Lot 245

SERGE BRUNO, CARICATURISTE ANTIDREYFUSARD ET ANTISEMITE
Plus ça change Les hommes passent, les Chuifs [Juifs] restent, encre rehaussée de crayon bleu, signé en bas à gauche, avec dédicace signée « A une généreuse et ardente Française, hommage de respectueuse gratitude », contrecollé sur carton fort, 31 x 40 cm (traces d’humidité).
Cette épreuve originale parut dans L’album de L’Intransigeant, journal nationaliste et anti-dreyfusard, publié par Henri Rochefort à la Librairie antisémite à Paris entre 1901 et 1905.

Joint: L.A.S., 31 décembre 1890, Henri Rochefort (1831-1913) journaliste polémiste, fondateur de La Lanterne et rédacteur en chef de l’Intransigeant, adressée au général Boulanger?, 2 pages in-8 ; intéressant texte au ton corrosif et revanchard contre le gouvernement: « Mon cher ami je vous resouhaite tout ce que vous me souhaitez. J’espère comme vous que l’accumulation des ignominies finira par faire éclater la machine. Dans tous les cas nous pousserons de notre mieux à l’explosion. Malheureusement Constans a pris tous ces gens-là par le gousset, leur seul endroit sensible et une fois qu’on a plongé dans les fonds secrets et les pots de vin on s’y enfonce jusqu’aux oreilles. La France sera dégoûtée mais elle ravalera son dégoût. On ne peut pas plus compter sur le conseil municipal que sur la Chambre. L’infection constantinarde s’est étendue partout »
Nationaliste boulangiste, Rochefort rejoint le Comité républicain de protestation nationale puis entre au comité directeur de la Ligue des patriotes. En 1889, il retrouve le général Boulanger exilé en Belgique pour échapper à une probable arrestation diligentée par Ernest Constans ministre de l’Intérieur. Condamné par contumace à la déportation pour la 2e fois par la Haute Cour de justice comme le général Boulanger, reconnus l’un et l’autre de complot contre le gouvernement. Rochefort se réfugie à Londres jusqu’à son amnistie en 1895.

Sold: 150 €