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Des céramiques de Gien ont trouvé de nouveaux propriétaires

Jeudi 24 juin 2021

La République du Centre, Élodie Pradel

Des enchères historiques


« La vente a très bien marché, avec quelques belles envolées des enchères ». Voici comment Aymeric Rouillac, commissaire-priseur, résume la vente aux enchères qui s'est déroulée dimanche, à Poitiers (voir notre édition du dimanche 20 juin).

Avec son père, Philippe, les professionnels, originaires du Loir-et-Cher, étaient chargés de la vente du contenu de la maison Gondouin. Près de 180 lots étaient présentés, issus de l'hôtel particulier des descendants de la famille Gondouin, anciens directeurs de la faïencerie de Gien. « Il y avait beaucoup de monde, beaucoup de Poitevins, mais peu de collectionneurs giennois. C'est la petite déception », regrette Aymeric Rouillac.

92 % des objets ont été vendus, pour un total de 206.000 euros, contre 50.000 euros d'estimation. Parmi les jolies surprises, le verre à grelot, fabriqué aux Pays-Bas, à la façon de Venise, est parti pour 34.000 euros. Daté du XVIe siècle, c'est une pièce rare : il n'en existe que six exemplaires au monde. Il était estimé entre 8.000 et 12.000 euros.

Une micromosaïque, à tête de Méduse sur fond bleu, datant du XIXe siècle, a également vu ses enchères s'envoler. Petit objet atypique estimé une centaine d'euros, il a été vendu 10.600 euros.

« Nous avons baigné dans du Gien »

Pour les pièces giennoises, les enchérisseurs ont fait monter les enchères jusqu'à 1.850 euros pour l'ange porte-torchère, créé par la faïencerie de Gien pour l'Exposition universelle de 1900 (estimé entre 1.500 et 2.000 euros) et jusqu'à 1.800 euros pour une très rare paire de plats fabriquée à Gien et décorée à la manufacture impériale de Sèvres, dans les Hauts-de-Seine (estimée entre 500 et 800 euros).

Au premier rang, Florence, fille des propriétaires de l'hôtel, a assisté attentivement à toute la vente. « Nous (avec son frère) avons baigné dans du Gien, nous avons été élevés dans du Gien, confie cette dernière. Ça fait de la peine de vider une maison dans laquelle on a grandi, mais nous sommes rassurés quant à l'avenir de ces objets, partis entre les mains de particuliers passionnés. On sait qu'ils auront une seconde vie, et c'est le plus important. »
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