FR
EN

Les timbres ne finissent pas tous sur une enveloppe

Samedi 11 décembre 2010

Cette semaine, M Me Aymeric Rouillac nous affranchit de l’histoire de deux timbres. Suite à une demande arrivée… par mail !

Cette semaine, M Me Aymeric Rouillac nous affranchit de l’histoire de deux timbres. Suite à une demande arrivée… par mail !

A l’heure des e-mails et des SMS, le courrier non publicitaire se raréfie dans nos boîtes taire à lettres. La précédente révolu- révolution dans le domaine de l’échange du courrier remonte à l’année 1840, lorsque Sir Rowland Hill fait voter la loi sur le timbre-poste. Jusque-là, le destinataire acquittait lui- lui même les frais d’envoi. Mais même ceux-ci étaient très élevés… et souvent refusés.

Sir Hill avait même surpris une serveuse dans une auberge refusant de payer la lettre que lui adressait son fiancé ! Interrogeant la jeune femme, il avait compris que pour lui éviter de payer le transport, son amoureux dessinait sur l’enveloppe vide des nait signes codés entre eux ! L’invention du timbre postal renverse la situation : son coût modique est désormais assumé par l’expéditeur. Le premier timbre britannique est noir, tout comme le premier timbre français qui date de 1849. Il coûte alors 20 centimes et re- représente Cérès, la déesse des présente moissons. Le tarif des timbres n’a depuis cessé d’augmenter, leur forme et leurs motifs ne cessant de varier. Le premier timbre qui nous est soumis représente le " Cente- Centenaire de la convention du naire mètre " en 1975. Il est de cou- couleur violette et lilas ; il coûte à leur l’époque un franc. Le second tout en couleur représente un chapiteau roman de l’église de Saint-Austre moine dans le Puy-de-Dôme.

Sa valeur faciale en 1973 est de deux francs. Ces timbres ont chacun été imprimé à plus de six millions d’exemplaires lors de leur sortie. Ils ne sont donc pas rares. Mais notre lecteur anonyme précise que ces timbres sont " signés " de la main de Claude Haley. Ce dessinateur et graveur a créé plus de soixante- dix timbres au cours de sa carrière pour les PTT. Tous les timbres ne finissent pas sur une enveloppe. Certains sont collectionnés dès leur sortie par des philatélistes, qui les classent dans des listes, grands classeurs vert foncé suivant différents critères : par artiste, par région, par sujet, par pays, par couleur, par année… Lors de rencontre de philatélistes, il arrive que les, artistes qui ont créé le motif d’un timbre signent ce timbre qui est ensuite conservé précieusement. Mais ça ne suffit pas pour donner une valeur particulière au timbre.

La rareté d’un timbre fait sa valeur. La signature d’un graveur discret sur un timbre tiré à plusieurs millions d’exemplaire ne suffit pas. Le timbre garde sa valeur faciale, soit un peu plus de 45 centimes d’euros pour l’ensemble. S’il s’était agi de la signature d’un artiste célèbre comme Picasso par exemple, la valeur du timbre aurait au moins centuplé ! Comme ces timbres n’ont pas été oblitérés, NaT221 peut toujours, s’il le souhaite, affranchir son enveloppe en faisant l’appoint et expédier un message doux à sa fiancée. Je suis sûr qu’elle guettera de nouveau le passage du postier ! »
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :