CARTOONS & SATIRICAL NEWSPAPERS
Lot 292
NOEL DORVILLE (1874-1938)
1 dessin et 35 planches lithographiques
Cauchemar de Félix Ier, fusain, encre et gouache, sur papier, titré et légendé « Un lièvre gigantesque, coiffé du casque prussien, s’érigea soudain devant lui, sans le disque sanglant de la lune (Tiré des Chroniques du règne de Félix Ier) », 42 x 30 cm. Dessin de propagande anti-allemande.
Le monde politique, réunion de 35 portraits lithographiques, 45 x 56 cm, extraits des 5 fascicules de chacun 10 planches imprimés par J. Thil en 1902-1903. Epreuves sur vélin blanc, en majorité numérotées au verso, avec index légendés. 2 doubles (qqs accdts, certains tâchés). Dont portrait d’Emile Loubet, président de la République.
D’origine bourguignonne, Noël Dorville effectue de nombreux stages de dessin dans divers ateliers parisiens, élève à l’Académie Julian. A partir de 1900, il commence à dessiner pour des grands noms de la presse: Le Journal Amusant, L’Echo de Paris, Charivari, le Petit Bleu etc. En 1900, il est titulaire de la carte de rédacteur parlementaire du journal Le Charivari, un des doyens de la presse parisienne, auprès de la Chambre des députés et du Sénat. A partir de 1903, Noël Dorville laisse presque totalement de côté le dessin satirique et réalise des dessins de grands reportages sous la tutelle de l’Etat, il est accrédité à l’Elysée pour les voyages présidentiels et devient également très vite peintre du ministère des Colonies. Mobilisé en 1915, il intègre l’armée auxiliaire, en raison de son état de santé plutôt fragile. Il est dans un premier temps affecté au camp retranché de Paris, tout d’abord comme secrétaire de l’intendant général puis comme dessinateur topographe sur le terrain. En 1916, il intègre la Maison de la Presse, puissant et unique organe de propagande. Début 1917, il prend une tout autre direction et propose au sous-secrétaire à la guerre de mettre en place un Musée et des Archives de l’aéronautique. Sa proposition étant acceptée, il est affecté à la « Section technique de l’Aéronautique » où il est en charge d’organiser et de diriger ce nouveau service regroupant une équipe de peintres et de dessinateurs qui travaillent à constituer des Archives et un Musée de l’aéronautique. De 1917 à 1919, il devient le directeur artistique de La Revue des causes célèbres et des grands procès de trahison, Il assiste donc à tous les grands procès de trahison de la Grande-Guerre (Caillaux, Bolo etc.) avec deux autres de ses amis artistes: Léandre et Renouard.
Le musée des Beaux-Arts de Beaune conserve un fonds important de plus de 9000 pièces données par la famille, et les archives familiales sont déposées aux archives municipales de Beaune (Extrait du Centre beaunois d’Etudes historiques)
Sold: 70 €





