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Un lustre art nouveau à compléter

Samedi 10 janvier 2009

Voici un imposant lustre - de 110 cm de haut et de 75 cm de diamètre - en cuivre martelé tout à la main.

Voici un imposant lustre - de 110 cm de haut et de 75 cm de diamètre - en cuivre martelé tout à la main. Un décor de pampres, c'est-à-dire de feuilles de vignes et de grappes de raisins couvre tout le pourtour du lustre en bandeau ; motif repris dans la partie supérieure venant se fixer au plafond. Deux couleurs de cuivre sont employées : jaune pour les feuilles, et rouge pour le raisin et les vrilles. Cette réalisation signée « Paul Brindeau » est datée de 1920. Paul Brindeau de Jarny est le nom exact de ce décorateur qui figuré à la section des Arts Décoratifs du salon d’Automne de Paris de 1909 à 1930. Il a aussi beaucoup travaillé en Lorraine, dans la région de Nancy, dont les de Jarny sont originaires, une commune porte d’ailleurs leur nom.

Ce décorateur a laissé en Lorraine des créations, comme une penture, bande de métal creusée afin de recevoir le gond et que l’on fixe sur une porte afin de la faire mouvoir.Certaines pentures sont des œuvres d’art comme celles des portes de Notre Dame de Paris. La penture réalisée par Brindeau a été acheté lors de l’Exposition des Arts Décoratifs de 1909 et offert au Musée de la ville de Nancy. Le travail de Paul Brindeau est caractéristique de l’École dite de Nancy. Celle-ci était réunie autour de grands maîtres comme Émile Gallé, Louis Majorelle, René Lalique et Daum. S’inspirant de la nature, ces artistes donnent des formes mouvementées à leurs chefs-d’œuvre que ce soit dans le mobilier ou la verrerie.Ce mouvement régionaliste a été un des courants fondateurs de l’Art Nouveau qui a connu son paroxysme autour des années 1900. Cette création de 1920, est donc tardive dans le mouvement Art Nouveau et de moindre qualité par rapport à l’œuvre d’un Majorelle. Cet important lustre de salle à manger retenu au plafond par 8 chaines métalliques devait être complété vraisemblablement par une vasque en verre, sans doute avec un décor lui aussi de pampres, sur laquelle la lumière jouait, donnant vie et couleurs à cette pièce impressionnante. Malheureusement, cette vasque qui devait être signée d’un des deux grands noms de la verrerie nancéenne, vraisemblablement Daum, voir Gallé, est manquante. Ceci réduisant l’estimation de cet imposant lustre à 500 €, alors qu’un ensemble complet aurait vu le prix s’envoler à plus de 2000 €. Alors retrouvez la vasque !
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