De feu et d'or

La Gazette Drouot, Caroline Legrand

Plusieurs pièces japonaises se distingueront au cœur de la vente d’art asiatique qui aura lieu le . 2 000/3 000 € seront par exemple demandés pour ce vase balustre d’époque Meij i (1868-1912). Haute de 31 cm, cette faïence est sortie des fours de Satsuma, au sud de Kyushu, qui fut dès le début du XVII siècle la manufacture la plus importante de l’île nippone, développée en particulier par des artisans coréens. Celle-ci présente, en émaux polychromes et or, deux réserves, ornées de samouraïs sur une face et de dignitaires et de jeunes femmes sur l’autre, le tout sur un fond bleu foncé et agrémenté de môn et fleurs de prunier… Un décor signé Kinkozan (cabinet Portier et Associés).

Arts d’Asie

Expert(s) : Cabinet Portier et Associés, Mmes Celier,

Direction l’Extrême-Orient avec une session dédiée aux arts asiatiques. On y admirera surtout deux vases de forme rouleau en porcelaine chinoise, de la période Transition soit du XVII siècle – et formant fausse paire, décorés en bleu sous couverte d’une scène des Trois Royaumes, bord orné d’une frise de feuilles de bananier (3 000 à donne le ton (200 000/350 000 €). Le Japon, ensuite, fournira plusieurs lots de qualité, à l’image de cette spectaculaire vitrine de l’époque Meiji (1868-1912), en bois sculpté mouluré et ajouré, présentant dix niches ou étagères placées à des niveaux différents ; son décor se compose de frises ajourées et de panneaux dorés et marquetés de nacre (3 000 à 4 000 €). De la même époque date un somptueux vase balustre, en faïence de Satsuma, décoré aux émaux polychromes et or en relief de deux réserves, animées de samouraïs sur une face ainsi que de dignitaires et jeunes femmes sur l’autre, signé « Kinkozan » et à saisir pour 2 000 à 3 000 €. L’Inde se fera accessible avec une tête de divinité en grès de la période Gupta (V -VI siècle), estimée 1 500 et 2 000 €.