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6,5 millions d'euros de ventes pour les Rouillac en 2021

Vendredi 21 janvier 2022

La Nouvelle République, Antoine Richard

Les commissaires-priseurs Aymeric et Philippe Rouillac, père et fils, ont réalisé quatorze enchères durant l’année 2021 pour un montant total de 6,5 millions d’euros récoltés.
Les commissaires-priseurs Aymeric et Philippe Rouillac, père et fils, ont réalisé quatorze enchères durant l’année 2021 pour un montant total de 6,5 millions d’euros récoltés.

En 2021, la société vendômoise a engrangé 6,5 millions d’euros de ventes. Un peu moins qu’en 2020, mais elle continue de réaliser les meilleures ventes.

Notre meilleure vente de l’an dernier est un vase de mariage d’un empereur chinois que nous a apporté un sexologue lors d’une consultation gratuite. Il est venu avec des objets en porcelaine légués par sa grand-mère sans savoir que ce vase avait une telle valeur, affirme avec le sourire Aymeric Rouillac, commissaire-priseur. Dans leur « bungalow », plus communément connu sous le nom d’hôtel des ventes, les Rouillac ont vendu ce vase 496.000 €. « On est les seuls dans la vallée de la Loire à faire des ventes à plus de 100.000 €. En 2021, on en a réalisé neuf », détaille Philippe Rouillac, également commissaire-priseur.

De Vendôme à l’Olympia

La maison Rouillac, qui compte sept salariés, a réalisé, l’an dernier, 6,5 millions d’euros de ventes soit une baisse de 10,96 % des revenus générés. En 2020, ils avaient atteint 7,3 millions d’euros. Un montant en baisse qui ne les empêche pas de surclasser la concurrence dans la vallée de la Loire. En plus de leurs activités habituelles, les Rouillac ont multiplié les ventes de charité de Tours jusqu’à l’Olympia, pour un montant total de 1,5 million d’euros reversés intégralement à des associations. « C’est un modèle de ventes qui se généralise de plus en plus, et notamment suite à la crise sanitaire. Je pense sincèrement que les gens ont envie de donner et ces événements le prouvent », raconte Aymeric Rouillac, qui pour sa première à l’Olympia est directement allé sur la scène sans passer par la case spectateur.

Parmi les meilleures enchères de 2021, c’est une peinture sur soie réalisée par un artiste vietnamien qui arrive en deuxième position pour un montant total de 217.000 €. « Encore une fois, c’est une dame venue lors d’une consultation gratuite qui nous l’a apporté. Les œuvres de ce peintre sont très recherchées dans son pays d’origine, notamment parce que de nombreux trésors de ce pays ont été sortis du pays », indique Aymeric. À noter que les Rouillac ne réalisent plus de ventes judiciaires, qui correspondent essentiellement à des liquidations d’entreprises, depuis 2018. « On préfère se concentrer sur les objets d’art même si les ventes judiciaires génèrent beaucoup d’argent », assure Philippe Rouillac.

« On est les seuls dans la vallée de la Loire à faire des ventes à plus de 100.000 € »

Sur la troisième marche du podium, on retrouve un tableau du peintre François Boucher, mécène de la marquise de Pompadour, parti au prix de 198.000 €. En 2022, nul doute que les enchères vont continuer d’affluer chez les Rouillac, également experts auprès de la cour d’appel, avec les premières mises à prix le dimanche 29 janvier.
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