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Trompette des Cent-gardes de Napoléon III

Mardi 05 janvier 2021

par Philippe Rouillac

NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870)

Rare ensemble de cérémonie pour l’escadron des Cent-gardes, comprenant une trompette, une flamme et sa housse dans un exceptionnel état de fraîcheur.

Magnifique trompette droite en cuivre argenté, signée sur le cornet "Adolphe Sax, breveté à Paris, 12 420, Fcant de Mson Milre de l'Empereur", et frappée du n° 3. Ornée d'un motif aux grandes armes impériales ciselées et dorées.
Avec son cordon tressé, en fils de coton vert et rouge, enrichi de parties dorées et ses deux glands à franges, brodés et en suite. Attaches formées de deux galons jonquille et deux boucles en laiton doré à deux ardillons.
Longueur de la trompette, avec son embouchoir : 90 cm.

Exceptionnelle flamme double face en satin bleu et rouge, ornée du grand manteau de l'Empire sous couronne, brodée de l'aigle et garnie du grand collier de la Légion d'honneur encadré de branches de feuilles de laurier et feuilles de chêne.
Banderole bicolore, brodée "Escadron des Cent-gardes de l'Empereur". Dans les coins supérieurs, "N" sur éclairs en fils argentés. Finition bordée de franges dorées sur le pourtour.
Dimension de la flamme hors frange : Haut. 44 Larg. 52 cm.

Rare housse de protection de la flamme, en velours rouge.
Motif central richement brodé en fort relief des grandes armes impériales en fils canetille, paillettes à couronne et attributs en laiton doré. Finition de franges dorées sur le pourtour.
Dimension de la housse hors frange : Haut. 44 Larg. 60,5 cm.

Extremely rare and exceptionally well-preserved ceremonial trumpet, banner and case having belonged to the Cent-gardes squadron, an elite cavalry squadron of the Second French Empire primarily responsible for protecting the person and family of Emperor Napoleon III.

Fournisseurs :
- La trompette est d'Antoine-Joseph Sax, mieux connu sous le nom d'Adolphe Sax (Dinant, 1814 - Paris, 1894). Ce facteur d'instrument de musique est surtout connu pour avoir inventé le saxophone et le saxhorn.
- La flamme est dessinée par un certain Couderc, dont le projet est approuvé par l'Empereur lui-même en 1854. La flamme est fournie par Michel-Ange Marion, négociant, 13 rue de Gramont.

Provenance :
- Acquis auprès du fils du dernier colonel des Cent-gardes, Barthélemy Albert Verly (1856-1940).
- Ancienne collection Joseph Laissus (1900-1969), ingénieur et président de la Société Jules Verne, Paris.
- Sa descendance, dont un éminent parlementaire honoraire de Loir et Cher.

Bibliographie :
Éric Blanchegorge, Nathalie Baudouin, Michel Baudouin, "Cent-gardes pour un empereur. L'escadron d'élite de Napoléon III", Association des Amis des musées Antoine Vivenel et de la Figurine historique, Histoire et Documents, Compiègne, 2004, p. 126 et s., p. 330 et suivantes.

Œuvres en rapport :
Il semble que nous présentions le seul ensemble intact des trois pièces (trompette, flamme, housse). Seules trois trompettes et flammes sont connues :
- Musée napoléonien du Palais Princier de Monaco, vente Fontainebleau, Me Osenat, 18 janvier 2015 (n° 336 pour la trompette, n° 337 pour la flamme sans frange et sans housse).
- Château-Musée de l'Empéri à Salon-de-Provence.
- Musée de l'Armée à Paris, ancienne collection du Prince de la Moskova (Inv. gn 1-04495).

L'ESCADRON DES CENT-GARDES (1854-1870)

Un corps d'élite dans la tradition de la garde rapprochée d'apparat des souverains depuis 1192.

Constitué exclusivement de cavaliers expérimentés de grande taille, l'escadron des Cent-gardes escortait à cheval l'Empereur dans ses apparitions publiques et assurait sa garde et celle de sa famille dans les palais impériaux et au cours de leurs déplacements. Leur haute stature et leur brillant uniforme leurs conféraient un très grand prestige : « Les Parisiens qui ont vécu sous le Second Empire n'oublieront pas l'effet décoratif que produisaient les cent-gardes, soit lorsque, sur leurs magnifiques chevaux noirs ou bai-bruns, ils escortaient l'Empereur, soit lorsque, les soirs de grands bals aux Tuileries, ils apparaissaient, immobiles comme des statues, avec leur casque et leur cuirasse, sur chaque marche de l'escalier d'honneur. » Imbert de Saint Aignan, 1898 (p. 44).
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