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ARCHIVES DE CHÂTEAUX, AUTOGRAPHES DOCUMENTS HISTORIQUES
Mardi 08 mars 2016

[Zouaves pontificaux - Général de Charette - Royalisme légitimiste] Bel ensemble de + de 150 documents ayant appartenu à Raymond comte du Puget, officier des zouaves pontificaux, , fin du XIXe - Début du XXe siècle.

Important et rare ensemble de + de 150 pièces ayant appartenu au comte du PUGET, concernant essentiellement l'activité du réseau des anciens zouaves pontificaux mis en place par le général de Charette, au lendemain de la suppression du régiment en 1871. Le comte du Puget, aide de camp du baron de Charette dès 1861, demeura l'un de ses secrétaires privilégiés à qui il confia une partie de l'administration de cette " association parallèle " :
- env. 50 pièces, 1873-1896 : circulaires et instructions " secrètes ", convocations, invitations, ordres du jour, envoyés en majorité par le général de Charette et par d'autres anciens zouaves pontificaux, pour commémorer des dates anniversaires et des événements liés à l'histoire du régiment des zouaves pontificaux ainsi qu'à la restauration de la monarchie.
- env. 25 pièces, années 1880-1900 : L.A.S., L.S. et P.A.S. d'Athanase de CHARETTE de La CONTRIE (1832-1911), général commandant les zouaves pontificaux qui créa la Légion des Volontaires de l'Ouest durant la guerre de 1870, et de son épouse, écrites de la Basse-Motte, de Québec, de Golfe-Juan, etc adressées au comte du Puget.
- L.A.S. du baron de Charette, 8 pages in-8, 28 mars 1888, adressée à la veuve du général KANZLER ; L.A.S. de la veuve Kanzler au comte du Puget, 4 juin 1888 ; éloge du général de Charette ; journaux italiens relatant le décès du général Kanzler ; brochure de Rudolf Kanzler, archéologue en chef du Saint Siège.
- L.A.S. de Philippe d'Orléans, comte de PARIS (1838-1894), prétendant au trône de France, au général de Charette, 17 février 1886, 1 page in-8, en-tête " château d'Eu ".
- Carnet ayant pour titre " 1886-1890, souscription pour l'achat de la Basse-Motte, offerte au général Baron de Charrette, par le régiment des zouaves pontificaux ", contenant la liste des membres du comité, les noms de tous les souscripteurs, les recettes et dépenses du comité.
- Registre et liste des membres, issus du régiment des zouaves pontificaux, de la confrérie du Sacré-Cœur érigée dans la chapelle de la Basse-Motte (Châteauneuf-en-Bretagne), le 24 juin 1892.
- + de 30 pages la plupart portant en exergue " Notes et documents pour servir à l'histoire du régiment - défense de publier et de se dessaisir de ces notes ", transmises par le général de Charette.
- Rare plaquette broch. intitulée " Annales du régiment ", 39 pages in-4, relatant la fête organisée le 27 juin 1891 lors de la bénédiction de la chapelle du Sacré-Cœur à la Basse-Motte.
- 10 pages manuscrites in-4 ayant pour titre " Un prince de Bourbon avec les zouaves ".
- Notes diverses du comte de Puget : Cosmopolis, explication du panorama de Patay, le chant de marche des zouaves pontificaux, etc.
- 2 pages impr. in-fol. : Discours de M. de Charette et Hommage rendu au général de Charette lors de sa tournée au Canada.
- env. 20 pièces : cartes de visite et cartes postales autographes adressées à la famille du Puget dont Marcel CHAUMET, Julie DAUDET, baron de PICHON-LONGUEVILLE, etc.
- 2 brochures " Menu, tarif et carte générale des vins " de la " Compagnie internationale des Wagons-lits " de l'Orient-Express.
- + de 12 journaux dont l'Incroyable titré " Boulanger dans le pétrin ", Le Monde Illustré sur le comte de Chambord, etc ; affiche " L'article 445, lettre du commandant Cuignet au premier président Ballot-Beaupré sur le crime de la cour de cassation ", 1908.
- Quelques documents sur Montreux, villégiature du comte du Puget.
- 4 pièces encadrées : " Le général Charette à Patay " gravure parue dans la France Contemporaine et dédicace manuscrite " A mon vieux Raymond, son vieil ami Charette " ; lithographie du général Kanzler avec sa dédicace manuscrite " Souvenir d'amitié de votre affectionné Kanzler ", 57 x 42 cm ; portrait du comte du Puget ; boucle de ceinturon en acier travaillé représentant les armoiries papales, 8,5 x 6 cm.

