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Nature morte bon marché d'une technique disparue

Samedi 29 novembre 2008

Cette paire de tableaux représentent des natures mortes dites« retour de chasse »,genre très répandu tout au long des XVIIIème et XIXème siècles en Europe. Ces œuvres sont datées1876 et signées « Louis Guy », artiste lyonnais, peintre, sculpteur et graveur né en 1824 et mort en 1888. On peut voir ses toiles aux musées de Lyon et de Toulouse. Mais attention, tout ce qui est signé et daté n’est par forcément une peinture. En effet, ici, il s’agit de chromo lithographies !

Cette paire de tableaux représentent des natures mortes dites« retour de chasse »,genre très répandu tout au long des XVIIIème et XIXème siècles en Europe. Ces œuvres sont datées1876 et signées « Louis Guy », artiste lyonnais, peintre, sculpteur et graveur né en 1824 et mort en 1888. On peut voir ses toiles aux musées de Lyon et de Toulouse. Mais attention, tout ce qui est signé et daté n’est par forcément une peinture. En effet, ici, il s’agit de chromo lithographies !

La chromo-lithographie tire son nom du grec « chromo » : couleurs, et du terme « lithographie »qui signifie littéralement reproduire sur pierre. Ce procédé de reproduction en couleurs, a été inventé en 1839 par l’alsacien Godefroy Engelmann. Il permet, à moindre prix, de diffuser sur papier toutes sortes de créations. Familièrement on nomme ces réalisations : «des chromos».Cette technique va se développer tout au long du XIXème siècle et sera utilisée pour la publicité, les affiches et les calendriers. Se développa surtout une production pour les enfants, avec des livres illustrés, des jeux et des images à collectionner, comme les images que l’on trouvait dans les tablettes du chocolat Poulain. Cet art populaire va connaître le succès jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.

Mais il est plus rare de voir des chromos de tableaux. Il s’agissait d’un moyen peu cher pour un artiste de se faire connaître en diffusant son œuvre. Bien que flatteuse par sa composition classique aux riches pièces d’orfèvrerie, la valeur de cette paire de natures mortes sur papier est faible : environ 50 euros. On aurait pu espérer 20 fois plus s’il s’agissait de véritables peintures sur toiles de Louis Guy. Ne confondons pas reproduction et œuvre originale, et pour s’en convaincre, rendez vous à Lyon pour la prochaine Fête des Lumières, prétexte à mettre en lumière, les œuvres du lyonnais Louis Guy !
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