Westphalie était un centre de luxe et de mode, imitant la splendeur de la cour impériale de Paris. Jérôme et son épouse, la reine Catherine de Wurtemberg, étaient de grands amateurs de joaillerie, possédant des pièces d'exception, comme le diamant « Polar Star » de plus de 41 carats.

Les travaux de recherche publiés en mars 2021 sous la direction de Guillaume Nicoud, Jérôme Napoléon und die Kunst und Kultur im Königreich Westphalen / et l'art et la culture dans le Royaume de Westphalie: Kolloquiumsakten und Archive / Colloque et recueil d'archives, mettent en lumière une partie de la correspondance du baron de Marinville, Grand Maître de la garde-Robe du roi de Westphalie et ainsi nous informent sur diverses commandes fastueuses en joaillerie et bijouterie adressées aux joailliers et orfèvres parisiens Biennais, Gibert, Nitot père et fils et Oliveras. Elles concernent notamment la fourniture des décorations de l’ordre de la couronne de Westphalie créée le 25 décembre 1809 à destination des membres de la cour allemande. On y relève également une facture adressée par Henri Gibert fils & successeur d’Armand Gibert, installé à Paris cour de Harly, palais de Justice n°21, pour le service de Sa Majesté le Roi de Westphalie, sur la commande faite le 10 juillet 1810 par M. le maître de la garde-robe, baron de Marinville, comportant 2 plaques de l’ordre de la Couronne composées de 466 perles fines et d’or, et un nœud de la décoration de commandeur orné d’un saphir et de 14 perles.
Sold: 10 000 €
[Premier Empire]
Les décorations et artefacts honorifiques du prince Jérôme Bonaparte...
Lot 243
Lot 244
[Monarchie de Juillet]
L’épée d’honneur du Maréchal de France Maurice-Etienne Gérard, 1833-1834

Dessin au crayon, lavis sépia/bistre et rehauts de blanc, sur papier, 27,5 x 21 cm (petits plis et déchirure en marge). Epreuve préparatoire dessinée par Jean Benoit Martial Bernard (1784-1846), joaillier de la Maison du Roi et fournisseur du ministère des Affaires étrangères.

Ce dessin inédit provient du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard, conservé par la famille depuis l’origine.

« Sur la poignée en or fin, la Renommée est représentée publiant ce fait d’armes, et tenant une couronne destinée au vainqueur. Sur la grande coquille de la garde, l’Histoire inscrit sur un écusson la reddition de la citadelle ; des trophées sont aux pieds de cette figure, qui tient le drapeau français surmonté du coq gaulois. Le fond de la composition représente la ville et la citadelle d’Anvers. L’ornementation très finement ciselée et l’exécution irréprochable de cette belle pièce de bijouterie fit le plus grand honneur à Martial Bernard. » (Extrait de La Bijouterie française au XIXe siècle (1800-1900), Henri Vever, tome 1)

Cette épée d’honneur fut offerte en 1834 au maréchal Gérard, à l'occasion de la prise d'Anvers de 1832.
Maurice-Etienne Gérard (1773-1852), général et baron d’Empire, devient ministre de la Guerre sous Louis-Philippe et est élevé à la dignité de maréchal de France le 17 août 1830. Le 4 août 1831, il reçoit le commandement de l’armée du Nord pour faire face à la menace de l’armée hollandaise, qui vient de franchir la frontière de la Belgique nouvellement érigée en royaume indépendant à la suite de l'insurrection des provinces belges (août 1830) et de la conférence de Londres (déc. 1830). Les troupes belges en déroute, Léopold Ier roi de Belgique, appelle au secours son voisin Louis-Philippe roi des Français. Le gouvernement français donne l'ordre au maréchal Gérard et à son armée (50 000 hommes) d'entrer en Belgique et de refouler l'armée hollandaise au-delà de la frontière belgo-hollandaise. Guillaume Ier d'Orange roi de Hollande, n'ayant pas reconnu le traité des vingt-quatre articles (15 nov. 1831) et ayant maintenu ses troupes à Anvers, le maréchal Gérard entre à nouveau en Belgique (15 nov. 1832) avec 70 000 hommes et met le siège devant la citadelle d’Anvers (29 nov. 1832) qui capitule le 29 décembre.
Au lendemain de cette victoire, le maréchal Gérard reçoit les plus grands honneurs. Il est fait grand-croix de l'ordre de Léopold de Belgique et reçoit officiellement le 24 mai 1834 une épée d’honneur, offerte par souscription publique des gouvernements belge et français lancée dès le 11 janvier 1833 : « La France, appréciant la bravoure et le patriotisme de M. le maréchal Gérard, veut lui offrir, comme marque de sa gratitude et de son estime, une épée en or ».

Cette épée d’honneur fut exposée en 1889 lors d’une exposition rétrospective militaire au ministère de la Guerre, appartenant à Etienne Desmiers, comte d'Archiac, héritier du maréchal Gérard. Depuis, cette épée pourrait être conservée dans une collection particulière. Seul le fourreau de l’épée est conservé dans les collections publiques, au musée de la Porte de Hal à Bruxelles.
Sold: 2 000 €
[Monarchie de Juillet]
L’épée d’honneur du Maréchal de France Maurice-Etienne Gérard,...
Lot 244
Lot 245
[Joaillerie]
DESSINS DE LA MAISON MARTIAL BERNARD JOAILLIERS-ORFEVRES A PARIS, DE LA RESTAURATION A LA BELLE-ÉPOQUE
Réunion de + de 1180 croquis et dessins au crayon, encre, certains à rehauts aquarellés et gouachés, et quelques estampes, sur papier et calque, formats divers, contrecollés pour une partie sur des feuillets bleutés (44 x 33 cm), une autre partie dans un cahier in-folio, et le reste en feuilles volantes.
Exceptionnel et rarissime ensemble inédit de dessins provenant du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard, conservé par la famille depuis l’origine.

D’une grande richesse de modèles, ces centaines de dessins expriment l’esprit romantique et les orientations de l’art du temps : l’historicisme, l’orientalisme, le naturalisme raffiné. Les nombreuses planches sont consacrées aux modèles de broches (corsage, pendeloques, boutons, etc), diadèmes, bracelets-sautoirs démontrant l’extraordinaire faveur dont ces bijoux bénéficient, mais aussi cachets ou portes sceaux dont modèle pour la Dauphine (mars 1830), bagues, boucles d’oreille, colliers, coques de montre, croix, chiffres de Louis-Philippe roi des Français et de la Reine Marie-Amélie, du duc de Montpensier.

Joailliers du ministère des Affaires étrangères, nous y trouvons des commandes diplomatiques telles qu’un modèle de revolver dans le goût de la maison Devisme, encre et gouache, sur calque, 28 x 42 cm (déchirures) à la crosse ornée et sertie de pierres précieuses ; dossier contenant une vingtaine de croquis, notes manuscrites, copie de la facture (28 juin 1867) et traduction de la lettre de créance, concernant une commande de bijoux (aigrette, chaîne, bague, épingle, bracelets, etc) à l’adresse de l’ambassadeur du Siam, photo portrait format cdv de l’ambassadeur du Siam en France en 1868.

A côté de cet important ensemble de dessins de bijoux de luxe, sont conservés : Prospectus imprimé informant l’association Gibert/Martial Bernard (1824) ; Prospectus imprimé informant du transfert du magasin de joaillerie et bijouterie Martial Bernard au n°1 rue de la Paix (1826) ; Carte de visite « Martial Bernard Succr de Mr Gibert, joailler de la Maison du Roi et du Ministère des Affaires étrangères, rue de la Paix n°1 à Paris (ci-devant quai Voltaire) » ; « Liste des Brillans, perles, pierres fines, etc volés dans les appartemens de Madame la princesse d’Orange à Bruxelles dans la nuit du 25 au 26 septembre 1829 », 1 page in-4, avec planche illustrée des bijoux in-folio ; planche photographique, 27 x 20 cm, exposant les créations de la maison Martial Bernard à l’exposition de 1867 ; 5 clichés photographiques par Alexandre Quinet des joyaux de la Couronne vendus en 1887 ainsi qu’un carton de place réservée au nom de Martial Bernard ; Paquette « Société d’encouragement de la Bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie, 20e anniversaire », Paris, Impr. Davy, 1896 ; planches gravées, 18e et 19e siècles, etc.

MAISON MARTIAL BERNARD, UNE DYNASTIE PRESTIGIEUSE DE TROIS GENERATIONS DE JOAILLIERS PARISIENS

Né à Carpentras d’un père artiste peintre, Jean Benoît Martial Bernard (1784-1846) se retrouve orphelin dès l’âge de 9 ans. En 1803, il est signalé dans la gazette locale, que le jeune homme alors âgé de 19 ans et qualifié de jeune artiste de Carpentras fait don à la bibliothèque de sa ville natale d’un camée en caillou du Rhône sculpté par ses soins et représentant en relief le buste de Bonaparte. Le 17 juillet 1804, la presse nationale s’en fait aussi écho : « Un jeune artiste de Carpentras (Vaucluse) nommé Jean Benoît Martial Bernard, a sculpté, avec un talent rare, et une grande ressemblance, la tête de l’Empereur, sur un « caillou roulé » de la petite rivière nommée l’Ouvèze, qui passe près d’Orange, non loin de l’Arc de Triomphe de Marius. L’artiste, l’ayant monté en bague, elle a été offerte à S. M. l’Impératrice Joséphine, par la députation du Vaucluse, venue à Paris, qui a eu l’honneur de lui être présentée, après l’avoir été à l’Empereur, dans une de ses dernières audiences. »

Ces deux informations soulignent déjà les prédispositions du jeune homme pour l’art de la sculpture et de la gravure.

On le retrouve en 1812 à Paris comme employé dans l’une des prestigieuses joailleries parisiennes de l’époque, la maison Gibert.
Après douze années de collaboration, Henry Gibert et Martial Bernard s’associent en mars 1824, prenant comme raison commerciale le nom de « Mr Gibert & Mr Bernard, joailliers-bijoutiers », quai Voltaire à Paris.
Cette association n’est que de courte durée, puisqu’en 1826, Henry Gibert cesse son activité et confie à Martial Bernard la succession de l’atelier de joaillerie.
Ce dernier quitte le quai voltaire et emménage le 1er juillet 1826 au n°1 rue de la Paix s’affichant désormais comme « Joaillier-bijoutier, successeur de M. Gibert, joaillier de S.A.R. Madame la Dauphine, de S.A.R. le duc d’Orléans et du ministère des Affaires étrangères ».
Sous la Monarchie de Juillet, le roi Louis Philippe le nomme officiellement joaillier de la Couronne et réalise en 1834 l’épée d’honneur du Maréchal Gérard, ministre de la guerre. Jusqu’à son décès en 1846, les registres fourmillent de commandes fastueuses : tabatières, bagues, porte-mines, épingles de cravate, bijoux divers ornés de pierreries, sur lesquels figurait le chiffre du roi ou la reine, en brillants, et on y relève les noms les plus marquants de l’époque : la Duchesse d’Angoulême, la Duchesse de Berry, Madame Adélaïde, Louis-Philippe, duchesse de Montpensier, duc de Nemours, reine Caroline de Naples, etc.

Au lendemain de la disparition brutale de son père, Charles-Martial (1824-1896) prend la succession. Formé comme apprenti dans l’atelier réputé du bijoutier Jules Chaise (1807-1870), il suit en parallèle des cours à l’École des Beaux-Arts, présentant un talent confirmé pour le dessin. Puis il rejoint l’atelier de son père prenant en charge sa direction et la réalisation des dessins. Il honore de nombreuses commandes pour le ministère des Affaires étrangères : plaques de la Légion d’honneur, grand-croix, décorations étrangères, tabatières, médaillons, portraits de l’Empereur, montres, bagues, etc, tous ces présents en or et enrichis de pierres précieuses, offerts au Bey de Tunis, à Abdel Kader, le comte Walewski, l’ambassadeur de Siam, Sultan de la Sublime Porte, etc.
On lit dans la Revue de la bijouterie : « En 1859 et les années suivantes Charles Martial Bernard affirmait de plus en plus sa personnalité, ainsi que sa situation dans le milieu professionnel, où il était très estimé. Mais, bien que fort prospères, les affaires ne retenaient pas complètement son activité, et il suivait avec un grand intérêt, le mouvement syndicaliste qui commençait à se dessiner à ce moment. Il progressa dans les années suivantes et vers 1864 Charles Martial Bernard coopérait avec son ami Antoine Mellerio (installé au n°9 rue de la Paix) à la fondation de la Chambre syndicale de la bijouterie, dont il devint le président puis à celle de l’école professionnelle de dessin », créée en 1868.
A l’Exposition universelle de 1867, il fut nommé rapporteur et obtient une médaille de bronze pour la réalisation des bijoux exposés.
Sans cesse animé par la promotion et la transmission du savoir-faire, professionnel reconnu par les grands noms de la corporation de l’époque : Mellerio, Boucheron, Froment-Meurisse, Masson, Odiot, Aucoc, Soufflot, Mascurais…, il contribue à la fondation de la Société d’encouragement de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie reconnue d’utilité publique, et est nommé à la présidence dès 1879 qu’il conserve jusqu’à son décès. En 1893 il crée un prix annuel portant son nom et décerné à l’ouvrier lauréat d’un concours professionnel.
Conseiller municipal de Paris de 1871 à 1880, nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1872, promu officier en 1878, membre des comités d’administration ou de jury des multiples expositions universelles (Londres 1872, Paris 1878, Sydney 1879, Melbourne 1880, Amsterdam 1883, Anvers 1885, Paris 1889).

En 1884, il transmet l’affaire familiale à son fils Henry (1855-1925), qui débute ses études au lycée du Prince impérial à Vanves et les termine en 1874 au lycée Henri IV, diplômé du baccalauréat es lettres et es sciences. Il fut initié par son père, dessinateur remarquable, à l’art et au métier de joaillier.
Peu après l’Exposition universelle de 1889, l’antique maison de la rue de la Paix se transporte rue des Pyramides. L’activité continue sous sa direction durant laquelle l’orfèvrerie prend une part de plus en plus importante s’ajoutant à celle de la joaillerie.
N'ayant qu'une fille, Henry Bernard cède l'affaire familiale à la célèbre maison Mellerio dits Meller en 1908.
Sold: 15 000 €
[Joaillerie]
DESSINS DE LA MAISON MARTIAL BERNARD JOAILLIERS-ORFEVRES A PARIS, DE...
Lot 245
Lot 246
[Orfèvrerie]
Dessins de la maison Martial Bernard joailliers-orfèvres à Paris, de la Restauration à la Belle-Epoque

Réunion de + de 450 croquis et dessins au crayon, encre, certains à rehauts aquarellés et gouachés, sur papier et calque, formats divers (env. 50 x 35 cm, 60 x 45 cm, etc).
Exceptionnel et rarissime ensemble inédit de dessins provenant du fonds d’archives de la maison de joaillerie parisienne Gibert/Martial Bernard, conservé par la famille depuis l’origine.
Importante réunion de modèles de pièces d’orfèvrerie dessinés principalement sous le Second Empire jusqu’à la Belle-Epoque au style Henri II, Régence, Louis XV, Louis XVI : cafetières, théières, bouilloires, chocolatières, sucriers, crémiers, carafes à vin et liqueur, tasses, salières, moutardiers, coupes, surtouts, jattes, écuelles, assiettes, plats, légumiers, corbeilles jardinières, soupières, lampes, flambeaux, etc.
Dont beau dessin d’ostensoir à l’archange au crayon, aquarelle et gouache, 79 x 43 cm ; essais de lampes artistiques inspirées des modèles des lampes antiques dessinés au musée du Louvre ; etc.

Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, la salle à manger et le rituel du dîner se transforment en un théâtre codifié de la distinction sociale, où une noblesse « réinventée » côtoie une bourgeoisie triomphante en quête de notabilité.
La table devient la scène principale où se joue, se confirme et se défend le statut social. Les objets qui la parent, et tout particulièrement les pièces d'orfèvrerie, ne sont pas de simples accessoires fonctionnels ; ils constituent le script matériel d'une performance sociale, un langage complexe permettant d'articuler la richesse, la culture et le pouvoir.
Véritable écrin de la sociabilité, la salle à manger est somptueusement décorée dans les styles historicistes en vogue néo-renaissance, néo-gothique ou néo-classique, le plus souvent dans un mélange éclectique. Les horaires mêmes des repas se décalent, le dîner (anciennement le déjeuner) glissant vers la fin de l'après-midi ou le début de soirée, transformant le repas en un événement mondain et un marqueur social qui distingue les élites du reste de la population.
C'est dans ce cadre que la table à manger se transforme en une arène sociale où la vieille aristocratie et la nouvelle bourgeoisie négocient leur statut respectif. La bourgeoisie, en pleine ascension, investit massivement dans les attributs matériels du luxe pour asseoir sa notabilité, imitant les usages de la noblesse. La distinction ne se fait plus sur la nature des objets, mais sur des nuances subtiles : la quantité, la qualité des matériaux et, surtout, les détails de personnalisation. L'argenterie des familles nobles est ainsi systématiquement armoriée, affichant des blasons qui ancrent la lignée dans l'histoire, tandis que celle de la bourgeoisie porte plus modestement des initiales ou un monogramme. Le choix même de l'orfèvre devient une déclaration d'allégeance sociale et culturelle.
L'adoption progressive du « service à la russe », où les plats sont présentés successivement aux convives par le personnel de maison, remplace le « service à la française » où tous les mets étaient disposés simultanément sur la table. Ce nouveau mode de service, qui s'impose tout au long du siècle, modifie profondément l'art de la table. Il exige une multiplication et une spécialisation des couverts et des plats de service : chaque convive dispose désormais d'un jeu complet de fourchettes, couteaux et cuillères, auquel s'ajoutent des pièces spécifiques pour le poisson, les huîtres, les entremets, etc. Cette demande croissante pour des ménagères toujours plus complètes et des services toujours plus vastes crée un marché considérable. Ce besoin est précisément ce qui va nourrir et être nourri par la révolution industrielle dans le domaine de l'orfèvrerie, notamment par l'invention de la galvanoplastie, qui rend ces ensembles luxueux accessibles à une clientèle élargie.
La galvanoplastie, ou électroplacage, est un procédé qui permet de déposer par électrolyse une fine couche d'un métal précieux, généralement l'or ou l'argent, sur un objet façonné dans un métal commun comme le bronze ou le maillechort (un alliage de cuivre, nickel et zinc). Cette technique est portée à un niveau de perfection industrielle par Charles Christofle, qui acquiert les brevets des Anglais Elkington en 1842. Cette acquisition lui confère un monopole de dix ans sur la production d'orfèvrerie argentée en France, un avantage stratégique qu'il exploite avec une vision remarquable. La galvanoplastie permet de produire en masse des articles d'orfèvrerie qui, par leur éclat et la finesse de leur exécution, rivalisent avec les pièces en argent massif, mais pour un coût de production et un prix de vente considérablement réduits. Comme beaucoup d’orfèvres renommés, la maison Martial Bernard usera de ce procédé technique pour répondre à une demande croissante.
Sold: 2 000 €
[Orfèvrerie]
Dessins de la maison Martial Bernard joailliers-orfèvres à Paris, de...
Lot 246
Lot 250
[Littérature]
DONATIEN ALPHONSE FRANCOIS MARQUIS DE SADE (1740-1814)
5 L.A.S., [asile d’aliénés de Charenton Saint Maurice], [1806], adressées à Jean Simon Paris de Lamaury (1759-1827) procureur avoué près des tribunaux à Paris, 7 pages in-8 + 2 enveloppes à l’adresse ; échange épistolaire au sujet du sauvetage de la bibliothèque gagée du marquis de Sade, du procès en cours avec la mère de ses enfants et des relations familiales :

« Comme vous m’avez dit monsieur que vous ne pouviez rien faire dans l’affaire du sieur Phélipeaux [Claude Paul Phélipeaux, écrivain et rentier parisien (1750-1806), époux de Jeanne Hay internée à l’asile de Charenton Saint Maurice] chez lequel ma bibliothèque est engagée et que ledit Phélipeaux veut faire vendre. J’ai tâché de m’arranger avec lui, j’ai besoin pour cela des papiers qui concernent cette affaire et surtout la sentence et du jugement vous m’obligerez sensiblement de vouloir bien les donner à la personne qui vous remettra la présente, j’en ai absolument besoin aujourd’hui. Il y a bien longtemps que je n’ai eu le plaisir de vous voir » + déclaration de procuration de Me Paris de Lamaury « qu’il est avoué à charge d’occuper et occupera pour Delle Constance Renelle épouse divorcée du sieur Quesnet [comédienne et dernière compagne du marquis de Sade] et le sieur Sade dts tous deux à Charenton St Maurice », 10 avril 1806, 1 page in-8 ;

« Historique de l’affaire Philipot dont ci-joint les assignations : en l’an 9 époque où je fus arrêté, Mde Quesnet pour se procurer des fonds nécessaires à ma situation fut obligée de mettre ma bibliothèque en gage, elle fut placée chez un prêteur sur gages pour la somme de 1700 livres ; M. Desprès à qui Mde Quesnet s’il parle de cette opération la blâma et voulut d’office retirer la bibliothèque pour la déposer chez lui, où elle serait disait-il bien mieux en sureté, il mit en avant pour cette mutation un nommé Philipot qu’il dit être son oncle qui fondit à ce qu’il prétendit une inscription de 3600, donna au prêteur sur gages les 1700 qu’il lui fallait, retira les livres et les fit transporter chez son neveu M. Desprès, qui loua un cabinet pour la déposer. Aujourd’hui ce n’est plus 1700 que réclame le sieur Philipot c’est l’inscription même qu’il a dit-il fonder pour cela. Il veut ravoir son inscription, que cependant ne vit jamais Mde Quesnet, il profite du moment où elles sont très chères pour faire cette demande ( ) nous avons été assignés en conciliation, là rien ne s'est terminé. On nous amis dans le cas de croire que les choses allaient se civiliser et se traiter à l’amiable, quand tout à coup on nous a envoyé les deux papiers ci-joint »