Adjugé : 4 000 €
ARCHIVES DE CHÂTEAUX, AUTOGRAPHES DOCUMENTS HISTORIQUES
Mardi 08 mars 2016

[Consulat/Empire - Politiques, imprimés et divers] + de 90 pièces, 1800-1814.
Lot de + de 90 documents (L.S., LA.S., P.S. ou imprimés). Signatures, vignettes et marques postales à découvrir.
CARTE d'invitation à la CEREMONIE DU SACRE ET COURONNEMENT (2 décembre 1804) ; carte in-16 impr. recto-verso, avec le cachet encre rouge du " Grand Maître des Cérémonies ". Billet émis par le Procureur Impérial. - P.S. d'Elie Joseph PAPIN (1760-1825), général royaliste, " au quartier général de Bordeaux ", 4 mars 1801, beau cachet encre de l'armée royale de la Guyenne. Nomination d'un Bordelais comme chef d'escadron des chasseurs dans l'armée de Guyenne. [Papin était négociant à Bordeaux mais ne s'occupa réellement que du rétablissement de l'ancienne monarchie des Bourbons, qu'il croyait seule capable de rendre la France à son ancienne prospérité. Ce fut au milieu de nombreux périls qu'il créa dans ce but, à Bordeaux, une association qui, sous le nom d'Institut royaliste, lutta longtemps contre les divers gouvernements révolutionnaires qui se succédèrent au pouvoir. La plupart des chefs de cette association ayant été découverts et arrêtés par la police du Directoire, en 1798, Papin réussit à la réorganiser en 1802 à la demande du général Henri Forestier ; ce dernier préparant à la demande du Comte d'Artois, la révolte de l'Ouest de la France. Dans la nouvelle organisation, Papin fut chargé de l'armée de Guyenne. Mais le complot de Forestier fut découvert en 1805. Papin, obligé de prendre la fuite, fut traduit par contumace devant un conseil de guerre, à Nantes, et condamné à mort le 23 frimaire an XIV (décembre 1805), comme ayant concouru à des projets que dirigeaient les ennemis de la France, et particulièrement l'Angleterre. Il se réfugia en Amérique] - 1 ex. " Journal des défenseurs de la Patrie ", 3 juillet 1800 - 1 ex. " Journal des débats… ", 1801 - 6 ex. du périodique " Le Parisien ", 1801 - Traité de paix entre l'Empereur roi de Hongrie et de Bohême et le premier consul, 9 févr. 1801, impr. à Besançon 4 pages in-4 - L.A.S. de Claude Julien MARAS (1764-1831), député au corps législatif, Paris, 29 pluviôse an IX (18 fév. 1801) - L.A.S. de Joseph François BALLA (1737-1806), député, Vigan, 13 germinal an IX (3 avril 1801) - L.A.S. de Pierre Louis ROEDERER (1754-1835), conseiller d'état, 9 nivôse an X (30 déc. 1801), 1 page in-8 : " Citoyen ministre, pardonnez mon verbiage. Il faut permettre la diffusion en faveur de l'effusion. Il y a dans ce que je vous écris deux ou trois choses qui pourtant méritent quelqu'attention. Il n'y a pas encore d'ordre donné pour le voyage de Lyon dans le conseil d'état (…) Personne ne sait encore le jour du départ du 1er consul… " - Proclamation impr. et signée par Jean Antoine CHAPTAL (1756-1832), ministre de l'Intérieur, 18 mars 1802 - L.A.S. de Mathieu LECOINTE-PUYRAVEAU (1764-1827), député, 5 germinal an X (26 mars 1802) - Affiche " Senatus Consulte qui proclame Napoléon Bonaparte, premier consul à vie ", 14 thermidor an X (2 août 1802), impr. à Mâcon, 53 x 41,5 cm - Placard " Loi relative aux recéleurs de Georges et autres brigands ", 9 ventôse an XII (1er mars 1804), impr. à Besançon, 45 x 34,5 cm - L.S. de Joseph FESCH (1763-1839) archevêque de Lyon, Rome, 5 germinal an XII (26 mars 1804) - L.A.S. de Joseph PEMARTIN (1754-1842), député au corps législatif, Oloron, 9 thermidor an XII (28 juillet 1804) - L.S. d'Albert Charles POTTIER (1755-1829), député sous la Convention nationale et magistrat, Loches, 14 germinal an XIII (4 avril 1805) - Billet de réservation pour 3 places pour vélocifères, départ de Poitiers pour Paris - P.S. par Charles François LEBRUN (1739-1824), 3e consul et architrésorier de l'Empire, et par Jean Etienne Marie PORTALIS(1746-1807), ministre des cultes, 4 germinal an XIII (11 avril 1805), mandat de paiement - L.A.S. de Jacques Baptiste MENNESSON (1761-1807), député sous la Convention nationale, Hautvillers, 10 messidor an XIII (29 juin 1805). - L.A.S. de Jean Dominique BLANQUI (1757-1832), député sous la Convention nationale et sous-préfet, Puget-Théniers, 27 frimaire an XIV (20 déc. 1805) - L.A.S. du marquis Henri Evrard de DREUX-BREZE (1762-1829), grand maître des cérémonies de France sous Louis XVI, Brézé, 9 nivôse an XIV (30 déc. 1805), 2 pages in-8 - Affiche " Extrait du registre des arrêtés du sous-préfet " du Doubs, 1806, impr. à Besançon, belle vignette, 54 x 42 cm - 3 ex. du " Journal de Paris ", 1801, 1802 et 1809 - Billet d'abonnement au " Bal paré du Ranelagh au bois de Boulogne… ", 1808 - " 5e bulletin de l'armée d'Allemagne ", 1809, impr. à Gap, 41 x 27 cm - L.A.S. de Louis Pierre Edouard BIGNON (1771-1841), diplomate et administrateur général de Vienne en 1809, Vienne, 29 sept. 1809, adressée à Pierre DARU intendant général des pays conquis, : " (…)

