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Salut les amoureux !

Samedi 13 février 2021 à 07h

À l’approche de la Saint-Valentin, Fabien nous fait parvenir la photographie d’un vase représentant un baiser iconique... Notre commissaire-priseur Aymeric Rouillac partage son avis.



« Les matins se suivent et se ressemblent quand l’amour fait place au quotidien. » L’histoire des Arts est pleine de baisers célèbres. Du réveil de Cendrillon aux étreintes du Titanic, du baiser de Rodin à celui des amoureux de l’Hôtel de Ville par Doisneau, les lèvres se touchent de toutes les manières et dans tous les styles. Parmi ces embrassades Le baiser de Fabien correspond est celui d’un des peintres les plus célèbre des années 1900 : le viennois Gustave Klimt (1862-1918).
Cette spectaculaire huile sur toile carrée d’un mètre quatre-vingt de côté, est visible au palais du Belvédère à Vienne. Il s’agit du chef-d’œuvre de la « Session Viennoise », ce courant artistique autrichien qu’on rapproche de l’Art Nouveau. Cette peinture tire sa puissance hypnotique de son fond de feuilles d’or qui la compose. Un jeune homme, le crâne ceint d’une couronne de laurier enlace une jeune femme. Mieux il l’étreint. Placé au centre de la composition, agenouillé sur un tertre fleuri, le couple est vêtu de drapés dorés qui se confondent avec l’arrière-plan du tableau. La figure à moitié amoureuse et à moitié réticente de la jeune femme se distingue nettement, comme embrassée d’amour et de peinture. Certains interprètent cette image comme le baiser d’Apollon à la nymphe Daphné. Dans la mythologie grecque le dieu des Arts et du soleil tente de séduire la fille d’un dieu fleuve. Au moment où ce dernier parvient enfin à l’attraper, Daphné se transforme en laurier pour échapper à Apollon.

Ce tableau de Klimt est réalisé à l’origine pour Adolphe Stoclet, banquier et grand mécène autrichien, ce cycle pictural navigue entre le décoratif pur et l’avant-gardisme. Il puise autant dans les mosaïques dorées byzantines que dans le symbolisme de son époque. Aujourd’hui, à l’instar de la Joconde ou du portrait de Che Guevara par Korda, ce tableau a aussi traversé te temps grâce à ses produits dérivés. Le vase présenté par Fabien est probablement une production chinoise moderne. De forme quadrangulaire, ses faces sont dorées dans des encadrements de couleur blanche, laissant la porcelaine à nue. La face principale représente le tableau de Klimt. Sans pouvoir observer les marques de fabrication à son revers, il est difficile d’en connaître l’origine exacte. Vendu de façon abondante aux abords du palais du Belvédère, l’objet de Fabien ne peut pas être considéré comme un objet de collection mais comme un bel objet de décoration… et d’inspiration ! En fonction de ses dimensions son prix évolue entre 30 et 100 euros.

Voilà un cadeau de circonstance pour la Saint-Valentin qui, malgré son caractère parfois commercial, reste l’occasion de fredonner avec Alain Souchon « Je chante un baiser… »
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