« Voilà deux papiers que je vous renvoie monsieur comment se fait donc que vous m’ayez laisser condamner par défaut dans cette affaire et comment nous tirer de là maintenant. Faites offrir à cet homme comme je l’ai déjà fait 800 par an jusqu’à concurrence, de lequel sur mon fermier de Beauce c’est ce que je puis faire mais ne me laissais pas dans l’embarras je vous conjure. Mon fils aîné [Louis-Marie (1768-1809)] m’écrit sur ce que vous savez et d’une manière fort satisfaisante nous sommes lui et moi fort content de sa mère, et j’espère que c’est avec lui que je vais terminer ; dès qu’il sera de retour il vous verra ; débarrassez-moi de l’autre [Claude-Armand (1768-1847)], c’est un escroc et voilà tout »

« Ne venant de recevoir ce papier-ci, qu’à l’instant monsieur, il m’a été impossible de vous l’envoyer plutôt, mais je me presse attendu que c’est pour comparaitre demain. Je vous prie de faire dans ceci tout ce que vous suggère votre sagesse ; il me semble que nous avons décidé ensemble qu’il ne fallait pas consentir à la délivrance de cette grosse. Si c’est toujours votre intention comme c’est la mienne, prenez pour ce refus les meilleurs et les plus sages motifs » + acte de comparution adressé à « M. Donatien Alphonse François de Sade à la maison de santé établie à Charenton St Maurice », 7 mai 1806, relatif à la délivrance réclamée par Renée Pélagie Cordier de Montreuil épouse séparée de corps et d’habitation du marquis de Sade, de la copie d’un acte passé par eux devant Gibert l’aîné le 23 septembre 1790, 2 pages in-8 + 14 pièces manuscrites diverses relatives à cette affaire ;

« Il me paraît monsieur que mes enfants ne prennent point du tout la route que vous leur tracez ; que signifie la continuation des poursuites et surtout ce commandement qu’ils vont me faire de payer leur mère ? je vous supplie de m’expliquer tout cela monsieur et surtout de m’éclairer de vos conseils et d’embrasser ma défense dans ce chaos où je crains bien que l’on me plonge ( ) Voici un nouveau papier de Mde Rovère. Je vous supplie de faire ce qui est nécessaire et de bien assurer que pour mon compte je ne veux que la paix que le bien et tout ce qui peut être agréable »
Sold: 2 000 €
[Littérature]
DONATIEN ALPHONSE FRANCOIS MARQUIS DE SADE (1740-1814)
5 L.A.S., [asile d’aliénés...
Lot 250
Lot 251
[Cartes à jouer]
CARTES DE COUR A JOUER SOUS L’EMPIRE, 1807
Jeu de cartes dit « Wallenstein » composé de 52 cartes à jouer, complet (13 couleurs de chaque), eau-forte et pointillé, couleurs au pochoir, d’après Wilhelm Christian von Faber du Faur (1780-1857). Édité chez Johann Friedrich Cotta, Tubingen, 1807. Sur l'As de trèfle " « A Tubinge / chez J.G. Cotta, Libraire », 9,7 cm x 6,8 cm. Avec livret/règle du jeu plié « Karten-Almanach ». Dans une boite cartonnée (manque) 11 x 7,5 cm.

Publiées sous forme d'almanachs, les cartes de cour de ce jeu d'almanachs ont été conçues d’après les personnages de la trilogie de la pièce de Friedrich Schiller, "Wallenstein". Chaque carte correspond à l'une des 52 semaines de l'année.

Johann Friedrich Cotta, est à la tête vers 1804 de la maison d'édition J.G. Cotta (son grand-père) de Tobingen en Allemagne. J. F. Cotta a continué de produire une série de six almanachs de cartes à jouer dans les années successives de 1805-1811, avec un nouveau jeu apparaissant dans toutes ces années sauf en 1808.
« En 1804, J. C. Cotta, un éditeur et libraire de Tobingen, en Allemagne, a produit la première série de cartes de transformation qui a été publiée en tant que véritable jeu de cartes à jouer... Cette forme d'art a probablement commencé comme un jeu de salon à la fin du XVIIIe siècle pour le divertissement de dames et de messieurs, mais depuis lors, les cartes de transformation sont devenues l'une des créations de fantasy les plus populaires aux cartes à jouer et présentent souvent un haut niveau d'art créatif et de compétence » [Whittle, WOPC, 2014 (2019).
Sold: 1 400 €
[Cartes à jouer]
CARTES DE COUR A JOUER SOUS L’EMPIRE, 1807
Jeu...
Lot 251
Lot 252
[Vendée - Bretagne]
JOSEPH-MARIE MENGUY DE GUERLEZAN (1781-?), UN BRETON ROYALISTE DEVENU UN FERVENT DÉFENSEUR DES CHOUANS VENDÉENS
Réunion de + de 95 L.A.S. et L.S., 1820-1838, adressées à Joseph-Marie Menguy de Guerlezan, formats divers, en provenance des nombreux cabinets ministériels et des maisons princières (Dauphin et Dauphine, duc de Bordeaux, d’Orléans et de Bourbon), répondant aux demandes de secours et de sollicitations de placement, dont :
• 5 L.A.S., 1825-1829, Charles comte de Sapinaud de la Rairie (1760-1829), général chouan des Guerres de Vendée, succédant au général de la Rochejaquelein à la tête de l’armée catholique et royale de Vendée, dont une émouvante lettre écrite au château de Sourdy à la Gaubretière (Vendée), 21 juillet 1829, vingt jours avant son décès, passant le flambeau à Menguy de Guerlezan
• Correspondances relatives à la délivrance de la remise de la Légion d’honneur à l’abbé Bertaud, curé de Legé, dont 2 L.A.S., Paris, 2 et 3 septembre 1829, René Menoust (1782-1856), abbé, missionnaire de France et chanoine honoraire de Chartres et de Luçon
• Nombreuses lettres signées de ministres en réponse à des demandes de secours, 1829-1830, dont L.S., 28 novembre 1829, Jules prince de Polignac (1780-1847), président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères
• L.A.S. et L.S. de personnalités religieuses et civiles : Louis Jules François Joseph d’Andigné de Mayneuf, évêque de Nantes (1820) ; demande de l’appui du maire de Donges pour obtenir un vicaire pour sa paroisse (1821) ; abbé Célestin Bizeul, curé de Vertou pour le rermercier de son appui pour l’ouverture du petit séminaire (1822) ; Charles Mathurin Bodinier, vicaire général du diocèse de Nantes (1822 et 1823) ; Antoine-Athanase Roux de La Borie, royaliste (1823) ; Marie Françoise Durfort de Civrac, dame d’atour de Madame Victoire et veuve du marquis de Donnissan de Citran, guillotiné en 1794 comme gouverneur du pays conquis par les Vendéens (1823) ; Mathieu de Montmorency-Laval (1766-1826), ministre et académicien (1825) ; Jean-Marie-Dominique de Poulpiquet de Brescanvel, évêque de Quimper (1829) ; Joseph-Michel-Jean-Baptiste-Paul-Augustin Micolon de Guérines, évêque de Nantes (1830) ; Ange Hyacinthe Maxence baron de Damas (1830) ; etc.
Joint : 2 gravures lithographiées des généraux vendéens François Athanase Charrette de la Contrie et d’Henri de la Rochejaquelein, 22 x 14 cm.
Sold: 240 €
[Vendée - Bretagne] 
JOSEPH-MARIE MENGUY DE GUERLEZAN (1781-?), UN BRETON...
Lot 252
Lot 253
[Eure]
Famille de la Porte, château du Pinson près de Nonancourt

Correspondance passive, env. 55 L.A.S., 1813-1883, adressées à Gaspard comte de la Porte chevalier de Saint Louis, seigneur de Pinson, maire d’Illiers-L’Evêque et conseiller général (1778-1848) et à son fils Léopold de la Porte (1803-1886) officier démissionnaire au lendemain des troubles de la Vendée de 1832, propriétaires du château de Pinson à Illiers-L’Evêque (Eure). Conservées dans une boite en bois de palissandre.
Dont une dizaine de lettres, 1829-1832, écrites du comte de la Porte à son fils sous-lieutenant au 54e de ligne puis lieutenant au 51e de ligne, y évoquant les troubles subis par le comportement des deux fils cadets du comte : « [26 janvier 1831] ( ) depuis deux ans il n’y a d’indignités qu’il nous ai fait éprouver, sans vous, votre sœur et la famille il serait aux fers : revenu du régiment depuis le 29 juillet 1830, il ne daigna pas mettre les pieds à la maison où il avait voulu frapper sa mère en mon absence au dernier semestre. Il a resté à Nonancourt à l’auberge où il a laissé 147 francs de dettes et s’est fait mépriser par son inconduite, il a retiré son frère de la maison pour l’associer à ses débauches, ils ont été à la Rouge Maison s’emparer du château où ils ont voulu tuer le concierge ( ) ont été tous deux chez leur oncle M. de Bois-Anzeray le menacer avec des fusils, ils ont dit qu’ils feraient feu sur leur père et mère et sur la gendarmerie. L’aîné vivait publiquement avec la Boisset qui a eu un enfant mort depuis, Achille allait voir une fille Delage ( ) se disputaient se battaient en se reprochant leur conquête ( ) Enfin l’ainé ayant été arrêté à Evreux où il a fait 275 francs de dépenses et autres dans les cabarets, le juge d’instruction a fait une enquête et fait assigner votre mère et moi, M. Renard et des amis nous ayant priés de ne pas les mettre en cour d’assises par égard pour ceux qui se conduisent bien, nous avons pardonnés. Mais revenus à la maison où ils s’occupaient de chasse avec tous les braconniers, jour et nuit, ils ont un jour enfoncé la porte de ma chambre et nous avons été prévenus de menaces et d’attentats contre nos personnes. Achille a été détenu comme mineur pendant 3 mois, il n’est pas revenu à la maison depuis, il avait cassé les portes de la Rouge Maison avec des bandits avec lesquels il s’associât et introduisit des filles publiques d’Evreux dans le château, il allait se souler dans les bouchons  »
Sold: 70 €
[Eure]
Famille de la Porte, château du Pinson près de Nonancourt...
Lot 253
Lot 256
[Empire]
Certificat de relique des cheveux de l’empereur Napoléon Ier

P.A.S., Paris, 31 août 1854, Chrétien Winneberger, capitaine bavarois en retraite, 1 page in-4, sous cadre, 37 x 30 cm.
Curieux certificat relatant le parcours d’une mèche de cheveux coupées après la mort de l’empereur Napoléon Ier pour être conservée et dispersée comme reliques.
« C’était le 25 juillet 1822 lorsqu’en entrant chez Mme la duchesse de Saint Leu ( ) j’ai remarqué sur le bureau une mèche de cheveux. Je me suis permis de m’informer sur l’origine de ces cheveux et madame la duchesse m’a répondu que ce sont des cheveux du Napoléon, qui lui ont été coupés après sa mort et apportés par le général Gourgaud ( ) J’ai osé demander une minime partie de ces cheveux et j’ai l’obtenu. Vous recevez de ces cheveux à peu près le tiers part, et je désire qu’ils vous servent de talisman. Bach, 1er novembre 1831, Stockmar.
Les cheveux désignés dans ce certificate que j’ai reçu de M. C. Stockmar, se trouvent à présent dans la possession de l’empereur Napoléon III à l’exception de trois, que j’ai retenu et un de ceux je donne à un vieux camarade monsieur le capitaine Franc. Jacques Delaforge. Pour la vérité avec sa parole. Paris, 31 août 1854, Chrétien Winneberger » avec cachets de cire rouge.
Christian Winneberger, de Wallerstein (Bavière), ancien officier disgracié de l’armée bavaroise, est connu pour avoir volé le célèbre moulage en cire du masque mortuaire de l’empereur Napoléon Ier réalisé par le docteur Arnott. Le masque dit d’Arnott avait été vendu au roi de Wurtemberg, beau-père de Jérôme Bonaparte, pour 3000 livres sterling, puis volé dans son palais en 1827.
Le masque ne réapparaît qu’en 1855 à Londres, où est installé le capitaine Winneberger avec son épouse, major dans la British German Légion. Le masque en cire apparut le 14 avril 1855, photographié dans Illustrated London News, avec l’adresse londonienne de son vendeur, celle du capitaine Winneberger. Arrêté mais relâché faute de preuve, Napoléon III ayant eu connaissance de ces événements paya la caution de 4000 livres sterling, et en échange devient ainsi propriétaire de la relique.
Sold: 350 €
[Empire]         
Certificat...
Lot 256
Lot 259
[Militaria Touraine]
Journal manuscrit d’un soldat tourangeau, guerre franco-prussienne de 1870
« Ma vie militaire », 2 registres manuscrits, 1869-1870, 146 et 48 pages in-4, écrits à la plume et richement illustrés de dessins à rehauts d’aquarelles, composés par Jean Godeau, soldat au 76e régiment d’infanterie, né le 30 juillet 1848 à Nazelles-Négron, fils de Jean Godeau vigneron et d’Augustine Doucet domiciliés à la Cressonnière, vallée de la Vaugade à Nazelles-Négron.
Aussi vigneron, Jean Godeau fils épouse à Nazelles-Négron en 1884 Silvine Lasneau.
Rare récit écrit et illustré de dessins « naïfs » par un conscrit issu du milieu viticole tourangeau, à l’expression et à l’orthographe approximativement maîtrisées, relatant de façon détaillée son parcours militaire d’octobre 1869 à octobre 1870, témoignant notamment du siège de Metz en août 1870 vécu de l’intérieur et de l’épisode de la famine subi.
« Départ : J’ai partis un dimanche à sept heurs du matin le 17 octobre 1869, partis dudit lieu nommée la fontaine de la Cressonnaire commune de Nazelles canton d’Amboise département d’Indre-et-Loire chef-lieu Tours. Ma feuille de route pour me rendre à Tours indiqués se qui suit : appelé comme inscrit sous le n°176 de la liste du contingent du département d’Indre-et-Loire (clase 1868). Est de se rendre à midi à la casernne des Récollay (Tours). Hélas il fallait partir l’heurs était sonnée et la feuille de route à la main, hélas j’avais le cœurs serrés et c’était bien juste si les larmes ne voulais pas s’échappé de mais s’yeux ( ) quitter la maison paternel le lieu qui mas vait vus naître, hélas pour peut-être aller mourir sur la terre étranger. Mais hélas il fallait partir, la patrie m’appelé il était juste que j’obéisse ( ) me voilas partis, accompagné de mon père et d’un cousin germain et de deux de mes camarades ( ) jusqu’à Noizay où j’ai trouvait un jeune soldat un nommé Gronié qui était après déjeuner chez le nommé Bonnigal l’aubergiste, il était avec plusieurs de c’est camarades. M. le curé Chattain était après prendre un ver de vin avec eux et quand il appris que nous s’éttions de Nazelles, il dit à l’aubergiste M. Bonnigal raportait une autre bouteille de vin bouché ; voilas un bon ecclésiastique du moin » Départ de Tours ; arrivée à Avignon ; départ d’Avignon ; arrivée à Dijon ; arrivée au camp de Châlons ; Guerre contre la Prusse ; départ du camp de Châlons ; arrivée à Saint Avold ; arrivée à Forbach ; prise de Sarrebruck ; bataille de Forbach ; les éclaireurs prussiens ; un soldat en poste avancé ; arrivée au château de Mercy-les-Metz ; bataille de Borny ; bataille de Rézonville ; la nuit du 16 au 17 août 1870 ; mouvement en arrière ; bataille de Gravelotte ; les héros de Gravelotte ; Ordre de Bazaine ; jour du 26 août ; Siège de Metz ; bataille de Sainte Barbe ; le 1er septembre 1870 ; Bruit ; Famine ; Combat de Peltre ; journée du 11 octobre 1870 ; etc.
Sold: 1 900 €
[Militaria   Touraine]      ...
Lot 259
Lot 261
[Guerre 1870-1871 – Commune de Paris] 1000-2000
MANUSCRIT INEDIT D’ALPHONSE VANDEN CAMP, ANARCHISTE ET LIBERTAIRE, DURANT LA COMMUNE DE PARIS, 1871
Manuscrit titré « Souvenirs personnels pour servir à l’histoire de la Commune par Alph. Du Camp, ex-membre du Comité central de la Garde nationale de Paris et du gouvernement insurrectionnel du 18 mars », 161 feuillets in-8 écrits seulement au recto (manque la page 18 et 101, accdts).
Récit historique inédit et unique, relatant en détail les événements vécus par Alphonse Du Camp durant la Commune de Paris, divisé en 25 chapitres : 1/ Origine du Comité central ; 2/ Le coup d’état du 18 mars ; 3/ Le comité central à l’hôtel-de-ville ; 4/ La sortie du 2 avril ; 5/ Comment M. Thiers faillit être enlevé ; 6/ Le comité central et la Commune ; 7/ Basile à la rescousse ! ; 8/ Incident tragi-comique ; 9/ Quelques profils révolutionnaires ; 10/ Horrible conspiration dévoilée ; 11/ Rossel ; 12/ Au comité de salut public ; 13/ Les femmes à la préfecture ; 14/ Une nuit terrible ; 15/ De Charybde en Scylla ; 16/L’homme prédestiné ; 17/ Au feu ! ; 19/ Au onzième arrondissement ; 20/ Nouvelle arrestation ; 21/ Une intervention miraculeuse ; 22/ Les pétroleuses ; 23/ Où il sera parlé d’un poète lyrique et du café Médicis ; 24/Calme après l’orage ; 25/ Le dossier.
Alphonse Du Camp est l’un des nombreux pseudonymes favoris usités par Alphonse Vanden Camp (1833-1901) de son vrai nom, journaliste, publiciste, parolier, anarchiste devenu Communard au lendemain de l’insurrection du 18 mars 1871. Né en 1833 en Belgique, Alphonse Vanden Camp, dit Alphonse Du Camp, Abraham Désiré Varet, Jean de Renaud, De Perceval, Legrand, Camille Soubise, etc, lance à 19 ans à Bruxelles son premier journal, une feuille hostile aux élites (clergé et noblesse) et proche des idées socialistes de Charles Fourier. En 1856, il devient rédacteur en chef du « Libre Penseur » et collabore à différents journaux sous divers pseudonymes dont le « Courrier de Charleroi ». Condamnés par défaut à de la prison dans différentes affaires dont port public de faux nom, il quitte son pays natal pour s’installer à Paris où il continue de mener des affaires douteuses et écrit des textes aux éditeurs de chansons populaires sous divers pseudonymes.
En 1871, il est un membre influent du Comité central de la Garde nationale sous le nom de Du Camp, et signe en cette qualité diverses pièces importantes telles que la Proclamation du Comité central au Peuple de Paris en date du 5 avril, le décret d’organisation en date du 9 avril 1871 indiquant les diverses attributions et fonctions des cercles de bataillon, de légion, etc. Du Camp fut également membre du Conseil de la XVIIe Légion et secrétaire de la Commission municipale du XVIIe arrondissement. Arrêté pour fraude, il parvient à se disculper. Soupçonné d’être un mouchard, il est sauvé par la chute de la Commune. Le 23 avril 1873, le 6e conseil de guerre le condamne par contumace à la déportation en enceinte fortifiée. Arrêté quelques jours plus tard (ou s’étant rendu aux autorités), Vanden Camp fait sans doute la preuve de son double jeu puisqu’il est aussitôt rejugé et acquitté le 23 mai par le 4e conseil de guerre. Il rentre alors en Belgique et se retrouve encore devant les tribunaux. Il est condamné en 1874 à trois mois de prison pour usage de faux noms, malgré ses tentatives de se présenter… sous une autre identité ! En 1879, il retourne définitivement à Paris où il gagnera sa vie en composant le texte de nombreuses chansons. En 1887, il lance une éphémère revue littéraire et artistique, La Muse française. En 1892, il publie un recueil de poésies, Les Lunes bleues, sous le nom de Camille Soubise, le nom sous lequel il était désormais connu et qui paraîtra sur le faire-part de son décès en 1901.
Ce témoignage inédit de première main nous plonge littéralement au cœur de la ville assiégée, côtoyant les militants communards comme Eugène Varlin (1839-1871) « Le 17 mars au soir nous assistions tranquillement Varlin et moi, à une réunion des délégués du dix-septième arrondissement où nous étions domiciliés tous deux ; vers minuit un citoyen vint nous annoncer que des mouvements de troupe inquiétants avaient lieu et que le gouvernement préparait une attaque contre Montmartre (…) vers six heures du matin on heurta violemment à ma porte ; je courus ouvrir ; c’était Varlin déjà levé et en tenue de garde national. Je compris immédiatement à son air grave et soucieux qu’il venait m’annoncer quelque nouvelle fâcheuse (…) que notre artillerie de Montmartre était prise et les buttes occupées militairement (…) Dans la rue les passants s’abordaient avec stupeur… » ; Louis Rossel (1844-1871) « je revins en toute hâte à la mairie des Batignolles où je trouvais Rossel en train de rédiger une proclamation. Après l’avoir signée il me la tendit : Lisez me dit-il ce sont mes adieux à la Légion ! Je pris connaissance de ce factum et à mesure que j’avançais dans cette lecture, l’étonnement, la colère, l’indignation se peignaient successivement sur ma figure. (…) Dans cette étrange proclamation il reprochait aux hardes nationaux leur indiscipline, leur manque de courage et surtout leurs habitudes d’ivrognerie, il terminait en leur jetant sa démission à la face, comme une suprême injure ! Certes il y avait du vrai dans ses reproches mais était-il politique d’afficher et de révéler à nos ennemis le secret de notre faiblesse ? Assurément non. J’en fis l’observation à Rossel qui ne voulut rien entendre (…) glissa sa proclamation dans une large enveloppe à l’adresse de l’imprimeur Hennuyer (…) la tendit par-dessus ma tête au jeune Dombrowski, son aide de cap et le seul témoin de cette scène. Mais soudain me levant d’un bond je saisis la lettre au passage et tirant un révolver de ma ceinture : Colonel Rossel, m’écriai-je hors de moi, ceci est agir en traitre… je vous arrête ! (…) J’ai raconté cette arrestation de Rossel dans tous ses détails, parce qu’ils sont complètement ignorés ; les historiens de la Commune en parlent vaguement et en ignorent les motifs, comme ils ignorent du reste, tant d’autres faits intéressants, entr’autres celui que je vais vous raconter [le projet d’enlèvement d’Adolphe Thiers chef du gouvernement]... » ; son regard critique sur le Comité central « J’ai dit que la division s’était glissée au sein du comité central dont les membres se défiaient les uns des autres ; étroitement unis avant la victoire, après, comme il arrive souvent, ils se regardaient en frères ennemis. Ainsi le citoyen Assi [Adolphe Assi (1841-1886] nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville s’isolait de plus en plus de ses collègues et cherchait à substituer peu à peu son autorité à celle du Comité central (…) Grisé par le succès, aveuglé par l’ambition, dévoré de la soif des jouissances et lâchant la bride à ses convoitises malsaines, l’ancien agitateur du Creusot oubliait toute retenue et toute mesure et se croyait déjà maître du pouvoir (…) une telle situation devenait intolérable : Assi fut arrêté à son tour et remplacé par le jeune Pindy [Jean-Baptiste Pindy (1840-1917)] (…) A partir de ce moment je fus assailli par les plus sombres pressentiments. Je voyais que l’on faisait fausse route (…) J’annonçais l’intention de me retirer ; mais je dus céder aux sollicitations de mes amis, parmi lesquels se trouvaient le docteur Tony Moilin [(1832-1871)] et le capitaine Marceau ; je restai… » « On croit généralement que le comité central a fait à la Commune une opposition systématique, dans le but inachevé de ressaisir le pouvoir qu’il avait volontairement abandonné. C’est là une grave erreur contre laquelle je ne saurais trop m’élever (…) Pendant cette période agitée, je fus tout particulièrement en butte aux attaques sans cesse renaissantes et aux calomnies venimeuses de la minorité de la Commune et de ses partisans. Voici à quel propos je m’attirai cette persécution ; certain soir au Club des Batignolles, le citoyen Emile Clément membre de la Commune ayant déclaré que l’ouvrier devait remplacer le bourgeois et le déposséder, je protestai avec force contre une pareille ineptie, contre un aussi dangereux sophisme (…) Cette sortie violente causa une agitation extrême et peu s’en fallut qu’on n’en vint aux mains. Il va sans dire qu’à partir de ce jour je passai pour un réactionnaire excessivement dangereux, pour un agent de Pitt et Cobourg ! (…) on répandit contre moi dans le public les calomnies les plus odieuses (…) m’accusa d’avoir dilapidé les fonds de la municipalité pendant mon court passage à la mairie des Batignolles comme délégué du comité central ; on alla plus loin encore : on me fit passer pour un ancien agent bonapartiste, pour un mouchard de l’Empire !!!... » ; anecdote inédite au cours du vote qui se déroula au sein du Conseil de la Légion (Vergès, Fabrègue, Mulay…) ; journée du 21 mai 1871 avec l’entrée des troupes versaillaises dans Paris ; les incendies « Tout en causant de nos espérances déçues, de nos projets avortés, de cette révolution qui, dans notre pensée, devait affranchir tous les opprimés, et sui à peine à son aurore allait s’éteindre misérablement noyée dans le sang, nous approchions de la barrière du Trône (…) De ce point élevé d’où l’on découvre presque tout Paris, nous jetâmes un regard plein de tristesse sur cette ville immense, déchirée à cette heure par les fureurs de la guerre civile. Avec quelle douloureuse et profonde émotion nous contemplions le spectacle de ces incendies allumés par des mains inconnues, et qui, sur les deux rives de la Seine, lançaient vers le ciel leurs gerbes de flammes et leur noire fumée ! Ah ! si du moins elles n’avaient dévoré ces flammes vengeresses, que ce repaire de toutes les tyrannies, que ce lupanar infect, que ce coupe-gorge royal appelé le palais des Tuileries ! certes en voyant s’écrouler ces murs lépreux, en voyant s’effondrer ce dôme qui, après avoir orbité le front du premier Bonaparte, n’eut pas même l’esprit de se laisser choir, au bon moment, sur la tête peu césarienne du troisième Napoléon ; oui certes nous eussions battu joyeusement des mains ! Mais hélas ! que d’autres ruines amoncelées autour de celle-là sans compter l’hôtel de ville en feu !... » ; ses multiples arrestations « En approchant de ma demeure, j’avais été reconnu par un fruitier (…) il était allé prévenir les soldats du poste établi rue du Bac (…) il revint accompagné d’une meute hurlante composée de soldats de la ligne des marins et de gardes nationaux du quartier, portant le brassard. Cette foule atterrée de sang se jeta sur moi en poussant des cris de mort, et peu s’en fallut que je ne fusse mis en pièces sur le champ. Je m’entendais retentir autour de moi que les cris de : Tuez-le ! Fusillez-le ! A mort l’incendiaire ! A mort le pétroleur ! C’est bien répondis-je avec un sang-froid qui ne fit qu’accroitre leur fureur, fusillez-moi, c’est votre droit. Mais au moins laissez-moi embrasser ma femme et mon enfant, avant de mourir ! Des huées et des sifflets ironiques couvrirent le bruit de mes paroles. Ta femme ? Ton enfant ? elles ont été fusillées ce matin à l’école militaires ! me répondit un de ces scélérats en me mettant le poing dans le nez… » ; son sauvetage in-extrémis du peloton d’exécution ; etc.
Sold: 3 000 €
[Guerre 1870-1871 – Commune de Paris]						1000-2000
MANUSCRIT INEDIT D’ALPHONSE VANDEN CAMP,...
Lot 261
Lot 265
[Histoire]
Lot de + de 50 pièces imprimées, 18e et 19e siècles
Dont :
Lot de 35 prospectus et catalogue-spécimen de parution d’œuvres littéraires, politiques, etc
13 fascicules de chansonnettes avec partition musicale, fin du 19e - début du 20e siècle
Almanach du Figaro, 1861
Thèse de doctorat en médecine, 1858 ; Thèse de doctorat sur les fièvres typhiques, 1868 ; Dissertation sur le typhus contagieux, 1817 ;
Les étourdis ou le mort supposé, comédie par Andrieux, Paris, 1788, fascicule 56 pp. in-8
La petite gouvernante, comédie par Moreau et Gentil, Paris, 1811, fascicule 46 pp. in-8 ;
Arrêts et lettres patentes du roi, 1715-1790
Proclamation au nom du peuple français signée par Louis Grégoire Deschamps Destournelles ministre des Contributions et revenus publics, 26 septembre 1793, 3 pp. in-8
Décret de la Convention nationale relatif aux dépôts de diamants, pierres précieuses perles et autres bijoux, an II
Essai sur l’étude des épidémies par Saint-Laurens, Montpellier, 1811 ; Des convulsions ou mouvemens convulsifs par Lestrade, Montpellier, 1811 ; Essai sur la diathèse charbonneuse par Belaigue, Montpellier, 1811 ; Essai sur les herniers par Chabert, Montpellier, 1811 ; Observation sur l’ictère congénital par Béraud, Montpellier, 1817 ; Essai médico-chirurgical sur la névroprosopalgie par Roux, Montpellier, 1817 ; de l’empoisonnement en général par Couttolenc, Montpellier, 1817 ; Dissertation sur la chlorose par Audemard, Montpellier, 1811 ; Dissertation sur l’inflammation des reins par Roque, Montpellier, 1811 ; Essai sur le tétanos par Roaldès, Montpellier, 1811 ; Essai sur la fièvre puerpérale par Raget, Montpellier, 1811 ; Essai sur la vision par Breton, Montpellier, 1811 ; Essai sur l’hydarthros et les tumeurs blanches par Goize, Montpellier, 1816 ; Coup d’œil rapide sur les principales connaissances et les qualités morales du médecin par Beauclair, Montpellier, 1816 ; Considérations générales sur la chaleur animale par Thune, Montpellier, 1811 ; Quelques réflexions sur le catarrhe pulmonaire par Azaïs, Montpellier, 1825 ; Considérations sur la vieillesse par Seguin, Montpellier, 1816 ; Considérations sur l’asphyxie par submersion par Sauzet, Montpellier, 1817.
Sold: 30 €
[Histoire]
Lot de + de 50 pièces imprimées, 18e et 19e...
Lot 265
Lot 266
[Histoire]
Lot de + de 50 pièces manuscrites et imprimées, papier et parchemin, 15e au 20e siècle