FICHE COMPLETE EN DESCRIPTIF

Adjugé : 1 500 €
VIEUX PAPIERS COLLECTION CHAMBOISSIER
Lundi 07 mars 2016

[Guerre 1914-1918] VERSEZ VOTRE OR. 8 affiches.
2 affiches : "Comité national de l'or et des Bons de la Défense Nationale. Appel à tous les Français et à toutes les françaises. Échanger notre Or, c'est épargner une dépense à la France, c'est accroitre notre puissance militaire, c'est protéger nos soldats, c'est abréger la guerre en hâtant la victoire... C'est l'union qui fait la Force. C'est le dévouement de tous à la cause de la France qui nous donnera la Paix par la Victoire." [1915], Lib. Impr. réunies 7 rue St Benoit, Martinet Directeur, 111 x 90 cm, traces de plis, T.B.E. - 6 affiches : " Pour la France, versez votre or. L'or combat pour la victoire. " [1915] par Abel Faivre, Imp. Devambez Paris, 114 x 79 cm, traces de plis, T.B.E.

Cette affiche de la Première Guerre mondiale, publiée à Paris en 1915, exhorte les citoyens français à verser leurs pièces d'or " pour la France " à l'aide du slogan " l'or combat pour la victoire ". Le gouvernement français avait besoin d'or pour acheter le matériel militaire nécessaire en temps de guerre auprès des États-Unis et d'autres pays, d'où l'appel aux citoyens pour transformer leurs pièces d'or en dépôts bancaires. Au centre de l'affiche, une pièce d'or, portant l'emblème symbolique du coq gaulois en relief, écrase un soldat allemand pour illustrer cette idée. L'affiche est d'Abel Faivre (1867-1945), célèbre illustrateur et caricaturiste qui produisit un grand nombre d'illustrations pour des publications telles que Le Figaro, Le Journal, L'Écho de Paris et Le Canard sauvage, durant sa longue carrière de 1895 à 1942. Faivre créa de nombreuses affiches pour soutenir l'effort de guerre français. Cette affiche fut publiée par Devambez, maison de graveurs et d'imprimeurs reprise par Édouard Devambez en 1873, puis par son fils André Devambez. Spécialisée dans l'impression de qualité d'œuvres d'art, la maison produisit également de nombreuses affiches populaires pendant la guerre.

Adjugé : 180 €
CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE. AUTOGRAPHES, MÉDAILLES.
Mardi 24 mars 2015

VERSEZ VOTRE OR. 8 affiches.
2 affiches : "Comité national de l'or et des Bons de la Défense Nationale. Appel à tous les Français et à toutes les françaises. Échanger notre Or, c'est épargner une dépense à la France, c'est accroitre notre puissance militaire, c'est protéger nos soldats, c'est abréger la guerre en hâtant la victoire... C'est l'union qui fait la Force. C'est le dévouement de tous à la cause de la France qui nous donnera la Paix par la Victoire." [1915], Lib. Impr. réunies 7 rue St Benoit, Martinet Directeur, 111 x 90 cm, traces de plis, T.B.E. - 6 affiches : " Pour la France, versez votre or. L'or combat pour la victoire. " [1915] par Abel Faivre, Imp. Devambez Paris, 114 x 79 cm, traces de plis, T.B.E.

