12^ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

VENDREDI 2 JUIN 2000

BARBARA

Mine BARRAL VERGEZ. Ensemble blouse et pantalon, en velours de soie noire. Intérieur doublé de soie noire. BLOUSE, à ample décolleté rond et larges manches courtes boutonnées. Demi-cercle boutonné à l'encolure. Boutons recouverts de velours. PANTALON évasé dans le bas. Bas fendu et rebrodé d'un rang de perles noires. Taille froncée d'un élastique et devant à fermeture Éclair. Portent étiquette «MINE BARRAL VERGEZ -7 rue d'Argenteuil -PARIS -260-44-84 ». Tournée 1990.

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PANTALON

« Dans ce besoin de liberté, ma jupe entravée constituait une gêne. J'ai donc adopté le pantalon (Mine Vergez), j'ai émancipé mes jambes qui, jusque-là, me portaient de façon zigzagante, et, tout à coup, les mots se sont mis à circuler par ma bouche, par mes veines, par mes muscles, et tout mon corps a pu chanter de la racine des cheveux jusqu'au bout des doigts, et j'ai pu projeter mes émotions au rythme de mon souffle... je ne me sentais au bout du compte vraiment bien qu'en pantalon. C'était ce qu'il me fallait pour être bien, pour bouger à l'aise, donc pour mieux chanter. Tout s'est installé comme ça, et c'est devenu mon univers. »

BARBARA, Il était un piano noir... mémoires interrompus, Éd. Fayard, 1998, p. 120.

Mine BARRAL VERGEZ (attribué à). Ensemble veste et pantalon, en velours de soie noire. Intérieur doublé de soie noire. VESTE à haut col droit, légèrement fendue sur les côtés. Les longues manches en mitaines descendent sur les mains. Col et manches à parements rebrodés d'un semis de perles noires. Devant et manches à fermeture Éclair. PANTALON évasé dans le bas. Bas fendu et rebrodé d'un rang de pierres noires serties. Taille froncée d'un élastique et devant à fermeture Éclair.

Une ROBE-COMBINAISON à bretelles, en mousseline noire, rebrodée de paillettes bleues : semis dans le plein dessinant des arabesques. Style 1925.

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ENERGIE

« Mes habits de scène, on n'a pas à y toucher, c'est tout. Est-ce qu'on touche à des habits de prêtre, de médecin, de toréador ?... Si quelqu'un entre dans ma loge et pose son manteau à côté de mon habit de scène, c'est un drame. Ce n'est pas pour faire un caprice. C'est parce que cet habit-là n'est fait que de l'énergie de la salle, il n'a jamais vu la lumière, sauf pour aller chez un costumier. Si tout à coup on m'apporte du dehors des énergies contraires, c'est insupportable ».

Télérama, 3 décembre 1997.

HENRY à la pensée, Paris. Blouse à plastron, en coton noir. Larges manches trois quarts. Porte étiquette «Henry à la pensée Paris». Taille 44.

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VELOURS

« Je chante vêtue d'une jupe noire et d'un pull-over; un peu plus tard, une petite "concierge-couturière", habile sur sa vielle Singer, confectionnera à ma demande une veste en velours noir côtelé avec un col assez haut, dégageant le cou. Ce premier costume décidera de tous les autres.» C'est ainsi que Mine BARRAL VERGÈS (VERGEZ) devient la costumière attitrée de Barbara. « Le noir est une couleur fantastique qui, à la fois, estompe les formes et met en valeur le corps. Moi, je pensais d'abord que ça n'était pas important qu'on voie mon corps. Puis j'ai appris à m'en servir. »

BARBARA, Il était un piano noir... mémoires interrompus, Éd. Fayard, 1998, p. 118.

« Je ne suis pas un corps. Ce qui est important c'est que tout d'un coup on ne voie plus le costume. C'est du velours, c'est du noir. Il n'y a pas trente-six mille façons. Je suis assise au piano, ce qui est une position disgracieuse pour une femme. Donc, ça a été souvent une jupe. Mais quand j'ai commencé à bouger, il me fallait un pantalon ... Quand vous êtes assise vous perdez de la présence. Il fallait donc du noir pour faire ressortir les mains et le visage. Tout a une explication. Mon velours c'est mon bleu de travail ».

« Grand Format », RTL, 10 juillet 1996.

Un CHÂLE, en soie noire. «Ma plus belle histoire d'amour c'est vous ». Rebrodé de paillettes et gansé de franges et d'un ruban de dentelle noire.