L.A.S. avec enveloppe, 1901, Eugène Silvain (1851-1930), sociétaire de la Comédie-Française, adressée à « E. Avril », 1 page in-8 ; L.A.S. Louise Hartmann, actrice et épouse d’Eugène Silvain, 1 page in-8 ; faire-part de mariage du 2 juin 1896 ;
2 L.S., 1803 et 1808, Jean Bon Saint André, conventionnel montagnard (1749-1813)
3 réquisitions de transport maritime et 2 bulletins provisoire d’embarquement, Marseille, mars 1871, à destination d’Oran ;
P.S., 1767, marquis du Cambout de Coislin ;
Copie manuscrite d’un arrêt du parlement de Bourgogne du 4 février 1771 à destination du roi de France ;
12 bons de souscription à l’emprunt national, 1915-1917
2 requêtes judiciaires, 31 mai 1775 et avril 1777, de messire André Desarnaud écuyer seigneur de Saint Palais du Né (Charente), + de 95 pp. et + de 80 pp. in-4 ;
Transaction, 1637, faite par le seigneur de Saint Palais ;
2 L.A.S., 1701 et 1708, du marquis de Sainte Maure et d’Archiac ;
Contrat de mariage, janvier 1638, entre Philippe de Chesnel chevalier seigneur de Meux, Saint Germain, Vibrac, lieutenant d’une compagnie au régiment des gardes du roi et Elisabeth de Sermoize ;
L.A.S., Cublac, 19 août 1925, Jean Bouyssonie (1877-1965), chanoine et préhistorien, au sujet de liste d’ouvrages pour Maurice Reygasse, archéologue et préhistorien ;
Partie de notes manuscrites avec croquis concernant les fouilles à l’abri de Laussel (Dordogne) ;
Message du maréchal Philippe Pétain, 1er janvier 1942, tapuscrit, de 5 pp. in-4 ;
Tarif de 1787, cahier manuscrit ; Tableau comparatif des poids et mesures, 1837 ;
Congé militaire de la garde nationale bordelaise, 1791 ;
Tableau manuscrit et orné récapitulant l’effectif nominatif du 2e bataillon du 24e régiment léger de voltigeurs.
Sold: 150 €
[Histoire]
Lot de + de 50 pièces manuscrites et imprimées, papier...
Lot 266
Lot 271
JOURNAUX SATIRIQUES ILLUSTRES
La Ménagerie Impériale par Paul Hadol (1835-1875), vers 1870
La Ménagerie composée de ruminants, amphibies, carnivores et autres budgétivores qui ont dévoré la France pendant 20 ans. Paris, Au Bureau des Annonces, Au bureau de l’Eclipse, s.d. Grand in-8, 31 lithographies en feuilles à rehauts au pochoir de couleurs d’époque, chemise cartonnée à décor de papier gaufré rouge illustré au premier plat. ?+ la page de titre en feuille + Apothéose par Faustin, contrecollée sur la dernière de couv.
Recueil complet des caricatures de la famille impériale et des principaux dignitaires du Second Empire représentés sous des traits d’animaux.
Le Grelot, hebdomadaire satirique illustré, journal républicain et anticlérical, 1878-1879
+ de 100 numéros rel. en 1 vol. in-fol., n°352 (6 janv. 1878) au n°403 (29 déc. 1878) ; n°404 (5 janv. 1879) au n°455 (28 déc. 1879), complet + insertions d’autres journaux satiriques illustrés + ajouts de commentaires et légendes manuscrits sur chaque page de titre et caricatures, permettant de mieux comprendre et replacer l’image dans le contexte politique de l’époque.
Exemplaire unique. T.B.E.
85 Croquis saintongeais ou Saintongeoisiana, vers 1876-1877, dessinés par Barthélémy Gautier (1846-1893), caricaturiste humoristique originaire de Pons (Charente-Maritime), état moyen à B.E. ;
La Jeunesse Amusante, journal bi-hebdomadaire, n°1 au n°70 (1897), complet, ill. par Caran d’Ache, Guydo, Pencil, Draner, etc. B.E. à T.B.E.
Sold: 80 €
JOURNAUX SATIRIQUES ILLUSTRES
  La Ménagerie Impériale par Paul Hadol...
Lot 271
Lot 272
LE PELE-MELE, JOURNAL HUMORISTIQUE HEBDOMADAIRE, 1898-1908
14 vol. rel. in-4

Ill. principalement par Benjamin Rabier, mais aussi par Léon Kern, Georges Omry, Haye, Luc Leguey, O'Galop, Valvérane, Kotek, Maurice Mottet, Carsten Carven, André Hellé, Alex, Albert Robida, Radiguet, Marcel Capy, etc.

(1 vol.) n°21, 38, 41, 51, 52 pour l’année 1898 ; n°1 (1er janv. 1899) au n°53 (31 déc. 1899) ;
(1 vol.) n°46 (12 nov. 1899) au n°53 (31 déc. 1899) ; n°1 (7 janv. 1900) au n°52 (30 déc. 1900) ;
(1 vol.) n°25-26, 29-45 pour l’année 1899 ; n°1-22 et 24 pour l’année 1901 ;
(1 vol.) n°40 (1er oct. 1899) au n°51 (17 déc. 1899) ; n°8 (25 févr. 1900) au n°52 (30 déc. 1900) ; n°1 (6 janv. 1901) au n°52 (29 déc. 1901) ; n°1 (5 janv. 1902) au n°37 (1er sept. 1902) ; n°1 (5 janv. 1903), incomplet ;
(1 vol.) n°1 (7 janv. 1900) au n°52 (30 déc. 1900), incomplet ;
(1 vol.) n°1 (6 janv. 1901) au n°52 (29 déc. 1901) (qqs pages manquantes) ;
(1 vol.) n°1 (5 janv. 1902) au n°52 (28 déc. 1902), couv. éditeur ;
(1 vol.) n°1 (5 janv. 1903) au n°52 (27 déc. 1903) ;
(1 vol.) n°1 (3 janv. 1904) au n°52 (25 déc. 1904) ;
(1 vol.) n°1 (3 janv. 1904) au n°52 (25 déc. 1904) (mque page 2-3 au dernier numéro) ;
(1 vol.) n°1 (1er janv. 1905) au n°53 (31 déc. 1905) ;
(1 vol.) n°1 (7 janv. 1906) au n°52 (30 déc. 1906) ;
(1 vol.) n°1 (5 janv. 1908) au n°52 (27 déc. 1908). ;
(1 vol.) varia 1899-1901.

Joint 29 numéros dépareillés, 1901-1916.

Etat moyen à T.B.E.
Sold: 150 €
LE PELE-MELE, JOURNAL HUMORISTIQUE HEBDOMADAIRE, 1898-1908
14 vol. rel. in-4

Ill. principalement...
Lot 272
Lot 275
JOURNAUX SATIRIQUES ILLUSTRES

LA REVUE COMIQUE à l'usage des gens sérieux. Histoire morale, philosophique, politique, critique, littéraire et artistique de la semaine. n°1 novembre 1848 au n°38 décembre 1849. Paris, Dumineray/Au Bureau de la Revue comique, [1848-1849]. 2 parties en un volume, rel. in-4 édit. percaline chagrin vert, filets et tr. dorés. Collection complète des 38 livraisons de cette revue satirique et humoristique, illustrée d'un grand nombre de vignettes dans le texte et à pleine page gravées sur bois d'après Bertall, Otto, Lorentz, Nadar, etc.
Ex-libris « Henri Monnier »

« La Revue comique était surtout dirigée contre Louis-Napoléon, et avait pour objet de soutenir la candidature du général Cavaignac » (Hatin, p.494).

Bel exemplaire, ex-libris « Henri Monnier », le célèbre illustrateur et acteur qui inspira Honoré de Balzac ;

LE RIRE, JOURNAL HUMORISTIQUE. 3 vol. : n°1 du 10 nov. 1894 au n°52 du 2 novembre 1895, n°231 du 6 juillet 1907 au n°397 septembre 1910, n°435 du 3 juin 1911 au n°499 du 24 août 1912 (incomplets, dépareillés, bon état à état moyen (déchirures, plis).
Joint : 2 ex. n°16 23 février 1895 et 1 ex. n°12 26 janvier 1895 illustrés par Toulouse-Lautrec ; 1 ex. Le Bouffon n°93 10 nov. 1867 ; 1 ex. La Lune n°66 9 juin 1867.

PETIT JOURNAL POUR RIRE, aux bureaux du journal amusant, du musée français-anglais et des modes parisiennes / direction Charles Philipon ; rédacteur en chef Nadar.
n°53 au n°104 et n°175 au n°200 (incomplet, manques, accdts) Rel. in-4 demi-chagrin (en l’état).
Sold: 100 €
JOURNAUX SATIRIQUES ILLUSTRES