Cette affiche de la Première Guerre mondiale, publiée à Paris en 1915, exhorte les citoyens français à verser leurs pièces d'or " pour la France " à l'aide du slogan " l'or combat pour la victoire ". Le gouvernement français avait besoin d'or pour acheter le matériel militaire nécessaire en temps de guerre auprès des États-Unis et d'autres pays, d'où l'appel aux citoyens pour transformer leurs pièces d'or en dépôts bancaires. Au centre de l'affiche, une pièce d'or, portant l'emblème symbolique du coq gaulois en relief, écrase un soldat allemand pour illustrer cette idée. L'affiche est d'Abel Faivre (1867-1945), célèbre illustrateur et caricaturiste qui produisit un grand nombre d'illustrations pour des publications telles que Le Figaro, Le Journal, L'Écho de Paris et Le Canard sauvage, durant sa longue carrière de 1895 à 1942. Faivre créa de nombreuses affiches pour soutenir l'effort de guerre français. Cette affiche fut publiée par Devambez, maison de graveurs et d'imprimeurs reprise par Édouard Devambez en 1873, puis par son fils André Devambez. Spécialisée dans l'impression de qualité d'œuvres d'art, la maison produisit également de nombreuses affiches populaires pendant la guerre.

Estimation : 200 € ~ 400 €
CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE. AUTOGRAPHES, MÉDAILLES.
Mardi 24 mars 2015

Yolande de BAYE fille cadette de Joseph BERTHELOT baron de BAYE et de Marie OPPENHEIM.
Comme toutes les jeunes filles aristocrates de la Belle-Epoque, Mademoiselle Yolande partage son temps entre éducation, voyages et raouts parisiens. Un article paru en 1917 dans la Renaissance politique, économique, littéraire et artistique écrivait : " Yolande de Baye était une jeune fille très adulée, et qui semblait ne se plaire que dans le luxe et les fêtes dites parisiennes. Elle paraissait " ballet russe " plus que de raison. Et, tout de même, on l'aimait pour sa gentille bonne grâce. Ceux qui la connaissaient bien savaient qu'il y avait autre chose en elle de plus profond. C'est cela qui s'est révélé tout de suite en août 1914. "

Dès le commencement de la guerre, Yolande suivit l'exemple de sa mère et revêtit immédiatement la blouse blanche d'infirmière bénévole pour porter secours aux blessés revenant du front. Puis elle prodigua sa dot, toute sa fortune personnelle dans des ambulances sanitaires civiles et bénévoles qu'elle créa au front jusqu'aux premières lignes.
La baronne de Baye et sa fille créèrent ainsi 3 ambulances dont celles de Vitry-le-François et de Dugny.
En 1915, en vertu d'un contrat passé avec le ministre de la guerre, elle dirigea à Vitry-le-François avec le titre de surintendante d'ambulance, la fondation qui portait son nom et qui était annexée à une ambulance chirurgicale de l'armée. La IIe armée préparait alors l'offensive de la Champagne du 25 septembre 1915 et le service de santé de cette armée retira le plus grand bénéfice du concours aussi dévoué que généreux de Melle de Baye qui avait doté son ambulance d'un arsenal et d'un mobilier de chirurgie des plus perfectionnés. A la tête d'une importante équipe d'infirmières recrutées par ses soins et à sa charge, elle assura dans les meilleures conditions de confort matériel et de bien-être moral le traitement de nombreux blessés.
De mai à octobre 1916, elle contribua dans des conditions analogues à l'installation d'une importante formation pour le traitement des grands blessés à Deuxnouds-devant-Beauzée.
D'octobre 1916 à juillet 1917, elle partagea son temps et ses soins entre deux nouvelles formations sanitaires installées à Dugny et à Souilly. Grièvement blessée par l'éclatement d'un obus de gros calibre, en juillet 1917, où elle avait tenu à rester à son poste malgré de nombreux bombardements, Melle de Baye s'est consacrée depuis cette époque à l'amélioration des divers services de l'HOE de Souilly richement doté par elle d'instruments de chirurgie, d'appareils de stérilisation, de salles de récréation et de tout ce qui peut contribuer au bien-être physique et moral des malades et des blessés.
Sa détermination devient légendaire, puisqu'elle réussit en août 1917 à faire accepter au général Philippe Pétain de pouvoir installer une ambulance féminine et civile dans la zone de l'avant réservée en principe qu'aux seules forces militaires.
Déjà titulaire de la croix de guerre avec trois citations, elle reçut sur son lit d'ambulance des mains du général Pétain la croix de la légion d'honneur. En se rendant sur place, le président Raymond Poincaré remercia vivement la jeune demoiselle de son noble dévouement aux blessés et de son héroïsme. Elle lui répondit : " Je n'ai fait que mon devoir et tout ce que je demande, c'est de recommencer le plus tôt possible. " Elle apparaît ainsi comme une véritable héroïne dans tous les journaux de l'époque, allant jusqu'à faire la une de certaines revues.
De juin à novembre 1918 Melle de Baye a continué à apporter au service de santé de l'hôpital de Souilly et aux soldats de cette partie du front, le concours matériel et moral qui leur était si précieux. Mais c'est surtout en septembre et octobre à Glorieux lors des offensives franco-américaines de la région de Verdun, que Melle de Baye et son équipe ont donné toute la mesure de leur dévouement et leur tranquille courage. Ce fut pour l'ambulance française et pour les hôpitaux américains installés en ce point une période de surmenage intensif, de jour et de nuit, traversée de bombardements à explosifs ou à gaz. Les arrivées des blessés très graves y furent considérables et dépassèrent souvent les moyens mis en œuvre par les services américains qui n'avaient pas encore toute l'expérience des nôtres. Melle de Baye se dévoua sans compter à cette tâche supplémentaire très rude qu'elle s'imposait volontairement près des alliés.
Le service de santé américain a reconnu au reste les importants et dévoués services qui lui ont été ainsi rendus jusqu'à la conclusion de l'armistice. Quelques jours auparavant Melle de Baye dut s'arrêter atteinte d'une pleuropneumonie, dont l'extrême fatigue subie et l'influence du gaz ont été des armes déterminantes.
Dès l'armistice, elle prolonge avec sa mère leur engagement en codirigeant les cantines militaires de Sarrebruck et ce jusqu'en 1920.
A son retour à Paris, elle retourna vivre auprès de ses parents en leur hôtel particulier de l’avenue de la Grande-Armée, partageant désormais son temps au plaisir de la poésie et participant aux nombreuses célébrations du souvenir (présidente de la section du 17e arrondissement de l’union nationale des combattants, présidente du comité central des 8e, 16e et 17e arrondissements de la société de la Légion d’Honneur). Intime de la famille du maréchal Joffre, elle assista ce dernier jusqu’à son décès en janvier 1931.
Bien qu’elle ait eu de nombreux prétendants à l’instar d’Edmond Rostand, décédé le 2 décembre 1918 de la grippe espagnole, ou du général Pétain, elle ne se mariera jamais. Elle terminera sa vie en se retirant dans une communauté religieuse.

ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - FONDS ROCHAMBEAU
Lundi 09 juin 2008

Légion d'Honneur. Bernard Germain Etienne, comte de LACÉPÈDE (1756-1825) Grand Chancelier.
3 L.S., la première avec addition autographe, Paris 5, 6 et 21 frimaire XIII (26, 27 nov. et 21 déc. 1804) ; 3 pages in-fol., une adresse avec marque postale ; en-tête Le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur (un coin déchiré).
5 frimaire : Le Grand Conseil de la Légion d'Honneur vient de vous nommer membre de cette légion. Je m'empresse et je me félicite vivement citoyen de vous annoncer ce témoignage de l'estime du Grand Conseil et de la reconnaissance nationale. (…) Après avoir concouru au décret qui créa une place de maréchal de France, pour le général Rochambeau, j'éprouve une satisfaction très vive à lui annoncer son admission dans la légion d'honneur.
6 frimaire : J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, en réponse à celle par laquelle j'ai eu celui de vous annoncer votre nomination au grade de grand-officier de la légion, et je m'empresse de vous adresser le grand-aigle, que vous devez porter en cette qualité…
21 frimaire : J'ai reçu les deux lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 14 de ce mois. Je suis bien fâché de n'avoir pas eu celui de vous voir à Paris et surtout de la crise douloureuse qui vous a empêché de faire ce voyage. Je m'empresserai d'avoir l'honneur de mettre sous les yeux sa Majesté Impériale l'expression de vos regrets, de votre fidélité, et des vœux empressés que vous formez pour la prospérité de son Empire…
[Extrait des Mémoires du Maréchal de Rochambeau : « Bonaparte accepta le titre d'empereur des Français. (…) Le sacre fut fixé au dimanche 2 décembre 1804. (…) L'empereur créa 6 grandes dignités pour accompagner le trône. (…) Il créa sur-le-champ 12 maréchaux de l'empire. (…) Il me proclama en même temps, comme ancien maréchal de France, à une place de grand-officier de la légion d'honneur : quelque désir que j'eusse eu de faire passer cette distinction à mon fils, qui, par ses services constants et continuels à sa patrie, avait mieux mérité d'elle, tous mes parents et amis me firent sentir qu'un troisième refus serait malhonnête pour l'empereur, et qu'il nuirait peut-être à l'échange de mon fils. (…) Toutes les cérémonies du sacre se passèrent sans qu'il me fût possible de m'y trouver. La grand'croix de la légion d'honneur me fut adressée à Rochambeau, dans mon lit ; sa devise porte : Honneur et Patrie. J'ai toujours professé ces sentiments avec loyauté pendant ma carrière militaire. »]

Estimation : 300 € ~ 400 €
ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 19ème ANNÉE
Dimanche 10 juin 2007

SÈVRES, porcelaine dure. Soucoupe à décor corail, à l'étrusque - de palmettes stylisées en menues flèches dans des oves allongées sur le marli - rayonnant d'herbacées et roseaux au centre. (petites égrénures).

