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LA VENTE ROUILLAC DE PRINTEMPS CHANGE DE CHÂTEAU

Jeudi 04 juin 2015

Le Quotidien de l'Art, Alexandre Crochet

Cette table mécanique de Jean-François Oeben réalisée vers 1750 sera l'une des pépites de la vente « garden-party » de la maison Rouillac au châteaud'Artignv les 7 et 8 juin.Photo • D. R


La traditionnelle vente orchestrée par les Rouillac depuis 26 ans au printemps change de château. Son orangerie étant transformée en restaurant, exit Cheverny, place à Artigny, château Belle Époque érigé par le parfumeur François Coty dans la vallée de l’Indre, à Montbazon, et devenu un hôtel. Dimanche 7 et lundi 8 juin y seront ainsi proposés 353 lots. La vente comporte plusieurs « locomotives ». Parmi elles figure un grand cabinet en laque or sur fond noir créé en France sous Louis XIV, en 1670. Estimé de 1 à 1,5 million d’euros, il est pourvu d’un certificat de sortie du territoire : le musée du Louvre le convoitait, mais les budgets de l’institution sont finalement allés à l’acquisition de la table de Teschen. Daniel Alcouffe l’a reproduit dans son ouvrage paru en 2014 sur les vernisseurs sous Louis XIV. Datant d’un siècle plus tard, l’autre pépite de la vente est une table mécanique de Jean-François Oeben, l’ébéniste de la Pompadour et de Louis XV, qui livrera à son acheteur tous ses mystères. Un quart de tour de clé, et le bureau s’ouvre, révélant un pupitre orné d’un panneau de laque. Évaluée 500 000-800 000 euros, cette merveille fait partie d’une poignée de tables similaires d’Oeben conservées au musée du Louvre ou au Getty Museum de Los Angeles... Last but not least, la vacation offrira aussi une épée en or et lapis-lazuli par Biennais, l’orfèvre de Napoléon Ier, datée de 1815. La lame (est. 200 000 euros) a appartenu à un important ministre espagnol, le duc de San Carlos, qui l’avait donné en cadeau à son beau-fils, le comte Charles de l’Espine. Elle était restée dans la famille de ce dernier jusqu’à ce jour.
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