  LA REVUE COMIQUE à l'usage des...
Lot 275
Lot 280
FAUSTIN BETBEDER DIT FAUSTIN (1847-1914), GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Réunion d’env. 245 feuilles volantes, , formats divers, B.E. à T.B.E., certaines contrecollées sur feuillet, dont :
8 séries complètes : Les hommes d’église, série complète, n°1 à 4, env. 34,5 x 27 cm (petites déchirures en marge) Figures contemporaines/Figure de cire, série complète, n°1 à 4, 35 x 26 cm (déchirure) ; Les hommes du jour, série complète, n°1 à 3, 27,5 x 17,5 cm ; Nos Grrrands généraux, série complète, n°1 à 4, 35,5 x 26,5 cm, dont 1 pl. contrecollée sur feuillet ; Actualité, Maître et valet et La suite aux valets, série complète, 52 x 38,5 cm (pli central, petite déchirure et petit mque coin haut droit) ; Le Musée Homme ou le jardin des Bêtes, série complète, n°1 à 16, env. 32,5 x 24 cm ; Paris bloqué, série complète, n°1 à 24, env. 32 x 25 cm (rest. à 1 pl., petites déchirures en marge à qqs pl.) ; Les femmes de Paris assiégé, série complète, n°1 à 8, env. 32,5 x 24,5 cm.
Imprimées par Coulboeuf, 97 passage du Caire à Paris et divers Deux rois : Deux dames ; Les Masques (petite déchirure) ; Lettre de Géromé à Catherine ; Lettre du moblot ; Actualité : Aux tranchées !... aux tranchées !... ; Qui-est-ce qui disait donc q’l’ouvrage n’allait pas ! ; Bien rugi lion ! ; Proclamation du roi de Prusse ; Les 1000 binettes ; Têtes de pipe, la famille Robert-Macaire (1 en N&B, 1 en couleurs) ; L’oiseau à guillaume ; Les papiers de l’Empire ; Môsieu Porichinelle (petite déchirure) ; Robert-Macaire ; Sa Majesté ou l’habit ne fait pas le moine ! (1 en N&B avec petite déchirure en marge et tâches ; 1 en couleurs marges courtes) ; etc ; Deforêt & César/imp. Talons : Actualités, Un cosaque ravissant ! (2 ex.) ; Saillant édit. : La mare au diable, Les fils de Satan !, 60 x 44,5 cm ; série Les Femmes de paris assiégé, n°1 à 8 ; Chez Grognet imp. Edit. : Actualité n°29 Oh là là malheur ; Actualité n°30, Badingue le Truand (petites déchirures) ;
Imprimées par la Maison Barousse impr.-lithogr. cour du commerce Saint André à Paris et divers dont : Le châtiment, la seule colonne ; La Princesse Mathilde ; Les femmes d’église, Isabelle de Bourbon ; L’abbesse de Longchamps, Eugénie d’Espagne ; Les hommes d’église : Louis Veuillot ; Le révérend père Jules Favre ; Le jésuite Pinard ; Le vieux singe savant ; Une scène de brigands (en l’état) ; Les Trois Grâces ; Actualité, si l’on écoutait cas S atanées Républiques ; Actualité, pauvre Colombe ! (rouss.) ; Actualité, la république saura bien leur échapper ; Le carnaval de cette année ; Clément Thomas ; Aux gardes nationaux de Paris, le commandant qu’il faut Garibaldi ; 1871 (petits déf.) ; Figure de Sire, Monsieur ! ; Figure de cire, Madame ! ; 14 ex. de la série Le Musée-Homme, tous différents ; Les nouveaux impôts ; série Paris Bloqué, n°11 à 23 ; etc ;
Imprimées par la Maison Lemaine et fils impr.-lithogr., 61 rue de Cléry à Paris et divers dont : St Pierre et St Badingue (2 ex. dont 1 à marges courtes) ; Le Sire de Fisch-Ton-Kan ; La charité s’il vous plait ; De Profundis ; Un animal à l’engrais ; Eugénie ou la nouvelle Susanne au bain ; L’Aquarium ; Le lièvre ; Grandeur et décadence ; Un sombre polichinel ! ; Actualités, se demandant encore s’il va faire une dernière trouée ; Actualité, comment sortira-t-il de là !; Jadis et aujourd’hui (2 ex.) ; Grandeur et servitude militaire (2 ex. dont 1 à marges courtes) ; La clef de la situation ; Un cabinet ; Les melons (2 ex.) ; Entre diplomates ; La mère Thiers ; Les lapins d’Orléans ; Actualité, Peuple ! Défie-toi de ce plâtre ! ; Actualité, Thiers et la République ; Actualité, le frère à Arthur ! ; A Augusta impératrice de toutes les Prusses ; Etrennes utiles ; Victor Hugo ; Les élections en 1871 ; Badingue chez le bon dieu ; Figures contemporaines, Le Généralllll Changarnier ! ; Figures contemporaines, Thiers ; 5 ex. de la série Nos grands généraux : Ducrot, Garibaldi, Chanzy, Vinoy ; 2 ex. de la série Le Musée comique ; série Paris bloqué, n°1 au n°10 ; série Tableau de Paris , n°1 à 3 ;
Chez Duclaux 21 place du Château d’Eau/Dépôt Madre : Mr Polichinel ; Le singe ; Une charge ; Les châtiments ; La dynastie des Troppmann ; Actualités, Elle me résistait.. je l’ai assassinée !; Actualité, Le manque complet d’appartement
Sold: 450 €
FAUSTIN BETBEDER DIT FAUSTIN (1847-1914), GUERRE DE 1870-1871 ET LA...
Lot 280
Lot 281
SERIES COMPLETES ET FEUILLES VOLANTES ILLUSTREES, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Jules Renard dit Draner (1833-1890), Souvenirs du Siège de Paris. Les Défenseurs de la Capitale. [Suivi de] Paris assiégé. Vie parisienne. [Suivi de] Les Soldats de la République. L'Armée française en Campagne.? Paris, Au Bureau de L'Eclipse, [1871-1872]. In-4 rel. ½ chagr. rouge, 2 ff. (titre) et 31 pl., 2 ff. (titre) et 31 pl.- 2 ff. (titre) et 31 pl. Complet des 96 pl. en couleurs montées sur onglets (qqs rouss., rest. à 1 pl.) B.E. à T.B.E.
Réunion de 7 séries complètes, soit 42 lithographies au total, formats divers, certaines contrecollées sur feuillet, B.E. à T.B.E. : Achille Belloguet : Pilori-Eternel, 3 lith. en couleurs, série complète, env. 32 x 23 cm ; Victor Frédéric Coindre : Musée satirique, série complète, n°1 au 5, env. 34 x 25 cm ; E. Courtaux : La Grande Crucifiée !!!, série complète n°1 à 9, env. 34 x 26,5 cm ; Faustin : Les femmes de Paris assiégé, série complète, n°1 à 8, env. 32,5 x 24,5 cm ; Paul Klenck : Panorama comique, n°1 à 4, série complète, env. 31 x 22 cm ; F. Telliap : Croquis du jour, 3 lith. en N&B, série complète, env. 35,5 x 26 cm ; Untel : 10 lith. en couleurs, production complète d’après Berleux, env. 34 x 26 cm.
Paul Hadol (1835-1875) : Nouvelle Carte d'Europe dressée pour 1870. Célèbre carte d'Europe satirique et anthropomorphe pour l'année 1870 Lithographie sur papier vélin à rehauts de couleurs d’époque, impr. par Vallée, 16 rue du Croissant à Paris, toutes marges, 43,5 x 61,5 cm (rest. avec perte de quelques mots dans la légende) ; La complainte de Badinguet [chanson], 34 x 48 cm (petits défauts) ; Série La Ménagerie impériale, incomplet, 23 n°/31, formats et états divers.
Sold: 200 €
SERIES COMPLETES ET FEUILLES VOLANTES ILLUSTREES, GUERRE DE 1870-1871 ET...
Lot 281
Lot 283
CHARLES-LOUIS DE FRONDAT (1846-1903), DIT FRONDAS ET DIT JUVENAL, ET PAUL KLENCK (1844-1919), GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Importante et rare réunion de + de 200 lithographies, en majorité en couleurs d’époque, certaines contrecollées sur feuillet, très bel état dans l’ensemble.
Dont Frondas : Paris garde nationale. Souvenir des 2 sièges. Série complète des 10 lithogr. en couleurs, 32 x 25,5 cm ; Napoléon Le Petit, Au bagne ! Misérable, 3 ex. aux coloris différents, formats divers ; Les gaités de Badinguet , 32 x 23 cm ; Les voyageurs pour Cassel en voiture , 2 ex., 35 x 27,5 cm et 32 x 23 cm ; Souvenirs & regrets ; 2 ex., 35,5 x 27,5 cm et 31 x 24 cm ; Grandeur & décadence, un navire en détresse, 2 ex., 34,5 x 26 cm ; Le nouveau Job, du chlore ! du chlore !, 36 x 27,5 cm ; Rentrée triomphale de Badinguet, 2 ex, 27 x 34,5 et 26 x 33,5 cm ; En 1848, pas le sou , 3 ex., 35 x 27,5 cm ; En 1870, les avons-nous assez tondus, les malheureux !, 2 ex., 36,5 x 27 cm ; Dernier espoir , 2 ex., 26 x 34 et 26 x 35,5 cm ; La Cour de Willemshoe , 2 ex., 36 x 27 et 32 x 23 cm ; Un bain de sang !..., 23 x 32 cm ; Le club des patineurs , 2 ex., 36 x 25 et 32 x 25,5 cm (petit mque) ; Dégommé !..., 2 ex., 32,5 x 25 cm ; La loge de Clarisse , 31,5 x 24 cm ; Revue rétrospective l’Arcadie , 2 ex., 36,5 x 27 et 34 x 26,5 cm ; En vedette , 2 ex., 30 x 22,5 cm ; Le parlement croupion , 23,5 x 30,5 cm (rest.) ; etc.
Klenck : Le plan Trochu (document historique) , Badinguet gendarme, 2 ex. (1 en N&B et 1 en couleurs), 34,5 x 26 et 32,5 x 26 cm ; Restauration pontificale, plan de Charrette (en N&B) ; La Résurrection ; Versailles ; Le père Thiers (petites déchirures) ; Le paladin paladines ; Le Nouveau Mangin (petit mque en marge) ; Une séance à la Chambre ; La famille Badingue ou les derniers beaux jours (en N&B) (petites déchirures en marge) ; Le faussaire (petite déchirure) ; Un mauvais rêve du Père Guillaume ; La St Guillaume ; La Boue ; Le Maudit, 43,5 x 30 cm (petits déf.) ; Monseigneur Darboy archevêque de Paris assassiné ; La France trahie : Vous pouvez entrer il dort ; 29e proclamation désespérée du Fou Guillaume , 44,5 x 29 cm (petits déf.) ; Garibaldi approvisionne son armée ; Les premiers exploits de Bonaparte ; Souscription républicaine ; La force lutte avec le droit ; Qui aime bien châtie bien (en N&B) ; Nos sauveurs !... (en N&B) ; Les Prussiens après l’attaque, venez donc goûter ; Les Prussiens après l’attaque, Bataille du ; Augusta monte à sa tour, Guillaume ne revient pas ; Le mat de cocagne politique 1871 ; Pauv’ Badingue, Dégommé ! (en N&B) ; Actualités n°1, Dernier degré de l’échelle impériale ; L’homme à la perche ; Nouvelles de Versailles ; Actualité, Le retour du vainqueur ; Actualités, l’armée de la Loire met les Prussiens en déroute (en N&B et en couleurs) ; Actualités, Père et fils ; Actualité, la Débâcle ; Le départ de la Commune et de ses communiants ; Actualités, c’est y pour l’enfant ; Actualités,; Les trois Larrons ; L’archi-monseigneur ; Les valets de l’Empire n°1 ; Hure III ; Un pétroleur ; Une pétroleuse ; Musée burlesque n°1, Faust et Marguerite ; Musée burlesque n°2, Les absents ont tort ; Musée Burlesque n°3, Condamné à ; Panorama anti-bonapartiste n°1 ; Panorama comique, n°1 à 4, série complète ; série La Commune, env. 27,5 x 18 cm, incomplet, page de titre et 43 portraits charges (sur 74) + 3 doublons ; Série Actualités en vente chez Grognet, n°13, 14, 19, 25, 44, 45, 48, 49 ; L’éducation d’un prince par Mme de P ; Une soirée aux Tuileries, on attend ces messieurs.
Sold: 300 €
CHARLES-LOUIS DE FRONDAT (1846-1903), DIT FRONDAS ET DIT JUVENAL, ET...
Lot 283
Lot 285
FEUILLES VOLANTES ILLUSTREES, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Importante et exceptionnelle réunion d’env. 155 lithographies, en majorité en couleurs d’époque, certaines contrecollées sur feuillet, sans doubles, très bel état dans l’ensemble, documents rares :
Alix (attribué à), 1 pc ; Allard-Cambray (Célestin) (1840-1881), 5 pc ; Bar (G.), 10 pc ; Bertall (Albert d’Arnoux dit) (1820-1882) 19 pc de la série « Types de la Commune, 6 pc de la série « Les types de la Commune » ; Bibi et Lolo, 2 pc ; Boutet (Henri, dit Paul Roga) (1851-1919) 8 pc ; Brutal : 4 pc ; Cham (Amédée de Noé dit) : série Les Folies de la Commune, page de titre, n°7-13, 15-19 ; Le revers de la médaille de Sainte-Hélène ; Soldats ! il fait très froid… ; Chouquet (L.) : Les Résultats… ; Courtaux (E.) : série La grande crucifiée !!!, n°2, 5, 6, 7 et 9, env. 32 x 25 cm ; Derville (Henri) : 1793-1870… ; Draner (Jules Renard dit) (1833-1900) : La guerre à la prussienne… ; série Paris assiégé, n°2, 14, 22 et 23 ; série Souvenirs du siège de Paris, page de titre, n°4, 6, 8-12, 17, 19 et 20 ; L’homme à la boule… ; Dreux (A.) 4 pc ; Dupendant (Alexandre) 5 pc ; Dutasta (Jean Aristide) (1828-1871) : 3 pc ; Flambart 11 pc ; Gaillard : Un cochon engraissé pendant 20 ans pour le roi de Prusse, Gadola édit. à Lyon, en N&B ; Gaillard fils 3 pc ; Gastineau 2 pc ; Gill (André) 6 pc ; en vente chez Grognet, dessinateurs et formats divers : Actualités n°4, 6, 12, 15-17, 20, 23, 35, 38, 44, 45, 74, 76, 78, 84 ; Types du jour n°2, 3, 6, 7, 9 ; Affiliation de Badinguet, La Belle Marguerite ; Herluison : 4 pc ; Kretz 3 pc ; Ladreyt (Eugène) (1832-1898) 2 pc ; Lejeune 2 pc ; Mailly (H.) : série Le Pilori, en N&B : n°3 Schneider assassin du Creuzot ; n°6 Granier de Cassagnac bourreau des cranes n°6 ; Le monstre Bismarck… n°7 ; Guillaume le Poivreau… n°8 ; de Marcilly (G.) : série Agonie de la Commune, n°1 au n°16 (mque 5, 9, 13 et 14) ; Martin & Rey édit. : Badinguet est conduit en voiture découverte à sa nouvelle habitation… (vieux cheval de Réforme !!!!), en N&B, rarissime ; Mathis (F.) : Une page d’histoire, Le couronnement de l’édifice ; n°1 Promettre et tenir, La République du Citoyen Thiers ; n°2 La Vérité… ; n°3 A chacun selon ses œuvres… ; n°4 La Dernière étape ?... ; n°5 Une séance en partie double… ; n°8 Vieilles Guenilles… ; n°2 Le baiser de Judas ; Michel (J.) : Actualité Grognet n°61 ; Actualité Grognet n°62 ; Mordret imprimeur : série La Commune par « E.C. », 22 pl. sur 35 ; Morin (L.-C.) : Retour du voyage des pays des neutres !!! en N&B, contrecollé sur feuillet ; La Boutique à 13 sous… ; Nérac (Henri) dit Xiat 5 pc ; Paul (L.) : Casse-tête républicain, Bonnet phrygien ou les 4 têtes déchues ; peu courant ; Pealardy (G.) & Grandperret série en N&B éditée par Lefebvre lithographe passage du Caire, 6 pl. sur 8 ; Dis donc Bismarck il me semble que nous commençons à pêcher..; Qu’est-ce qu’Augusta va dire ?..., 29,5 x 25 cm ; Pépin : 3 pc ; Pipp 3 pc ; Poudre et Matigo 3 pc ; Schérer (Léonce) (1827-1876) : série Souvenirs de la Commune, n°1, 3, 5, 10, 20-27, formats et états divers ; Seguin (P.) : Bismarck dentiste de sa Majesté Badinguet !!!..., en N&B ; Stick : 3 pc ; Stock : Appel à la conciliation ; Garibaldi ; Tante Duchêne ; Enfoncé le Prussien !!! ; Echec au Roi !!! ; Le pot de fer et le pot de terre ; Bismack-Tartuffe ; Talons (Patrioty) : Marche des Prussiens sur Paris, 21 octobre 1870 ; Apportant son bilan à la Société des Dégommés réunis ; Lançant son manifeste au peuple français ; Qu’un sang impur abreuve nos sillons !!! ; Les aventures illustrées (sinon illustres) de Louis Verhuel dit Bonaparte ; La meute allemande à la curée ; Les spectres !!! pourquoi nous avoir fait tant souffrir ; Pas ici général votre place est à la barre de l’assemblée ; Telliap (F.) : Croquis du jour n°1 et 2 ; Théo : Le pouvoir, comment on y entre – comment on y sort… ; Vésinier et Razoua de la série Les hauts dignitaires ; etc.
Sold: 320 €
FEUILLES VOLANTES ILLUSTREES, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE...
Lot 285
Lot 286
W. ALEXIS, BAUDET, BAYLAC, BELLOGUET ET BRUTAL, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Rare réunion de 70 lithographies à rehauts de couleurs d’époque et en noir et blanc, B.E. à T.B.E. Peu courant.
Dont W. Alexis : Loin du Monde, révérende Eugénie de Montijo, 35,5 x 27,5 cm ; Nos despotes En famille !, 33 x 25 cm ; Un Prétendan , 33 x 25 cm (rousseurs) ; Le retraité de Wilhemshohé, 32 x 25 cm (petite déchirure) ; Actualités, A pas peur Guillaume, 36 x 27 cm ;
Actualités, Jules Favre - Trochu et son plan, 35,5 x 27 cm ; L’embarras d’une proclamation, 31,5 x 23,5 cm ; Actualités, Nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense , 35,5 x 28 cm, contrecollé sur feuillet épais ; Actualités, Pauvre comte de Paris , 26 x 35 cm ; La République menacée , 36 x 27 cm ; Le chef de cuisine bordelaise , 34 x 26 cm ; etc.
Attribué à Baudet : La capitulation de Sedan [chanson], 35 x 26,5 cm (petit mque au coin bas gauche) ; La Balayeuse nationale [chanson], 35,5 x 26 cm, contrecollé sur feuillet épais ;
La Badinguette, 34,5 x 25,5 cm ; Un général passe au bleu de Prusse [chanson], 34,5 x 25,5 cm ; Les remparts de Paris [chanson], 34 x 25 cm (petite déchirure en marge) ; Actualités n°4 à 12, 15 à 17, 20, 23 et 26 ;
Alexandre Baylac : Les Girouettes, 4 lith. en noir et blanc, série complète, 32,5 x 24,5 cm (petite déchirure) ; L’éloquence de Me Jules Favre , 31,5 x 23 cm ; M. Thiers et les abeilles , 31 x 23 cm ; Les criminels célèbres !, 27,5 x 21,5 cm ; Le Sire de Franc-Boisy, légende impériale, 32,5 x 24,5 cm ; Le Rêve de l’ivrogne [chanson], 32,5 x 23,5 cm, contrecollé sur feuillet épais ; Badinguet [chanson], 31,5 x 24,5 cm ; Badinguette [chanson], 31,5 x 23 cm ; Badinguette [chanson], 32 x 24,5 cm ; Andalouse [chanson], 24,5 x 31,5 cm ; Le Renégat [chanson], 32,5 x 24,5 cm, contrecollé sur feuillet épais ; Don Quichotte & Tortillard , 44,5 x 30 cm (petit mque au coin haut gauche).
Achille Belloguet : Pilori-Eternel, 3 lith. en couleurs, série complète, env. 32 x 23 cm ; Phrénologie-Topographie de la France 1871, 2 lith. en couleurs, série complète, 36,5 x 27,5 cm (petite déchirure en marge, froissures) ; Fantaisies satiriques, 4 lith. en couleurs, série complète, env. 33 x 27 cm (petit mque en coin) ;
Brutal : série complète n°1 au n°6, env. 32 x 25 cm (petites déchirures et petits mques en marge).
Sold: 200 €
W. ALEXIS, BAUDET, BAYLAC, BELLOGUET ET BRUTAL, GUERRE DE 1870-1871...
Lot 286
Lot 287
JULES ANTOINE CORSEAUX (ARRAS, 1823 - PARIS, 1881), VICTOR FREDERIC COINDRE (1816-1893), COURTAUX, ET HENRI DEMARE (1846-1888) DIT NIX, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Rare réunion d’env. 90 lithographies en couleurs, B.E. à superbe état.
Corseaux dit Louis Balsamo : Grand Baromètre politique, la température actuelle (1871) ; Justice du peuple, la Commune ; La Pyramide ; 6 portraits-charges Actualité ; Cour d’assises de la Seine ; Critique, je faisais des plans comme Trochu ; Critique, Dans une tour obscure ; Badinguet et sa clique ; Note de Guillaume ; Souvenir du Siège, officiers wurtembergeois ; République Française, Peuples notre exemple sera suivi !!! ; Le musée de la Nature ; Impuissance de Badinguet ; Ne craignez rien mon enfant, je vous donnerai l’absolution [l’impératrice Eugénie et l’abbé Bauer] ; La pêche ; Qu’elle est jolie ; Le bain ; Divertissement de ces messieurs ; Un duel Vermorel/Pyat, contrecollé sur feuillet ; 5 ex. de la série Croquis du jour ; série Nudités, 8 lith. sur 9 parues (mque Les occupations d’un saint homme) ; 5 lith. série complète Croquis du jour, n°1 à 5 ;
Coindre : Série du Musée satirique : Elevées sur les genoux de l’Eglise , n°2 L’Armistice, n°3 Douceur évangélique de l’éducation congréganiste, n°4 Deux journaux trop bien renseignés, n° 5 Ho ! Franc Picard ; La popote des deux très chers cousins ; Nos ravitaillements ; La plus petite trouée ; Les Prétendants zut ! ; Nos braves gardiens de la Paix ; Papa Guillaume à son Augusta ; Krupp et son cas non prévu ; Leur tient-il la dragée haute !! ; Les pamphlets illustrés n°2 Les secrets dévoilés du cabinet noir, 4 pp. ; série complète Musée satirique, n°1 au 5 (petite déchirure en marge) ;
E. Courtaux : 9 lith. série complète La Grande Crucifiée !!!, n°1 à 9 ;
Demare (1846-1888) dit Nix : Le sou de la délivrance [chanson] ; Le Pilori, l’homme au plan !!!... ; Actualité, La grande colère du père Duchêne ; Une page d’histoire ; Une page d’histoire ; A Saint Denis les drôlesses ; Le blagorama, Sa dernière ressource !! ; Le blagorama, Temandez !! la grante entrée driomphale de Sa Machesté le roi Pendule ; A travers Paris, Epicier à Beaucaire ; Nos vainqueurs n°3 ; série Communardiana, n°1-7, 10, 13 et 15.
Estimate: 200 € ~ 400 €
JULES ANTOINE CORSEAUX (ARRAS, 1823 - PARIS, 1881), VICTOR FREDERIC...
Lot 287
Lot 288
GEORGES RAOUL PILOTELLE (1845-1918) DIT PILOTELL, HOLB, G. PEALARDY ET GRANDPERRET, GUERRE DE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Lot de 95 lithographies à rehauts de couleurs d’époque et en noir et blanc, B.E. à T.B.E.
Pilotelle : Actualités chez Deforet, série complète, n°1 au n°23, env. 35 x 25 cm ; Croquis révolutionnaires, série complète, n°1 à 5 ; env. 41 x 30 cm ; Les représentants en représentation, n°1 à 4 (mque n°5), 28 x 17,5 cm ; Les preuves de l’infamie de M. H. de Villemessant , 32,5 x 27,5 cm (petite déchirure) ; Toutes trois trahies !, 36,5 x 26,5 cm, contrecollé sur feuillet ; La poire et le couteau, 32,5 x 22,5 cm ; Pièces authentiques, La Police, 36 x 25,5 cm ; La Parisienne, chant de Léon Charly, en N&B, 37,5 x 26 cm, contrecollé sur feuillet ; Sous l’Empire, L’éducation d’un Prince, 26 x 34,5 cm ; série Actualités chez Deforet, n°1 au n°23 (mque 13), formats divers (qqs petits déf.) ; Les représentants en représentation,n°2 et 3 (sur 5), 26 x 17 cm ; Croquis révolutionnaires, n°1, 3 et 5, formats et états divers ; La Bêtise humaine, n°1 et 2, 36,5x 27 cm.
Holb : Mauvaise pièce, 33,5x26,5 cm ; Moi, je veux mon peuple, 30,5 x 21 cm (petits déf.) ; Peine de Badinguet, 25,5 x 34,5 cm (marges courtes) ; Le nouvel empereur d’Allemagne , 33,5 x 26 cm ; Dans quelque bagne vil n’entendant que sa chine Victor Hugo, 26,5 x 32,5 cm (petits déf.) ; Les étrennes de Guillaume au peuple allemand, 26,5 x 36,5 cm (marges courtes) ; Les étrennes de Bonaparte, 26 x 34 cm ; Le prisonnier de Whilemshoe , 32,5 x 27 cm ; Halte là !!!, 29 x 39 cm (petits déf.) ; Soleil levant, 27 x 237 cm (petits déf.) ; C’est bien mon toutou , 26 x33,5 cm ; Guillaume et Bismarck remportant leur veste, 27,5 x 33 cm ; Aux deux amis, 26 x 34 cm.
G. Pealardy [Georges Peadarly, employé municipal à Paris ?] et Grandperret : 10 pl. en N&B édité par Lefebvre, dont 2 pl. non référencées par Berleux : Partit en guerre contre les ennemis, 17,5 x 26 cm ; Allons ! Rouher bon courage !..., 28,5 x 22,5 cm ; Le coup de balai du 4 septembre 1870 !, 18,5 x 25,5 cm ; Allons ! mon Louis Adieu !..., 15,5 x 27 cm (petite déchirure en marge) ; Voulant occuper les moments de loisir de l’exil , 27 x 21 cm ; Dans une tour obscure , 28,5 x 22,5 cm ; Un laisser pour compte !, 22 x 28,5 cm (petite déchirure) ; Ouvrez-moi c’est moi Rouher , 28 x 22 cm ; Pardon mon beau-frère, je ne le ferai plus !, 28 x 22 cm ; Maintenant il ne reste plus qu’à nettoyer tes ordures !, 27 x 15,5 cm ;
4 pl. en couleurs éditées par Garjanne : Le cauchemar de Guillaume, 31,5 x 23 cm ; Dis donc Bismarck , 32 x 25 cm ; Qu’est-ce qu’Augusta va dire , 32 x 25cm ; Dis donc Guillaume, si de Moltke , 31,5 x 23 cm.
Sold: 300 €
GEORGES RAOUL PILOTELLE (1845-1918) DIT PILOTELL, HOLB,  G. PEALARDY...
Lot 288
Lot 289
EUGENE ROSAMBEAU (METZ 1840 - 1901), DIT MORSABEAU, LOUIS VALENTIN EMILE DE LA TREMBLAIS (1821-1892), TALTIMON, VIDAL, ET DIVERS, GUERRE 1870-1871 ET LA COMMUNE DE PARIS
Lot d’env. 100 lithographies à rehauts de couleurs d’époque, B.E. à T.B.E.
Rosambeau : Profils et binettes, série complète, n°1 à 4, env. 32 x 24,5 cm ; Actualités, Les ficelles du père de Moltke , 31,5 x 23 cm ; Don-Bazile Ignace-Loyola-Bismark , 31,5 x 23 cm ; Les Pupilles de la République , 31,5 x 23 cm ; Au camp des pupilles de la République , 27 x 43,5 cm ; Le roi s’amuse , 26 x 35,5 cm ; La partie de volant , 29,5 x 38,5 cm ; Le gâteu, 30,5 x 23 cm (petite déchirure) ; Le roi des Prussiens , 34,5 x 26 cm ; Pensée d’un philosophe , 36,5 x 26,5 cm ; Hors pair , 26 x 34,5 cm ; Richard, Cœur de lièvre , 32,5 x 24,5 cm ; La Bêtise humaine n°3 , 37,5 x 27 cm ; Restaurant français (1871), 25,5 x 34 cm ; Sortir sur Châtillon, 27 x 33 cm (petites déchirures en marge) ; Actualités Grognet : n°50 Les boucheries , 27,5 x 34 cm ; n°52 La chasse aux Prussiens !!!..., 37,5 x 26 cm ; n°53 Essayez votre adresse !..., 26 x 37 cm ; n°57 Le plan Trochu, 37 x 26 cm ; n°58 La chute de Badingue, 33,5 x 28,5 cm ; n°59 Souvenir du siège, Le Bœuf Gras en 1871 !!!, 26,5 x 32 cm ; n°60 Le don des Anglais , 26 x 37 cm ; n°64, Le départ , 34xx 25,5 cm ; Affiliation de Badinguet, n°1 et 2, 31 x 22 cm.
de la Tremblais : 17 lith. en couleurs, formats divers : Affiliation de Badinguet, 3 ex. (Titi-Louis, Pierre Bonaparte, Fialin) ; Actualités n°32, 34, 38, 39, 41, 42, 43, 47, 51, 55, 56, 66, 67, 77 ;
Taltimon : 10 lith. en couleurs et 2 en noir, env. 26 x 34 cm : Les Batards de Badinguet ; Boucherie badingophagique ; Un dernier coup d’œil à la France ; Ce qui lui pend au nez !!!... ; Les derniers moments de Napoléon le Petit ; Opération chirurgicale subie par Guillaume ; Problème algébrique n°1 et 2 ; La réflexion d’un misérable ; Haute école ; Un parlementaire prussien et nos camarades ; Un plat favori !!!... ;
Vidal : 6 lith. en couleurs, env. 28,5 x 38,5 cm : Protestation de Badinguet, Rouher ; Les points noirs de Badinguet ; Aux martyrs de la liberté ; Actualités n°27, 28, 33Peu courant.
6 séries complètes : Deniau (L.) : Les Prussiens à Paris, n°3 à 6, série complète (n°1 et 2 non parus), 32,5 x 25 cm ; Faustin : Les femmes de Paris assiégé, série complète, n°1 à 8, env. 36 x 24,5 cm ; Flambart : n°1 à 9, série complète : Exposition Guillaume, n°1 , 37 x 27,5 cm (petite déchirure) ; Le dégommé parlant n°2 , 37 x 26 cm ; Excursion de Guillaume n°3 , 37 x 26 cm ; L’enfance n°4 , 31 x 27,5 cm ; La tentation n°5 , 37,5 x 27 cm ; Sérénade à Berlin n°6 , 34,5 x 27 cm ; Les conserves du roi de Prusse n°7 , 38 x 27,5 cm, contrecollé sur feuillet ; Nouvelles du jour n°8 , 38 x 27,5 cm (petites déchirures en marge) ; Le captif n°9 , 37 x 28 cm ; Souvenir du 15 9bre , 37 x 26 cm ; De Frondas : Paris Garde nationale, souvenir des 2 sièges, série complète, n°1 à 10, env. 32 x 24,5 cm ; Grognet : La Bêtise Humaine, série complète, n°1 au n°4, env. 37 x 26 cm ; Paul Klenck : Panorama comique, n°1 à 4, série complète, env. 31 x 22 cm.
Sold: 150 €
EUGENE ROSAMBEAU (METZ 1840 - 1901), DIT MORSABEAU, LOUIS VALENTIN...
Lot 289
Lot 293
JEAN-LOUIS FORAIN, ALBERT GUILLAUME ET ADOLPHE WILLETTE
7 publications
Jean-Louis Forain, Nous, Vous, Eux ! Paris, La Vie parisienne, s.d. (1893). In-folio rel. ½ rouge à coins (Carayon). 61/75 exemplaires sur Chine avec la signature autographe de l’artiste ;
Jean-Louis Forain, Les Temps difficiles (Panama). Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1893. In-4 rel. ½ parchemin à coins (Stroobants). Exemplaire (non numéroté, d’un tirage de 100 exemplaires) sur papier de Chine avec 2 états (avant et avec la lettre) (rares rousseurs) ;
Albert Guillaume, recueil de 6 albums publiés par Editions Simonis, s.d. (vers 1895) : Des Bonshommes (1ère et 2e série), P’tites femmes, Faut voir, Etoiles de mer et Y a des femmes. In-fol. rel. ½ chagr. rouge. Bel état.
Pauvre Pierrot. Paris, Léon Vanier, s.d. (1897). In-4, en feuilles sous chemise, percaline verte éditeur, premier plat de la couverture illustré d’un Pierrot argenté. Complet des 41 pl. gravées sur cuivre sur papier vergé (page de titre insolée) ;
Mélandri. Les Pierrots. Fantaisie en vers. Illustrée par Willette. Paris, Léon Vanier, s.d. (1885). In-8 plaquette, 12 pp. sur Japon. ;
La Critique des nuits à Paris. Comment furent écrites par Rodolphe Darzens Les Nuits à Paris et de quelle manière les illustra le peintre Adolphe Willette ; plaquette critique ornée de trois dessins inédits du même artiste et d’un fac-similé d’autographe. Paris, aux frais d’un bibliophile bien connu, 1890. In-16 plaquette 24 pp. Tirage limité à 62 ex., rare ;
Sémiane (A.) et Hucks (Paul). Ohé, les mœurs ! Chanson. 12 lithographies de Willette. Paris, Georges Ondet, 1895. 2 volumes in-4, demi-maroquin havane à coins (Champs). 1/50 (n°11) sur Japon accompagné d’un tirage avant la lettre des 12 lithographies.