Lettre date "KK" pour 1788. Pfeiffer décorateur.

Diamètre : 16,9 cm.

Provenance : Cette rarissime soucoupe fait partie du précieux service historique - dit à l'étrusque - réalisé pour la laiterie de la reine Marie-Antoinette au château de Rambouillet.

Le peintre Hubert Robert, superviseur du projet de la laiterie et "conseiller artistique" pour l'exécution par Sèvres des "ustensiles" de la laiterie et Jean-Jacques Lagrenée, co-directeur artistique, furent chargés de la réalisation de ce service.
Il fut à Sèvres le grand diffuseur du style étrusque et créa de nouvelles formes s'inspirant notamment de la collection de vases "étrusques" rassemblée par Denon et déposée à Sèvres en 1786, à l'instigation du comte d'Angiviller.
Cette soucoupe faisait partie de la dernière livraison du 15 mai 1788.

Sobriété, décor au naturel, simplicité, absence totale de dorure, caractérisent ce service épuré, dont de rares pièces ont été conservées, comme le gobelet vendu à Paris en juin 2000, pour la somme record de 1.050.000 F.

In fine rappelons, que ce service historique comportait le célèbre bol-sein de la Reine...

Sources : Antoine d'Ablis, "Sèvres 1756-1783", Dossier de l'art, n°54, février 1999.

Nous remercions Georges Lefebvre pour la reconnaissance de cette pièce.

Adjugé : 11 100 €
Orangerie de Cheverny pour la 17ème année - Hippomobilia - Tableaux - Bel ameublement
Dimanche 05 juin 2005

Mandrill dans la forêt vierge devint la possession d'Irma Perrot alors célèbre comédienne née en 1860 qui, dans sa jeunesse, fut modèle de Degas (18), et que l'on rencontre dans le tableau de Ramon Casas La Madeleine (1892)(19). Elle se fit remarquer au Chat Noir en tant que chanteuse. Elle fréquentait les mardis de Vers et Prose à la Closerie des Lilas tandis que Paul Léautaud craignait de la rencontrer car elle avait promis de lui fiche une paire de claques...(20). Courteline, dont elle fut l'amie de cœur, lui confia le rôle d'Adèle dans Boubouroche (21) qu'elle créa avec un immense succès en compagnie de Firmin Gémier. En 1896 elle imposa l'accent auvergnat à la Reine de Pologne dans Ubu Roi d'Alfred Jarry dont elle fit la création avec Firmin Gémier et Maurice Cremnitz (22). C'est peut-être Jarry qui la présenta au Douanier Rousseau, comme c'est elle qui fit connaître le Douanier Rousseau à Courteline, qui lui acheta deux tableaux, dont le Portrait de Pierre Loti. Plus tard, en 1923, Jules Romains lui confiera la création de Knock, puis de Monsieur Le Trouhadec sous la direction de Louis Jouvet (23).

En 1909, Irma Perrot crée La Marquesita au Théâtre des Arts et nous avons la surprise de la retrouver sur scène en compagnie de Pablo Picasso qui certainement le temps d'une soirée, s'est vêtu des habits moulants du torero pour donner la réplique à Encarnation - Irma Perrot....(24). Une autre photo nous le montre vêtu d'un costume similaire lors d'une fête donnée par le Comte de Beaumont.

Le Douanier Rousseau fait le Portrait de Joseph Brummer (en même temps que La muse inspirant le poète). Joseph Brummer tenait une boutique de vente d'objets primitifs. Picasso fit sa connaissance au travers d'Apollinaire et commença à se fournir chez lui en objets nègres (25).

Peu de temps après, en 1910, Picasso se rend chez le Douanier Rousseau et il réalise ces deux superbes photos qui semblent être les deux dernières que nous ayons du Douanier Rousseau avant qu'il ne commence sa vraie vie mexicaine (26) . Ne dirait-on pas des portraits paysages ?

Après différents changements de propriétaire Le Portrait de Joseph Brummer est vendu en 1993 à Londres chez Christie's. Il y a battu un record de prix en pleine crise du marché de l'art (27). Il était accompagné d'une étude de Monsieur Yann Le Pichon.
(ADEC 94, p. 2060)
Nous avons soumis nos recherches et conclusions à Monsieur Yann Le Pichon, qui nous autorise à le citer en référence.

