36th GARDEN PARTY AUCTION - PART II
Lot 400
Antoine-Léonard Dupasquier (Français, 1748-1828) pour l'atelier Odiot
Le Triomphe de Trajan, c. 1806
Plume et encre sur papier.
Modèle pour les bronzes de Thomire des consoles des petits appartements de l'Impératrice Joséphine à Fontainebleau ou la cheminée en malachite d'Anatole Demidoff.
Haut. 18,7 Larg. 149,7 cm.
(petites rousseurs)
Monté sur un châssis en bois protégé par un plexiglass (Haut. 22 Larg. 153 cm).
Provenance: ancienne collection de la maison Odiot.
Antoine-Léonard Dupasquier for Atelier Odiot, ca. 1806. An ink drawing of Trajan's Triumph. Model for bronze ornaments by Thomire mounted on console tables furnishing the Fontainebleau apartments of French Empress Joséphine or Anatole Demidoff's fireplace. From the Maison Odiot collections.
Bibliographie:
- Audrey Gay-Mazuel, "Odiot, un atelier sous le Premier Empire et la Restauration", Paris, Musée des Arts décoratifs, 2017, cité p. 188-189 ;
- Juliette Niclausse, "Thomire fondeur-ciseleur. Sa vie-son oeuvre", Paris, Librairie Gründ, cité p. 88.
Oeuvres en rapport:
- Attribué à Antoine-Léonard Dupasquier, "Le Triomphe de Trajan", c.1806, graphite sur papier-calque marouflé sur papier brun, Haut. 20,3 Larg. 101,7 cm. Provenance: ancienne collection Odiot, vente Sotheby's, Londres, 2009.
- Atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, Étude pour le « Triomphe de Bacchus », vers 1817, Paris, Musée des Arts décoratifs, inv.2009.174.1 et 2009.174.3 in Audrey Gay-Mazuel, op.cit., p.148-149.
Ce grand dessin par Dupasquier composé de 24 personnages et quatre chevaux figure le Triomphe de Trajan. L'artiste s'inspire de la frise du "Triomphe de Marc Aurèle" de 10 mètres de long qu'il avait lui-même réalisée lors de son séjour à Rome entre 1766 et 1779. Le musée des Arts décoratifs possède un dessin sur papier-calque marouflé sur papier brun faisant s'arrêter la composition au char (n°2009.174.4). Le dessin sert de modèle à la frise fondue par Pierre-Philippe Thomire (1751-1828) ornant en façade deux consoles en bois doré par Jacob-Desmalter. Elles sont livrées en octobre 1808 pour le deuxième ou grand salon des petits appartements de l'Impératrice à Fontainebleau (n° F34.02). Il faut noter que la frise se retrouve aussi sur "la plus petite console garnissant le trumeau central de l'entrefenêtre du salon" en plus de la cheminée en malachite de Nicolas Demidoff. Il est vraisemblable qu'Odiot ait envisagé de décliner ce dessin dans l'un de ses ouvrages, ce qui expliquerait la présence de la première frise en bronze et le dessin à la plume. Il n'a pour l'heure pas été identifié d'usage direct par l'Orfèvre.
En 1819, les ateliers Odiot usent à nouveau d’un motif de frise pour la décoration du vase du « Triomphe de Bacchus ». Il reprend les dimensions et le décor de la fontaine du service à thé vendu à Demidoff en 1817. Le vase est présenté à l’Exposition des produits de l’Industrie de 1819, puis donné par Odiot en 1835 à la Chambre des pairs. Il est ensuite exposé au musée du Luxembourg (voir: Audrey Gay-Mazuel, op.cit., p. 146).
Sold: 4 000 €