Joint 6 publications : Louis Morin, Le Dessin humoristique. Henri Laurens, éditeur, 1913 ; Caricatures françaises et étrangères d’autrefois et d’aujourd’hui. Arts et métiers graphiques, n°31 (15 septembre 1932) ; Honoré Daumier. 240 lithographs. New York, 1946. Couverture en toile grise (dos usé) ; Le Livre d’Or du journal Pilote. 1980, Dargaud, 144 pp. ; Steven Heller and Gail Anderson, The savage mirror. The art of contempory caricature. 1992, New York, 160 pp. ; Catherine Saint-Martin, 5 000 dessinateurs de presse et quelques supports en France De Daumier à nos jours. Coll. Dico Solo. Té. Arte, 1996.
Sold: 10 €
JEAN-LOUIS FORAIN, ALBERT GUILLAUME ET ADOLPHE WILLETTE
7 publications
Jean-Louis Forain, Nous,...
Lot 293
Lot 300
[Musique]
Partitions musicales gravées, fin du 18e et 1er quart du 19e siècle

Lot de 13 vol. rel. cartonnées ou brochées in-4
(1 vol.) Douze nouveaux quatuors dédiés à Sa Majesté le Roi de Prusse composés par Ignace Pleyel, [pour basso]. Paris, chez Le Duc éditeur de musique. 10 pp. ; suivi de Six quatuors concertants pour deux violons Alto et Basso composés et dédiés à Sa Majesté le Roy de Naples par Ferd. Fraenzl le fils élève de M. Pleyel / Oeuvre 1, 1 partie (Violoncello]. Paris, chez Sieber musicien. 8 pp. ;
(1 vol.) Variations brillantes pour le piano forte sur la cavatine favorite / Aurora sorgerai nella Donna del Lago del Maestro Rossini, dédiées à Madame la Comtesse de la Roche-Aymon et composée par Henri Herz. Œuvre 17. Paris, magasin de musique Pacini. 18 pp., avec annotations manuscrites au crayon (déchirures, mque en marge) ; Suivi de Grande fantaisie pour le piano forte sur des motifs du Comte Ory de Rossini, dédiée à Madame la Baronne Anselm de Rothschild et composée par Henri Herz, pianiste de S.M. le Roi de France. Opéra 47. Paris, chez E. Troupenas. 17 pp. avec annotations manuscrites au crayon. Suivi de Variations brillantes pour le piano forte sur la cavatine favorite des deux nuits Le beau pays de France, musique de Boieldieu, dédiées à Mademoiselle de E. de Beauvillier et composées par Jacques Herz. Œuvre 20. Paris, chez Janet et Cotelle. 19 pp. avec annotations manuscrites au crayon. Suivi de Grande fantaisie pour le piano forte sur la Tyrolienne de la Fiancée composée par F. Liszt. Opéra I. Paris, chez E. Troupenas. 25 pp. ;
(1 vol.) Trois sonates pour clavecin ou piano-forte avec accompagnement de flûte ou violoncelle Ad-Libitum par Muzzio Clementi. Œuvre 2-e. Paris, chez Benoit Pollet. Basso et Violoncello, 7-5 pp. ;
(1 vol.) Trois sonates pour clavecin ou piano-forte avec accompagnement de flûte ou violoncelle Ad-Libitum par Muzzio Clementi. Œuvre 2-e. Paris, chez Benoit Pollet. Violino o Fluto , Flauto o Violino, 9-7 pp. ; Suivi de diverses partitions musicales ;
(1 vol.) Trois sonates pour clavecin ou piano-forte avec accompagnement de flûte ou violon et violoncelle Ad-Libitum par Muzzio Clementi. Œuvre 21e. Paris, chez Benoit Pollet. 21 pp. ; Suivi de Trois sonates pour clavecin ou piano-forte avec accompagnement de flûte ou violon et violoncelle Ad-Libitum par Muzzio Clementi. Œuvre 22e. Paris, chez Benoit Pollet. 18 pp. ;
(1 vol.) Alma Rea Quartetto nell’opera Matilde di Sabrand ossia il corradino Musica di G. Rossini. Paris, chez Carli éditeur. 43 pp. ;
(1 vol.) Six Admired Duets from Rossini’s Operas arranged for the harp and piano-forte with accompaniments of flute and violoncello by N.C. Bochsa. Londres, Bossey. Book 1 et Book 2. 11 et 7 pp. ;
(1 vol.) Six Admired Duets from Rossini’s Operas arranged for the harp and piano-forte with accompaniments of flute and violoncello by N.C. Bochsa. Londres, Bossey. Book 5 et 6. 7 et 12 pp. ;
(1 vol.) Ouverture des deux journées arrangée à quatre mains pour le piano. Musique de Mr Cherubini, par J.M. Drolling. Paris, chez G. Gaveaux. 19 pp. ; Suivi de variations à quatre mains pour le forte piano sur une walse de Monsieur le Comte de Gallenberg composées par Charles Czerny. Oeuvre 87. Paris, chez Richault. 19 pp. ; Suivi de Rondo brillant pour le piano forté à quatre mains composé par Ignace Moscheles. Œuvre 30. Paris, magasin de musique Pacini. 17 pp. ; Suivi de Grande marche funèbre composée pour les instrumens à vent exécutée le 6 et 13 mars aux funérailles d’Alexandre Ier et arrangée à quatre mains pour le forte piano par Ferdinand Sor. Saint Pétersbourg, chez Dalmas. 11 pp. ;
(1 vol.) Cinquième concerto pour le piano forté avec accompagnement d’orchestre ad-libitum composé par J.L. Dussek et exécuté par lui à la Salle Olympique. Oeuvre 22, 27 et 29. Paris, chez Naderman ;
(1 vol.) Trois sonates pour le piano avec accompagnement de flute ou violon et basse par M. Clementi. Paris, aux adresses ordinaires de musique. Œuvre 35. 21 pp. (accdts) ; Suivi de Trois sonates pour le forté piano avec accompagnement de flute ou violon et violoncelle par M. Clementi. Paris, chez Carli. Œuvre -. 37 pp. (accdts) ; Suivi de Fantaisie pour la flûte avec accompgnt de deux violons Alto basse hautbois cor & basson ou piano sur un motif de la Muette de Portici dédiée à son ami de Bauche par Tulou. Paris, E. Troupenas. Opéra 54. 13 pp. ;
(1 vol.) Six quatuors pour deux violons alto et Basse composés & dédiés à Sa Majesté Frédéric Guillaume 2 Roi de Prusse par Joseph Haydn. Paris, Richomme. Œuvre 50. [Violoncello] 29 et 19 pp. ;
(1 vol.) Six quatuors pour deux violons alto et Basse composés & dédiés à Sa Majesté Frédéric Guillaume 2 Roi de Prusse par Joseph Haydn. Paris, Richomme. Œuvre 50. [Viola] 31 et 19 pp.
Sold: 380 €
[Musique]
Partitions musicales gravées, fin du 18e et 1er quart du...
Lot 300
Lot 334
[Touraine - Patrimoine]
GEORGES DELPERIER (1865-1936) ARTISTE SCULPTEUR ET STATUAIRE TOURANGEAU
Rare réunion d’archives du fonds d’atelier de Georges Delpérier, sculpteur, statuaire et photographe, installé à Tours, de 1898 à 1936, + de 750 photographies et documents.
Comprend :
• 5 portraits photographiques de l’artiste et de son épouse, formats divers ;
• 6 photographies, env. 18 x 24 cm, cours dans une école normale d’institutrices, vers 1885-1890 ;
• Elève à l’école des Beaux-arts de Paris : Album à l’italienne, 21 x 27 cm, contenant 30 croquis au crayon et encre, vers 1880-1890 + 3 dessins format grand in-4 ;
• 12 photographies, formats divers, vues de l’atelier et du salon de la maison de l’artiste située rue Gazomètre à Tours (aujourd’hui rue Delpérier) ;
• Grandes fêtes organisées par la Presse Tourangelle au profit des sinistrés de la Martinique, 5 et 6 juillet 1902 : programme 24 pp. in-8 + rare série de 7 cartes postales dont « Fête aérostatique » par Delpérier ;
• 3 clichés photographiques du char « La Loire » conçu par Delpérier pour la parade des grandes fêtes d’été à Tours en juin 1908 ;
• Sculptures et bronzes : + de 100 photographies, formats divers, des œuvres sculptées ou projets de maquettes, vers 1885-1910, dont : buste d’un homme orientaliste, 1884 ; femme au violon exposée à Toulouse en 1895 ; série des bustes Les coiffes de France aux costumes folkloriques dont la célèbre Tourangelle, vers 1905 ; La Rose buste exposé à Blois en 1912 ; Ondine, naïades, allégories ; bustes de femmes, hommes, enfants, officiers militaires ; projet de statue dédié à Pierre Flamens ; etc.
• Monuments commémoratifs : 7 photographies d’un projet de maquette du monument dédié à Sadi Carnot à Lyon et de l’inauguration officielle (en l’état), vers 1896-1900, env. 20 x 14 cm ; 2 photographies (accdts) d’un projet de maquette du monument dédié à Pierre Puget pour la ville de Marseille ?, vers 1905, 24 x 29,5 cm ; Monument à Pierre de Ronsard inauguré dans le jardin des Prébendes à Tours en 1924 (2 plans de coupe aquarellés, signés, datés 1928, 47 x 55 cm ; cliché photographique, 24 x 18 cm avec au dos copie d’une mention manuscrite signée de Louis Meurisse photographe : « Une statue qui s’est un peu fait attendre ! C’est celle de Ronsard qui sera inaugurée au mois de septembre à Tours et qui représente notre photo. Elle est l’œuvre du maître G. Delpérier que l’on voit ici au premier plan mettant la dernière main à l’œuvre. La statue est exposée au Salon dont les portes ouvrent demain » ; 2 photos et 2 cartes photos ; prospectus de souscription ; 2 L.S. du cabinet du maire de Tours, février 1898, adressées à Louis Chollet, président de la Société littéraire et artistique de la Touraine relatives à un projet d’érection d’un monument dédié au poète Ronsard ; diverses publications sur Ronsard : La correspondance de Loys de Ronsart par Laumonier, 1911 ; Buste de Ronsard par Grandmaison, 1895 ; Etudes italiennes par de Nolhac ; Sur la bibliothèque de Ronsard par Laumonier, 1928 ; Notice sur une médaille inédite de Ronsard par Chabouillet, 1875 ; Ronsard poète pétrarquiste par Laumonier, 1922 ; Inauguration du monument de Ronsard dans le jardin des Prébendes par Chaigne, 1985, brouillon manuscrit et publication) ; Plan d’élévation du projet du tombeau de monseigneur Renou, lavis et aquarelle, signé et daté juin 1920, 48 x 60 cm ; 3 photographies de l’inauguration du buste d’Emile Sourdillon fondateur de l’Institut d’études françaises de Touraine installé à l’hôtel Torterue à Tours en juillet 1931, env. 18 x 24 cm ;
• Monuments aux morts de la Grande Guerre, vers 1919-1920 : dessin gouaché, 22 x 17 cm, et 17 photographies de projets de maquettes, env. 43 x 30 cm ; 14 plans et coupes aquarellés de monuments projetés ou aboutis, certains signés, env. 45 x 68 cm, comme celui de Neuillé-Pont-Pierre, Montbazon, Amboise, Fontenay-le-Comte (Vendée), Rochechouart (Haute-Vienne), Saillenard (Saône-et-Loire), Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ; 6 cartes postales et 3 photographies des monuments de Neuillé-Pont-Pierre, Sainte-Catherine-de-Fierbois, Verneuil-sur-Indre, Dolus, Ecole primaire supérieure de Tours, Dissay-sous-Courcillon, Joinville-le-Pont + 2 boites à chaussures contenant des cartes postales neuves et multiples des monuments aux morts réalisés par Delpérier ;
• Monuments à restaurer, années 1910-1930 : croquis et plans et + de 300 photographies d’éléments architecturaux et parties de monuments à restaurer et restaurés en majorité de la cathédrale Saint Gatien de Tours, mais aussi chapelle des lazaristes, cloître de la Psalette à Tours, allégories du château d’Artigny, etc.
• + de 270 clichés photographiques et cartes postales, vues de monuments (églises, rues, châteaux), éléments d’architecture civils et religieux, paysages, en majorité de Touraine, vers 1890-1910 dont 8 photos du château de Clos-Saint-Victor ou de Maucannière à Joué-lès-Tours, vers 1900 ; 6 vues de Vouvray (gare des tramways, hôtel restaurant Bonneau ; prieuré Saint Léonard à l’Ile-Bouchard ; Hôtel de la Croix Blanche, Hôtel Gouin, cathédrale Saint Gatien, tour de l’horloge à Tours ; Château de l’Olivier à Rochecorbon ; Chapelle funéraire à Bléré ; fontaine Lebon à Bourges ; temple protestant de Saumur ;
• portrait de l’artiste vieillissant, crayon et lavis, 53 x 37,5 cm ;
• documents divers : brouillons manuscrits de G. Delpérier demandant un engagement contractuel volontaire pour faire son service militaire, 1885 ; Paysage à l’aquarelle, signé et daté 1894, 23,5 x 28,5 cm ; 3 diplômes (membre Société archéologique de Touraine, 1899 ; médaille d’or exposition internationale des arts de la femme à Marseille, 1906 ; médaille de bronze salon de 1913) ; Plan et coupe à l’encre et aquarelle d’un projet de tombeau pour la cathédrale de Tours, 1887, 49 x 64 cm ; papiers et enveloppes à entête ; photos de famille ; cartes postales diverses ; P.A.S. Louis Parrot (1906-1948), poète tourangeau ; Poème pour la Bassée avec dédicace d’Horace Hennion (1874-1952) conservateur du musée de Tours ; 5 pages manuscrites in-4 sur Ronsard par Gaston Luce (1880-1965) poète tourangeau ; Un sculpteur tourangeau Georges Delpérier par Louis Chollet (1940) ; etc.