Jordi Viusà


7ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY
Dimanche 14 mai 1995

ERS PEINTS formant PANORAMIQUE.

Célèbre série des « Vues d'Amérique du Nord », aussi connue sous le titre « Les Etats-Unis d'Amérique ».

Dessinée par Jean-Julien Deltil, et éditée sous la Restauration par la manufacture ZUBER.

La première proposition de Deltil fut faite à la manufacture en mai 1833, la gravure fut réalisée d'août 1833 à mai 1834, et la première édition date de 1834.

Impression en couleur.

L'ensemble présenté se compose d'un peu plus de 17 lés, et mesure environ 808 cm de long par 205 cm de haut.

― Vue complète et panoramique du port de Boston, encadrée par des frondaisons à gauche, et la danse indienne du calumet à droite.

― Revue militaire de West-Point.

― Les chutes du Niagara.

Les papiers peints présentés ont pu être sauvés de l'hôtel de maître où ils étaient installés depuis leur origine. Ils n'ont été que très partiellement restaurés car leur état de conservation était excellent. Les couleurs en particulier sont restées exceptionnellement fraîches et vives. Posés sur une toile de lin, ils ont pu être recollés sur des panneaux de bois renforcés permettant de les déplacer et de les installer à la demande. Les propriétaires de cette demeure avaient choisi, comme cela se faisait à l'époque, certaines parties dans le panoramique proposé par la Maison Zuber.

De 1804 à 1850 la firme Zuber créa vingt-cinq décors de paysages et, devant le succès rencontré aux Etats-Unis, y ouvrit un dépôt durant plusieurs années. Retrouvée dans une ancienne demeure, une série des« Vues d'Amérique du Nord» a été installée dans le grand salon ovale de la Maison-Blanche à la demande de Mme]. F. Kennedy.

Références : F. Reynac, P. Nolot, J. D. Vivien, Le monde du papier peint, Berger-Levrault, 1981.

Papiers peints panoramiques, sous la direction d'Odile Nouvel-Kammerer, Paris, Musée des Arts décoratifs, Flammarion, 1990. N° 80, p. 311.

5ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY
Dimanche 25 avril 1993

ROYAL CABARET A L'ANTIQUE DE SÈVRES

Dans un coffret en cuir gauffré or, DÉJEUNER en porcelaine dure polychrome et or comprenant: un plateau, une paire de tasses et sous-tasses, un sucrier, un pot à lait et une verseuse. Marques imprimées en bleu sous toutes les pièces: LL, Sèvres. Marques peintes en or sous les pièces : 20 juin QZ, T, HD et sous le plateau 1 juillet QZ, T, PH. Marques en creux: SD, TZ. Signature en bas à gauche sur le plateau : BÉRANGER.

Dimensions : plateau long. 37,5 cm, larg. 33,5 cm.

Antoine BÉRANGER (1785-1867) fit la prospérité de la Manufacture de Sèvres pour laquelle il créa et exécuta en particulier la frise représentant "L'arrivée au musée du Louvre des œuvres d'art conquises par les armées françaises", et fut réputé pour ses peintures à l'imitation des camées antiques.

Références : nos 6 et 25 du catalogue "Un âge d'or des arts décoratifs, 1814-1848", Paris 1991.

HISTORIQUE

Le médaillon central a été peint par Antoine Béranger entre mai et octobre 1814 (Musée de Sèvres, archives, registre Vj'21, folio 10 et suivants "camée de figures représentant un repas antique composé de trois figures") ; l'ornementation du plateau et les petites pièces ont été exécutées par Pierre Huard au cours de la même année.

L'ensemble du "Déjeuner imitation de mosaïque florentine par Haurt camées etc." entra au magasin de vente le 22 décembre 1814 (Ibidem, registre Vv1, folio 29 n° w2). il comportait : un plateau ovale 2e grandeur, une théière Pestum, un pot à lait étrusque à bec, un pot à sucre étrusque, deux tasses et soucoupes étrusques et une boîte pour le tout, l'ensemble était évalué à 2 000 francs.

PROVENANCE

Le déjeuner fit sans doute partie de l'exposition des productions des manufactures royales organisées au Louvre en décembre 1814, en reprenant la tradition du

XVIIIème siècle, puisqu'on le retrouve dans une liste des pièces "Livré à l'exposition" (Ibidem registre Vbb 5, folio 2v°). D'après les mentions des années suivantes, on doit comprendre que les pièces ont été livrées au Roi à la fin de l'exposition, pour ses cadeaux ou son usage personnel.

Ce service a pu ainsi être offert par Louis XVIII - ou transmis par succession - à son frère Charles X qui en ait fait cadeau (comme l'indique le document autographe joint) à la Princesse Pallavicini née Faucigny Lucinge.

