Une cinquantaine de visiteurs pour expertiser leurs trésors
Vendredi 01 mars 2024
Le Petit Courrier du Val de Loire, Ruillé-sur-Loire
Vendredi 23 février, les habitants de La Chartre et des environs se pressaient au Loircowork à Loir-en-Vallée, où les Rouillac père et fils, commissaires-priseurs, proposaient d'expertiser les objets apportés. Le succès les a surpris.
Le matin, une trentaine de personnes est venue. Dès 10 h, les gens étaient là avec dans leur cabas de possibles trésors, objets hérités ou achetés. L'après-midi à 14 h, même file d'attente, une vingtaine de personnes pleines d'espoir de fortune, souvent intimidée par leur hardiesse. Les commissaires priseurs les ont reçues avec une grande courtoisie.Des beaux trésors...
Colette, venue de Chahaignes, a extirpé de son grand sac six assiettes à dessert : « C'est pour ma voisine, Annette, qui ne pouvait pas se déplacer aujourd'hui. Elle savait que je venais, alors elle me les a confiées. Moi j'ai aussi des assiettes, mais surtout des bijoux. C'est pour mes petits enfants. Avant de leur donner, j'aimerais savoir combien ça vaut. » Après expertise des assiettes provenant de la manufacture de Choisy-le-Roi, Colette a présenté ses bijoux, essentiellement de fantaisie. Mais une petite chevalière de rien du tout a attiré le regard de l'expert. Le test à l'acide sur la pierre de touche le confirme, c'est de l'or gris. Elle sera proposée aux enchères de la vente de bijoux à la Saint-Valentin. Colette poursuit : « Je me suis dit, j'emmène mes vieilles reliques, il va trier là-dedans. Je n'y croyais pas ! La bague de la grand-tante Marie ! Elle a de la valeur ! Je vous la confie, je ne suis pas pressée, j'ai attendu 30 ans ! » Colette est repartie avec un mandat de vente en bonne et due forme.Martine et Luc, imprimeurs retraités sont arrivés, lithographies des années 1950 et tableau de 1996 sous le bras: « Nous ne voulons pas les vendre, seulement les remettre en place avec des Post-it dessus en indiquant la valeur estimée. Pour que nos enfants, quand ils hériteront, ne jettent pas tout sans en connaître le prix. » Sylviane de La Chartre et Morgane de Ruillé sont venues, curieuses : « On ne sait jamais ! Ça a peut-être de la valeur ? » Elles sont reparties, un peu déçues quand même. La fortune ne leur a pas souri...
...parfois insoupçonnés !
C'est la deuxième fois que les Rouillac proposent cette animation à Loircowork. Le succès était au rendez-vous et despièces intéressantes leur ont été confiées : une paire de vases de Canton, des objets chinois des années 1930, un énorme album de cartes postales anciennes, une bannière religieuse brodée, des bijoux : briquets, chaînes, colliers, bagues, dont une rare pièce d'or. Philippe Rouillac a fait une découverte : « La personne m'a dit que sa mère portait toujours cette pièce montée en médaillon. II s'agit des premières monnaies émises en France, à l'effigie du roi Jean Le Bon (1319-1364). (Ndlr, Jean II est né au Guéde-Maulny au Mans). J'en ai vu une identique en argent, mais c'est la première en or que je vois ! »
Somme toute une moisson intéressante pour les professionnels, et, pour les visiteurs, une jolie occasion de rêver à une potentielle fortune.