Né à Paris le 20 novembre 1865, Georges Delpérier est le fils de Jean Baptiste Delpérier, vétérinaire, originaire du Tarn-et-Garonne, et de Marie Cornélie Dalibon, partageant son temps entre l’appartement rue de la Barouillère à Paris et la maison de famille à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy. Admis à l'École des Beaux-Arts de Paris et à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, il fut l’élève des sculpteurs Gabriel Jules Thomas et Alexandre Falguière, ainsi que le statuaire Augustin Moreau-Vauthier.
Marié une première fois en juin 1893 à Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) avec Raymonde Marceline Marie Vincens, le divorce est prononcé en juillet 1897 à Montauban.
Georges Delpérier envisage de partir découvrir l’Algérie puisque on peut lire une petite annonce publiée dans le Journal de l’Algérie en avril 1896 : « Artiste sculpteur en statuaire et ornement, ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, plusieurs fois médaillé aux concours, aujourd’hui âgé de 30 ans, pouvant donner des leçons particulières de modelage, de dessin et de photographie, demande du travail assuré, au moins pendant un an, dans la région d’Alger. » Mais l’amour frappe de nouveau le jeune homme, ayant rencontré à Montauban Catherine Joséphine Barbe Berthelon déléguée à l’école normale supérieure des institutrices, avec qui il se remarie en septembre 1898 à Paris. Au mois d’octobre suivant, le couple s’installe à Tours, où sa nouvelle épouse est nommée professeure de sciences à l'École normale supérieure de Tours, ouvrant son atelier d’artiste sculpteur au 25 rue du Nouveau-Calvaire, puis au n°49 rue du Gazomètre (devenue auj. rue Georges Delpérier).
Touche-à-tout, statuaire, sculpteur, peintre et bon musicien, il explore divers matériaux : le bronze, le marbre, le bois, la pâte de verre et même la céramique, et enseigne son art « [Extrait Le Tourangeau, mai 1901] Georges Delpérier, sculpteur statuaire et ornemaniste (…) a organisé chez lui une exposition fort intéressante de ses œuvres et de celles de ses élèves. Son atelier, artistement installé et coquettement décoré, contient des bustes (de Melle Lelièvre, du général de Busserolles, de M. Elesse), des allégories (La Source, La jeune fille au pavot, La Musique), des surtouts de tables aux motifs spirituels et élégants, etc… »
Membre de la Société des artistes français, il expose tous les ans au Salon des artistes français à partir de 1885 et dans de nombreux salons de province, Toulouse, Blois, Angers et Poitiers notamment. Également membre de la Société amicale des artistes peintres et sculpteurs, de la Société libres des peintres et sculpteurs français, et du Comité régional des arts appliqués de Touraine.
Son activité de statuaire le conduit à collaborer avec l’administration des beaux-arts dans la restauration des monuments historiques régionaux. Il a notamment consacré plus de 24 années à la cathédrale Saint Gatien de Tours, travaillant sur l'une et l'autre tour, sur la façade occidentale et le pignon du croisillon nord, restituant les statues d'évêques et de chevaliers sur le pourtour de l’abside, mais encore au cloitre de la Psallette, aux portails des églises de l’Ile-Bouchard, de Sainte-Catherine-Fierbois, de Saint-Symphorien, le château de Loches, le clocher de Saint-Julien de Tours. Dès 1911 il crée le musée lapidaire de Touraine dans le cloître de la Psalette dont il en devient le conservateur.
Au lendemain de l’armistice de la Grande Guerre, Delpérier concourt à la création de nombreux monuments aux morts commandés par les communes de toute la métropole (Tours, Neuillé-Pont-Pierre, Dolus-le-Sec, Ligueil, Loches, Manthelan, Orbigny, Verneuil-sur-Indre, Villeloin-Coulangé, Perrusson, Chambourg-sur-Indre, Marray, Chabanais, Sancerre, Dissay-sous-Courcillon, Vernoil-le-Fourrier, Montbazon, Marçon, Saillenard, Chinon, Rochechouart, Joinville-le-Pont).
Durant l’entre-deux-guerres, il réalise une vingtaine de monuments commémoratifs dont la commande la plus célèbre fut celle du monument dédié à Pierre de Ronsard inauguré le 12 novembre 1924 dans le jardin des Prébendes à Tours, mais aussi le masque mortuaire d’Anatole France décédé à Saint-Cyr-sur-Loire le 12 octobre 1924, le piédestal de la statue de Racan située elle aussi dans le Jardin des Prébendes d'Oë, la tombe de l'aviateur Victor Lasalle, (mort à Bir-Al-Amar, en Libye, le 15 décembre 1929), monument à Stéphane Pitard à Château-Renault, le tombeau de monseigneur Renou dans la cathédrale Saint Gatien de Tours, etc. IL décède à la fin de l’année 1936 et est inhumé dans le caveau familial dans le Tarn-et-Garonne.
Sold: 3 000 €
[Touraine - Patrimoine]
GEORGES DELPERIER (1865-1936) ARTISTE SCULPTEUR ET STATUAIRE TOURANGEAU
Rare...
Lot 334
Lot 335
[Art Céramiques]
PAUL BOCQUILLON (1884-?), EDITEUR EN CERAMIQUE D'ART et DECORATEUR CERAMISTE A PARIS
Rarissime fonds d’archives d’un décorateur céramiste de l’entre-deux-guerres, sous forme de + de 1400 fiches cartonnées, 15,5 x 10,5 cm, comprenant :

env. 685 fiches répertoriant ou référençant les décors dessinés à l’encre et aquarelle inspirés des décors traditionnels des productions anciennes de Chine, Japon, Perse, Sèvres, Saxe, Delft, Moustiers, Rouen, Chantilly, Nevers, Saint Cloud, Saint Omer, Marseille, Urbino, etc ;
env. 470 fiches techniques relatives à l’émaillage ou au décor ;
env. 170 fiches répertoriant les fournisseurs et les fabricants situés en France (Paris, Limoges, Rochecorbon, Malicorne, etc), Angleterre, Allemagne, etc.
env. 85 fiches récapitulatives des décors par famille.

Né à Paris (12e) le 1er août 1884, Henri Paul Léon Hippolyte Bocquillon, qualifié de négociant en porcelaine, demeurant 32 avenue de la République à Paris, est adhérent dès 1908 à la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie. Marié le 15 février 1912 à Marie Thérèse Reuschel originaire de Bâle en Suisse, il ouvre en tant qu’éditeur en céramique d’art une boutique et des ateliers de décoration au 79 faubourg Saint Denis et au 75 faubourg Saint Martin, spécialisé dans la décoration sur faïence et porcelaine d’art, reproductions d’anciens et créations modernes. Vice-président de la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie et président de la Société de Secours mutuels de la céramique dans l’entre-deux-guerres, il collabore avec la société Berger pour décorer les célèbres lampes dites Berger en porcelaine. Sa marque est une ancre dorée. Il est également l’un des fondateurs de la Chambre Syndicale des Céramistes et des Ateliers d’Art de France et du salon des Ateliers d’Art créée en 1941.
Sold: 3 200 €
[Art   Céramiques]
PAUL BOCQUILLON (1884-?), EDITEUR EN CERAMIQUE D'ART...
Lot 335
Lot 336
[Architecture]
FONDS D’ARCHIVES DES ARCHITECTES EDOUARD JEAN ET JEAN NIERMANS
Réunion d’archives manuscrites, dessins et photographies en provenance du fonds familial Niermans, dont :
• Édouard-Jean Niermans (1859-1928)
Carnet à dessins à l’italienne, 23,5 x 31 cm, 44 pp., contenant des croquis au crayon réalisés en 1911 et 1912 par Edouard-Jean Niermans d’après des monuments patrimoniaux : Versailles, Louvre, école militaire, etc ; Conventions de réalisations de travaux signées par Édouard-Jean Niermans dont la rénovation et transformation de la salle concert du Moulin Rouge en théâtre cabaret (1902) ; la reconstruction de l’Hôtel du Palais à Biarritz (1903) ; station thermale de Luchon (1906) ; le casino-théâtre de Lausanne (1908) ; immeuble au 37bis promenade des Anglais à Nice conçu pour le comte Charles Lair (1913) ; le Park Palace à Monte-Carlo (1913) ; etc.
« Casino de Beau-Soleil ; façade principale », 13 juin 1906, coupe dressée par l’architecte Édouard-Jean Niermans, 110 x 116 cm ; Le Palais du Soleil, grand casino de la ville de Beausoleil (Alpes Maritimes), construit en ciment armé de style Belle-Époque et inauguré en janvier 1907 ;
Plan d’ensemble de la propriété « Le Paradou », 162 bd de Mont-Boron à Nice appartenant à Edouard-Jean Niermans, 109 x 139 cm ; cette grande villa fut construite en 1920 par l’architecte Robert Chappuis, rachetée et modifiée quelques années plus tard par Edouard-Jean Niermans, la villa fut démolie en 1984/1985 pour laisser place à une résidence de deux immeubles ;
3 dessins paysagers autour de Vannes, 1916, réalisés par Edouard-Jean Niermans ;
11 photos format in-4 du prestigieux hôtel Negresco à Nice, construit par Edouard Niermans, inauguré en 1913, vues intérieures et extérieures, clichés Jean Gilletta, vers 1913 ;
7 photos format in-4 des sculptures en pierre ou en béton de Raoul Josset, sculpteur, élève de Bourdelles : église, statue de Saint Quentin et monument aux morts de Jussy-sur-Aisne, monument aux morts de Fours (Nièvre), Vierge Marie et l’Enfant Jésus, vers 1923-1925.
• Jean Niermans (1897-1989)
Séjour en Allemagne de Jean Niermans en 1913, étudiant en architecture : croquis sur papier et calques de plans et essai de reconstitution, photos des ruines du château de Rheingrafenstein ; croquis sur calque de deux fontaines dans la vieille ville de Nancy, 1914 ;
Une trentaine de croquis de nus et portraits divers réalisés par Jean Niermans, étudiant, probablement à la Grange Batelière ;
3 L.A.S., 1917 et 1918, Farmington et New York, Elisabeth Humphreys, élève de l’école privée Miss Porter’s School, adressée à Jean Niermans, étudiant en architecture, mobilisé en 1917 comme radio dans le 88e régiment d’artillerie lourde ;
Atelier libre d’architecture Umbdenstock-Tournon : maquettes de cartons d’invitation et de menus dont « Souvenir du diner du 7 mars 1925 » signé par plusieurs anciens élèves tels Paul Furiet, Jacques Lucas ; Portrait de Gustave Umbdenstock (1866-1940), architecte, au crayon et rehauts de couleurs, avec envoi « A mon ami en témoignage d’affection du patron G. Umbdenstock », 29 x 23 cm ;
P.A.S., 23 mai 1922, Henri Cain (1857-1937), homme de lettres, peintre et graveur, adressée à Jean Niermans « Mon cher Jean inutile de te dire que c’est à moi que l’on a remis la lettre. Je te prie dorénavant de ne plus mettre les pieds chez, car ce sont des procédés inqualifiables. Si tu es fou, c’est ta seule excuse. », 1 page in-8 ;
Dessin à l’encre de chine réalisé par Jean Niermans avec annotation manuscrite au dos « Dessin pour le concours de Rome de 1929, fait par moi-même et envoyé aux généreux donateurs de boissons », cosignés par les pensionnaires tel qu’André Hilt (1er prix de Rome d’architecture en 1934), 33 x 22,5 cm ;
2 brouillons de lettre, écrite par Jean Niermans de la villa Médicis à Rome : 6 mars 1930, adressée à sa famille, 2 pages ½ in-4 : « Chers et tous amis je n’ai pas voulu vous écrire avant que mon installation à la villa ne fut terminée et surtout sans avoir vu Rome avec un vrai soleil pour pouvoir vous exprimer un réel enthousiasme (…) Maman vous a peut-être raconter mes courses interminables à la découverte de la ville. Je puis les faire maintenant comme un peintre et m’arrêter pour voir jouer la lumière sur les vieilles pierres qui ne sont plus des documents d’archéologues mais qui deviennent avec cette patine que les temps leur ont gravé une véritable chose vivante… » ; adressé à Emmanuel Pontremoli (1865-1956), architecte : « Mon cher Maître (…) ma joie aussi très grande de me trouver à la villa dans un cadre extraordinaire, dans un palais et un jardin étonnant (…) Je ne veux pas oublier mon cher maître que c’est grâce à vos conseils éclairs que je suis arrivé ici et à vivre cette vie superbe, je vous en conserve une très vive reconnaissance (…) c’est un peu l’atmosphère de l’école, de votre atelier que je retrouve ici. » ;
L.A.S., Denys Puech (1854-1942), sculpteur et directeur de l’Académie de France à Rome de 1921 à 1933 ;
Env. 50 L.A.S. et L.S., 1922-1933 reçues par Jean Niermans, dont correspondances de : sa mère Louise Héloïse Dewachter écrites notamment du domaine et château familial de Montlaur (Aude), son frère Edouard-Georges (1904-1984), architecte associé dans leur cabinet nommé « Les Frères Niermans » fondé au lendemain du décès de leur père, sa sœur Hélène Niermans (1901-1988) ;
Gilbert Poillerat, Ferronneries d’art, éditées par les Ets Baudet, Donon et Roussel à Paris. 19 pl. in-4 dans une pochette d’édition présentant les réalisations de Gilbert Poillerat (portes d’entrée, rampes, grilles…). Rare documentation ;
Photo portrait d’identité d’Edouard Niermans ;
Livret promotionnel du cabinet d’architecture « Les Frères Niermans », intitulé "Travaux d'architecture", illustré de 10 plans de travaux d’architectures réalisés dans l’entre-deux-guerres. Strasbourg, EDARI, in-4° ; cartonnage de parution, avant 1940 ;
Carnet, 11 pp. in-8, Menu d’un repas organisé à l’atelier Niermans, illustré de dessins humoristiques au feutre et rehaussées de couleurs, légendés, avec un texte introductif « Cher patron, nobles & vénérables anciens camarades nouvos, Voici le menu de ce jour mémorable, 7 juillet 1951 qui marque le premier diner du patron en l’atelier Niermans ! Notez je vous prie… »
L.A.S., 30 décembre 1951, Haqvin Carlheim-Gyllensköld (1899-1997), architecte et écrivain suédois, adressée à Jean Niermans, 1 page in-4 : « (…) je garde un bon souvenir de ma visite à votre bureau et d’un déjeuner charmant chez vous. C’était pour moi très intéressant de voir le bureau d’un grand architecte moderne à Paris, ses œuvres et sa manière d’organiser son travail ainsi que la très belle maison qu’il a bâti pour lui-même. Je me rappelle que vous, architectes français et les femmes françaises, s’intéressaient à la manière suédoise de parer les habitations avec des plantes en pot… » ;
Plan de la propriété appartenant à Jean Niermans à Arronville (Seine-et-Oise) ;
Ville de Puteaux : Brochure inaugurale du groupe scolaire Marius Jacotot ; « Hotel de ville de Puteaux, édifiée en 1931-1933 par les frères Niermans », brochure inaugurale ; Bulletin municipal du 24 juin 1934 ;
Reconstruction de la ville de Dunkerque :
- 18 photos, formats divers, en majorité représentant la maquette de l’ilot « ISAI Sainte Barbe », et 4 clichés de phase constructions, février et mars 1949 ; Jean Niermans fut nommé en 1946 architecte en chef pour la reconstruction de Dunkerque, détruite à 70% lors des bombardements successifs de la Seconde Guerre mondiale, dont la construction d’immeubles sans attribution individuelle (ISAI) sur l’ancien emplacement de la caserne Jean Bart ;
- Louis Leygue (1905-1992), projet de sculpture, croquis au crayon et encre de chine, 21 x 13 cm ; cette sculpture fut réalisée en façade de l’ISAI Sainte-Barbe, intitulée « Maçon de la Reconstruction » ;
Réalisations architecturales du cabinet des frères Niermans, puis du cabinet de Jean Niermans associé à son fils Michel Niermans après 1963 : « Plans de quelques œuvres de Jean Niermans, premier grand prix de Rome », 3 porte vues in-4 et 3 classeurs contenant env. 220 clichés photographiques, formats divers, en NB et couleurs, années 1945-1970, représentant les plans et les réalisations abouties dont l’École Nationale d'Enseignement Technique (Lille), Centre Municipal des Sports Robert Grenon (Tours), HLM et groupe scolaire Marius Jacotot (Puteaux), Théâtre Municipal de Dunkerque, salles publiques de la Maison de la Radio à Paris, salle de Spectacle du Palais de Chaillot ; lycées, collèges, CES à Lille, Wallers, Condé sur Escaut, Roubaix, Tourcoing, Hazebrouck, Pont Sainte Maxence, Gouvieux, Grand Quevilly, La Celle Saint Cloud, Chatillon sous Bagneux, Drancy ; etc.
Joint : Lot de revues de la Belle-époque ; Gournay (Isabelle), Le nouveau Trocadéro. Institut français d’architecture. Bruxelles, Mardaga édit., 1985. Broch. 239 pp. in-4.