REPETTO. Paire de chaussures de danse, en cuir noir, à talons. Capitonnage intérieur de coton souligné de cuir blanc. Marque «Repetto PARIS -MADE IN FRANCE ». Talon 4 cm, pointure 40. Se trouvait dans le second tiroir de sa malle de scène, intitulé «guêtres, chaussons REP, ceintures ».

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NOIR

« Le noir me paraît une évidence. Mais je me verrais et me sentirais aussi bien dans un sac de pommes de terre noir. On y oublierait le corps, ce gêneur. Imaginez un rose en hiver, ce serait épouvantable ... Pourquoi porter du noir? En tout cas ce n'est pas par tristesse. À la campagne autrefois on s'habillait en noir pour les mariages, pour les fêtes. C'était une couleur gaie ».

Le Quotidien de Paris, 10 septembre 1987.

« Le noir protège du soleil. Il a plein de vertus, le noir. Il fait aussi oublier le corps. J'ai longtemps cru que je devais faire disparaître mon corps pour mieux faire entendre et sentir ma voix, pour qu'on puisse presque la toucher, pour que toute mon énergie soit donnée aux chansons, et seulement à elles. J'ai toujours aimé cette couleur. Pour moi, le noir est gai. Tu sais, autrefois, quand il y avait des fêtes à la campagne, les femmes s'habillaient de noir. Et quand, dans les villes, les femmes veulent être chic, elles mettent aussi du noir. Bien sûr, parfois c'est la couleur du deuil, du chagrin, mais moi, je ne suis pas quelqu'un de triste. J'adore rire et je trouve que le noir me va bien. Franchement, tu me vois en rose avec un gros nœud bleu sur la tête? »

Jérôme GARCIN, Barbara, claire de nuit, Éditions de La Martinière, 1999, Paris, p. 114.

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PIANO

« Dans mon imagination, il y a eu surtout un piano noir. Ce piano, je ne le posséderai que beaucoup plus tard, à vingt-neuf ans. » « Mes Hommes », 1968: « C'est fou comme ils sont heureux Mes hommes Quand le son du piano noir résonne... »

BARBARA, Il était un piano noir... mémoires interrompus, Éd. Fayard, 1998, p. 36.

« Je suis contre la peine de mort et pour les pianos. Je ne supporte pas la façon qu'ont des responsables de théâtre de se foutre des pianos. Depuis le début de ma carrière, j'ai eu des pianos-vélos, des pianos-camions constellés de pin-up, des pianos-armoires, des pianos d'opérette, et ça, je ne l'accepte plus. Désormais, mon piano, je le choisis, je le loue, je l'apporte. »

Jérôme GARCIN, Barbara, claire de nuit, Éd. de La Martinière, 1999, Paris, p. 140.

LA SCÈNE

BALDWIN. Piano à queue. Caisse en bois verni noir et cadre métallique. Repose sur des pieds en gaine. Marque «BALDWIN - MADE IN USA ».

Haut. 101 cm, Long. 212 cm, Larg. 147 cm.

Figure reproduite dans Barbara de Marie CHAIX, Éd. Calmann-Lévy, 1986, p. 78 (Photo de Claude PICASSO) et p. 86 (photo de Tony FRANK). Dans Barbara, la dame en noir d'Henry-Jean SERYAT, Éd. Albin Michel, 1998, p. 25 (Photo de R. Melloul). Dans Barbara, claire de nuit de Jérôme GARCIN, Éd. de La Martinière, 1999, p. 151 (Photo de Tony FRANK).

YAMAHA. Piano électrique à queue.

Long. 99 cm, Larg. 141 cm.

Figure photographiée dans Barbara, claire de nuit de Jérôme GARCIN, Éd. de La Martinière, 1999, p. 14. Photo d'Agence VU/Pierre Olivier DESCHAMPS.

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TABOURET

« Le jour de la dernière, le très bon mais très gros pianiste de Félix Marten, Robert Valentino, s'assied sur mon tabouret et le casse en deux. Je ne sais qui m'offre alors un tabouret de dentiste. Ce tabouret de scène, je le ferai repeindre en noir mat, pour éviter que les lumières ne "se tapent" dedans, et recouvrir de velours noir. Il ne me quittera jamais plus». « Lorsque je m'assieds face à ce mastodonte sur mon tabouret réglé à 61 centimètres, je ne peux entrevoir qu'une faible partie de la salle. »

BARBARA, Il était un piano noir... mémoires interrompus, Éd. Fayard, 1998, p. 141 et 165.

