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OLD PAPERS & AUTOGRAPHS

 
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Lot 228

[Militaria - Révolution]							
CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS...
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CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS...
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CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS...
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CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS...

[Militaria - Révolution]
CHARLES-ALEXIS ALEXANDRE (1754-1825), COMMISSAIRE DES GUERRES, SUSPENDU SOUS LA TERREUR ET REHABILITE SOUS LE DIRECTOIRE

Registre manuscrit in-folio 160 pages, an III-an IV (1794-1796), ayant appartenu à Charles-Alexis Alexandre, commissaire des guerres à l’armée des Alpes en 1792, nommé ministre de la Guerre durant seulement un jour le 21 juin 1793 ayant été désavoué même jour, conserve sa fonction de commissaire général des armées de la République, suspendu par le comité de Salut Public à la fin de 1794 puis réhabilité par la Convention nationale au printemps 1795. Charles-Alexis Alexandre a laissé à la postérité ses mémoires souvenirs constitués de 252 cahiers conservés à la bibliothèque Thiers dont une partie fut publiée par Jacques Godechot en 1952.
Rarissime recueil de la copie de la correspondance active écrite par Charles-Alexis Alexandre du 3 nivôse (23 déc. 1794) au 18 pluviôse an III (6 févr. 1795), du 15 prairial (3 juin 1795) au 12 messidor an III (30 juin 1795), et du 22 frimaire (3 déc. 1795) au 11 floréal an IV (30 avril 1796), adressée à ses proches, amis, famille et confrères (commissaires de guerre, généraux).

Intéressant témoignage de première main, confidences d’un administrateur désavoué puis réhabilité dans ses fonctions, sur le rôle majeur de son réseau d’influence au sein de l’armée, ses sorties parisiennes et auprès de la gente féminine, de la vie politique et de la situation militaire, etc.
Extraits: « Paris 3 nivôse an III (…) Voici en deux mots ce qui me concerne: je n’ai pas encore vu la commission parce que comme disait le chevalier de Forbin à Louis XIV, il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints. Hier Dumas m’a présenté au comité de Salut public. L’explication a été courte, mais énergique, j’ai déclaré avec la franchise que vous me connaissez que je ne voulais point aller à l’Armée de l’Ouest (…) Je n’ai point encore entamé le projet de diplomatie, je l’ai remis à après-demain, jour auquel je dois diner avec tous les membres influents chez le beau-frère de Sauterre. Décadi dernier je me suis présenté à l’assemblée générale de la section où j’eus lieu de me convaincre que je n’avais rien perdu de l’estime de mes concitoyens. L’opinion publique parait toujours fortement prononcée contre les Septembriseurs… » « 14 nivôse (…) tu sais que j’ai été remplacé par Berthier, mais tu dois savoir qu’à peine installé dans ses fonctions, il a reçu l’ordre d’aller comme commissaire ordonnateur à Bordeaux, que l’on m’avait galamment destiné dans le principe. Tu as peut-être entendu dire que l’on m’avait expédié le brevet de commissaire général à l’Armée de l’Ouest, mais ce que tu ne peux pas savoir c’est que j’ai refusé nettement et sans détour cette brillante destination. Enfin je t’apprendrai que Dennié est destiné et nommé pour me remplacer à l’armée des Alpes. Voilà l’état où j’ai trouvé les choses en arrivant à Paris, et tout cela comme tu t’en doutes bien est le produit de l’intrigue des vivriers qui craignaient ma présence comme dit-on les filous craignent les réverbères… » « 17 nivôse coup d’œil sur l’état passé et présent du service des transports de l’Armée des Alpes et sur les améliorations dont il est susceptible. Depuis le mois de novembre 1792 époque de ma nomination à la place de commissaire général de l’Armée des Alpes j’ai constamment tenu le précédent ministère et les différentes autorités avec lesquelles je devais correspondre au courant de tout ce qui pouvait concerner la partie du service dont il s’agit. Plusieurs fois j’ai fait remarquer ses vices, proposer les moyens d’y remédier, indiqué quelques vues qui n’étaient pas sans utilité, on n’a jamais fait la plus légère attention à tout ce que j’ai pu dire. (…) c’est donc pour la mettre à même de parvenir à ce but que je vais jeter ici quelques idées… » « 20 floréal an III au Comité de Salut Public J’apprends que le citoyen Gillet est enfin à Paris: c’est donc pour moi l’instant d’obtenir justice. Je demande à être admis dans votre sein et entendu contradictoirement avec Gillet ou au moins en sa présence… » « Au républicain Gillet Vous m’avez suspendu de mes fonctions par un quiproquo que j’ai suffisamment éclairci en mettant sur le bureau les pièces originales qui le prouvent et dont vous ne pouvez constater la lucidité. Ma réintégration devrait être prononcée… » « 15 prairial Ma chère tante (…) je vous rendrai un compte succinct de ce que j’ai fait depuis que nous ne nous sommes écrit. Je suis entré au service en 17899 et depuis lors jusqu’en 1792 j’ai été successivement officier, capitaine d’artillerie, lieutenant-colonel et officier général à Paris où j’ai commandé une division et l’arrondissement du midi (…) A la fin de 1792 j’ai été nommé commissaire général ou intendant de l’Armée des Alpes où j’ai acheté la campagne de cette même année 1792 et fait celles de 1793 et 1794. En juin 1793 j’ai été nommé ministre de la Guerre mais je n’ai pas accepté. A la fin de 1794 on m’a fait passer en la même qualité de commissaire général à l’Armée de Sambre et Meuse (…) Enfin je vais passer toujours avec le même titre à l’Armée d’Italie et faire la guerre à l’Empereur et au roi de Sardaigne. (…) En 1789 j’ai eu la douleur de perdre ma femme et en 1790 ma respectable mère. En octobre 1792 je me suis remarié avec la sœur de ma première femme. J’ai eu un fils qui n’a pas vécu et ma femme est grosse de mon second enfant. (…) On espère que la paix générale ne tardera pas à être signée. A cette époque, je dois entrer dans le corps diplomatique, où je devrais être déjà, ayant été nommé deux fois, la première à l’ambassade de Stockholm et la seconde à celle des États-Unis de l’Amérique, places dont j’ai été écarté par des intrigues… » « Paris 11 floréal an IV Le gouvernement mon cher ami vient de me nommer son commissaire auprès de l’Armée de Sambre et Meuse et du Nord. Je vais partir incessamment pour ma destination… » etc.

Estimate: 1 000 € ~ 2 000 €

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