L’architecture est une tradition familiale chez les Niermans. Le grand-père, Gerrit Doorwaart Niermans (1807-1871), est architecte aux Pays-Bas dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Le père, Edouard-Jean Niermans (1859-1928), suit les traces paternelles. Il s’installe à Paris à la fin du XIXe siècle et se consacre à l’architecture à partir des années 1890. Il est l’auteur de plusieurs brasseries et théâtres à Paris et travaille également beaucoup à Nice. Ce goût pour l’architecture se transmet ensuite à ses deux fils : Jean (1897-1989) et Edouard Niermans (1904-1984).
Jean Niermans est mobilisé durant la Première Guerre mondiale et prend part aux campagnes de la Somme, des Flandres et de la Champagne entre 1916 et 1918. Démobilisé en 1919, il est admis à l'École des beaux-arts en mars 1920. Il est successivement élève de Gustave Umbdenstock, Paul Tournon et Emmanuel Pontremoli.
Jean et son frère Edouard travaillent en collaboration avec leur père qui décède en 1928. Les deux frères fondent alors leur propre cabinet d’architecture : « Les Frères Niermans ».
En parallèle, Jean, diplômé d'architecte en 1928 et après avoir été plusieurs fois logiste, remporte le premier Grand Prix de Rome en 1929 sur un programme de palais pour l'Institut de France. Pensionnaire de l'Académie de France à Rome, il consacre ses envois de 2e et 3e années à l'étude de l'habitation privée dans l'Antiquité.
En 1930, les frères participent au concours d’architecture pour la réalisation du nouvel hôtel de ville de Puteaux, qu’ils remportent. C’est le début d’une longue collaboration avec Puteaux, architectes de l’école Marius Jacotot, de l’hôpital, de la piscine de l’île, des HLM Lorilleux et de la crèche-école Félix Pyat.
Les frères Niermans réalisent également l’hôtel de ville d’Alger, la salle de spectacle du Palais de Chaillot à Paris, trois auditoriums de la Maison de la Radio (en collaboration avec Louis Leygue, Gilbert Poillerat, Raymond Subes), le lycée Eugène Delacroix de Drancy et le théâtre de Dunkerque notamment. L’association des deux frères prend fin en 1963.
Jean Niermans poursuit son travail à Dunkerque et se consacre à la reconstruction de la ville par suite des bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Après 1963, Jean Niermans construit, en association avec son fils Michel Niermans, de nombreux établissements scolaires, dans la région parisienne et dans le nord de la France.
En tant qu'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, Jean Niermans a en charge l'entretien du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Marine et de l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Sold: 850 €
[Architecture] 
FONDS D’ARCHIVES DES ARCHITECTES EDOUARD JEAN ET JEAN NIERMANS
Réunion...
Lot 336
Lot 340
[Colonies - Indochine]
EMMANUEL COMTE DE MAC MAHON DE MAGENTA (1859-1930) ET LA DELIMITATION DU TONKIN
Lot de plus de 60 pièces manuscrites, 1880-1888, concernant la carrière militaire de Marie Emmanuel comte de Mac Mahon, fils cadet du maréchal Mac Mahon, élève de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr de 1878 à 1880 (promotion des Zoulous), sous-lieutenant au 36e RI, lieutenant en 1884 au 4e régiment de zouaves puis au 11e bataillon de chasseurs à pied en 1886, participe au corps expéditionnaire et à l’occupation du Tonkin en Indochine du 20 octobre 1885 au 1er avril 1888.
Lettres de nomination et de félicitations, correspondances passives dont :
8 L.A.S., 7 au 25 novembre 1886, Séverin Haïtce, originaire de Bidache, diplômé de l’école des langues orientales, interprète auprès de la commission de délimitation des frontières du Tonkin, assassiné à l’âge de 27 ans le 27 ou 28 novembre 1886 près du village de Moncay ou Mon-Kay (Vietnam) par des pirates chinois ; rare correspondance adressée à de Mac Mahon en poste au fort d’Hakoï dans laquelle le jeune interprète raconte son arrivée, son installation ainsi que l’attaque des pirates chinois dans sa dernière lettre expédiée datée du 25 novembre 1886 « 10 nov. J’ai reçu hier soir lettre au moment où Bohin revenait d’une reconnaissance topographique qui l’a conduit à l’est de Mon-Kay jusqu’en face de Tchouk-San. Il ne reste plus à lever que ce qu’on appelle l’enclave annamite comprise entre Tchouk-San et le cap de Pak-Lung. ( ) L’émissaire dont vous me parlez était envoyé par Duang. Si vous le pincez, puisque vous voulez bien me demander mon avis, faites le fusiller publiquement comme fauteur de troubles, collé contre un poteau qui porterait en chinois l’inscription suivante : Ainsi seront punis tous ceux qui chercheraient à détourner les chinois établis dans le pays de leurs devoirs d’obéissance et de fidélité envers la France et l’Annam qui leur accordent une si généreuse hospitalité » « 21 nov. Monkaï Le Phu précisant ses renseignements d’hier m’apprend qu’il existe réellement une bande de 100 à 150 hommes avec 10 drapeaux qu’on suppose vouloir se diriger sur Ninh-Duong ou même venir nous rendre une visite ici ( ) Ces pirates chinois au nombre de 150 seraient dans les montagnes » « Haïninh 25 nov. Pour plus de précaution profitant d’un train pour Guang-Zen, je vous confirme à 2h30 du matin Mon-Kay Monkay a ouvert sans bruit, sans cri d’alarme ses portes à une bande de pirates. Après une lutte de 2h, nous avons évacuer notre maison : nous avons perdu un homme dans notre sortie. Citadelle attaquée en même temps, n’a pu nous secourir. Les pirates sont toujours dans Monkay. Nous serons probablement attaqués cette nuit encore » ;
16 L.A.S., septembre-octobre 1886, Pierre baron de Goy d’Ydogne (1860-1928), vice-résident (sorte de sous-préfet local) en poste à Monkay avec une soixantaine de miliciens annamites ; rare correspondance « 1er sept. 1886 Mon cher de Mac Mahon avez-vous bien reçu le train que j’adressais au commandant d’armes (impersonnel) craignant que vous ne fussiez mort ? Un gredin de coolie a répandu le bruit ici. Si je le retrouve il attrapera au moins 50 coups de bâton ( ) Je suis assez souffrant de la bite, ce qui m’empêche d’aller à votre rencontre » « Van-Ninh 21 sept. Mon cher ami avez-vous déjà envoyé les deux individus soupçonnés d’être des réguliers chinois. Sinon je vous préviens d’attendre un peu. On pourrait peut-être en tirer d’utiles renseignements. On m’a annoncé une grande bande de pirates dans les environs de Tong-Han. Avez-vous pu envoyer mes lettres au sujet de la flotte chinoise ? ( ) Il y a une lettre d’un individu de Da Mât qui dit qu’on n’oubliera pas de donner reçu des rançons pour les enfants et les femmes volés afin qu’on sache bien que l’on peut avoir confiance !! Une autre lettre parle de mots de passe et de convention faites pour dérouter les espions français. Il y a aussi une lettre qui racontent que deux de vos soldats ont baisé des jeunes chinoises de force en menaçant de mort les maris et les pères ( ) Ce fait est rapporté pour exciter les Chinois contre les Français » « Mon cher de Mac Mahon j’apprends qu’une bande de pirates de 300 dit-on (prenez la moitié) est non loin de Hakoï et marche contre moi m’assure-t-on. D’autre part la situation devient critique ici ; je ne sais vraiment si les Chinois ne vont pas m’attaquer. Je suis fort inquiet. Si vous entendiez de trop fortes canonnades n’hésitez pas à venir » « Une bande de pirates vient de se permettre à mon nez et à ma barbe d’enlever 3 enfants d’Annam et ont coupé le bras d’un pauvre bougre ! J’en suis atterré ( ) En outre un camp chinois est organisé chez moi !!! Le général est un misérable et un cochon qui détestant tous ceux qui sont dans le civil, cherche à leur faire couper la tête ( ) je suis en danger prochain, mon cher ! Pas un sou, pas une arme » etc.
Sold: 550 €
[Colonies - Indochine]       ...
Lot 340
Lot 341
[Colonies]
EXPEDITION MILITAIRE DE 1895 A MADAGASCAR
Album photo à l’italienne, 21 x 26 cm, contenant env. 250 clichés photographiques, 6x 8 cm, contrecollés sur carton fort, tous légendés et classés ; rare et bel ensemble de photographies témoignant de l’expédition militaire française qui se déroule à Madagascar au cours du premier semestre 1895, dont :
« En route pour Madagascar » : « Les colonels Bailloud, de Beylié, le Cdt de La Guillonière », groupes de soldats de différentes armes sur les pontons des bateaux, passage au Canal de Suez, escales à Obock (Djibouti), Zanzibar (rues, marché, troupes du Sultan, mosquées), Mayotte ;
« Arrivée des généraux Duchesne et de Torcy à Nossi-Bé » ; visite du chantier de construction du sanatorium de Nossi-Comba ;
Débarquement des généraux à Majunga [mai 1895] (marché, boucherie, construction du warf, voitures Lefèvre, débarquement du matériel et des troupes, femmes Betsimisaraka, le roi Selimo et son escorte se rendant chez le général Metzinger, incendie de Mayunga ;
« 1ère compagnie du bataillon des tirailleurs malgaches Capitaine Jacquemin » (marches, exercices de tir, sentinelles,) ;
Le quartier général à Marovoay (convois, construction du pont) ;
La canonnière « L’invincible » sur la rivière de la Betiboka ; camps et villages de Marobolo, Mavétanana ; Suberbieville revue du 14 juillet 1895 ; exécution de 4 tirailleurs malgaches ; Tsaratsotra (prises de guerre, transport de cercueils de soldats français tués, prisonniers hovas) ;
Le courrier du quartier général (les tsimandos, chasseur d’Afrique) ; le prince Saidina héritier présomptif de la Grande Comore ;
Retour (soldats évacués, convois sur route et sur eau, malades), etc.
Louis Tinayre à cheval avec dédicace manuscrite et signée « A Edouard Detaille hommage respectueux ».

La seconde campagne militaire de Madagascar (décembre 1894 octobre 1895) engage 21.000 troupes françaises (dont 7.000 convoyeurs indigènes), contre le royaume Hova de Madagascar défendu par une armée d’environ 35.000 hommes.
Le commandement est confié au général Duchesne. Le corps expéditionnaire doit parcourir près de 600 km dans un pays à la nature hostile, recouvert tantôt de marécages, tantôt de monts escarpés et dépourvu pendant les 200 premiers kilomètres de toute autre voie de communication qu'un fleuve capricieux, la Betsiboka.
Encombré de voitures Lefebvre impraticables dans ces régions très accidentées, le corps expéditionnaire progresse seulement de plus de 7 à 8 km par jour. Le service sanitaire défectueux et la lenteur de la progression font que les troupes doivent séjourner longtemps dans les régions fiévreuses et perdent un grand nombre d'hommes.
Fin juin, le corps expéditionnaire occupe le plateau de Mevatane-Suberbieville. Duchesne décide de l'établissement d'un poste avancé à Tsarasaotra à 20 kilomètres de Suberbieville, composé d'une compagnie de tirailleurs algériens, d'une section d'artillerie et d'un peloton de chasseurs d'Afrique. Le poste isolé est attaqué le 29 juin au matin par plus d'un millier de Malgaches hovas. Tenu à distance par des feux de salves l'ennemi est finalement délogé par une contrattaque des turcos qui mettent l'ennemi en déroute.

Joint : Album contenant des tirages photographiques et cartes postales contrecollés, 1ère moitié du 20e siècle ; vues d’Ecosse, Algérie, excursion du Spitzberg, etc.
Sold: 2 000 €
[Colonies]         ...
Lot 341
Lot 343
NIGER ET TCHAD : PACIFICATION ET COLONISATION

Contenu entier d’une malle portant les initiales M-L (pour Moïse Landeroin)

a) Plus de 250 plaques photographiques négatives prises entre 1907 et 1911 au Tchad et au Niger par Moïse Landeroin.
b) Cid Kaoui : Dictionnaire Français Tamaheq. Alger, Adolphe Jourdan, 1894). In-folio (340 X 240 mm). IX pp, (7 pp), 894 pages et 10 pages. (Sans les couvertures. Cahiers en partie décousus. Pliure dans l’angle supérieur des 15 premiers feuillets).
Edition originale du premier dictionnaire français-tamaheq. Les caractères tamaheq n’existant pas en typographie, l’ouvrage est entièrement lithographié. Le Tamaheq est la langue touarègue. Elle a environ 500000 locuteurs, principalement au Mali (dont c’est une langue officielle depuis 2023), au Niger, en Algérie et au Tchad.
c) Des objets personnels de Landeroin, : cartouches empaquetées pour revolver d’ordonnance, flacons de médicaments « pour les colonies », plaques photographiques vierges, cadres, outillage et produits divers pour le tirage des photos, deux bracelets d’esclaves.

Moïse Landeroin (1867-1962), interprète militaire pour l’arabe, le haoussa et le tamâheq, la langue des Touaregs, participe en 1896-1899, à la Mission Marchand, dite Mission Congo-Nil. Il est l’un des 50 officiers français qui occupent les territoires entre Niger et Tchad en 1900. Il est en fonction à Zinder (Niger), de 1902 à1904, puis de 1906 à 1908. Il est membre de la Mission Tilho « Niger-Tchad » qui délimite les frontières des possessions anglaises et françaises en 1908 et 1909. En 1910 et 1911, il est officier interprète au Ouaddaï, sultanat situé au Tchad, entre le Darfour et le Tibesti. Il est nommé Inspecteur des Affaires Administratives du Tchad en 1922.

Les plaques photographiques Pathé : elles sont parmi les rarissimes documents photographiques des années 1907-1910 sur ces régions déjà en pleine ébullition. Les quelques officiers français, accompagnés par plus de 200 tirailleurs sénégalais, ont pour double mission de pacifier et de coloniser le Ouaddaï, le Botha et le Dagana, et d’y faire cesser le traditionnel et florissant commerce des esclaves, pour la plupart razziés au Soudan, vendus dans les villes du Tchad et du Niger actuels, puis conduits par les Touaregs à travers le Sahara vers l’Afrique du Nord et le Moyen Orient. Landeroin connait bien le sujet : il a séjourné pendant quatre ans, un peu plus au Nord, à Zinder dont la population, en 1904, comptait 12000 esclaves sur ses 22000 habitants.

Les photographies représentent des dignitaires locaux ; des Touaregs ; des guerriers en armes ; des femmes dansant, des bellahs,; des foules d’esclaves ; des tirailleurs sénégalais et leurs épouses ; des officiers français, parmi lesquels le capitaine Fiegenschuh, et le lieutenant-colonel Moll tous deux morts au combat au Ouaddaï en 1910 ; Moïse Landeroin en train de traduire.; des bâtiments et des cités en pisé comme Abéché ; Fort-Lamy (aujourd’hui Djamena) ; Tala Tchiloum, Ati, Mao, etc ; des campements de toile ; des vues du Fleuve Chari avec le bateau René Caillé ; la fête de l’Aïd el Seghir à Abéché ; un trône posé sur quatre crânes (peut-être celui qui servit le 23 août 1909 à l’intronisation au Sultanat du Ouaddaï d’Adoum Acyd, allié des Français, en remplacement de son cousin, le Sultan du Ouaddaï, Doudmourrah, qui leur livrait une guerre sans merci) ; la célébration du 14 juillet (1910 ou 1911 ?) à Abéché ; le monument commémoratif du lieutenant-colonel Moll érigé à la fin de 1910 etc etc

[Sur le rôle de Landeroin à Zinder : Camille Lefebvre, Des pays au crépuscule. Le moment de l’occupation coloniale (Sahara-Sahel). Fayard, 2021
Mission Tilho : « Documents scientifiques de la Mission Tilho ». Imprimerie Nationale, 1910. (Landeroin, fréquemment cité, figure sur la photo-frontispice, avec les douze autres membres de la Mission)
Sur la traite au Niger et au Tchad : Claude Arditi, « Les violences ordinaires ont une histoire : le cas du Tchad ». Politique Africaine, 2003/3, pages 51 à 67.
Sur Adoum Acyd et Doudmourrah, Sultans du Ouaddaï : Marie-Josée Tubiana, « Un document inédit sur les Sultans du Wadday ». Cahiers d’Etudes Africaines, 1960, pp. 90-94.
Sold: 5 000 €
NIGER ET TCHAD : PACIFICATION ET COLONISATION

Contenu entier d’une malle...
Lot 343
Lot 344
[Colonies]
Madagascar, 3 affiches

- P. Brasseur, La France à Madagascar. La vie ardente au pays Hova, film des conquérants d'âmes. 1930. 79, avenue de Breteuil, Paris (XVe). Affiche en couleurs, Impr. Chaix, Paris. 119 x 80 cm. Non entoilée (petites déchirures en marge).

- Léo Craste, Madagascar, Ministère de la France d'Outremer - Agence des colonies. Gaillard Paris Aff., [vers 1950], 118 x 80 cm, 2 exemplaires, non entoilées (déchirures et mques en marge).
Ill. de vignettes figurant des zébus, emblème du pays, et des paysans aux champs. De chaque côté figurent des totems malgaches à tête de zébu. Les mers sont illustrées de cétacés, de bateaux et d'une rose des vents. Les villes les plus importantes sont nommées. Aquarelliste, ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts, architecte D.P.L.G. (diplômé par le gouvernement) et urbaniste diplômé de l'Université de Paris, Léo Craste (1887-1967) a fait la plus grande partie de sa carrière en Indochine, où il fut nommé architecte principal des bâtiments civils. A la fin des années 30, de retour d'Indochine, il partit pour l'Afrique, et visita le Sénégal, la Guinée et le Soudan. Il a rapporté de ses voyages en Asie et en Afrique de nombreuses aquarelles. Il a également dessiné le projet du monument aux morts d'Elbeuf en Seine-Maritime (1920), réalisé en collaboration avec le sculpteur Albert Guilloux. En janvier 1946, le ministère des Colonies, créé en 1894, fut renommé ministère de l’Outre-mer.
Estimate: 1 500 € ~ 3 000 €
[Colonies]
Madagascar, 3 affiches

- P. Brasseur, La France à Madagascar. La...
Lot 344
Lot 347
[Aviation]
Charles Lindbergh et le premier raid New York Paris, mai 1927

Relique historique dédicacée de l’avion Spirit of Saint Louis et le rapport « Mobiloil dans le premier raid New York Paris par le colonel Lindbergh »
Morceau de toile qui recouvrait l’empennage du célèbre avion Spirit of Saint Louis qui a permis à l’aviateur américain Charles Lindbergh d’entrer dans la légende en reliant sans escale et en solitaire New York et Paris entre le 20 et le 21 mai 1927.
La structure du monoplan Ryan NYP N-X-211, à moteur Wright Whirlwind, était formée de tubes métalliques revêtus de coton imprégné d’une solution cellulosique et peint d’une couleur aluminium.
Cette relique est authentifiée par la signature manuscrite au dos du pilote Charles Lindbergh. Elle a été offerte à par Paul Lebel, chef d’atelier à la Compagnie internationale de navigation aérienne (CIDNA), puis à Air France, transmise à sa descendance.
Photographie sur laquelle pose Paul Painlevé, ministre de l’Air de juin 1932 au 28 janvier 1933, avec au dos une dédicace manuscrite signée du ministre : « A remettre à M. Paul Lebel vaillant serviteur dévoué de la CIDNA »
« Mobiloil dans le premier raid New York Paris par le colonel Lindbergh », n°118/143. Livret commémoratif et promotionnel édité par Vacuum Oil Company, compagnie pétrolière américaine, fournisseur officiel du Spirit of Saint Louis qui a utilisé le lubrifiant Gargoyle Mobiloil B. Comporte 5 clichés photographiques, la copie du rapport établi par le bureau Veritas sur la vidange des réservoirs et des analyses de l’échantillon de l’huile, le schéma de circulation d’huile de l’avion, schéma de la planche de bord, etc. Couverture cartonnée.
Au matin du lundi 23 mai 1927, dans un hangar de la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne, le colonel Lindbergh examine avec un soin minutieux le moteur du Spirit of St Louis. C’est la première visite au Bourget du pilote après son atterrissage historique l’avant-veille. L’étude a été achevée du 23 au 25 mai avant que Charles Lindbergh ne s’envole pour la Belgique. Les documents ont été marqués en série, signés et numérotés par Charles Lindbergh, puis reproduits pour les cadres de la CIDNA, dont Paul Lebel faisait partie.
Sold: 1 350 €
[Aviation]
Charles Lindbergh et le premier raid New York Paris, mai...
Lot 347
Lot 350
[Aviation]
AVIATEURS/RECORDMEN ET AVIONS DIVERS, ANNEES 1920-1930
Réunion de 20 cartes-photos et cartes postales

- carte photo avec dédicace « A mon vieux camarade Jury » et signatures autographes des aviateurs Dieudonné Costes et de Maurice Bellonte, ayant réussi l’exploit en 1930 à bord du Bréguet « Le Point d’interrogation » de quitter l’aérodrome du Bourget pour atterrir à New York, Jean Jury ayant été chef de piste au Bourget ;

- carte photo avec dédicace « A mon cher Jury amicalement » et signature autographe de Gaston Durmon posant devant un Fokker VII, vers 1929-1930. Le 5 novembre 1929, son expérience lui permet de se poser sur un sommet des Vosges. Parti du Bourget avec un opérateur radio et un passager, sur Fokker F.VII monomoteur Jupiter et par visibilité très faible, il survole Strasbourg sans visibilité. L’atterrissage est impossible. Seul le Donon émerge de la brume et l'équipage est à court de carburant. Une très faible vitesse et la configuration particulière du train de l'appareil lui permettent de poser l'avion au Champ du Feu, point culminant du Bas-Rhin ;

- Carte-photo de L’« Arc-en-Ciel » ou Couzinet devant lequel posent René Couzinet, Carretier, Jousse et Variault ;

- Carte-photo de l’avion « Colonel Gilbert Casse », modèle F-AHAF Farman F.121 Jabiru de la compagnie CIDNA, au Bourget + 2 cartes postales ;

- Carte-photo de l’avion baptisé Nungesser-Coli, modèle Breguet 19 n°1685, piloté en 1927 par Costes et Le Brix pour la première traversée de l’Atlantique sud et un tour du monde célèbre, soit un périple de 57 000 km ;

- Carte-photo au Bourget de l’avion baptisé Miss Columbia modèle Bellanca-Columbia, à bord les aviateurs américains Clarence Chamberlin et Charles Levine, ayant réussi en 1927 la deuxième traversée sans escale de l’Atlantique, après celle de Charles Lindbergh ;

- Carte-photo et carte postale de l’avion trimoteur Wibault ; Air Union et son successeur Air France ont exploité le 12-passenger Wibault 282T et le modèle 283T amélioré sur son Croydon dans les années 1930 sous le nom de « Golden Clipper » ;

- Carte-photo du trimoteur Dewoitine « Antarès » de la compagnie Air-France ;

- Carte-photo de l’avion baptisé Oiseau-Tango modèle Bernard devant lequel pose le pilote Jean Laulhé ;

- Carte-photo de l’hydravion Lioré et Olivier modèle LeO H 198 ;
Etc.

Joint 1 ex. du magazine Vu paru le 29 octobre 1930.
Sold: 150 €
[Aviation]         ...
Lot 350
Lot 355
[Première Guerre mondiale]
MILITAIRES ET POLITIQUES, ACTEURS DURANT LA GRANDE GUERRE
Album recueil contenant + de 80 documents et cartes-photos, réunis entre 1917 et 1919 par René Duveau (1902-1988), photographe à Paris, âgé seulement à l’époque de 15 ans/17 ans.

Un témoignage manuscrit écrit en décembre 1978 explique le contexte de ce recueil : « Cet album renferme le souvenir de personnages plus ou moins important ; mais tous à des tâches différentes, ils ont fait partie de notre quotidien pendant ces quatre années de guerre. Il a fallu pour le constituer un important courrier car tous n’ont pas répondu à la sollicitation, il a fallu aussi de la ténacité auprès de hauts fonctionnaires, de ministères ou d’ambassades, mais le plaisir était tel lorsque le facteur apportait les réponses favorables que si c’eut été la Guerre de Cent Ans, je serai encore je le crois chasseur d’autographes. »

Portraits sous forme de cartes postales et divers documents avec signatures manuscrites de Raymond Poincaré, président de la République ; maréchal Joffre ; maréchal Foch ; maréchal Philippe Pétain ; général Fayolle ; P.A.S. général Franchet d’Espérez ; Woodrow Wilson président des Etats-Unis ; David Lloyd George premier ministre du Royaume-Uni ; P.A.S. général John Pershing commandant du corps expéditionnaire américain en Europe ; général Gouraud ; Antonin Dubost président du Sénat ; Paul Deschanel président de la chambre des députés ; général Mangin ; maréchal Douglas Haig ; amiral John Jellicoe ; Lucien Lacaze ministre de la marine ; général Pau ; général d’Amade ; général Dubois ; général de Maud’huy ; général d’Urbal ; colonel Deport ; général de Langle de Cary ; général Balfourier ; P.A.S. général Brulard ; général Alix ; général Rat ; général de Villaret ; général Eydoux ; L.A.S. colonel Paillé ; lieutenant Marcel Vialet pilote aviateur as de guerre (1887-1925) ; Eugène Gilbert aviateur et as de guerre (1889-1918) Mort pour la France ; René Dorme aviateur as de guerre (1894-1917) Mort pour la France ; Charles Nungesser aviateur et as de guerre (1882-1927) ; P.A.S. abbé Jules-Auguste Lemire député ; général Carlo Porro ; général Dallolio ministre ; marquis Salvago Raggi diplomate italien ; Francis Bertie ambassadeur du Royaume-Uni ; William Graves Sharp ambassadeur des Etats-Unis ; général Edmund Allenby ; général Hubert Gough ; amiral William S. Benson ; général Ruquoy ; général Guillaumat ; général Maistre ; général Gérard ; colonel Sohier ; Gaston Doumergue ministre ; René Viviani ministre ; Albert Claveille ministre ; Justin Godart ministre ; Théodore Steeg ministre ; Albert Dalimier ministre ; général Arlabosse ; amiral Ronarc’h ; etc. Suivi de lettres de refus et portraits cartes-photos de Georges Clémenceau, général de Freycinet, général Lyautey, général Dubail.

