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MAJORELLE PERE ET FILS AUX ENCHERES

Vendredi 13 juin 2014

L'Est Républicain, Patrick Perotto

Majorelle père et fils aux enchères

Nancy. Pour leur 26e et dernière vente de prestige à Cheverny (Loir et Cher), le château de Moulinsart dans Tintin, Philippe et Aymeric Rouillac proposent durant trois jours (vendredi, dimanche et lundi) plus de 600 lots aux enchères, parmi lesquels une estampe de Hokusaï, qui suscite l’intérêt de nombreux collectionneurs.

Côté lorrain, Majorelle père et fils figurent également en bonne place. Le « cabinet aux algues » de Louis, le père, est estimé à 10.000 €. En noyer mouluré et sculpté, il comprend une bibliothèque, un bureau à caissons et un fauteuil garni de cuir fauve. Roselyne Bouvier, spécialiste de l’Ecole de Nancy l’a recensé dans son «Majorelle » (Serpenoise). Deux oeuvres de Jacques, le fils, sont mises en vente. Toutes deux proviennent de la collection du Dr Lelong. La première (5.000 € 10.000 €) est un portfolio de trente planches en quadrichromie rehaussées d’or et d’argent sur carton avec la tranche argentée, et le texte d’introduction. Emboîtage en parchemin vert de l’éditeur, reliure de l’introduction en tissu Flammannam. Lucien Vogel chez Jules Meynial, Paris 1930. Chaque planche offre la reproduction luxueuse des vues préférées de l’artiste, et sélectionnées par lui : sites, personnages ou villages de l’Atlas… La deuxième est une huile sur toile, intitulée « Souk à Marrakech » et dédicacée au verso : « au docteur Lelong 15 novembre 1951 Marrakech ». On y retrouve le fameux bleu Majorelle. Estimation : 30.000 € à 40.000 €.

De l’Ecole de Nancy passeront également sous le marteau une lampe champion de Gallé (1.000 €) et trois vases Daum (entre 400 € et 1.000 € chacun) ainsi qu’une paire de vitraux aux algues de Grüber. Il s’agit des panneaux des portes d’une vitrine encoignure de la villa « La Clef des champs », au 17, rue du maréchal Leclerc à Saint Georges de Didonne (Charente Maritime). Selon la tradition familiale, cette maison a été occupée par le général Pershing. Ces vitraux sont à rapprocher de ceux de la porte de l’aquarium du musée de l’Ecole de Nancy, l’ancienne propriété d’Eugène Corbin. Estimation : entre 2.000 € et 4.000 €.

Dans la même veine, un vase Domremy ou « aux chardons » de Lalique en verre blanc soufflé moulé (800 € à 1.200 €) et une exceptionnelle lampe de table en bronze à décors symbolistes d’animaux fantastiques signés Carlo Bugatti, le père du constructeur automobile, dont l’estimation atteint 20.000 €.
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