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Un tableau de Charles Lapicque vendu à 70.000 euros

Jeudi 11 novembre 2021

La Nouvelle République, Phœbé Humbertjean

Un couple a eu un coup de cœur pour l’un des tableaux emblématiques de Charles Lapicque, et n’a pas hésité à monter les enchères jusqu’à 70.000 euros pour l’acquérir.

La vente aux enchères organisée par Aymeric et Philippe Rouillac, commissaires-priseurs, au site Mame, a rencontré un franc succès, dimanche 7 novembre.

La « collection impossible » de Charles Lapicque (1898-1988) ne pouvait rêver plus bel écrin que le site de Mame, à Tours. Aymeric et Philippe Rouillac, commissaires-priseurs, y ont organisé la 57e édition de la vente aux enchères d’art et de design, dimanche 7 novembre, où une soixantaine d’œuvres du peintre figurait au catalogue.

La vente de ces toiles a suscité un très fort engouement auprès des acheteurs tourangeaux et étrangers, qui n’ont pas hésité à débourser jusqu’à 70.000 euros pour l’une d’elles.

« 100 % des lots de Lapicque ont été vendus, se félicite Aymeric Rouillac. Quant au montant de la totalité des enchères [163 lots N.D.L.R.], il s’élève à 1,74 million d’euros, dont la moitié pour les tableaux de Charles Lapicque. » Un Français, expatrié au Japon, a jeté son dévolu sur tous les tableaux où figuraient des bateaux.

Des œuvres dispersées aux quatre coins du monde

Si cette collection était très attendue, certaines œuvres ont également emballé les compteurs des ventes. Une petite encre sur soie de l’artiste Mai-Thu est montée jusqu’à 175.000 euros, et une sculpture Baltasar Lobo a été cédée à 150.000 euros. Français, turcs, vietnamiens, japonais, iraniens, suisses, belges… L’intérêt pour cette vente aux enchères a largement dépassé les frontières de la Touraine.

Les Tourangeaux se sont néanmoins laissés tenter par quelques œuvres, au gré de leurs coups de cœur. Une Tourangelle a eu un coup de cœur pour une gouache attribuée à Alexander Calder (1898-1976). Après une âpre bataille avec un acheteur de Londres, elle a finalement remporté l’enchère pour 22.000 euros.

Aymeric Rouillac a été plus particulièrement marqué par la vente d’un petit acrobate en cuivre torsadé attribué à Alexander Calder, acheté 1.000 euros par un père de famille pour ses enfants, présents dans la salle des ventes. « Cela a été une vente très familiale, note le commissaire-priseur. Les acheteurs sont venus en couple ou en famille. » Sur les 163 lots, 91 % ont trouvé un acheteur. « C’est un beau score, sachant qu’on ne vend jamais 100 % des lots ! »
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