FAUTEUIL A BASCULE, en bois courbe, peint en noir. Canné. Modèle genre Thonet.

Haut. 103, Larg. 51, Prof. 103 cm.

Hormis les rocking-chairs conservés à Précy – dont l'un a été vendu aux enchères à Vendôme le 30 janvier dernier – Barbara possédait 3 rocking-chairs de scène. Après sa disparition l'un fut offert à Gérard Depardieu, un second à Maurice Béjart. Celui-ci présenté est donc le dernier et seul conservé. Il comporte des marques et adhésifs pour sa situation et disposition sur scène.

Figure reproduite dans Barbara de Marie CHAIX, Éd. Calmann-Lévy, 1986, p. 112 (photo de Marcel IMSAND). Dans Barbara, une si belle histoire d'Annie et Bernard Réval, pages centrales (Photo Jean-Claude PONOPRESS/GAMMA). Dans Barbara, claire de nuit de Jérôme GARCIN, Éd. de La Martinière, 1999, p. 42-43 (Photo de PONOPRESS) et p. 131 (Photo de MÉPHISTO). Dans la photo de Bettina RHEIMS pour « Châtelet 87 ».

MALLE de scène, en contre-plaqué, à armature métallique montée sur roulettes. De forme rectangulaire, elle s'ouvre en deux parties: l'une formant penderie, l'autre découvrant quatre rangs de tiroirs -intitulés «serviettes, maquillage, collants », «guêtres, chaussons REP, ceintures» et «châles divers» -couronnés d'une niche ornée de photographies de «Barbara-Depardieu» dans « Lily Passion» et foncée d'une glace.

Haut. 182 cm, Larg. 124 cm, Prof. 62,5 cm.

Porte le texte de Barbara « J'ai peur mais j'avance. J'ai peur. J'avance. J'ai peur. J'avance ». Intérieur photographié dans le programme «Barbara» de la tournée 1990, p. 25. Photo de Marcel IMSAND.

PARTITIONS

ENSEMBLE DE PARTITIONS de chansons de BARBARA. Les partitions, et divers documents, sont conservés – soigneusement – et individuellement dans des chemises cartonnées à rabats (32 x 23 cm), sur lesquelles le titre de la chanson est inscrit, en lettres capitales, au feutre. Chaque chemise contient différents états de la partition et de recherches musicales, présumés de la main de Barbara, ou de ses proches comme de copistes: premiers jets, repentirs, portées sur papier, sur calque; arrangements pour les différents instruments (encre, crayon-graphite, feutre). Photocopies de travaux à l'encre, partitions imprimées des Éditions LEM... Textes dactylographiés en français, parfois en allemand, avec annotations manuscrites. Ces partitions sont des documents de travail de première importance tant pour la création musicale que le travail de scène et les enregistrements.

L'AIGLE NOIR

NANTES

REGARDER LE REGARD DES HOMMES

ABCDAIRE BARBARA.

CHANSON

« Laisserai-je dans les têtes, longtemps après que j'ai disparu, des airs et des paroles? Mes chansons ne tiennent pas la lecture. Je ne dis pas que la chanson, ce soit facile. Je ne tiens pas la chanson pour un art mineur. Mais un roman, c'est une autre affaire ».

Le Quotidien de Paris, 10 septembre 1987.

ENSEMBLE DE PARTITIONS de chansons de BARBARA. Les partitions sont réunies dans une chemise à rabats en PVC rouge, portant l'inscription: programme Châtelet 93. Chacun des titres regroupés figure sous différents états: partitions manuscrites présumées de la main de Barbara, ou de son entourage comme de copistes; travail à l'encre au feutre violet, à la mine de plomb. Les portées mentionnent parfois les différents instruments et portent différentes annotations. Travail sur papier musique (35,5 x 43, 35 x 27 et 30 x 23 cm), sur papier calque, photocopies de partitions. Certaines partitions portent le cachet de la SACEM (dépôt du 31 octobre 1968). Certains titres sont incomplets :

ENSEMBLE DE PARTITIONS de chansons de BARBARA. Les partitions sont conservées dans une chemise en carton 1/4 raisin, sont écrites à la mine de plomb sur papier musique G. DAGUERRE (42,5 x 30 cm), et portent toutes en haut à droite la mention «BARBARA 87 ». Gérard DAGUERRE assurait la direction musicale du spectacle de BARBARA, au théâtre du Châtelet, en 1987.