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ARMES ANCIENNES ET SOUVENIRS HISTORIQUES

 
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Lot 264 B

Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon...
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon...
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon...

Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon en terre cuite représentant le buste d'un jeune garçon de profil vers la droite.
Signé « Irvoy 1873 » et cachet en creux au dos.

Diam. 50,5 cm.
(restauration)

Ce médaillon fut réalisé la même année que certains des seize médaillons qui ornent actuellement une façade du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, représentant des savants illustres, depuis Aristote jusqu'à Coenraad Jacob Temminck, en passant par Dominique Villars ou Alexander von Humboldt. D'autres oeuvres de l'artiste sont conservées au musée de Grenoble (bustes de diverses personnalités) et dans plusieurs lieux de la ville, ainsi qu'à Lyon ou Dijon.
L'artiste vendômois est également bien connu dans sa ville natale, grâce notamment à la réalisation de la statue de Ronsard qu'il offre généreusement pour les fêtes de Vendôme en 1872 et qui trône dans la cour de la bibliothèque, ou bien encore à celle du buste du maréchal de Rochambeau en plâtre patiné conservé au musée.

Fils d'un menuisier de Vendôme, Aimé-Charles Irvoy imagine dès l'âge de 12 ans tailler des figures au lieu de passer le rabot sur les planches pour faire des escabeaux ou des échelles. Il préfère apprendre à pétrir la terre et modeler des têtes. Elève de l'école de dessin linéaire créée par Gervais Launay et destinée aux enfants d'ouvriers de Vendôme, le jeune apprenti menuisier y fait preuve de dispositions pour le dessin et la sculpture. A 16 ans seulement, il réalise un buste de sa petite nièce et une tête de mort d'après un modèle qu'on lui a procuré. Enseignant artiste, Gervais Launay flaire immédiatement le talent hors du commun d'Irvoy. Il décide de faire présenter les deux oeuvres à l'exposition de Tours en juin 1841. Le jeune homme y est récompensé, recevant la médaille de bronze. A l'automne de la même année, il conçoit le buste de son père. Une année riche en rebondissements, puisque fort de ses succès, Dulong, un ancien élève du collège de Vendôme et professeur de dessin à l'Ecole polytechnique des Ponts et Chaussées, ébloui par le talent artistique d'Irvoy, le prend sous sa protection pendant son séjour à Paris et le loge gratuitement afin d'intégrer l'école royale des beaux-arts. Admis, il devient l'élève de Jules Ramey, Auguste Dumont et du sculpteur grenoblois Victor Sappey. Son talent se révèle très rapidement : il obtient par deux fois le second prix de Rome dans la catégorie sculpture en 1849 et en 1854. Un exploit remarquable !

Irvoy se spécialise dans la sculpture de bustes et de portraits en médaillon. Il oeuvre pour les monuments funéraires et religieux et devient le sculpteur favori des actrices à la mode du théâtre-italien parisien. En 1856, le poste de directeur de l'école de sculpture architecturale de Grenoble étant vacant, il obtient cette place et la conservera jusqu'en 1897. L'ancienne école (1853) et le logement de son directeur, rue Hébert, abritent aujourd'hui le musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Irvoy est enterré au cimetière Saint-Roch de la ville.

Estimation : 200 € ~ 300 €

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