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Deux tableaux d’un maître flamand coulaient des jours paisibles à Orléans

Lundi 08 mars 2021

Le Parisien, Christian Panvert

Ce tableau de David Teniers, retrouvé à Orléans (Loiret), sera vendu aux enchères le 10 juin au Château d’Artigny en Indre-et-Loire
Ce tableau de David Teniers, retrouvé à Orléans (Loiret), sera vendu aux enchères le 10 juin au Château d’Artigny en Indre-et-Loire

C’est à l’occasion d’une séance d’expertises gratuites, à l’hôtel Oceania d’Orléans (Loiret), que les tableaux de David Teniers le Jeune ont été analysés. Ils seront vendus en juin, lors de la prochaine grande vente aux enchères au château d’Artigny en Indre-et-Loire.

Le commissaire-priseur Philippe Rouillac, installé à Vendôme (Loir-et-Cher), réalise régulièrement des expertises gratuites à l'hôtel Oceania d'Orléans (Loiret). Et c'est lors d'une de ces après-midi d'estimation, couplée d'une conférence, que l'héritière d'un banquier, habitante d'Orléans, lui a confié une quinzaine de tableaux flamands et hollandais du XVIIe siècle dont deux œuvres de David Teniers le Jeune (1610-1690), peintre flamand contemporain de Rembrandt.

« L'un représente un jeune alchimiste, portant une toque de fourrure, et ses fioles, l'autre une scène de taverne. Le premier est signé. C'est une rareté car à l'époque, les artistes qui répondaient à des commandes ne signaient pas. Ils s'effaçaient devant le commanditaire », précise Philippe Rouillac.

Les enchères pourraient s'envoler

« La quinzaine tableaux de petits formats d'environ 30 par 40 cm représente un pan de l'histoire de la peinture flamande du XVIIe siècle », estime le commissaire-priseur. En plus des deux toiles de David Teniers le jeune, les autres peintures traduisent aussi l'atmosphère de l'Europe du Nord de l'époque : scènes mythologiques, portrait d'une mère et ses deux filles, natures mortes.

Ils seront vendus le dimanche 6 juin, lors de la 33e Garden Party, grande vente aux enchères, au château d'Artigny (Indre-et-Loire). À quel prix ? « Difficile à dire car en ce moment, avec la crise sanitaire, tout est très volatil » reconnaît Philippe Rouillac. Le tableau, signé par David Teniers le jeune, a été estimé à 50 000 € mais les enchères pourraient bien s'envoler.

« C'était un maître des jeux de lumière sur verre, un maître de la transparence. Aucun peintre français, italien ou espagnol de cette époque-là n'arrive à ce niveau de maîtrise et de rendu. D'où l'intérêt de ces tableaux », affirme le commissaire-priseur. La vente au château d'Artigny pourrait bien réserver quelques surprises.
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