Les souvenirs de Jean Desanlis en vente

La Nouvelle République

Hier, c'est une page de l’histoire politique vendômoise mais aussi nationale qui se tournait avec la vente du fonds de la maison de l’ancien parlementaire Jean Desanlis par Philippe Rouillac.

Après l’ouverture de la maison à la visite des potentiels acquéreurs du mobilier, c’est sur le parcours de Jean Desanlis que le commissaire-priseur a ouvert la vente, rappelant que la table de la salle à manger avait été « témoin » de « l’appel des 43 » qui avait concouru à l’éviction de Jacques Chaban-Delmas au profit de Valéry Giscard d’Estaing pour l’élection présidentielle de 1974. L’autre « monument » vendu était le bureau du parlementaire qui accueillit tant de visiteurs, de Vendôme mais aussi de bien au-delà.

Philippe Rouillac a tenu à souligner le détachement éclairé du nonagénaire qui a choisi de tourner la page de sa vie vendômoise en s’installant dans les Côtes-d’Armor, près des siens, sans emporter quelque souvenir que ce soit de cette vie additionnant quelque cinquante ans de mandats cumulés. Les souvenirs familiaux ont été répartis entre ses filles et ses petits-enfants, les éléments mobiliers du Second Empire et les tableaux remarquables seront présentés, toujours par Philippe Rouillac, les 5 et 6 juin à la vente d’Artigny (Indre-et-Loire), la maison a trouvé de nouveaux acquéreurs et c’est une autre vie qui investit désormais les lieux à l’abri des cèdres pluriséculaires. Deux éléments d’importance demeurent en Vendômois : le marteau de président du Lion’s club de Jean Desanlis (1962-1963) offert à Philippe Rouillac, lui-même collectionneur, et le bureau acquis par un ancien élu du Vendômois.