Conservé jusqu'à nous par les descendants de cette dernière.

Adjugé : 39 637 €
1ère VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY
Dimanche 11 juin 1989

ESCALIER DE LA TOUR EIFFEL

Deux tronçons du célèbre escalier hélicoïdal reliant le deuxième au troisième étage de la Tour Eiffel. Escalier unique d'une hauteur totale de 160 mètres. Celui-ci a dû être découpé au chalumeau en tronçons -dont deux sont présentés ici -et descendu au sol par un treuil.
Un tronçon de 4,30 m est conservé au premier étage de la Tour. Trois autres ont été offerts à des musées français : Musée d'Orsay et Musée de La Villette à Paris, Musée de l'Histoire du Fer à Jarville-Nancy.

Cet escalier hélicoïdal a un diamètre de 1,70 m. Son pas est d'environ 2,60 m. Il est composé d'un fût central creux de 40 cm de diamètre, de marches de 65 cm de largeur et d'un garde-corps en fer rond supporté par des poteaux en cornière. Le poids d'un tronçon de un mètre est d'environ 160 kg.

Hauteur approximative: 1er tronçon, 7,80 m; 2e tronçon, 7,40 m.

Référence: Vente Paris, 1er décembre 1983.

Reproduction

Historique

Il n'y a pas besoin de présenter la TOUR EIFFEL, symbole de Paris dans le monde entier, véritable chef-d'œuvre de la technique du XIXe siècle. Conçue pour l'Exposition universelle de 1889, elle a déjà reçu plus de cent millions de visiteurs et inspiré d'innombrables commentaires parmi lesquels nous avons relevé ceux-ci :

« La Tour Eiffel est entrée dans l'architecture. »
« En 1889, elle était l'exposition agressive du calcul. »
« En 1900, les esthètes voulurent la démolir. »
« En 1925, elle domine l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs Modernes. Au-dessus des Palais de plâtre où se tord le décor, elle apparaît pure comme un cristal. »
Le Corbusier

« La Tour ne fut pas seulement le chef-d'œuvre d'un grand ingénieur, mais aussi une vaste entreprise nationale, avec tout ce que cela comportait d'ambition, de capacité collective et de continuité. »
Charles de Gaulle

Ainsi, Gustave Eiffel a réalisé ce qui était le rêve de beaucoup d'ingénieurs depuis 50 ans : construire une « tour de mille pieds de haut ». « Tour de 300 mètres ». Auparavant ses qualités exceptionnelles lui avaient permis d'être choisi à 26 ans seulement pour diriger le chantier du pont de chemin de fer de Bordeaux. Puis à 35 ans il créa ses propres ateliers dans lesquels il façonna des milliers de tonnes de charpentes métalliques : viaduc de Garabit en France, pont Maria-Pia au Portugal, gare de Budapest et surtout ossature de la statue de la Liberté à New York. A 53 ans, il gagne le concours pour l'édification d'une tour en fer qui doit être le clou de l'Exposition universelle.

Le 31 mars 1889 il voulut hisser solennellement le drapeau français à 300 mètres d'altitude et convia un certain nombre d'invités, dont les conseillers municipaux de Paris. Comme les ascenseurs ne fonctionnaient pas encore, c'est à pied par l'escalier qu'Eiffel à la tête de la caravane commença l'ascension. Elle fut très rude dans le vent du mois de mars et seulement une vingtaine de personnes eurent assez de soufre pour escalader jusqu'au sommet. Un des ascensionnistes pris de vertige dut se faire bander les yeux pour ne pas renoncer à l'expédition!

Le 25 août 1944, c'est par le même escalier qu'un groupe d'hommes, entraînés par un capitaine de pompiers, arriva au sommet pour faire à nouveau flotter les couleurs françaises sur la Tour Eiffel, à la libération de Paris.

Des escaliers hélicoïdaux d'origine, il ne restait plus au début de 1983 que la partie reliant la plate-forme du second étage à celle du troisième. Cet escalier de 160 mètres est un escalier hélicoïdal du même type que ceux qui reliaient autrefois le premier et le second étage. Ces derniers, dès 1900, n'ont plus été en service et celui que nous présentons actuellement est donc le seul vraiment d'origine existant encore.

Il vient d'être démonté en même temps que l'ancien ascenseur du sommet pour faciliter l'accès au troisième étage par des installations nouvelles. Ces travaux ont fait partie de la cure de rajeunissement de « La Vieille Dame du Champ-de-Mars », qui s'adapte ainsi aux besoins du tourisme moderne et à ses 3 600 000 visiteurs annuels.

Adjugé : 155 498 €
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