Provenance :
- collection de constituée par Monsieur René Duveau, photographe ;
- par descendance familiale.
Joint : courrier relatif à la constitution de cet album.
Sold: 1 500 €
[Première Guerre mondiale]       ...
Lot 355
Lot 359
[Bagne - Cayenne]
MANUSCRITS DE RENE BELBENOIT (1899-1959), LE PLUS CELEBRE DES BAGNARDS EVADES DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES
Manuscrit « N° Matricule 46 635 », + de 350 pages en majorité in-4, dédié « A lady Blair Niles auteur de « Condamned of Devil’s Island » en gage d’une éternelle reconnaissance » et signé « R.B. », divisé en 4 parties : Des assises au Maroni ; Le forçat au Maroni ; Les îles de l’Enfer ; Tafiatown (Cayenne) ; brouillons et copies en partie de la main de l’auteur, avec quelques illustrations dessinées, en vue probablement d’une publication ; récit autobiographique relatant ses péripéties vécues au bagne de Cayenne durant douze années et ses cinq tentatives d’évasions, avant de se faire définitivement la Belle en 1935.
L.A.S., Saint-Laurent-du-Maroni, 2 mai 1935, adressée à « Monsieur le rédacteur en chef de Police Magazine », 1 page in-4 ; lettre envoyée à la veille de s’évader définitivement de Guyane : « Cher monsieur je vous expédie ci-joint 1/ Les évadés de Pariacabo La semaine dernière le tribunal maritime spécial a prononcé 6 condamnations à mort. C’est la première fois en Guyane et cela n’a du peut-être jamais se voir en France. Car 6 têtes vont tomber, l’ordre d’exécution ayant été demandé par câble au département. 2/ La Réforme du Bagne vue par un forçat et 3/ La suite de l’affaire Lanio. Ne m’écrivez plus en Guyane car je pars après demain par mer, la vie étant impossible en Guyane et n’ayant aucune chance d’aboutir à quelque chose ici. Je vous écrirai de la Trinidad où je compte faire escale vers le 12 mai. Nous partons à 6 libérés. Je vous ferai un article sur l’évasion détaillé. Ne croyez pas à un coup de tête. Mais j’ai 36 ans, puis espérer refaire ma vie et redevenir un homme. Ici je ne suis qu’un matricule malgré que ma peine soit terminée et n’ai rien à attendre d’une administration pourrie », accompagnée des brouillons manuscrits des trois articles cités dans la lettre : « Les évadés de Pariacabo », 26 avril 1935, 10 pages in-4 ; « La réforme du bagne et la suppression du doublage vues par un forçat », 15 pages in-4 ; « La suite de l’affaire Lanio », 29 avril 1935, 8 pages in-4 ; le 3 novembre 1934, Belbenoît est à nouveau un forçat libre, libre de vivre comme un ancien bagnard, démuni de tout et prisonnier de l’île. Les grandes villes de la Guyane lui sont interdites. La forêt devient son unique résidence. En guenilles, il y chasse les papillons, les plus beaux du monde, les fameux marbrés. Un soir, dans cet enfer, il rencontre un cinéaste américain venu se documenter sur le bagne. Les deux hommes parlent une nuit entière. Belbenoît conte ce qu'il a vu ou ce qu'on lui a conté, puis l’Américain lui laisse une liasse de billets : 200 dollars, plus qu'il n'en fallait pour tenter une évasion. René Belbenoît choisit cinq compagnons, s'embarquent sur une pirogue qu'ils ont tant bien que mal équipée pour affronter la mer. Débute alors une cavale de 22 mois à travers l’Amérique Centrale avant de parvenir à rejoindre les Etats-Unis en 1937.
2 manuscrits : « Ma dernière chance De Saint Laurent-du-Maroni à Barranquilla », 64 pages in-4 ; et l’autre non titré, 110 pages in-4, daté et signé « Lorica, 14 mars 1936, chez Carlos Rodriguez » ; récit autobiographique de sa cavale de Guyane jusqu’en Colombie où il est de nouveau emprisonné, mais finit par y gagner enfin sa liberté après une lutte acharnée afin de ne pas retourner au bagne de Cayenne.
Joint coupures de presse.
Sold: 8 100 €
[Bagne - Cayenne]       ...
Lot 359
Lot 363
[Seconde Guerre mondiale Déportation]
SOUVENIRS DE RENE LEPITRE (1915-1981), DEPORTE ET RESCAPE DU CAMP DE CONCENTRATION DE DACHAU
Né le 21 avril 1915 à Aisey-Sur-Seine (Côte d’Or), fils de poilu Mort pour la France, pupille de la Nation, René Lepitre vit dans les environs de Reims lorsqu’il est arrêté en août 1944 et interné le 7 septembre 1944 au camp de Dachau en Allemagne.

Cahier d’écolier contenant 14 pages manuscrites écrites par René Lepitre, narrant ses souvenirs douloureux vécus au camp de concentration de Dachau, notamment les conditions inhumaines de sélection et d’épuration des malades, les visites impromptues et humiliantes des officiers SS, ou la destruction des corps : « 28 nov. 1945 Lettre au père d’un camarade mort à Dachau M. Petit je vais vous donner quelques détails malheureusement pénibles sur la destruction des corps des camarades morts à Dachau. Chaque malade entrant à l’infirmerie était dirigé sur un block infirmerie, il y en avait 9. ( ) A la mort du malade le secrétaire notait le nom sur un registre des décès de tous les jours. ( ) Le mort était déshabillé complètement et muni d’une étiquette à l’orteil du pied droit ( ) il était porté à la chambre des morts où 3 docteurs spécialistes procédaient à l’autopsie dont le Dr Blaha (Tchécosl.). Autopsie très minutieusement faite dont toute les constatations étaient enregistrées sur un énorme registre qu’on doit pouvoir retrouver. Après l’autopsie les morts soigneusement recousus étaient groupés dans la cour, deux par deux, allongés dans de grands cercueils en bois grossier. Dans la matinée un gros chariot trainé par des camarades détenus prenait en charge ces cercueils et les emmenait en dehors du camp barbelé vers le « krematorium ». Bâtiment énorme dans un parc. Contre ce parc un terrain assez vaste. Jusqu’à la fin mars [1945] tous les corps étaient brulés, mais à partir de cette époque, faute de charbon pour les fours, les SS avaient fait creuser des fosses immenses pour environ 600 cadavres. ( ) Ma mère est morte en juin 44 au camp de Ravensbrück. ( ) Mon intention est de laisser le corps de ma mère là où le destin l’a frappée. De même que mon père repose dans le cimetière de N.D. de Lorette lieu où il est tombé en 1915, de même ma mère morte pour la France restera au cœur de cette effroyable Allemagne pour rappeler aux générations futures des Boches l’horreur des crimes de leurs ancêtres. Dachau restera Dachau et deviendra un lieu de pèlerinage où le monde entier viendra se recueillir devant les milliers de victimes du Nazisme »
Carte de rapatrié délivrée le 14 juin 1945 ; lettre tapuscrite remise par l’état major français aux internés du camp de Dachau le 11 mai 1945 (en l’état) ;
Docteur André Ragot, "N.N. Nuit et brouillard", s.l., Cooped, Grand in-8 broché (couv. en l’état, dérel.), avec envoi de l'auteur "A mon cher René Lepitre Fraternellement 15/1" ; contrecollé sur la 1ère page une copie tapuscrite de la lettre du général Leclerc, commandant de 2e D.B., adressée le 10 mai 1945 au général de Gaulle, alertant sur les conditions de vie inhumaine des 3000 prisonniers français encore stationnés au camp de Dachau, en attente d’être évacués ;
L.A.S., 10 avril 1948, Charles de Gaulle (1890-1970), 1 page in-8 : « J’adresse mon très amical salut aux compagnons du Rassemblement d’Epernay qui ont été blessés au service volontaire. Tous mes meilleurs vœux de prompt rétablissement. »

Joint : 2 brochures : Rost, Nico. Camp de concentration Dachau , Bruxelles, s.d., in-8 broch. ; Neuhaäusler, "Comment était-ce à Dachau? Humble approches de la vérité, Munich, Dillingen-Do.

Provenance :
- archives de Monsieur René Lepitre, infirmier au camp de Dachau ;
- donné par l'épouse de Monsieur Lepitre à son décès en novembre 1981 à Monsieur Roger Dumas, son ami décécé en juillet 1994 ;
- collection familiale.
Sold: 550 €
[Seconde Guerre mondiale   Déportation]
SOUVENIRS DE RENE LEPITRE (1915-1981),...
Lot 363
Lot 382
LITTERATURE, VOYAGES ET DIVERS, 19E SIECLE
Réunion de 21 volumes, formats et états divers
Dont :
Landrait, Le musée des jeux. Paris/Limoges, Martial Ardant, 1837. 239 pp. ;
De Nodier (Charles), Romans Contes Nouvelles. Paris, Charpentier, 1840. 3 vol. ;
Savigny (A. de) Album divertissant et utile. Historiettes et images. Ouvrage pouvant être offert à tout le monde. Paris, Libr. universelle, Aubert, galerie Véro-Dodat, [1840]. 304 pp. ;
Baude (Baron), L’Algérie. 2 vol. Paris, Arthus Bertrand, 1841 ;
Clausade (Amédée), Voyage dans le nord de l’Europe. Paris, V. de Perrodil, 1850. 486 pp. ;
Littré (Emile), Conservation, révolution et positivisme. Paris, Ladrange, 1852. 328 pp. ;
Jasmin (Jacques), Les papillotos. Paris, Didot, 1860. 539 pp. ;
Parley (Peter). Histoire de la Chine et des Chinois. Paris, Lehuby, s.d. 278 pp. ;
Gavarni, Masques et visages. Paris, 1868. 352 pp. ;
Flaubert (Gustave), L’éducation sentimentale. Tome deuxième. Paris, Michel Lévy frères éd., 1870. 331 pp. ;
Richard, Académie des jeux. Paris, Delarue, [1870]. 166 pp. ;
De Verville (Béroalde), Le moyen de parvenir. Paris, Delarue [1880]. 3 tomes en 1 vol. ;
Michel (Louise), La Misère. Dessins de L. Tinayre. Gravures de J. Tynayre [sic]. Paris, Fayard, sans date [1882]. 936 p. Complet de la table des gravures. Edition originale. (rousseurs) ;
Du Moncel (Th.), Le microphone, le radiophone et le phonographe. Paris, Hachette, 1882. 304 pp. ;
Dostoievski (Fedor), Humiliés et offensés. Paris, Plon, Nourrit & Cie, 1884. 255 pp. ;
Révoil (Bénédict-Henry), Pêches dans l’Amérique du Nord. Tours, Alfred Mame et fils, 1886. 284 pp. ;
Bentzon (Th.), Jacqueline. Ill. par Albert Lynch. Paris, Boussot, Valadon &Cie, 1893. 216 pp. ;
Gautier (Théophile fils), Aventures du baron de Munchausen. Ill. par Gustave doré. Paris, Furne, Jouvet & Cie, s.d. 230 pp.
Estimate: 100 € ~ 200 €
LITTERATURE, VOYAGES ET DIVERS, 19E SIECLE    ...
Lot 382
Lot 386
[Livres]
Lot de 20 publications, 20e siècle

Maurice Prou, Manuel de paléographie latine et française. Paris, Picard, 1910, in-8 ;
H. Beuchat, Manuel d’archéologie américaine. Paris, Picard, 1912, in-8 broch. ;
Atelier TH. A. Steinlen, catalogue de vente des 29 et 30 avril 1925 ;
Le livre du centenaire – Cent ans de vie Française à la Revue des Deux Mondes, Paris, 1929, in-4 broch. ;
Longon/Foulet, Les œuvres de Françoys Villon. Paris, Editions Grès, 1929. In-8 rel. ;
Former collection of General Haquin (1742-1822), Painting of the old masters…, Paris-New York ;
Yvonne Bezard, Fonctionnaires maritimes et coloniaux sous Louis XIV, les Bégon, 1932 ;
Léon-Rimbault, Mes Sansonnets. 1904. In-8 rel. ½ chagr. Envoi signé de l’auteur ;
Pioch et Domin, Les victimes. Paris, Ollendorf, 1941. In-4 rel. ;
Pour la terre de France par la douleur et la mort, 1914-1915 ;
Catalogue de la bibliothèque de feu M. Ernest Labadie, 1918 ;
Paul Gauguin, Racontars de rapin. Paris, Falaize, 1951 ;
Bibliothèque Fournier, professeur Alfred et Dr Edmond Fournier. Livres anciens et du XVIIIème siècle. Livres de médecine. Romantiques en éditions originales. Livres illustrés de la période romantique. Livres modernes en édition de luxe. Editions originales d'auteurs modernes et contemporains. Albums de caricatures. Bibliographie. ?Paris, L. Carteret, 1926. Grand in-8 ½ chagrin, 277 pp. Vente prestigieuse qui eut lieu du 14 au 18 juin 1926 (1485 numéros).
Blanchon-Lasserve, Ecriture et enluminure des manuscrits du Ixe et XIIe siècle, histoire et technique. Abbaye de Solesmes. Bruxelles. Broch in-4 ;
Albert Guillaume, Recueil factice de 3 vol. : Mes Campagnes ; Mes 28 jours ; Mon sursis. In-fol. rel. ;
Bricker/Tooley, Landmarks of mapmaking, 1989 ;
L’Illustration, 2 ex. Noël 1929 et 1930 ;
Töpffer. Genève, Skira, 1996 ;
Vuillermet, Le langage de la Loire, dictionnaire encyclopédique. Tome 1 la navigation. 2015.
Sold: 30 €
[Livres]
Lot de 20 publications, 20e siècle

Maurice Prou, Manuel de paléographie...
Lot 386
Lot 388
[Livres]
Lot de 20 publications, 19e siècle

Jules Gérard, Les Chasses d'Afrique. Paris, Martinet - Hautecœur, s. d. [1862]. In-4 oblong, percaline rouge de l'éditeur (en l’état, rousseurs) ;
Cours de cambodgien (mques page 1 à 4) ;
Avril, Dictionnaire provençal-Français. Apt, Ed. Cartier, 1839, in-8 ;
Boucherie, Le dialecte poitevin au XIIIe siècle. Paris, Pedone-Lauriel, 1873, in-8 ;
Victor Dessiaux, Lames et brisants. Paris, 1893. In-8 rel. ½ chagr. Envoi manuscrit de l’auteur ;
Joséphin Soulary, Sonnets humouristiques. Lyon, Scheuring, 1869. In-8 rel. ½ chagr. ;
Joséphin Soulary, Sonnets, poèmes et poésies. Lyon, Louis Perrin, 1864 ;
Ed. Richer, Précis de l’histoire de Bretagne. Nantes, Mellinet-Malassis, 1821. In-4 rel. (tâches) ;
Edouard Lièvre, Les douze mois. Paris, [1865]. In-8 oblong (piqures, rousseurs) ;
Louis Bertrand, Gaspard de la nuit, fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot. Bruxelles-Paris, 1868 ;
Joseph Gayda, Ce brigand d’Amour. Paris, Monnier, 1885 ;
Cailhava, Etudes sur Molière ou observations sur la vie… Paris, Debray, 1802 ;
Œuvres de Bernard ornées d’une gravure. Paris, Janet et Cotelle, 1823 ;
Georges Monval, Lettres au Mercure sur Molière… Paris, Lib. des bibliophiles, 1887 ;
Abbé Cottin, la satyre des satyres et la critique désintéressée sur les satyres du temps. Paris, lib. des bibliophiles, 1883 ;
Louis Auguste Ménard, Le livre abominable de 1665 qui courait en manuscrit… 2 tomes. Paris, Firmin-Didot, 1883 ;
Armelhault et Bocher, L’œuvre de Gavarni, catalogue raisonné, lithographies originales et essais d’eau-forte et de procédés nouveaux. Paris, 1873, in-4 rel. ;
Catalogue illustré des dessins et estampes composant la collection de M. Ambroise Firmin-Didot, précédé d'introductions par M. Charles Blanc et M. Georges Duplessis. Vente à l'Hôtel Drouot du lundi 16 avril au samedi 12 mai 1877. Paris, 1877. In-4, ½ chagrin brun, XXX-540 pp. (5795 numéros) ;
Les murailles politiques françaises. Recueil de fac-similés d’affiches de 1870-1871. Paris, Le Chevalier, 1874. In-4 rel. 1022 pp. ;
Histoire du Mont Saint-Michel, atlas. Caen, chez Mancel, 1839.
Sold: 120 €
[Livres]
Lot de 20 publications, 19e siècle

Jules Gérard, Les Chasses d'Afrique....
Lot 388
Lot 389
[Livres]
Lot de 13 publications, 16e au 18e siècle

[Jacques Amyot], Les œuvres morales & meslées de Plutarque, translatées du Grec en François par Messire Jacques Amyot, à présent evesque d’Auxerre… Paris, Michel de Vascosan, 1565. (4)-357 ff. in-fol., reliure tardive en très mauvais état (plat dérel.), bon état intérieur (qqs rousseurs, rest., pli page de titre) ;
De Nerveze, Epistres morales et consolatoires. [1598]. In-12 rel. plein velin (mque page de titre) ;
Bernadino Corio, ?L'Historia di Milano volgarmente scritta… Edition de 1646 (manque page de titre) ;
Jean Louis Guez de Balzac, Les Oeuvres diverses du Sieur de Balzac. Amsterdam, Chez Daniel Elzevier, 1664. In-12 rel. ancienne (défauts) ;
Gatien Courtils de Sandras, Mémoires de M. de B[ouy] secrétaire de M. L[e] C[ardinal] D[e] R[ichelieu]. Amsterdam, Henry Schetten, 1711. 2 tomes en 2 vol. in-8 rel. ancienne (défauts) ;
Mémoires pour servir à l’histoire de France. Cologne, Héritiers de Herman Demen, 1719. 2 vol. in-8, rel. en très mauvais état ;
[Marie-Catherine-Hortense de Villedieu]., Les avantures ou mémoires de la vie d’Henriette-Sylvie de Molière, première partie. Amsterdam, Abraham l’Enclume, 1733. In-12 rel. tardive, 6 parties en 1 vol. ;
Alzire ou les Américains, tragédie de M. de Voltaire. Paris, Jean-Baptiste Claude Bauche, 1736. In-8 rel. en très mauvais état ;
[abbé Dulaurens], Le balai, poème héroï-comique en XVIII chants. Constantinople, Mouphti, 1761. IN-12 rel. tardive ;
[Montesquieu, Charles-Louis de Secondat, baron de]. De l'Esprit des Loix, ou du rapport que les loix doivent avoir avec la Constitution de chaque Gouvernement, les Mœurs, le Climat, la Religion, le Commerce, &c. A quoi l'auteur a ajouté des recherches nouvelles sur les Loix Romaines touchant les Successions, sur les Loix Françoise & sur les Loix Féodales. A Leyde, chez les Libraires associés, 1749. 2 tomes reliés en 1 vol. in-4 ; rel. veau en l’état (épidermures, défauts, rest.). Édition publiée un an après l'originale genevoise de 1748. Ex-libris manuscrit « Teyras de Grandval » ;
Jean Bernard Restout, Galerie françoise ou portraits des hommes célèbres qui ont paru en France, gravés en taille-douce par les meilleurs artistes, sous la conduite de M. Restout, avec un abrégé de leur vie. Paris, chez Herissant, 1771. 6 numéros (n°I, III à VII ; mque n°II) in-folio broch., avec couv. d’attente d’époque. Dont portrait du Dauphin, Philippe d’Orléans régent, Louis XIV, Louis XIII, Henri IV, Louis IX, Philippe Duc D’Orléans, Louis XIV, Louis XIII, Henri IV, Le Maréchal De Noailles, L’Abbé D’Olivet, Carle Van Loo, Astruc, Rameau, Le Comte D’Argenson, Gilbert De Voysins, Madame Du Châtelet, Le Cat, L’Abbé Prevost, Le Marechal De Belle-Isle, etc ;
Georges Keate, Relation des îles Pelew, située dans la partie occidentale de l’océan Pacifique. 2 tomes. Paris, Lejay et Maradan, 1778. In-8 rel. cartonnée (incomplet, mques planches) ;
Calvet, L’Arithmétique nouvelle dans sa véritable perfection. Paris, chez P.D.R., s.d. In-12 broch. ;
Marquis de Luchet, Paris en miniature, d'après les dessins d'un nouvel argus. Amsterdam, 1784. In-8 broch. ;
Bourdon Louis Gabriel, Le parc au cerf, ou L'origine de l'affreux déficit. 2nde édition. In-8 broch. En l’état (mque 1 gravure) ;
De Moustier, Lettres à Emilie sur la mythologie. Paris, Desenne, 1792. 2 vol. rel. cartonnage.
Sold: 375 €
[Livres]
Lot de 13 publications, 16e au 18e siècle

[Jacques Amyot], Les...
Lot 389
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